Vous qui avez découvert ce message, cette sorte de bouteille à la mer, vous êtes-vous déjà vraiment retrouvé dans le noir ? Pas le noir de la nuit ou d’une pièce sombre, je vous parle du noir complet. Là où aucune lumière ne filtre. Celui qui vous enferme dans vos propres peurs, et vous noie dans une chape de crainte. Il m’est arrivé quelque chose et je vais vous le raconter.
Je m’appelle Dean et je vais sur mes 26 ans. Je suis un jeune prof en informatique et vous, vous en doutez, je suis toujours entouré de gadgets en tous genre. Ça fait un peu sapin de Noël mais ça me plaît. Je ne suis pas quelqu'un de facilement impressionnable, dans le sens où les films d’horreur me semblent assez plats. Mais je pense que ce qui m’est arrivé m’a changé à jamais.
Je revenais une nuit du boulot, à moto. Conduire me détend et sur deux roues, la sensation de liberté est délicieuse. J’habite dans un coin paumé, vous savez, le genre d’endroit en pleine campagne où il y a plus de champs que de maisons. Il devait être 22 h et la météo était mauvaise. Un véritable amas de nuages empêchait la lueur de la lune et des étoiles de filtrer. Je me suis arrêté près de chez moi, convaincu que cette semaine avait été la pire que j’avais eue. C’est drôle de voir à quel point on peut parfois se tromper.
Je me suis garé à proximité du réverbère juste à côté de ma maison, et j'ai commencé à chercher mes clés. J’ai une sale manie, je suis tête en l’air et je perds toujours tout. J’avais certainement laissé mes clés dans mon sac. Je m’aidais de la lueur jaunâtre et artificielle pour retrouver le sésame qui me permettrait un repos bien mérité dans ma tanière. Alors que je farfouillais en maudissant ma négligence, la lumière vacilla légèrement. Bizarre, même si j’étais dans un coin assez perdu, les installations étaient récentes et les pannes étaient rares. Mais bon, on n’est jamais à l’abri d’un petit couac. Un autre vacillement de la lumière me tira de ma rêverie, j’espérai qu’il ne va pas y avoir de coupure de courant, j’avais laissé depuis ce matin en téléchargement un bon Far Cry et ça m’aurait embêté de devoir tout recommencer, ou du moins perdre du temps. Je trouvai enfin ma clé, ramenai mon sac sur mon dos et, casque à la main, me dirigea vers la porte, quand soudain, la lumière se coupa, définitivement. Panne de secteur, génial.
Je cherchai mon portable pour avoir une source de lumière sur laquelle compter mais pas de signe de l’appareil. J’avais encore dû l’oublier dans la salle des profs. Je pestai contre moi-même et mon cerveau de poisson rouge, il me faudra tâtonner à l’aveugle. Et merde, mon téléchargement. Je pestai de plus belle, jusqu'à ce que je me rende compte d’un détail. Il faisait sacrément plus froid. Vous savez, cette sensation quand vous êtes au supermarché et que vous passez devant un frigo. C’était pareil mais seulement ce froid m’enveloppait, comme si j’étais entré tout entier dans ce foutu frigo. Je me sentais tout à coup assez bête. À force de toujours rêvasser, j’allais un de ces quatre devenir sénile. Mais au fond de moi, un sentiment commençait à grandir, une impression d’être observé. Pour me sortir ça de la tête, je m’imaginais qu’un petit gars avec des lunettes nocturnes m’observait. Ça me fit pouffer de rire, mais ce ne fût que de courte durée, car il me sembla être dans un autre endroit. Le son que j’avais émis n’était pas naturel, l’atmosphère semblait avoir absorbé le son que j’avais produit, ce qui me laissa assez curieux et perplexe avec une seule question en tête, qu'est-ce qui se passe ici ?.
