Archipel non-binaire - facettes de la non-binarité

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Narikya
25/02/2024 à 12:16

Coucou frères, sœurs et adelphes du continent non-binaire,

Cela va faire bientôt dix mois que je me suis inscrit ici et j'avoue que je ne me sens pas tellement plus avancé sur ce qu'est finalement la non-binarité, c'est pourquoi je me tourne à nouveau vers vous et que je vais me mettre à farfouiller google scholar un peu plus conséquemment.

Dernièrement, j'ai lu ce petit article : “Like a Constantly Flowing River”: Gender Identity Flexibility among Non-binary Transgender Individuals, M. Paz Galupo, Lexi K. Pulice-Farrow, & Johanna L. Ramirez, Towson University, 2017 (disponible là : https://www.researchgate.net/publication/304503777_Like_a_Constantly_Flowing_River_Gender_Identity_Flexibility_Among_Nonbinary_Transgender_Individuals )

C'est assez facile à lire et pas très complexe, mais cela pourrait poser des bases de réflexions, je vous soumets donc un résumé de son contenu.

Les autrices ont mené une étude auprès de personnes transgenres échappant au spectre binaire par Internet et sur la base du volontariat. L'étude s'adressait à des personnes se reconnaissant dans les qualificatifs "gender variant" (qui sort de la classification genrée classique) ou "agender" (agenre)

197 participant(e)s ont répondu et ont qualifiés leur genre eux/elles-mêmes.

On note quelques grands pôles (maiss achez que je vais plus loin que les autrices dans l'interprétation, donc une part de subjectivité plus grande intervient dans ce qui va suivre) :

1) les personnes qui se définissent comme agenres, neutrois, neutres, sans genre, non-genrées : qui rejettent en bloc la vision genrée du monde. Et ne veulent pas se définir en terme de genre.

2) les personnes qui se définissent comme transgenres, ce qui peut supposer qu'elles donnent de l'importance à leur parcours de transition à partir du genre qui leur avait été assigné au départ. Et se définissent en partie à travers ce parcours, cet effort. Et on peut se poser la question de savoir si elles ont entamé une transition médicale/hormonale pour accéder à un corps qui leur convienne mieux.

3) les personnes qui se définissent comme fluides (ou genderfluid), dont l'identité évolue selon le temps, le contexte et se sentent parfois homme, femme, ni l'un ni l'autre, les deux... Et qui semblent focaliser leur identité sur cette fluidité, ce changement.

4) les personnes qui se définissent comme hybrides (androgyne, ambigenre, bigenre, comme un mélange de féminité et de masculinité) dont l'identité semble se focaliser sur une tentative de réunion, de réconciliation des deux genres binaires en eux/elles-mêmes.

5) les personnes qui se définissent comme non-binaires, genderqueers, non-conformes, d'un troisième genre qui cherchent à échapper à la classification binaire traditionnelle mais en tentant malgré tout de construire une identité de genre autre, alternative.

A partir de là, on peut se demander si les identités non-binaires ne se construiraient pas en partie en fonction des oppositions suivantes :

A) fixité/fluidité :

Avec les personnes insistant sur une identité fluctuante, adaptative, embrassant les différents éléments du spectre de genre (genderfluid) et les autres qui se définissent par rapport à une identité actuelle stable.

B) trans/ou pas :

Avec des personnes insistant sur le chemin qu'elles ont dû parcourir depuis leur genre attribué au départ et celles qui n'insistent pas sur ce chemin parcouru.

--> On pourrait poser des sous-catégories ici : en fonction du fait d'entreprendre une transition sociale ou pas, une transition médicale ou pas, etc.

C) le rapport à la notion de genre :

Avec des personnes qui veulent échapper au cadre du genre (agenres), celles qui veulent synthétiser les deux genres traditionnels (bigenres) et celles qui veulent construire un genre autre qui échappe à la binarité traditionnelle.

Si la question vous intéresse, dites-moi si je délire et fait fausse route. N'hésitez pas à partager vos lectures et expériences à ce propos. Et construisons ensemble peut-être un cadre de pensée permettant plus aisément de traduire la diversité de l'archipel non-binaire mais aussi sa structure et ses points communs.

