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Bonsoir,
Un petit sujet "serieux", pour demander l'avis de ceux qui s'intéressent à la psycho.
J'ai un blocage depuis toujours sur la relation amoureuse homosexuelle (hétéro aussi d'ailleurs mais c'est moins flagrant). La sexualité ne pose pas de problème, tant que c'est avec un inconnu. S'il y a un sentiment amoureux, je suis bloqué et je fuis (pour faire simple). Et quand je suis défoncé, je peux vire une relation amoureuse et sexuée à la fois (mais on ne peux bien-sur pas etre toujours défoncé...)
Si quelqu'un a une idée sur les causes de ce phénomène, je suis preneur, car je n'ai toujours pas trouvé la clé du problème à cinquante piges.
Citation de Dime #465998
Demandera à qqn si il a une idée sur ton ressenti personnel quant aux relation homosexuelle romantique n’apportera pas grand chose car là il s’agit de toi, peut être lié à un souvenirs ou une image de ton passé…
Tu dois faire un travail sur toi même, plonges dans tes souvenirs, écris sur un papier les pensées, mots et sensation que tu as en pensant à cela
Bonjour,
D'abord je dois dire que tu as su exposer ton interrogation de façon simple et sans circonlocution. Perso ça me touche, et ça me montre aussi que finalement tu ne dois pas être si loin de comprendre et peut-être de "résoudre" ton problème. Note que l'aide d'un.e psychologue ne te serait probablement pas inutile à ce stade, pour en parler, évoquer ton historique personnel, tes blocages, etc.
J'ai rencontré plusieurs personnes qui fuient devant le sentiment amoureux. Qui en ont peur. De ce qu'elles m'ont dit, c'était du à trois mécanismes:
peur d'être rejeté.e: en investissant dans un couple amoureux, on prend le risque d'être quitté.e, abandonné.e . Et alors ça peut être dévastateur, surtout si on avait bâti des projets de vie. J'ai parlé ailleurs de mes angoisses d'abandon, je n'y reviens pas ici. Chez certain.es, cela peut les bloquer dans l'élaboration d'une relation de couple: dès qu'ils sentent que la sauce prend, ils prennent peur, et fuient.
peur de perdre son indépendance, sa liberté: car oui, pour beaucoup de gens, la relation sexuelle est soit un truc en soi, sans aucun affect profond associé (on "s'envoie en l'air"), soit le sceau qui marque le début de la relation amoureuse. Si on reste dans le premier cas, rien de méchant, on se protège des sentiments, on baise, et c'est tout. Dans le second cas, on s'investit d'un coup dans un truc sérieux, et on peut se sentir pris au piège d'un acte qui a une grande signification (parce qu'on l'investit de la symbolique de l'union). On avait des sentiments naissants, et paf, on scelle l'union par l'amour physique, et d'un coup on est en couple avec les conséquences personnelles et sociales qui vont avec. Et cet investissement, au fond, on y est pas prêt. On veut l'amour sans les emmerdements de l'amour, on veut rester libre. Pour éviter de se retrouver dans cette seconde situation, on reste dans la première.
Mon analyse personnelle de la chose.
Merci pour vos analyses.
Au fond, je me demande si ce n'est pas un verrouillage du à l'éducation paternelle. Un père malsain, trés homophobe et qui avait une grande influence sur moi. Bien que je ne le vois plus du tout depuis des années, c'est peut-etre imprimé en moi durablement. Une amie intime m'avait dit un jour : tu attends que ton père soit mort pour etre homo ? Elle n'avait surement pas tord... Incroyable l'influence parfois de l'éducation, surtout avec quelqu'un manipulateur, écrasant et destructeur.
Les causes du phénomène peuvent être tellement diverses. Chacun pourrait apporter une raison en lien avec son expérience propre, son mode de raisonnement, ses lectures... la liste risque d'être longue.
L'idée d'un plongeon en soi me parait très pertinente, car tu pourras y trouver des réponses qui te sont adaptées.
Tu énonces une accentuation très forte de ton problème dans des relations homosexuelles. N'est ce pas lié à une homosexualité que tu n'aurais pas encore complètement acceptée et assumée ? Avant mon coming out et l'acceptation définitive de ce que j'étais, le rapport amoureux m'était inconcevable. L'amour engage sur le temps long. Cette durée stabilise une identité que tu n'es peut-être pas prêt à accepter et à communiquer vers les autres.
Citation de Kilik #466029
Oui Kilik. Je pense que tu n'es pas loin. C'est quelque chose qui tourne autour de ça. Mon image profonde en tant qu'homosexuel..
Citationle rapport amoureux m'était inconcevable. L'amour engage sur le temps long.
c'est marrant que tu dise ça parce que moi c'est l'inverse, c'est surtout l'acte sexuel qui me dégoutait (et encore comme je suis lesbienne, dans l'inconscient, comme c'est pas considéré comme une vraie sexualité, ça m'a aidé à ne pas trop culpabiliser et atténuer le dégout que je ressentais).
Si j'avais été un homme gay, les conséquences auraient été bien plus graves.
en revanche, vivre en amour ou ressentir des sentiments, ça j'ai jamais considéré comme "anormal", et je dirais même que l'amour m'a aidé à me convaincre sur le fait que c'était bien normal. Deux êtres s'aiment tout simplement.
