Est ce que quelqu'un a une expérience similaires avec le genre et la dépersonnalisation ?

avatar contributeur anonyme
Anonyme
27/07/2023 à 19:52

Bonjour,

Je suis perçu comme femme par la société et a la base, je n'avais jamais remis ça en question. A un certain moment, je me suis posée des questions sur la notion de genre, parce que je crois pas que j'ai deja ressenti profondement que j'étais une femme, on me l'a juste appris au final. Mais je me suis jamais senti mal avec le genre feminin, jamais de dysforie. Par contre, je sais profondément que je suis pas un mec, parce que je me retrouve pas dans les code de la masculinité, et aussi j'ai deja eu des pensé intrusives en rapport avec le fait d'etre un mec trans (ca ca fait partit de mon toc) et quand mes pensées intrusives me disent quelque choses, ca n'est jamais vrais, et ca me fait tres mal.

Alors j'en ete la, mais en se moment et depuis quelque temps, defois je me percois comme femme et des fois comme autre choses (un genre neutre je pense). C'est quand je me regarde dans le miroir, quand j'ai consience de moi meme. Ca varie parfois en fonction de mes vetements, de si je suis maquiller ou pas par exeple mais parfois pas. Quand je potre une brassière qui aplatie ma poitrine, je trouve que ca me va vraiment bien, des fois pas de poitrine j'immagine que ca serais bien mais en meme temps j'aime bien ma poitrine aussi alors je pense m'acheter un binder peut etre pour essayer. J'aime garder des cheveux court parce que c'est un peu plus androgyne, meme si j'ai un style vestimentaire tres feminin et que ca me va tres bien, des fois dans ma tête je me genre pas en elle, ect. Il y a plien de petites choses comme ca.

Mais voila, le truc c'est que je suis atteinte de dépersonnalisation/derealisation

(-avoir la sensation que le monde n'existe pas/d'en etre detacher pour la derealisation

  • avoir la sensation que notre corps ne nous appartient pas/se persevoir de magnere complètement absurde pour la dépersonnalisation

    • aussi etre detacher de ses propres sentiments et emotions

(c'est pas les vrais definition c'est expliquer avec mes mots) et dans mon cas j'ai l'impression d'etre separer de mon ame).

Alors du coup je me demande si ses ressentit sur mon genre c'est pas juste de la depersonnalisation.

D'un côté le fait que je me sent pas mal a l'aise avec tout ca en sois (meme si des fois je me sent completement désorientée) me fait pensé que ca peut me definir vraiement. D'un autre cote, peut etre que inconsiament je m'auto persuade de ca car ne pas etre complètement une meuf me "libererais" pour toujour des injonctions et des model de la sociétés, et ça laisserais derrière moi tout risques de retrouver mes anciens complexes.

Est ce que quelqu'un a une expérience similaires avec le genre et la dépersonnalisation ?

Ou juste parler de derealisation/dépersonnalisation?

Qu'es qui vous fait savoir que vous etes tel ou tel genre?

Désolé pour la pavé, merci si quelun a tout lu, meme si ca fait peut etre un peu trop long

avatar contributeur de Phoenix73
Phoenix73
29/07/2023 à 06:18

Je up

avatar contributeur de Occamj
Occamj
29/07/2023 à 23:55

Bonsoir,

Il m'est arrivé à l'occasion d'avoir des expériences de déréalisation. C'est extrêmement désagréable. On a l'impression tenace que l'on ne fait pas vraiment "partie" du monde qui nous entoure. Evidemment on sait consciemment que ce n'est pas la réalité (je ne crois pas que la physique permette ce genre de prouesse de sitôt !), mais l'impression qu'on ne fait pas partie du monde, qu'on n'y est pas connecté, que l'on a finalement pas la moindre importance car notre impact est nul, est tenace et, pour ma part, provoque de profonds accès de dépression teintés d'indifférence complète à mon sort, qui, en général s'effacent au bout de quelques heures à quelques jours. Je pense que dans mon cas, c'est dû à une combinaison de facteurs psychologiques et hormonaux. Après mon orchidectomie, la privation d'hormones a provoqué une crise d'une dizaine de jours qui m'a laissée chancelante.