Bonne journée.

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avatar contributeur de Narikya
Narikya
01/03/2024 à 19:56

Coucou Harmonique ! 😃

Prélude en forme de réponse

Citation de Harmonique #499706 tu es passé du continent à l'archipel dans tes commentaires

Oui, par réflexe, pour ne pas me répéter, mais je pense que l'archipel est plus exact. Parce que c'est un espace discontinu d'éléments isolés qui partagent néanmoins des liens primordiaux.

Et puis, je me méfie d'une définition qui étendrait la notion parapluie de non-binarité à tous les êtres humains en leur expliquant à leur cœur défendant qu'ils sont aussi non-binaires comme nous.

Citation de Harmonique #499706 Difficile mission que tu t'imposes là rechercher les points communs des non binaires. J'ai peur quand multipliant les lectures mêmes ce qui pouvait à la base être clair se noie dans la complexité de la réalité.

Je fais d'abord ça pour moi-même. Je n'ai guère confiance en mon instinct pour comprendre les choses. C'est peut-être une erreur, mais je me méfie du bon sens, de l'impensé, parce que c'est aussi la source des stéréotypes, des préjugés, même si la vie m'apprend peu à peu qu'il y a bien des situations en lesquelles j'aurais mieux fait d'écouter mes émotions et mon ressenti.

Mais bon, je suis une caricature d'intello à lunettes qui compte d'abord sur la science, les livres, les statistiques, les recherches, les autres pour lui apporter des solutions, des clés de compréhension. Je suis câblé comme ça. C'est une pathologie légère que j'assume.

Donc, oui, je vais lire, partir dans une odyssée livresque pour essayer de me trouver en chemin et aussi d'appréhender les archipels LGBTQIA+ bien mieux qu'actuellement.

Certes, cela se contredira. Mais ces contradictions me permettront aussi de me faire mon avis, en choisissant une option plutôt qu'une autre, en rejetant les thèses proposées en bloc, en les adoptant, en les hybridant. Les Anciens avaient un mot pour ça : innutritio. Ingestion du savoir rencontré : digestion d ce qui est valable et déjection de ce qui ne l'est pas.

😁 😎

Et comme pour le moment, tout est flou à mes yeux, je ne peux que gagner en compréhension en me plongeant dans les structures et analyses du réel.

Citation de Harmonique #499706

Le panorama que tu dresses par la suite est assez noir, mais je le pense assez juste.

La partie sur la nécessité d'apprendre à se connaître avant de tout casser autour de soi est très touchante tant on sent le vécu sourdre sous tes paroles.

Je te remercie pour ces quelques paroles que tu m'offres en cadeau et sur le fait que tu me redonnes la main pour poursuivre.

Merci beaucoup !

Gender and non-binary genders

Mon premier achat en anglais pour essayer d'y voir plus clair (voir le descriptif ici : https://link.springer.com/book/10.1057/978-1-137-51053-2)

C'est étonnamment facile à lire ce truc. On se fait des montagnes parfois en se disant qu'on n'aura pas le niveau, mais bon, si je n'ai pas toutes les références et les connaissances requises, 95% du propos m'est accessible.

Je n'ai pas encore lu tous les chapitres, un petit point seulement donc sur le chapitre 6 "Psychothérapie".

Quelques éléments m'ont marqué :

Santé mentale des personnes non-binaires

Selon une étude de 2012 (https://williamsinstitute.law.ucla.edu/publications/genderqueers-genderrebels-ntds/)

40% d'entre nous ont déjà fait une tentative de suicide

1/3 ont subi des violences physiques du fait de notre identité de genre

1/6 des agressions sexuelles pour les mêmes raisons

On va dire que paradoxalement, cela me déculpabilise de ne pas aller bien. Je suis finalement dans la norme, de ce point de vue.

p. 106

Parce qu'elles sortent de la binarité de genre, les personnes non-binaires subissent une négation de leur existence et une invisibilisation de la part de la majeure partie de la société et des discriminations de la part des deux genres (hommes et femmes) du fait de leur difficulté à correspondre aux attentes et stéréotypes d'un genre ou de l'autre.