J’étais inquiet. Pas effrayé, ni angoissé, juste inquiet. Je me demandais comment, alors que je me suis toujours senti terre-à-terre, je pouvais me sentir aussi troublé. Je suis bien resté 5 bonnes minutes empli d’une légère inquiétude. Puis je me suis dit à voix haute qu’il serait peut-être temps d’arrêter de tergiverser pour rien, et je me mis en route, lentement et un peu à tâtons, vers ma porte, clé à la main. C’est dingue comme la vision semble être à la base de tout, même d’autres sensations. Je dis ça parce que le trottoir me semblait plus abîmé et moins lisse au fur et à mesure que je marchais, alors que je sais parfaitement bien que ça reste mon trottoir. Alors que je continuais à progresser dans cette atmosphère, j’essayais d’estimer si j’étais encore loin du petit escalier menant à mon domicile. Plus que deux bonnes enjambées, plus qu’une et j’ai senti que je butais contre quelque chose. J’ai tenté de grimper la première marche, mais mon pied ne rencontra que le vide puis l’objet sur lequel j’avais buté. Certainement un gros caillou, mais bizarre tout de même. Je me suis donc remis en chemin, lentement toujours mais quelque chose me sembla rapidement incongru. J’avais marché beaucoup trop loin, c’était impossible que je n’aie rien rencontré entre temps.
Cette sensation de marcher sur un terrain accidenté était toujours là, mais avec tout ce que j’ai parcouru, j’aurai dû me retrouver facilement au bout du hall d’entrée. J’ai alors fait la première chose qui, avec du recul, m’a permis à commencer à envisager qu’il y avait un véritable souci. Je me suis baissé, j’ai posé mon casque à côté de moi et j’ai tâtonné le sol à quatre pattes, histoire de sentir si j’étais encore véritablement sur le trottoir. Mais je n’ai pas rencontré cette sensation. Le terrain sur lequel je crapahutais depuis quelque temps semblait assez accidenté bien que relativement plate. Ce n’était pas des dalles. J’avais plus l’impression d’évoluer sur de la roche volcanique. En continuant mon exploration (et en espérant qu’un chien n’avait pas fait ses besoins là où je mettais les mains), j’ai ramassé une roche qui venait du sol. Elle me semblait très légère avec des bords suffisamment irréguliers et aiguisés pour que je me coupe légèrement le doigt. Mon inquiétude s’est soudain transformée en une peur douce et diffuse, qui prend aux tripes et qui, sans être excessive, s’est tout de même diffusée dans tout mon corps. J’ai murmuré « Putain, mais c’est quoi ce bordel ? Où suis-je ? » Je pensai entendre ma propre voix, mais outre encore l’impression que le son que j’ai produit semblait s’arrêter un peu plus vite qu’à l’accoutumée, j’ai entendu au loin un grattement. Comme un coup d’ongle. Ce n’était pas normal. Je savais pourtant que j’étais seul. Impossible qu’il y ait quelqu'un d’autre, les voisins les plus proches se trouvaient à un bon 400 mètres de chez moi. J’ai donc fait ce que mon instinct me disait de faire et j’ai appelé. « Y’a quelqu'un ? ». Pas de réponse. J’ai ramassé mon casque et je me suis relevé. Trop brusquement peut-être puisqu'un cliquetis m’a informé d’une mauvaise nouvelle. J’avais fait tomber mes foutues clés.
Je les ai abandonnées avant même de commencer mes recherches. Dans un noir pareil, strictement impossible de retrouver quoi que ce soit. Surtout dans cet endroit. Je me suis alors mis à marcher, histoire de ne pas mourir de froid sur place, vers la maison de mes voisins. Je progressais lentement, et un nouveau grattement, plus proche, s’est fait entendre. La peur me tenait le ventre mais j’ai tenu bon. Pas question de céder à la panique, au contraire, si je restais calme, ou si en tout cas je ne pétais pas un plomb, l’origine de ce grattement de malheur ne pourrait pas me retrouver. C’est en arrivant à cette conclusion que j’ai définitivement compris que je m’étais mis dans un pétrin qui commençait à mettre à mal ma santé mentale. Et cette obscurité ne m’aidait pas du tout à garder les idées claires. J’ai recommencé à marcher, mais un peu plus vite, sans même m’en rendre compte au début. « Il me faut de la lumière, je ne sais pas où je suis. Et surtout avec QUI ? » Cette information résonnait dans ma tête comme une obsession.