Ma psy m'a dit a posteriori que c'était très inquiétant vu de l'extérieur. Je lui ai dit qu'il ne valait mieux pas qu'elle le voit de l'intérieur, c'est encore pire.

Par contre je ne relie pas ça du tout à un trouble du genre, vu que dans mon cas ça ne s'accompagne d'aucun questionnement sur mon genre (féminin). Mais je ne peux contester le fait que ces crises ont gagné en intensité depuis ma transition. il faut dire que j'ai abattu pas mal de cloisons dans ma cervelle depuis ces dernières années.

avatar contributeur anonyme
Anonyme
31/07/2023 à 12:13

Citation de Occamj #469368

Courage a toi pour supporter quand ca arrive💪

Dans mon cas, c'est lier a l'anxiete provoquer par mes tocs au depart je pense mais maintenant c'est devenu mon principal probleme. Au debut c'ete que a certain moments mais maintenant c'est permanent c'est juste plus fort quand je me sent pas bien, que je suis anxieuse, que je pense trop. C'est suportable parce que je vois juste le monde flou et bizzarre la plupart du temps. Par contre c'est plus de me sentir detacher de moi meme qui me met vraiment mal et aussi je me sent juste engourdi. Alors j'ai hate du jour ou ca ira mieux. C'est un peu compliquer de definir des choses dans ma personnalité comme le genre du coup

avatar contributeur de Narikya
Narikya
28/11/2023 à 19:03

J'arrive très longtemps après la bataille, mais au cas où...

A titre personnel, pour faire court, je suis plutôt un homme. Je suis né avec toute la panoplie réglementaire, mais j'ai toujours eu du mal à m'assumer totalement comme mec, le modèle viriliste me fait gerber, la plupart des modèles masculins présents dans la culture dominante me sont soit insupportables soit profondément étrangers et j'ai besoin d'être accepté et apprécié par des femmes pour me sentir bien. En gros.

Quant à la dépersonnalisation, je suppose que certaines choses que je vis régulièrement en font partie.

Je vais commencer par le plus intime (soyons fou) : je crois que j'ai rarement vécu une expérience sexuelle en pleine conscience ou en abandon... Pas que je me souvienne en tout cas. Je vis toujours cela comme à travers une sorte d'écran, de distance, de brume émotionnelle. Cela ne se fait pas sans plaisir et surtout pas sans attention à l'autre, mais avec un fort sentiment de contrôle, d'observation. Avec une sorte de dédoublement d'un "moi" acteur et spectateur en même temps.

Ce n'est pas spécialement un aveu agréable à faire, mais bon... c'est réel.

De même, il m'est difficile d'habiter mon corps, mais là, je pense que je suis plus dans la norme. Dans cette impression que le visage observé est un peu étranger, décalé de l'idée que je me fais de moi. J'observe ces traits que je connais bien sans parvenir totalement à accepter que c'est moi. Mais ça, je suppose que c'est assez commun. A moins que je ne me trompe.

Le chant m'aide petit à petit à accepter ma voix de baryton, très mâle, très ample, puissante. Très utile pour mon métier d'enseignant mais difficile à assumer quand on se sent comme une fleur fragile dans un corps de vieux viking.

Explorer les potentialités de ma voix, vibrer à l'unisson avec elle ouvre un début d'acceptation de mon corps, surtout depuis que je me rends compte de ma capacité à atteindre des notes franchement aiguës. L'amplitude vocale est une bénédiction pour la chimère non-binaire que je suis.

Un autre détail, peut-être, depuis ma plus tendre enfance, j'ai eu l'impression d'être né avec une âme trop vieille pour mon âge. Probablement en lien avec ce côté HPI que je n'assumer que depuis peu de temps.

Un fort sentiment de décalage qui donne l'impression de ne pas être fait pour ce monde, comme tombé d'un autre, comme un ange déchu (et déçu).

Un sentiment un peu problématique, je ne suis pas meilleur qu'un autre, ni plus sage, ni plus pur, ni... mais c'est là. C'est un ressenti de longue date.