Quelque part, je le savais déjà, cela correspondait à mon vécu, mais le lire, écrit noir sur blanc, ça fait du bien.

Cela donne du sens à un long mal être (plus de 40 ans) et m'indique que je ne suis pas le seul responsable de tout ça. C'est aussi systémique.

p. 111

Les patients non-binaires sont confrontés à un dilemme difficilement insoluble :

a) adopter un mode de vie et une expression de leur identité plus en phase avec leur moi profond et subir plus facilement la discrimination et la stigmatisation ;

b) se fondre dans un stéréotype de genre dominant pour vivre en paix mais subir le mal être de l'incongruence, la dysharmonie entre sa manière de vivre et ses besoins et désirs identitaires.

Bon, je pense que c'est propre à toute la communauté LGBTQIA+, ça. Mais là aussi, le voir exprimé clairement cela facilite la compréhension de ce que je vis.

Cette hésitation régulière entre oser un truc qui me plaît bien et souvent me voir rappelé à l'ordre par une personne extérieure, même proche, qui réagit à cette transgression de la norme, de l'ordre des choses selon elle, même quand elle ne pense pas à mal.

D'où cette négation de moi-même en bien des aspects.

Je comprends un peu mieux la métaphore du placard.

Voilà pour le moment.

Mais bon, j'ai aussi acheté un deuxième livre avec plein d'articles ! 🤗 🍾

avatar contributeur de Harmonique
Harmonique
02/03/2024 à 05:15 - 02/03/2024 à 05:19

Citation de Narikya #500171 Le panorama que tu dresses par la suite est assez noir, mais je le pense assez juste.

Je pense véritablement qu'en dehors de la communauté il vaut mieux se faire passer pour une personnalité un peu folle ou tout au moins originale qu'une non binaire en quête d'identité.

Ensuite il y a le cercle de la communauté où l'on peut discuter et tu le fait merveilleusement et je t'en remercie.

avatar contributeur de Narikya
Narikya
04/03/2024 à 11:12

Citation de Harmonique #500273 Je pense véritablement qu'en dehors de la communauté il vaut mieux se faire passer pour une personnalité un peu folle ou tout au moins originale qu'une non binaire en quête d'identité.

C'est en effet le mieux pour éviter les réactions épidermiques ou violentes ou parfois aussi ce que la recherche anglo-saxonne appelle les microagressions, ces remarques qui ne veulent pas forcément à mal mais qui déstabilisent ou blessent. Et je suis d'accord, par moments, c'est usant.

Mais pour poursuivre la discussion, justement, j'ai acheté ceci : https://www.taylorfrancis.com/books/edit/10.4324/9781003015888/non-binary-genderqueer-genders-motmans-joz-timo-nieder-walter-bouman

C'est un recueil d'articles scientifiques que je trouve assez accessibles et intéressants.

Et aujourd'hui, c'est l'article suivant qui a retenu mon attention : "Creating genders : A thematic analysis of genderqueer narratives"

Le postulat de base est que toute personne a besoin d'un "narratif" (un récit qui propose une vision du monde et offre de la cohérence) pour construire son identité, notamment genrée.

Une majorité de personnes se moule naturellement dans le discours dominant d'une identité de genre binaire innée liée au sexe de naissance et supposant une manière d'être spécifique à chaque genre en négociant certains détails, goûts ou désirs.

Mais les personnes non-binaires ou genderqueer se retrouvent en profond décalage avec ce narratif dominant, que les auteurs appellent "master narrative". Elles doivent donc, comme tous les groupes en marge de la norme, construire un discours alternatif ou résister au discours dominant.

Cette étude examine comment les non-binaires et les genderqueers tentent de le faire.

Elle porte sur un échantillon des 90 personnes interrogées : 25 adolescents et jeunes adultes de pays anglo-saxons. Attendez-vous donc à avoir une perspective très nord américaine et moderne de la question. Mais bon, on fait avec ce qu'on a...

Les réponses des participants peuvent être partagées en trois thèmes : expériences intrapsychiques, relation aux discours dominants, co-construction identitaire.

