Pardon Farf: j'ai mal rédigé mon post 😇
Je te citais pour dire que j'étais tout à fait d'accord avec toi, MAIS, le reste de mon raisonnement continuait la discussion avec MayJune....
Juste pour boucler cette discussion autour de la définition de l'asexualité (qui s'est quand même assez éloignée du sujet de base, mais que je trouve cependant tout de même intéressante 🙂) : comme je l'ai évoqué dans mon tout premier message, en fait j'ai l'impression qu'il y a vraiment un mélange de concepts différents.
L'orientation sexuelle n'est pas dépendante de la libido/du désir sexuel (dans le sens : "Le désir sexuel est un état dans lequel une personne souhaite vivre un acte sexuel, avec autrui ou non." - Wikipedia), ni des pratiques sexuelles. Elle se définit par rapport à l'attirance sexuelle ("l'attirance vers d'autres membres de la même espèce pour réaliser la copulation ou pour des activités érotiques." - Wikipedia).
DamienLge, dans tes propos il me semble ou que 1) "libido" et "attirance" sont considérées comme la même chose, ou alors que 2) la définition d'asexualité dépend (ou devrait dépendre selon ta vision 😀) de la libido.
Du coup pour 1) l'explication est au dessus avec les définitions, et pour 2) je ne vois pas pourquoi l'asexualité serait la seule orientation sexuelle où la libido rentre en compte. À ce moment un homme qui est attiré sexuellement par d'autres hommes mais qui n'a pas de libido, ne se masturbe et n'a pas eu de rapports sexuels ne serait pas homosexuel.
Ceci étant dit, tout cela est bien sûr discutable et très subjectif, car finalement on parle d'identité et de ressentis, qui sont propres à chacun.e !
Mais bon il y a tout de même des définitions communément acceptées de certains concepts, qui permettent d'avoir une sorte de base commune pour pouvoir se comprendre 😅
D'ailleurs en faisant quelque recherches je viens juste de tomber sur un terme que je ne connaissais pas (bon, je pense qu'il n'est pas très "populaire"/connu 🤓) : non-libidoisme (https://fr.asexuality.org/wiki/index.php?title=Non-libidoisme). Cela semble correspondre à la définition d'asexualité que tu mentionnais plus haut (même si, du coup, toutes les orientations sexuelles sont compatibles avec ce terme - par exemple cela correspond à l'exemple de l'homme homosexuel sans libido plus haut).
À mon avis une des raisons du "mélange" entre différents concepts est que c'est souvent comme ça que les personnes en font l’expérience : par exemple si une personne non-asexuelle ressent à un moment un désir ou une pulsion sexuelle, elle sera probablement la plupart du temps orientée/dirigée vers quelqu'un (car cette personne éprouve de l'attirance sexuelle pour les autres). Du coup cela peut paraître logique de lier automatiquement les deux, mais ce sont pourtant deux mécanismes séparés qui ne sont pas forcément corrélés.
Cela me fait par exemple aussi penser à l'amalgame qu'on fait communément entre attirance romantique et attirance sexuelle, par exemple si une femme se définit comme hétéro on pense a priori qu'elle est attirée uniquement par les hommes sexuellement ET romantiquement, alors qu'en réalité elle pourrait tout à fait avoir deux orientations différentes (par exemple, hétéro-romantique et bisexuelle). Je pense que c'est courant parce que pour la plupart des gens l'orientation sexuelle et romantique est la même, pourtant toutes les combinaisons sont possibles (elles sont indépendantes l'une de l'autre, comme la libido et l'orientation sexuelle).
c'est tout à fait parfaitement exact.
de fait, l'orientation n'a rien à voir avec la libido. Mais c'est justement ce que, de mon point de vue, rend le concept d'asexualité encore plus complexe à manier. D'autant que pour toutes les orientation on parle toujours de .......sexuel, ce qui est en soi une mauvaise définition, plus qu'il s'agit toujours bien plus de ......sensuel (ou romantique selon ton apellation). Mais évidement Freud ayant défini les choses comme cela, on reste un peu "coincé" dans la vision sexualisée de l'orientation.
néanmoins, il me semble que la définition de l'asensualité est particulièrement complexe à définir...
et ensuite: la nette séparation, voire clivage, entre l'attraction sensuelle ou romantique, et l'attraction sexuelle, me semble, même si elle est nécessaire aux définitions, dans la pratique, un rien plus "ambigüe" que cela. Et ce d'autant plus que, comme je le disais plus haut, nous sommes en train de "définir" des comportements humains....
Donc, je suis tout à fait d'accord avec toi pour dire qu'il y a amalgame, mais néanmoins, si il y a amalgame, c'est que la "frontière" entre les deux n'est peut être pas aussi précise que cela.