La légère accélération de ma marche reçut comme écho l’accélération des grattements, signe indéniable qu’on me suivait. Je me sentais pris au piège, l’obscurité semblait agir comme un étau et les grattements présageaient probablement un coup de marteau qui tenterait de s’abattre sur moi. Mais il me fallait avancer avant tout, et avec prudence. Si je trébuchais, qui sait quelles horreurs fondraient sur moi. La peur avait pris le pas sur mon angoisse malgré mes tentatives de me rassurer. Je gardais toujours mon casque à bout de bras, comme s’il s’agissait d’un talisman qui me connectait encore à mon monde. J’étais perdu et je n’aurai pu dire depuis combien de temps je progressais dans ce noir complet, suivi par d’invisibles assaillants, attendant comme des vautours que je m’effondre. La perspective de finir ma vie ainsi acheva de couper le dernier fil qui me retenait à la raison. Je finis par littéralement courir à ma perte. Ce changement soudain de rythme sembla surprendre les choses qui me suivaient car une d’entre elles poussa un hurlement qu’aucune créature de la Terre ne pourrait jamais produire, et les grattements s’accélérèrent. J’étais bon sportif mais cette atmosphère pesante semblait rendre mes mouvements plus lents. Je m’essoufflai et commençai à ralentir. « Tu es con, je pensai, et maintenant tu es encore plus foutu vu qu’ils te savent fatigué ».
A peine cette réflexion faite je senti un mouvement amorcé par une des créatures et une masse dont l’odeur semblait être composée d’un millier de charniers ouverts me fit basculer et tomber. J’étais fait, terminé, fini. Je sentis une pression suivie d’une douleur intense dans la jambe et je criais. Ça me mordait, et les autres grattements se rapprochaient. En cherchant à me débattre, je trouvais mon casque qui avait atterri à côté de moi. Je le saisi et j’ai battu l’air juste au-dessus de ma jambe dans un effort désespéré de me libérer de la chose. Ma tentative sembla fructueuse car elle fut suivie d’un bruit sourd et de l’affaissement de la créature. Je remarquai alors la première source de lumière depuis la coupure de courant : la créature blessée avait laissé une traînée lumineuse sur mon casque défoncé. De même, une flaque de cette matière s’agrandissait par terre et pour la première fois je vis faiblement ce qui m’entourait. Le sol semblait noir comme de la roche volcanique, et je vis, aussi rapide et agile qu’un félin, un de mes poursuivants. Et je fus saisi d’horreur. C’était aussi grand qu’un loup, mais la peau était poisseuse et trouée par endroits, laissant entrevoir des organes sombres et malades. Et leur gueule. Mon dieu… C’était comme si on avait croisé un chien et un humain ! Un visage d’humain avec un museau, avec toujours cette peau poisseuse.
La luminescence de ce sang provoqua une sorte de réaction qui fit fuir ces monstruosités qui hurlèrent comme frappées par du métal chauffé à blanc. Le monde autour de moi sembla, du moins du peu que je pouvais voir, trembler visuellement, et deux images se superposèrent, comme si j’émergeais de cet enfer pour revenir dans mon monde. Je finis par sentir de l’herbe à mes pieds et mon dos sur une dalle de trottoir, comme si j’étais mis au travers de ce dernier. De même était réapparue la lumière des réverbères. Ce fut la dernière chose dont je me rappelais avant de sombrer dans l’inconscience.
