Une bien étrange petite fille.

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Montana
05/09/2024 à 20:02 - 05/09/2024 à 20:03

Premier jour.

Estelle vient d'arriver, nous l'avons accueillie comme nous accueillons chaque patient. C'est une jeune fille de nature assez calme, elle est même d'agréable compagnie. Je fus d'abord surpris par son calme absolu. Elle parle très peu mais sourit beaucoup. Je ne comprends pas pourquoi elle est présente dans notre maison. Elle nous a été envoyée de loin, je dois en découvrir la raison et la soigner.

Estelle est une jeune fille de huit ans, elle a de longs cheveux blond. Ses yeux sont d'un vert très clair. Cette jeune fille m'intrigue, je la trouve très jolie. Ses joues rouges la rendent si innocente.

Deuxième jour.

Aujourd'hui, nous avons fait des dessins, elle m'a énormément parlé de ses parents et d'une autre petite fille du nom de Gabrielle, elle m'a dit que c'était sa sœur, qu'elles s'adoraient et jouaient tout le temps ensemble avant qu'elle n'arrive ici. Elle m'a aussi confié que Gabrielle lui manquait et qu'elle espérait la revoir rapidement. J'ai été touché de voir combien elle tenait à sa famille et surtout à sa petite sœur. Je n'ai toujours pas trouvé de phénomène bizarre dans son comportement, je dois approfondir mes recherches et en apprendre encore plus sur elle. Mon rôle est de rentrer dans sa tête au maximum et de savoir pourquoi on me l'a envoyée, et comment la soigner.

Je vais la coucher, j'en apprendrais certainement plus demain.

Troisième jour.

Ce matin, Estelle était réveillée avant moi, je l'ai retrouvée dans mon bureau assise par terre. Elle semblait un peu somnolente. Elle m'a dit qu'elle avait eu peur toute seule et qu'elle avait préféré venir m'en parler. Elle a confiance en moi, c'est parfait, ça me facilitera l'accès à ses pensées.

Cet après-midi nous sommes allées jouer dehors toutes les deux, elle m'a parlé de sa mère qui était peu compréhensive et un peu hyperactive. Elle m'a raconté qu'un jour ou elle jouait avec Gabrielle, sa mère avait débarqué dans la chambre, faisant peur à sa sœur qui avait dû ce cacher de peur de se faire gronder. Elle m'a aussi raconté que sa mère hurlait souvent et qu'elle disait parfois des choses telles que « Qui m'a fichu une gamine pareille! », « Pourquoi n'est elle pas comme les autres ? », « Ai-je vraiment mérité ça ? ». Je pense que le problème proviendrait du manque d'affection dont est affligée Estelle.

Quatrième jour.

Estelle est toujours très calme la journée, mais elle est trop agitée la nuit. Lors de la nuit, j'ai entendu du bruit, venant de la cuisine. Je m'y suis dirigée et j'ai vu Estelle allongée au sol. Je l'ai portée jusqu'à son lit et j'ai fermé sa porte à clé. Vers neuf dix trente, je lui ai ouvert la porte et j'en ai discuté avec elle. Elle ne se souvenait de rien. Je lui ai donc demandé si ça s'était déjà produit auparavant, elle m'a répondu qu'elle ne savait pas, que c'était possible, que la nuit elle faisait beaucoup de rêves et de cauchemars étranges. Lorsque je lui ai demandé de me parler de ses rêves, elle a refusé prétextant ne pas s'en souvenir. Elle m'a tout de même confié que sa mère et son père était dedans et que Gabrielle était là aussi, mais elle n'a rien ajouté de plus. Je pense que sa famille lui manque beaucoup. Lorsque nous aurons avancé un peu plus, je les appellerai pour qu'elle reprenne contacte avec eux.

Cinquième jour.

Cette nuit, j'ai entendu du bruit encore une fois dans la cuisine, mais quand j'y suis allée, il n'y avait personne. La petite dormait profondément dans sa chambre. Je suis allée dans mon bureau pour écrire un rapport sur un autre patient dont je m'occupais quelques jours avant l'arrivé d'Estelle. Puis la jeune fille entra dans mon bureau en larme. Je lui dis de s'asseoir et de me raconter ce qu'il c'était passé. Elle m'a murmuré d'une voix douce et mélancolique, « Gabrielle me manque, j'ai besoin de la revoir.». Je lui ai donc demandé de me parler de sa sœur, de me raconter comment elle était. Elle me dit que sa sœur Gabrielle était sa petite sœur et en même temps sa grande sœur, qu'elle était rousse avec de beaux yeux bleu et qu'elle était toujours souriante. Je lui pris les mains et lui dit qu'elle la reverrait bientôt. Elle murmura d'une voix faible un petit « Non, je ne pense pas», puis elle retourna dormir toute seule. Je n'ai pas compris, je l'ai laissée retourner dormir quelques heures.