J'ignore si cela te sera utile ou si même tu reliras ce fil, mais au cas où...

avatar contributeur Caspiannie
Caspiannie
06/06/2024 à 17:15

Alors, je suis nonbinaire aussi et je souffre de dépersonnalisation depuis des années (d'ailleurs, si quelqu'un a des conseils pour m'aider à me sortir de cet état horrible... Je serais très reconnaissant.e !)

Je pense que ça peux avoir un lien, dans le sens où la dysphorie nous coupe de notre corps, et que la nonbinarité, c'est aussi "intellectualiser" ce à quoi beaucoup de gens ne pensent pas - l'absurdité du genre. Et tout ça, ça peux nous faire facilement être "bloqué.e.s" dans nos têtes.

Mais je ne pense pas que se sentir nonbinaire est dicté par la déréalisation.

avatar contributeur de Narikya
Narikya
07/06/2024 à 00:00

Citation de Caspiannie #511826

Intéressant et nuancé.

Je n'ai nulle compétence médicale, mais ton raisonnement résonne en moi.

Pour ma part, j'ai longtemps souffert d'une forme mineure et fluctuante de dépersonnalisation aussi. Longtemps, je me suis vu comme un esprit attaché de fait à un corps qui était plus une extension obligatoire qu'autre chose.

La question est dans quelle part ceci était due à mon côté hpi qui m'a poussé à surinvestir le côté intello, plongé dans ses bouquins, le goût de l'abstraction au détriment du reste où j'étais tellement moins à l'aise.

Et à quel point ce sentiment de détachement face à mon corps et parfois mes émotions était du à ma dysphorie, à la douleur d'être un homme, le refus de me couler dans le modèle masculin dominant.

Je ne sais pas trop.

Il est possible d'ailleurs que les deux soient intimement liés. Être un enfant fragile, sensible et dévoreur de livres, ça ne colle pas trop au modèle masculin et ça nourrit l'incongruence de genre et ne pas aimer la figure du p'tit mec, ça pousse encore plus à cultiver en soi une sensibilité perçue comme plus féminine et se réfugier dans la littérature et le savoir pour se couper d'un ressenti désagréable.

Chez moi aussi, j'ai l'impression que non-binarité et déréalisation sont liées.

Et depuis que je vais un peu mieux, que j'arrive à mettre des mots sur ce que je vis, je sens, je suis, que j'arrive à placer tout cela dans un récit intime qui a du sens et que je peux de ce fait plus aisément assumer d'être étrange, à part, mais quelque part à ma place, la déréalisation est moins forte.

Ma psy m'a fait beaucoup de bien.

Quelques demoiselles, par leur acceptation de mon ambiguïté, voire leur goût pour mes deux facettes, m'ont aidé aussi.

Les lectures sur la non-binarité.

Les échanges sur ce forum et la découverte de destins et vécus semblables au mien...

avatar contributeur de Bidule
Modération Bidule
07/06/2024 à 16:27

Citation de Anonyme #468962

Ça me parle mais je n'ai pas envie de développer. C'est quelque chose de trop stressant


Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur

avatar contributeur de Occamj
Occamj
07/06/2024 à 19:37

Bonsoir,

Pour ce que ça vaut: j'ai connu l'année dernière une période très déplaisante de dépersonnalisation. La cause était un mélange entre état anxieux et déséquilibre hormonal. Ayant réglé les deux, l'état s'est évaporé comme il était venu.

C'était juste épouvantable une envie de ranger la coquille vide de mon corps dans un placard, pour cesser d'exister. Observer le monde sans y trouver nul affect que de l'ennui, de l'indifférence, de l'absurdité. J'espère ne jamais revivre ça, et envoie donc mille sympathies à ceux qui en font une expérience durable.

avatar contributeur Caspiannie
Caspiannie
08/06/2024 à 14:05

Citation de Narikya #511903

Je peux tout à fait comprendre le surinvestissement du côté intello et le refuge de la littérature - car ça me décrit parfaitement aussi. Je passe (encore aujourd'hui) la majorité de mon temps "dans ma tête", et ce, depuis l'enfance. (Ce qui était aussi lié à un sentiment d'être différent.e, pas nécessairement à cause du genre, cependant. À vrai dire, je ne me suis jamais sentie "fille ou garçon", même durant l'enfance.)