Citation de Marquise_fem #466033 dans l'inconscient, comme c'est pas considéré comme une vraie sexualité, ça m'a aidé à ne pas trop culpabiliser et atténuer le dégout que je ressentais
Ca fait plusieurs fois que je lis ca et pas que de toi. .. va vraiment falloir creer un sujet ^^ ca m'interroge quand même.
Citation de Marquise_fem #466033
Comme quoi chacun ressent tout ça de façon différente.
L'acte sexuel étant du domaine pulsionnel, il ne passe pas trop par le prisme de la conscientisation. Par contre, l'acte du lien amoureux est plus progressif, plus analysé et conscientisé. Il nous intègre dans un schéma sociétal avec une place définie. Plus compliqué surement pour le cas de l'homosexualité ?
.
Occamj, tu as très bien synthétisé les causes fréquentes qui peuvent conduire à fuire l'amour. Dime a de lui-même proposé une analyse qui, dans son cas particulier, peut aussi expliquer le blocage.
Citation de Dime #466028 Au fond, je me demande si ce n'est pas un verrouillage du à l'éducation paternelle. Un père malsain, trés homophobe et qui avait une grande influence sur moi. Bien que je ne le vois plus du tout depuis des années, c'est peut-etre imprimé en moi durablement. Une amie intime m'avait dit un jour : tu attends que ton père soit mort pour etre homo ? Elle n'avait surement pas tord... Incroyable l'influence parfois de l'éducation, surtout avec quelqu'un manipulateur, écrasant et destructeur.
Pour avoir connu une éducation similaire, je constate que je ressens parfois le même blocage. J'ai tellement intégré la norme de vie parentale qu'il m'a été est très difficile de m'autoriser à prendre du plaisir ou à aimer un homme, à lâcher prise. On a beau entreprendre de s'affirmer et de s'accepter en tant qu'homo ou bisexuel, c'est un processus long qui concerne de multiples sphère de notre vie. Parfois, le corps, le cerveau, l'inconscient résistent... Les barrières que l'on a soi-même élevées pour se préserver du jugement négatif porté sur notre sexualité sont difficiles à lever.
Je confirme que l'appui et le regard bienveillant d'un spécialiste pour interroger les raisons profondes de tels blocages permettent parfois d'avancer un peu plus vite.
Pour ce qui est de se libérer du carcan éducatif et sociétal, ne m'en parlez pas! Je m'y suis personnellement attelée très tôt (genre vers 12 ans, j'ai réalisé que tout ça ne me convenait pas et que je devais faire tabula rasa des tabous et autres conneries qui trainaient tout autour de moi... en somme j'ai mis en application mon envie de connaitre, une forme de curiosité scientifique, au domaine de la sexualité, et bien m'en a pris). Concernant mon attirance vers les femmes , étant socialisée en tant qu'homme... ben j'ai eu du bol en quelque sorte, puisque finalement j'ai vécu mon homosexualité en toute tranquillité :) :) :)
La transition de genre a été difficile, mais évidemment je n'ai aucun sentiment de culpabilité résiduel, aucun blocage, puisque je suis homosexuelle depuis ma puberté et que j'ai pu le vivre sans que la société n'y trouve rien à redire.
Maintenant je vois bien que c'est plus difficile dans la sphère publique, mais j'ai décidé de m'en fiche complètement.
Donc évidemment, plus l'éducation a été rigide, oppressive, homophobe, plus elle rend difficile l'épanouissement ultérieur. Tous mes voeux, Dime, pour que tu dépasses cela.
Je me demande parfois si mes interrogations ne sont pas délibérément ignorées.
Citation de Deelinph #466082
Bah.....t'as effacé ta réponse, du coup difficile de voir ta réponse 🙂
La vie est trop courte pour se prendre la tête
Citation de RedRose #466087
Voyais plus l'intérêt de laisser mes questions...
Mais merci Nat ;)
Je n’ai jamais eu de problème d’acceptation de mon homosexualité mais j’avais du mal à projeter dans une relation homoromantique car les contes de fée et roman d’amour sont avant tout hetero.
Mais des exceptions sont apparues dans la télévision dans les années 90:
Mais ayant toujours une carence de protection depuis petites, c’est surtout cela qui m’a bloqué dans mon CO à moi même.
Helloooo,
Ton rejet peut être de la philophobie, la peur d’être amoureux ou la phobie de s’engager.
Grosso modo, beaucoup voit le fait de s’engager comme quelque chose de rassurant, il est parfois vu comme un objectif primordial pouvant amener à une dépression si jamais ces personnes ne trouvent pas l’amour tandis que d’autre préfère le fuir, pouvant même amener à des crises d’angoisses.
L’élément déclencheur à ce refus d’aimer est diverse et varié. Par exemple, la mauvaise expériences dû aux divorces de parents, un état traumatique dû à la violence ou avoir une appartenance religieuse. Sinon de manières plus positives, certain vivre très bien seul : être bien tout seul et se contenter de rapports sexuels et qu’il n’y a pas désir obsessionnel d’être en couple.
Donc, le seul cas où ça peut poser problème est que si tu penses que ça te freine et que tu veux tout de même avoir une relation amoureuse.
On parle alors de thérapie cognitive pour modifier les segments schématiques liés à un processus mental.
Aussi, l’hypnose marche très bien, obligeant le cerveau à penser différemment.
Ou, comme toute phobie qui peut être traitée par la mise en situation progressive à condition d’être déterminé (ce qui est une autre mince à faire).
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