Sous mes lignes, et bien au delà des mots, sauras tu me reconnaître ? Saisir l'empreinte que je laisse malgré moi ? Quel exil j'ai choisi finalement, pour qu'aujourd'hui, rien ne te donne à me deviner. Je vis ainsi à travers les mots, les phrases, coupée de toi, de nous, ce nous si imperieux qui, prenant le pas sur la volonté, est toujours aux commandes. De loin en loin, tu me parles, me conseille, et m'attendrit. De près en près, je te regarde, comme on contemple une arène vidée de ses spectateurs, j'arrive à y entendre le tumulte, les bravos et l'agonie, oui surtout l'agonie.
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Je n'écris plus comme avant, mais tout de même ! Celle qui ne veut pas voir, serait donc bien plus aveugle qu'une aveugle elle-même ? Nous sommes entourées d'aveugles, je ne le sais que trop bien, mais tout de même ! Est ce grave en soi ? Non pas vraiment, le temps viendra peut être où tu sauras qui je suis, à prendre au premier comme au second sens. Qui je suis ? Est ce toi ? Je te suivrais donc depuis des annees ? Qui je suis ? Je ne le saurais peut être pas sans toi.
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Tout est possible sous la peau d'une écriture. Qui sait voir d'ailleurs sous la peau ? Certes, la tienne peut se hérisser un peu sous le feu de mes émotions que je te partage toujours. Elle peut ressentir la tendresse envolée qui se nouait autour de toi, ce châle protecteur flotte au delà du corps, mais il est bien là, toujours à l'affût de ton parfum.
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Sous cette peau, la chaire à nu, luisante, vivante, rosée ou plutôt pourpre, le veinage, les ligaments, les nerfs, c'est avec cela que je t'écris encore, avec toute ma fragilité, à vif. L'air de rien pourrait me briser, mais c'est ainsi que j'évolue, je t'expose mes écorchures, quand d'autres te montre leur beauté filtrée.
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Alors ça y est cette fois, tu m'as reconnue ma solitude ? Tu me vois enfin. Ma très chère solitude, je t'aime à me dépouiller devant toi, sans fard ni artifice, je te donne mon cœur, prends le, garde le, il n'aime que toi. Tu m'es si fidèle et dévouée. J'ai failli à te quitter, failli à choisir la proie pour l'ombre. Seules, oui seules une ou deux personnes sauront saisir la portée de mes sentiments envers toi. Ma solitude, mon amie, comme tu comptes pour moi, comme tu ressources les étoiles que tu mets parfois dans mon regard. Que serais je sans toi ? Tu demeures la seule qui sait tout et, sans mot dire, tu me laisses à mes pensées.
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A demain !
Ce poème est beau. C'est rare de voir des poésies sur ce site.
Bonsoir, merci prométhé de vous être livré un peu au jeu de mots. Votre vision est sereine, et lucide. C'est ainsi que j'interprète votre passage.
Merci reloteb. La poésie je ne sais pas, mais l'inspiration aussi rare soit elle. Je ne viens pas très souvent, mais je lis par moment ce petit forum et ses électrons.
Je vous souhaite une bonne soirée à tous les deux
Citation de Arena #482924
Merci à toi de nous avoir souhaiter une bonne soirée.
Citation de Arena #482675
Ma Très chère Arena 😍
Chaque fois que je vous lis, j ai l Âme qui se renverse à terre... Sans doute que l Habit qui porte mes rires sous d autres posts ne suffit pas ou plus à revêtir l ombre de mes pensées solitaires...
Je me rappelle une époque où j écrivais journalièrement des textes, l un s intitulait """Mon Amie la Solitude""""... Rhooooo nannnn, il n était pas aussi beau que le vôtre, mais, le côté sombre y donnait tout son Éclat également...
J aime la beauté des textes sombres et les vôtres sont tellement magnifiques que je ne me prive jamais du plaisir de vous lire
Tous mes baisers de vilaine Âme de Branleuse 😍
Merci Rêveuseparis,
C'est un plaisir de vous laisser lire quelques uns de mes mots, vos retours me sont toujours précieux.
Le rire fait toujours beaucoup de bien, et n'enlève rien au besoin de solitude et de sombre.
Je vous souhaite une bonne soirée.
Citation de Arena #482924 Bonsoir, merci prométhé de vous être livré un peu au jeu de mots. Votre vision est sereine, et lucide. C'est ainsi que j'interprète votre passage.
Je pense vraiment que la solitude a ses saisons, certaines sont sereines et reposantes, d'autres peuvent être a empilent de mélancolie ou de souffrance comme vous avez si bien sut l'imager. C'est d'accepter ces saisonnalités de la solitude qui permet de réellement ce recentrer a mon sens.
amicalement