Je me réveillai dans une chambre d’hôpital, ma soeur à côté de moi me regardant avec un air inquiet.
« - Hé bien alors, on se bat avec des chiens en étant bourré ? me dit-elle.
J’ai voulu tout lui raconter, mais mon bon sens m’en empêcha. Elle ne me croirait jamais. Elle m’expliqua que mes voisins m’avaient retrouvé 100m après leur maison, la jambe en sang et mon casque de moto défoncé et enduit d’une matière bizarre à côté de moi. Je fis mine de ne me rappeler de rien, mais la vision de cette créature dégoûtante ne me quittait plus. Après être resté deux jours en observation, je pus rentrer chez moi. La crainte ne me quittait pas car désormais une sensation ne me quittait plus, et me suivit même lorsque je pus être à la maison : il me semblait toujours entendre faiblement les grattements dans les parties plongées dans l’ombre, comme si le son était affaibli par une paroi entre sa source et moi-même. Depuis, je ne fais plus rien sans lumière. J’ai un collier qui cache une petite lumière et perpétuellement une lampe de poche sous la main. Parce qu’ils attendent que le noir complet s’abatte sur moi. Parce qu’ils m’attendent.....
Merci Snark d'avoir lu et apprécier mon texte.
L'atmosphère étrange et angoissante de ton texte me rappelle celle, également inquiétante, de la nouvelle "Au coeur des ténèbres" de Joseph Conrad écrite à la fin du 19ème siècle, ou des "Histoires extraodinaires" d'Edgar Poe, nouvelles écrites dans les années 1820-1950, avec leur atmosphère étrange et mystérieuse. J'ai toujours beaucoup aimé Edgar Poe, c'est très original et mystérieux. Si tu ne l'as pas déjà fait, je te conseille de lire ces deux auteurs auxquels font penser le style et la tonalité de ton texte.
Pour ma part, je suis un lecteur assidu, environ deux livres par moi, nouvelles, romans, surtout les classiques du répertoire littéraire, livres d'histoire, livres sur la musique classique. Je lis des livres papier, je n'arrive pas à me faire à lire sur un écran, j'ai besoin du contact physique avec le papier et je prends des notes au crayon sur les romans.
Ecris-tu des nouvelles ? des romans ? Je ne suis qu'un lecteur amateur, mais je trouve que ton style possède vraiment des qualités littéraires, tu dois beaucoup travailler ton texte.
Encore bravo ! continue dans cette voie !
Citation de Montana #492015
Bonsoir Montana,
J'ai lue votre réçit, il m'a fallu 3 arrêts sur quelques jours, mais je voulais connaître la fin malgré que je suis une trouillarde au plus haut degré, votre histoire vaut le détour, frissons, suspens garantis, mais merveilleusement écrit, vous êtes à mon humble avis de la veine de Hitchcock👻.
Continuez à régaler de nombreux, nombreuses lecteurs et lectrices sur ce site et peut-être par le plus grand des hasards, vous me ferez aimer ce genre de style 😉
Bonne soirée à vous.
En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d'en faire autant. Nelson Mandela
J'ai toutes la collection des Edgar Allan Poe, Stephen King et de la talentueuse Agatha Christie.
Il me faut énormément de temps pour écrire, pour mettre bien les phrases, j'aime quand mon histoire soit angoissante, un peu de suspense et je dois l'avouer beaucoup d'horreur.
Mais j'ai beaucoup d'imagination, ça aide.
Ce n'est pas une obligation, mais peut être Snark aller voir mes autres histoires, pour te mettre dans l'ambiance.
Je te remercie d'avoir lu mon histoire jusqu'au bout et de l'avoir commenté.
Bonsoir Tashunka3105,
Mes histoires sont de plus en plus longues, je comprends que tu pris 3 jours pour enfin connaitre la fin.