En ce qui me concerne, j'essaie de lutter (un peu) contre ça en me focalisant plus sur mon corps, la réalité physique du monde, mais l'esprit est une spirale dans laquelle il est facile de se réfugier... Surtout quand de la dysphorie rends douloureux le fait d'être présent.e dans son propre corps.

Citation de Occamj #511956

Merci, ça me donne beaucoup d'espoir de lire le témoignage de quelqu'un qui s'en est sortie... J'espère un jour proche m'en sortir également.

avatar contributeur de Narikya
Narikya
09/06/2024 à 17:45

Citation de Caspiannie #511999

Introspection, mon amour... ^^

Moi aussi, je passe un temps effrayant en introspection, en rumination, en réflexions. Et c'est autant une bénédiction qu'un mal. Un mal parce que cela m'envahit, consume mon temps ; un bien parce que j'y gagne une réelle compréhension de moi, que j'en sors avec l'esprit plus affûté et que je peux y interroger les concepts, les idées, les événements.

Pour ce qui est du corps, il y a peut-être aussi des possibilités d'accomplissements personnels qui pourraient t'aider (un peu) à te relier à lui.

Pour ma part, c'est d'abord le chant.

Accepter d'avoir une voix de baryton lyrique quand on a du mal à être un garçon, c'est compliqué. Mais petit à petit avec le chant, j'apprends à apprécier cette voix puissante qui me permet de vibrer tout entier à son unisson. Je prends plaisir à percevoir l'effet qu'elle a sur les autres. Et par chance, en la travaillant, je peux aussi atteindre des notes très aiguës et peu à peu en faire un instrument d'exploration de mon hybridité, de ma non-binarité.

Et c'est très agréable.

J'imagine que cela pourrait aussi se faire par la danse, le théâtre...

avatar contributeur Caspiannie
Caspiannie
18/06/2024 à 11:27

Citation de Narikya #512073

Ah, l'introspection ! Je partage ceci également, à une époque de ma vie, je pouvais passer des heures à fixer un mur vide, en plein débats intérieurs... Alors, certes, ça a des bons côtés, comme tu l'as dit, mais c'est également un frein à être pleinement connecté.e à soi même et à ses proches. Personnellement, mon esprit "divague" très souvent durant les conversations, donc je me retrouve systématiquement à avoir deux sujets de retard dans n'importe qu'elle discussion !

Merci pour tes conseils, et je suis très heureux.se que tu aies trouvé à travers le chant une chanson d'explorer ton identité, et de te relier à toi même. Je pense également que réussir à trouver une façon de se connecter à ce corps qui est le notre est essentiel pour tout le monde - mais surtout pour les personnes trans/queer/LGBT+, car nos corps sont souvent associés à des sentiments négatifs. Lorsqu'on passe des années à le subir, on finit surtout par tenter de l'oublier par tout les moyens... Alors, parvenir à accomplir quelque chose grâce à ce même corps me parait être une excellente idée, très positive, qui pourrait aider à nous "sortir de nos têtes".

avatar contributeur anonyme
Anonyme
24/06/2024 à 17:03

Citation de Caspiannie #511826

Coucou👋

Je n'ai pas beaucoup de tips sur la derealisation malheureusement mais j'en ai trouver un qui peit etre pratique dans certaines situation: tapoter son poigner avec ses doits ou claquer un elastique dessus permet de revenir un peu a la réalité, ca peut peut etre eviter de partir en crise/retarder une crise

En effet, aujourd'hui je suis sur d'etre non binaire et j'ai reussi a faire le tri entre ca et la dépersonnalisation et c'est vrais que maintenant que ma disphorie a augmenter elle ressemble un peu sous certain aspect a de la derealisation/dépersonnalisation et meme c'est deja arriver que de la disphorie me fasse derealiser. 😭



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