Et je dis cela particulièrement dans un contexte sociétal actuel, où l'on a vite tendance à ne concevoir QUE l'attraction sexuelle, et où l'individu est de plus en plus à un "objet sexuel", pur et dur, sans aucune forme de sensualité ou d'attraction affective. Et où, donc: seule la libido et le désir sexuel (égoiste par définition) est prise en compte.
Donc: le "clivage", est non seuelemtn nécessaire aux définitions, mais arrange fort bien aussi les commerciaux.
Je reviens sur le sujet pour faire une mise à jour.
Ça fait depuis février-mars que j'ai retrouvé l'envie de me masturber. Je me masturbe plusieurs fois par semaine. . Après, je peux m'en passer, j'ai passé quasiment un mois sans me masturber dernièrement.
J'ai donc retrouvé une "petite" libido mais pas en continue.
Après, je ne ressens aucune envie particulière d'avoir un rapport sexuel avec quelqu'un. Cependant, on a décidé avec mon mec il y a 2-3 semaines d'avoir un rapport sexuel pour diverses raisons. Cela devait faire peut être 1 ou 2 ans qu'on avait pas eu de rapport sexuel. Ce qui est beaucoup en y réfléchissant. C'était un bon moment passé ensemble mais sans plus. Cela nous a confirmé que cela n'était pas indispensable pour notre couple. On n'a pas prévu de renouveler l'expérience tout de suite.
@Supernov@83
Tu résumes bien la différence entre attirance romantique et attirance sexuelle. Je me reconnais assez bien dans une partie de ton post.
@Sosoblk
"je pense surtout que ton inconscient suit les traces de ton mec par amour"
Oui peut être que c'est ça, la phrase est belle à lire. Après, c'est difficile d'évaluer ce qui relève de l'inconscient.
L'absence de libido et l'asexualité sont deux choses différentes mais elles se manifestent un peu de la même manière et on peut confondre les deux.
C'est assez compliqué de définir l'asexualité au final.
J'ai découvert le terme "orchidsexuel" qui pourrait définir la situation dans laquelle je suis.
Bonjour !
Puisque je suis intervenu sur ce forum longuement, je vais continuer, mais moins longuement ;-)
Ce qque tu dis dans ta "mise à jour" est, je trouve , très interessant. Parce que, de ton premier post où l'on sentait bien des questions, et quelque part, une forme "d'angoisse" par rapport à une "normalité" (je déteste ce mot), il me semble que nous te revoyons bien plus "serein" avec tout cela.
Et cela: je m'en réjouis.
Car: au fond: tu es heureux avec ton homme... et il n'y a pas de "souffrance"... Alors, où est le souci? 😊
Chaque individu, chaque couple, a à se définir lui même dans sa vie sexuelle, de manière à être "bien dans ses baskets". Et j'ai horreur de "mettre les gens dans des cases", où parce que "ceci", alors cela entrainerait obligatoirement "cela"....
Et non, bien sur. Le plus important est pour moi que cela se passe bien entre vous deux, que vous soyez "en phase"... quant à votre façon de vivre votre couple, de mon point de vue: elle est unique, et ne doit en aucun cas "poser question", si... "questions" il n'y a en fait... pas! Non ?
Parce qu'il y a rien de plus diversifié que la "libido"... et entre chaque individu, et aussi, dans la vie de chaque individu, au cours du temps, des mois, des jours, des années...
Surtout que.... comme tout le monde: plus tu te poses des questions, moins "elle" fonctionne, puisque ton cerveau est occupé à se poser... des questions... Et en plus la plupart du temps bien "inutiles".
Rien dans un comportement humain ne correspond à une "normalité". Rien du tout. Et pour aller un rien plus loin, c'est la contradiction fondamentale de toute la Psychologie: d'un coté, elle se sert abondamment des statistiques pour essayer d'établir des "liens", allant vers des "diagnostics", et de l'autre: chaque individu est unique, et donc: peut ne pas "rentrer" dans ces statistiques..
Et bien la sexualité, c'est pareil. Il y a des moments où l'on est "coeur", et des moments où l'on est "cul". Oui... Et alors?
Donc: ce que je retiens de ta "mise à jour", c'est cela... soit en Paix avec toi même, soyez en Paix entre vous deux, et arrêtez de vous "torturer l'esprit" avec des questions qui n'en sont pas, puisqu'il n'y a aucune souffrance... Mais en fait juste un désir de "normalité".... Et c'est quoi, une "normalité" ? Rien du tout.
Alors bien sur qu'une "définition", ou un "diagnostic", est "rassurant", quelque part, mais n'est il pas aussi en fait: "sclérosant" ? La "mise en case" apelle obligatoirement la "mise en case"... Et donc: clairement en dehors de toute réalité humaine.
😘