Aujourd'hui je vais l'emmener se baigner, un peu de détente la soulagera peut-être.

Elle c'est amusé, elle m'a parlé de son père. Son père est un homme qui reste mystérieux même pour elle.

Sixième jour.

Demain, ça fera une semaine qu'Estelle est sous ma responsabilité. Je pense que je donnerai un rendez-vous à ses parents sous peu et je verrais s'ils voient quelque peu de progrès sur leur fille. Elle ne s'est pas assez ouverte pour que j'approfondisse. J'avoue ne pas comprendre pourquoi on me l'a confiée, je ne vois aucun problème dans sa façon d'être et de faire mise à part ses crises de somnambulismes. J'imagine qu'elle est très perturbée d'avoir quitté sa famille et plus particulièrement sa sœur, à tel point qu'elle perd un peu la tête. Rien de bien grave.

Lors de notre déjeuner, nous avons un peu bavardé. Elle m'a parlé de sa sœur mais de manière différente que d'habitude, elle m'a expliqué que sa sœur était toujours à ses côtés, toujours proches, et que sa mère faisait comme ignorer Gabrielle. La seule chose qui m'a marquée, c'était les marques qu'avaient Estelle aux poignets, et quand je lui ai demandé comment elle s'était fait ça, elle m'a répondu que c'était parce que Gabrielle avait les mêmes. J'étais à la fois intriguée et choquée, mais je ne dis rien de plus, je préférerai en parler avec les parents.

Septième jour.

J'ai contacté les parents, nous avons longuement parlé, puis lorsque j'ai mentionné le nom de Gabrielle, un silence se fit. La mère se mit à suffoquer et à me dire de façon peu claire « Mais, je n'ai qu'une fille » et elle passa le téléphone à son mari qui lui me dit qu'Estelle était folle et qu'elle s'inventait une sœur parce qu'elle n'était pas capable de se faire de vrais amis. Je pris le reste de ma journée pour réfléchir et me permettre d'avoir des idées plus saines.

Huitième jour.

Je pris Estelle dans mon bureau très tôt le matin et je lui demandai qui était Gabrielle. Elle me répondit que c'était sa sœur, qu'elle m'en avait déjà parler. Je la dévisageai un moment puis je la fixai en lui expliquant que j'avais appelé ses parents et que les deux ignoraient l’existence d'une « Gabrielle ». Elle avait ce visage si innocent qui ne comprend rien, et elle me dit d'un ton très clair « Si, Gabrielle existe. Et papa et maman la connaissent. Même que papa lui a laissé des marques bleus autours du cou et que maman lui a laissé les mêmes marques que j'ai aux poignets. Et même que maintenant Gabrielle est toujours à mes côtés. Et quand je la vois dans mes rêves, elle est dans une grande plaine, allongée sur le sol, avec la peau aussi blanche que la neige, et même que papa s'amuse à creuser des trous pendant que maman surveille autours ». Je ne dis plus rien, je suis fascinée de ce qu'elle me raconte. Je la laissai sortir s'amuser et je réfléchis. Le soir venu, je lui demandai lors du repas si elle était capable de me montrer le lieux où elle voyait sa sœur. À ma grande surprise elle répondit que oui et qu'elle y déjeunait souvent avant avec ses parents lorsqu'elle était plus jeune. Etelle alla dormir et je fis de même.

Neuvième jour.

Avec Estelle je pris la route pour la plaine. Elle rigolait beaucoup et sautait de joie à l'idée de revoir ce paysage dont elle avait été privée cette semaine. Son sourire innocent me plaisait beaucoup, j'aimais ça. Arriver dans une belle plaine pleine de verdure et de fleurs de toutes les couleurs, Estelle courut jusqu'à une petite motte de terre. « C'est ici qu'est Gabrielle » cria-t-elle pour que je me rapproche. Pris d'une lourde sensation, je pris mon portable et contactai la police. Ils ne mirent que peu de temps pour arriver.

Seizième jour.

Je viens de passer quelques jours avec la police en compagnie d'Estelle. Un squelette à été retrouvé. Les restes de peau et de cheveux indiquent que c'était une petite fille. Et que le corps devait être là depuis longtemps.

