C’est tellement simple la vie, quand on y pense. La mort, c’est encore plus facile. J’aimerais tellement être comme ces pauvres mortels, qui vivent et qui meurent, pas comme je suis, moi, immortelle. Un immortel ne vit pas, il souffre, c’est leur punition pour être devenu immortel, c’est les dieux qui nous punissent.
Je souffre tous les jours le martyre, au début c’était dur, mais à présent j’ai l’habitude, j’ai presque oublié cette douleur. C’est si facile d’oublier la douleur, surtout lorsqu’on pense à ce qu’on peut faire, en tant qu’immortel.
Mon nom est Dahlia, je suis une femme immortelle, grâce aux meurtres que j’ai commis.
J'ai tué plusieurs personnes grâce à mes techniques diaboliques, c’est pour cela que le dieu de la mort m’a donné l’immortalité. Mais le prix à payer est lourd de conséquences, nous souffrons le martyre.
Depuis mille ans d’existence, j’ai tué.
L’éternité, c'est bien, mais c'est long et ça peut devenir ennuyeux. Mais tout peut être changé. Je suis une femme plutôt belle, j’ai quelques charmes. Mes longs cheveux roux et bouclés qui me tombent sur mes cuisses, un corps svelte et un visage d’ange, je suis une femme fatale. C’est ainsi que je tue les hommes : je les charmes, les éventres et ensuite dessine avec leur sang un Dahlia. C’est ma signature, je ne peux pas m’en séparer.
Vous savez ce que j’apprécie le plus lorsque je tue quelqu’un ? C’est d’abord son cri, qu’il soit prière, douleur ou simplement un "pitié". Ensuite, c’est ce sang qui coule sur ma lame ou mes mains. Parfois je le goûte et il est salé ou sucré. C’est tellement bon. Parfois, après avoir apposé ma signature au sol ou au mur, je lèche mes doigts en savourant la douleur qu’a ressentie ma victime, savourant ce doux parfum de sang dans ma bouche. Lorsque sur ma peau je sens ce liquide si précieux, qui coule de la plaie de ma victime, là je jouis d’un plaisir ultime, un plaisir si bon.
Le plus plaisant dans l’immortalité est sûrement d’être avec le dieu de la mort. Il nous laisse jouer avec les âmes errantes, leur redonnant un corps une fraction de seconde, le temps pour nous de les déchiqueter en mille morceaux.
Aujourd’hui a lieu le dernier tournoi de ma douce vie d’immortelle.
Moi, Dahlia, qui en ai tellement marre de cette vie, je vais dès à présent gagner ce tournoi et partir en paix.
Les combattants défilent devant moi, je les bats tous, un par un. La finale sera facile, c’est un garçon avec peu d’expérience. Il s’élance vers moi, je le connais, j’ai tué sa mère lorsqu’il était môme. Tant de rage dans son cri et son mouvement vers moi, il l’aimait sa mère, il voulait devenir immortel pour me tuer. Ce gars là, Matt qu’il s’appelle, il va mourir comme sa mère. Je pare facilement son coup, lui donnant un coup de poing dans le ventre. Je lui chuchote des derniers mots à l’oreille : "Ta mère m’avait supplié à genoux de pas te prendre, c’était toi ma cible au début. Je l’ai tuée à ta place, c’est de ta faute si ta mère est morte. Tu es con d’avoir voulu être immortel, à présent tu vas être le jouet de notre dieu. Tu n’es qu’un idiot fini !"
Je lui arrache le cœur des mains et le serre tellement fort qu’il explose. Je savoure sa douleur, j’adore son cri. Je m’accroupis et trace sur son corps mon signe. Je me relève et regarde les immortels qui n’avaient pas participé au tournoi. Je me lèche les doigts et les regarde avec des yeux rieurs, après avoir savouré le sang du jeunot je leur souris de mon sourire moqueur. Je dis de ma voix si féminine et si douce : "Rappelez vous de Dahlia, la fleur si douce et fatale, la plus grande de toutes les immortelles, la plus grande assassin de tous les temps !"
Je sais qu’on se souviendra de moi, moi la femme aux cheveux de feu, une allure si belle, si charmeuse, mais un cœur de pierre. La femme la plus malveillante au monde, celle qui corrompt tous les cœurs, les ténèbres en personne. Le dieu me regarde puis rit de son rire si rauque, d’un geste de la main il me demande d’avancer, il va me faire partir, en paix. Enfin la libération. D’un geste de main de la part de mon dieu, je pars, me voici séparée de mon corps, et je pars au loin.
Au même instant, le même jour, la même heure, une jeune enfant naît. Cette enfant est une jeune fille aux cheveux de feu, cette fille se nommera comme la douce fleur : Dahlia.
Entre l'horreur et le fantastique...
L’éternité, c'est bien, mais c'est long et ça peut devenir ennuyeux.
J'ai aimé cette partie
Sacrée Dahlia😤
Ca doit effectivement être long.
Citation de Montana #475671
Elle était sans pitié mais avait un prénom très poétique.....Joli paradoxe!
Merci de l'avoir lu en entier Acha et de l'avoir apprécier.
Imagine l'impitoyable Dahlia pénétrer dans le manoir hanté qui se nourrit de la culpabilité dans ton autre texte ?! 😱
1000 annees de victimes, il y aurait surpopulation là-dedans 😅
Quoi que... Elle ne semble ressentir aucun remord ni culpabilité...