Suis-je seule à être ainsi dans ma transidentité ?

Bonjour,

Alors que j'avais eu.e une vie que je pensais seulement au masculin – tout en me connaissant des composantes féminines importantes,

A l'âge de 72 ans, je suis rentré.e brutalement dans une errance dont je ne soupçonnais pas l'origine.

Après 13 mois de cette errance, j'ai fini.e au cours d'un rêve éveillé, conscient, par me découvrir femme.

Je vis avec cette révélation depuis maintenant plus de 5 ans.

J'en suis ravie, mais ce n'est pas simple.

• Je vis des séances de spasmes spontanées qui ont commencé quelques mois avant la révélation de ma féminité.

Ces spasmes sont porteurs d'émotions que j'identifie facilement en général. La nature de ces émotions va de la sensation du désir/plaisir amoureux à une sensation de souffrance qui peut être très intense. Tout cela est purement cérébral et ces spasmes sont souvent un mix de deux émotions situées entre désir et souffrance.

• Je vis un monde émotionnel beaucoup plus riche qu'au masculin, même si j'étais déjà très sensible.

• Et j'ai découvert, en les ressentant, plusieurs émotions féminines, parmi lesquelles, le désir féminin dans sa "substance" tellement différente du désir masculin (tel que je le ressentais dans le passé)

Voilà un résumé de mes singularités quelque fois éprouvantes.

Suis-je seule ainsi ?

Bises

Julie

Bonjour,

les symptômes que tu évoques me semblent proches d'une crise de dysphorie avec des manifestations somatiques, telles que j'ai pu en connaître (enfin moi il n'y avait que de la souffrance, ce qui a précipité une transition en avalanche).

Je te conseille bien évidemment d'aller voir un.e psychologue , de préférence formé.e à ces questions. Pour moi cela a été vital, avec bien sûr une transition effective qui a éradiqué définitivement les symptômes sus-dits. Pour info je suis une femme trans binaire.

Evidemment ceci est un avis, pas du tout une certitude. Je ne suis pas médecin mais ça me parle beaucoup quand même.

Citation de Juliemedit #511932 Je vis un monde émotionnel beaucoup plus riche qu'au masculin, même si j'étais déjà très sensible.

C'est le fait de ne plus se mettre de barrière de vivre ses émotions comme on ne les a jamais vécu. Aussi loin que je me souvienne j'ai toujours eu des chaînes qui ne me permettait pas d'être moi-même.

Aujourd'hui j'en ai brisé quelque unes ce qui me permet enfin de vivre en redécouvrant le monde qui nous entoure sans oeillères

Tu te genres au féminin et au masculin. Tu es peut-être non binaire. 5 ans c'est long tu as dû avancer dans la connaissance de toi. Est ce que tu rejettes cette partie masculine, est-ce que tu l'acceptes sur le plan physique ?

J'ai une amie qui a ton âge et qui aujourd'hui est une femme active et socialement intégrés acceptés par la plupart de son entourage d'avant transition.

Bonjour et merci pour vos belles réponses.

Je vais apporter quelques précisions qui cependant ne modifient pas le fond.

• Même si c'est souvent compliqué pour moi, je ne ressens plus actuellement de besoin d'une aide, mais au début de mon errance, j'ai consultée pendant un an une psychanalyste, consultations que j'ai interrompues peu après la révélation de ma féminité.

• découvrant le monde LGBT (dont j'ignorais presque tout) j'ai eue du mal au début à me qualifier femme trans ou non binaire, c'est une question que je ne me pose plus, mon monde est le monde féminin même si je l'ai si longtemps ignoré. J'étais bien intégré et accepté sans question dans le monde masculin en tant que garçon.

• le fait de garder un physique masculin me gêne rarement. Je suis tel.le que je suis considérée au masculin (gros bloquage familial) – je fuis quand même de façon déterminée, les groupes machistes ! Je ressens rarement de frustration à ne pas être considérée comme féminine.

Je suis toujours très bien intégrée dans les groupes féminins où je me fonds – normal !

Je vis simplement une grande aventure avec de belles turbulences, mais j'ai enfin découverte ce que je suis et c'est ma vie !

Bises – bises – bises !

Citation de Juliemedit #512070

Merci pour les précisions.

Bah je pense que l'on est pas si loin l'une de l'autre.

Peut-être que ce que tu appelles spasme, je l'appelle bulles de bonheur.