Dix septième jour.

Je viens à peine de reprendre mes esprits. Ses derniers événements ont été plus que perturbants. Je suis rentrée ce matin à mon cabinet avec Estelle, nous ne sommes pas dit un mot depuis que ses parents se sont fait arrêter. Mais je vois à ses yeux et à son sourire qu'elle s'en fiche pas mal, qu'elle ne prend pas conscience de ce qui se passe. Je l'ai laissé profiter de sa journée sans lui poser de question.

Dix huitième jour.

Ce matin, Estelle est venue me réveiller, et je lui ai demandé comment elle savait pour cette petite fille, elle me répondit que c'était Gabrielle qui lui avait dit et montré. Je me suis agenouillée pour lui expliquer que ce n'était pas possible que Gabrielle lui ait dit, que si je me fiais à ce qu'elle disait, Gabrielle était morte avant qu'elle ne soit née. Estelle me répondit froidement « Si Gabrielle est morte, pourquoi elle est assise à côté de vous ? ».

Flash info : une psychiatre a été retrouvée éventrée dans son bureau. La personne ayant commis ce crime n'est autre qu'une petite fille de huit ans touchée par la schizophrénie selon les récents rapports médicaux. La psychiatre était censée découvrir la maladie et soigner cette jeune fille gravement atteinte. Cette jeune fille dit s'appeler Gabrielle, mais dans les rapports de la psychiatre elle est nommée Estelle.

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Reloteb
06/09/2024 à 02:13

Histoire intéressante mais par contre la fin est problématique.

La schizophrénie précoce est très rare. De plus , la schizophrénie n'est pas avoir une double personnalité.

avatar contributeur de Montana
Montana
06/09/2024 à 20:02 - 06/09/2024 à 20:04

Merci de l'avoir lu en entier Reloted, mais ce n'est qu'une fiction, de temps en temps on change les règles.

Phèdre merci de l'avoir lu en entier, mon texte est assez long.

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Reloteb
08/09/2024 à 02:15

Citation de Montana #518676

Je pense que la fiction se doit d'être à minima réaliste pour éduquer les masses concernant certains sujets comme par exemple le sujet des psychoses.

avatar contributeur de Tashunka3105
Tashunka3105
08/09/2024 à 09:00 - 08/09/2024 à 09:02

Citation de Montana #518654

Bonjour Montana, réveil à 5h ce matin, lecture de votre histoire avec un café, le suspens est garanti jusqu'au dernier paragraphe, récit captivant, je me suis laissé transporter par vos mots superbement bien choisis.

Waouh pauvre psychiatre !!, elle n'a rien vue venir 😮?💨

Maintenant, je sais quand découvrir vos récits, même pas eu peur !!! 😊, je me suis rendormi peu après 😴...

Continuez, c'est génial votre imagination 👍👍👍👍.

Bon dimanche à vous.


En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d'en faire autant. Nelson Mandela

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Montana
08/09/2024 à 16:01

Citation de Tashunka3105 #518713

Bonjour Tashunka, merci d'avoir lu mon histoire en entier, cette fois ci c'était très long. Mais vous avez pris le temps de le lire. Cerise sur le gâteau vous n'avez pas eu peur. Je ne sais pas si les autres histoires qui vont suivre seras la même chose.

Merci beaucoup pour vos encouragements.

Merci et excellent dimanche.

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Reloteb
08/09/2024 à 16:03

Citation de Montana #518724

Tu as écris environ combien d'histoires ?

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Montana
08/09/2024 à 16:06

Citation de Reloteb #518726

Beaucoup. Ma toute première histoire je les écrite quand j'ai eu mes 8 ans, déjà j'avais une imagination débordante. Du coup ça ne m'as jamais plus quitté.

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Montana
11/09/2024 à 20:01

Citation de Reloteb #518892

Bien sur, sur papier et sur clé usb

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Reloteb
12/09/2024 à 00:08

Citation de Montana #518939

Tu as des copies du contenu des clés USB et des papiers ?

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Montana
12/09/2024 à 20:05

Citation de Reloteb #518969

Bien sur que oui, même au fil des années les cahiers que j'ai écrits mes histoires, les pages s'envolent. Ce n'est pas grave, je les réécris sur pc ou sur des autres cahiers.

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Reloteb
13/09/2024 à 21:38

Citation de Montana #518989

Je vois. Tu es donc opérationnel pour copier le tout.

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