1) expériences intrapsychiques

a) développement d'une identité genderqueer

Les participants ont décrit leurs difficultés à se définir eux-mêmes, à trouver un qualificatif qui fasse sens.

La plupart ont changé de terme au cours du temps, comme cette personne qui se qualifiait d'abord de queer, puis de bisexuelle, puis de pansexuelle, puis de lesbienne avant "d'abandonner tout mot qui se réfère à un genre".

Et un certain nombre se sont lentement détachées des qualificatifs queer, non-binaire ou genderqueer à mesure d'une acceptation et d'une compréhension plus entières de qui elles sont.

Peut-être parce que peu à peu leur identité était moins centrée sur le décalage avec la société et ses normes mais plus sur une histoire personnelle, une relation claire avec leurs désirs et leur être.

Moi, je n'en suis clairement pas là, mais je vois la logique de la chose. ^^

b) Fluidité de genre :

Un nombre important de participants ont décrit leur identité de genre comme "fluide et fluctuante", non pas comme un parcours de vie fait d'expériences et de fluctuations mais comme leur identité actuelle, aboutie et stable. Expliquant que ce sont les situations qui aboutissent à des expressions de genre plus ou moins féminines ou masculines.

Pour certain.e.s, cette fluidité est une force, une capacité à voir le monde de différents points de vue, à s'adapter aux situations, aux contextes, une forme de liberté.

Pour d'autres, c'est une cause de stress de ne jamais savoir qui elles seront à l'avance, comment elles se comporteront, une instabilité perturbante et culpabilisante dans un monde où la norme monogenrée est dominante dans les sphères hétéro et homosexuelles. Et où même au sein de la communauté trans, une certaine norme est à la transition vers un genre binaire et stable.

c) Diversité dans la transition de genre :

Les participants ont aussi exprimé leurs ambivalences envers la transition de genre.

D'abord parce que pour certain.e.s, celle-ci était antinomique avec leur fluidité de genre : fixer une modification permanente dans le corps alors que son expression et son ressenti fluctuent.

Pour d'autres, la chirurgie ou les hormones sont au contraire un moyen d'explorer leur ambivalence de genre. Mais souvent sans aller au bout d'une transition qui les ramènerait vers une binarité genrée.

2) relation aux discours dominants

a) Transnormativité :

Les participants ont aussi exprimé leurs difficultés face aux normes des communautés trans : comme cette personne assignée femme à la naissance poussée à se faire plus androgyne via une transition médicale mais qui exprime son désir de garder son vagin et de porter des robes.

b) Discours dominant et relations interpersonnelles :

Les personnes interrogées ont aussi exprimé leurs difficultés à interagir parfois avec des personnes hors de la communauté genderqueer quand il s'agit d'exprimer leur rapport à leur genre : le fait de devoir utiliser les normes d'un discours dominant qui nie la diversité de genre pour exprimer cette diversité justement, qui insiste sur le caractère naturel du genre quand on essaie d'expliquer une autre expérience... Et les microagressions qui vont avec ces situations.

Et parfois les insuffisances des récits genderqueer pour traduire leur propre expérience ou même le caractère normatif de ces derniers qui vient parfois nier une réalité personnelle minoritaire.

Cette difficulté à être compris et accepté est source d'une profonde détresse psychologique chez nombre de participants et cause parfois des idées suicidaires.

Ce qui fait sens chez moi, profondément.

3) co-construction identitaire

a) Reformulation positive

La plupart des participants tentent de reformuler leur "anormalité" comme une force : une plus grande ouverture d'esprit, une liberté plus intense, un pouvoir de caméléon.

b) Persona selon les contextes

Nombre de participants expliquent la manière différenciée avec laquelle ils se présentent selon les groupes auxquels ils s'adressent, comme cette personne qui se définit comme transgenre avec ses amis proches, genderqueer au sein de la communauté et gender non-conforming à l'extérieur.

Ce qui démontre la capacité des personnes genderqueer à percevoir la force des discours dominants et à s'y adapter en employant les termes les plus acceptables pour éviter d'attirer les foudres plus que nécessaires.