J'adore Mr. Hitchock il a fait de très bon suspense et à chaque fois on le voyait apparaitre dans certains de ces films, certes, pas longtemps, mais on reconnaissait sa bouille.
Cet année encore, je vous ferais voyager dans mes écrits, que ce sois horreur ou fantastique.
Je suis persuadée, que vous allez apprécier mes textes, peut être pas tous, mais certainement quelques uns.
Peut être qu'un jour, j'aurais de nouveaux adeptes de mes textes.
Encore merci, d'avoir pris la peine de m'écrire et passé une excellente soirée.
Où peut-on lire tes autres histoires ?
Tu peut les lire dans art et lettre. Bonne lecture...
j'adore les histoires dans lesquelles les ombres cachent quelque chose, que se soit des créatures ou des fantômes .... J'ai beaucoup aimé cette nouvelle.
Je ne sais pas si tu as des enfants mais je crois savoir ce que tu pourras donner en héritage.
Des fichiers PDF et des fichiers ODT (Ou un autre format similaire) contenant tes textes qu'ils pourront transmettre à leurs enfants et assez de suite.
Il faudra par contre qu'il fasse des copies régulières sur différents supports (Clé USB , CD , Disque dur etc...) en procédant également à des vérifications d'intégrité (Checksum) pour éviter que ce morceau de patrimoine soit perdu.
Si tu n'as pas d'enfants. Trouves toi des héritiers qui transmettront ces textes à leurs héritiers.
Des amis à toi par exemple.
Je suppose que tu écris directement depuis l'ordinateur mais si ce n'est pas le cas il faudra faire attention à bien conserver les feuilles si tu écris à la main.
Je pense que tu pourrais également faire des livres pour partager tes œuvres. Des sociétés permettent de s'auto-éditer pour mettre les textes accessibles au public ou dans un cercle privé.
Pas d'enfants et si j'en avais, ils auraient trop peur de mes écrits. Sur cahier et sur pc, on ne sait jamais un bug.
En fait c'est ce que je recherche, trouver une plate forme ou mes écrits seront lu par des amateurs de textes d'horreur, mais voilà, pas encore trouvé.
Tu as raison il me reste à écrire des livres, mais la concurrence est rude. Ce qui me plaît quand j'écrit, c'est de découvrir vos messages, que vous aimez mes textes ou pas du tout.
Un petit message par ci par là me fait toujours plaisir.
Ca commence tres bien! Mais du coup, j'aimerais en savoir plus ! Tu ne vas quand meme pas nous laisser sur notre faim !? 😳
Quelles sont ces créatures ? Pourquoi s'en sont-elles pris à lui particulierement ? Comment a-t-il pu leur echapper ? La morsure provoquera-t-elle des sequelles irreversibles ?....
Ben si, je vais te laisser sur ta faim, il n'y a pas de suite. Mais je suis sure que ton imagination fera le reste 😁 .
Citation de Montana #492015
Bravo pour votre texte ! Vous avez réussi à créer une ambiance vraiment immersive et terrifiante. Vos descriptions sont incroyablement évocatrices et j'ai été captivée du début à la fin. Vous avez un talent indéniable pour susciter des émotions chez vos lecteurs. Merci pour cette expérience intense de lecture ✨
Happiness tu sais, tu peut me tutoyer sans soucis. Merci d'apprécier mes textes et de les lires jusqu'au bout.
Prochainement je posterais une autre histoire et j'espère que tu prendras le même plaisir que mes autres textes.
Citation de Montana #492015
Tout est réuni pour avoir des frissons, et angoisser avec le héros. Merci Montana pour cette histoire pleine de suspense 😊.
Citation de Acha #516380
Merci surtout à toi Acha, de découvrir chacune de mes histoires, de venir les commentés, ça me fait très plaisir.
Magnifique 👏
Citation de Jersey67 #523387
Merci d'avoir lu mon texte en entier et de l'avoir apprécier