Comme cette personne qui n'utilise pas le terme "trans" au sein de la communauté transgenre parce que cela provoque des réactions de rejet du fait de son apparence trop féminine...

A l'inverse, certains participants rejettent cette adaptabilité qui ne sert qu'à renforcer le poids normatif du discours dominant et militent pour la transgression et la revendication d'un discours et d'une identité alternatifs.

J'ai trouvé l'article intéressant dans ce qu'il a de descriptif de nos stratégies et dilemmes intérieurs et de la multiplicité des écueils pour s'approprier notre identité face aux discours dominants de la société mais aussi des communautés LGBTQIA+.

avatar contributeur de MayJune
MayJune
22/05/2024 à 18:13 - 02/06/2024 à 11:44

Merci pour le partage de toutes ces ressources et réflexions, je trouve ça bien intéressant !

Je pense avoir une compréhension assez similaire de la non-binarité. Cela me parait être une tâche assez complexe que de tenter de mettre des mots sur toutes les nuances qui sont incluses dans cette large catégorie (mais si cela te permet de mieux comprendre et appréhender ta propre identité, c'est super 🙂).

Je peux peut-être apporter quelques éléments issus de mon expérience.

Lorsqu'il s'agit de mon identité de genre, j'ai un peu de mal à attribuer un mot ou une catégorie à celle-ci. Et je crois que je n'en ressens pas vraiment le besoin (cela m'intéresse d'y réfléchir, mais pas forcément d'arriver sur une "conclusion" claire). Globalement mon expérience est un manque total de "lien" avec la notion de genre (en ce sens, cela se rapprocherait un peu de la notion d'agenre ou non-genre ou non-conformité de genre ; mais comme "non-binarité" ce sont des appellations qui ne me "parlent" pas totalement) ; en fait je n'arrive pas vraiment à appréhender ce qu'est le genre, notamment pour ma propre personne.

Bien sûr, comme toute personne vivant en société, je connais bien les normes et représentations sociales associées aux genres, mais il me semble que, dans le concret, ce n'est pas seulement ça : il y a aussi une grosse partie (peut-être la plus importante/significative ?) qui est plus de l'ordre d'un ressenti et d'une identification à un genre. Et je pense que comme je n'ai pas ce "ressenti", cette "affinité" avec la notion de genre, cela reste assez... flou pour moi.

Pour des raisons qui ne sont pas totalement claires, j'ai "toujours" (du moins jusqu'à que je me souvienne) eu la capacité à ne pas vraiment me laisser influencer par les normes de genres (et, en fait, par pas mal d'autres normes aussi), au "prix" bien sûr d'afficher assez clairement une différence par rapport à la majorité des autres personnes. Même si au fil des années j'ai pu expérimenter un peu avec différentes expressions de genres (ce qui a pu un peu influencer comment les autres me perçoivent), c'est toujours resté dans une zone qui est confortable pour moi.

Ce que je ressens assez clairement c'est un certain décalage avec la norme, qui ne me pose pas pour autant vraiment de problèmes. Je trouve cependant qu'il y a quand même pas mal d'incompréhension (comme évoqué aussi par Harmonique précédemment), et que ce n'est pas un sujet que l'on peut aborder "sereinement" dans certains environnement et/ou avec certaines personnes. Mais j'ai la "chance" de ne pas me sentir mal à l'aise vis-à-vis de la manière dont les autres peuvent percevoir mon genre.

avatar contributeur de Narikya
Narikya
07/06/2024 à 19:25

Merci pour ton retour !

C'est chouette et étonnant cette capacité à demeurer hors du cadre normatif du genre. C'est sûr que ça doit aider, même si cela doit aussi parfois te valoir des remarques acerbes de la part de ceux et celles qui trouvent que tu transgresses...

J'avoue que pour ma part, je suis plutôt farci de ressentis de genre et que c'est cela qui est difficile à gérer. Même si je sens bien que dans les rares situations où cela n'a plus d'importance, je suis bien. Mais également, quand je peux me sentir homme dans le regard d'une femme qui m'aime aussi sous un autre aspect. Comme si je devais être capable de m'identifier à plusieurs facettes pour être heureux.

Étrange carcan, mais bon, on fait avec. ^^

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