On entend parfois untel ou untel dire: "ah celui-là il est toujours dans le jugement", "ah celle-là c'est son avis et rien d'autre, les autres ont toujours tort".
Et à l'inverse, on dira, positivement "ah toi c'est super, tu ne juges pas" avec à la clé en général un respect et une écoute supérieure.
Seulement voilà, moi je vous le dis (et je ne suis pas la seule, en fait les philosophes ont abordé cette question depuis longtemps):
Tout le monde juge. La personne objective, impartiale, n'existe pas. Nous jugeons tout, sans cesse, et c'est à l'aune de cette appréciation que nous émettons nos sentences. Et je dis: je juge et j'en suis fière. En quel sens ?
En ce sens que je veux juger pour pouvoir mieux juger. Que sans appréciation éthique, on tuerait la moitié des gens pour sauver l'autre.
Selon moi, le jugement est au cœur de notre processus de pensée: le jugement analytique, mais aussi le jugement moral.
Oui à la tolérance, mais ne nous voilons pas la face: nous sommes des machines à juger.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Feirdre, tu as mis dans le mille. Et lorsque l'on juge un jugement... hé bien on juge !
Contrairement à ce que certains pensent je dis pas que des conneries X)
Loin s'en faut même X)
JE SUIS TOUJOURS PAS UNE NANA
Il y a le jugement dans le sens où on fait référence à soi ( éducation, vécu, expérience, moral) ou on se met en parallèle par rapport à l’autre et peser le pour et le contre, être dans la analyse des 2 visions/ opinions/ points de vue.
Et il y a le jugement ou l’on fait aussi référence à soi mais dans le but d’être au dessus de l’autre de s’imposer et d’effacer l’autre, par l’idée d’une supériorité.
Et votre sentence est irrévocable !
Il y a aussi le jugement vis à vis de soi qui est pour certain ( moi y compris) souvent le plus critique / sévère
Donc oui il y a jugement parfois bénéfique il nous remets en question nous fait réfléchir et évoluer et le jugement qui n’apporte rien à par de l’autosatisfaction
Tout le monde juge et moi je juge "tout le monde" et je trouve ça hypocrite les gens qui disent "je juge personne" (comme ma mère, oui je balance :) ), bah si on le fait, je pense que ça fait partie de la notion même d'humanité. Après, moi qui ai été souvent jugé sur ma façon de vivre, encore l'autre jour, on m'as dit "tu vis la nuit et regarde des séries, des films, tu n'as pas d'amis. Tu dois être seul et triste.", euh non juste pas du tout : au contraire, j'adore ma vie, mater des films, des séries, me coucher à sept heures du matin :D
Je suis quelqu'un de très moral, respectueux, je ne suis pas parfait mais j'essaye d'être la personne la plus intègre possible et oui, je juge les gens qui n'ont pas la même notion de Respect que moi. Quand j'agis de telle manière, pour moi "c'est normal" mais pour d'autres personnes, ça semble "compliqué".
Et c'est bien sur ce site de pouvoir échanger sur des sujets philosophiques comme ça :)
ok, mais donc est-il possible de dire à quelqu'un "toi, c'est bien, tu n'es pas dans le jugement" ? A mon sens, non.
On est donc d'accord, juger, mais juger de mieux en mieux et de moins en moins.
J'évoquais (aussi) ce sujet car le "mouvement transgenre" (je ne sais pas au juste ce que c'est mais bon) est souvent jugé par ses opposants, alors que justement j'essaye de ne pas être dans le jugement quand je plaide la cause de la transidentité... les opposants biologisants énoncent des choses qu'ils pensent être "objectives", "sans jugement", alors qu'en fait ils n'arrêtent pas de juger et d'exclure au nom de ce "non-jugement".
De façon plus générale, les jugements implicites sont fascinants, je trouve.
Citation de Occamj #453821 les opposants biologisants énoncent des choses qu'ils pensent être "objectives", "sans jugement", alors qu'en fait ils n'arrêtent pas de juger et d'exclure au nom de ce "non-jugement".
As tu des exemples pour une meilleure compréhension ?
Citation de Cineseries #453816 Je suis quelqu'un de très moral
Ah mon sens ça veut tout dire… et ne rien dire
Pour moi, dire d'untel qu'il dit une connerie, n'est pas un jugement. Il s'agit d'un commentaire, d'une appréciation.
Juger, c'est plus à l'égard de la personne, pour ce qu'elle est, qu'il soit journaliste, politicien, ou bien un voisin...c'est connoté et péremptoire !
Avec ces définitions, eh bien , je ne juge pas.
Le jugement ne m'apporte rien, n'engage que moi, ne sers à rien !
Donc, ça me semble être du temps perdu.
Le jugement, je passe.
ca ne m'empêche de m'intéresser à autrui pour autant.
Citation de François76 #453824 Pour moi, dire d'untel qu'il dit une connerie, n'est pas un jugement. Il s'agit d'un commentaire, d'une appréciation.
Effectivement, en faite tout dépends de ta définition du mot jugement.
Quand tu dis que untel dit une connerie déjà il est à noter que tu ne dis pas que la personne est conne mais que son propos est con est fait bien le nuancer.
Tout le monde juge la parole de l autre, les attitudes envers les autres, les supposées valeurs que l autre détient ou pas, les actes, le chemin de vie, ce que l autre pense , ce qui nous convient ou pas, les incompréhensions, le niveau d intellectualisation, l Amour que l autre porte à l autre ou pas, la manière dont on nous adresse une attention ou pas, on juge la victimisation ou ce qui rendrait coupable , on juge les places en Or ou les Vas Nus Pieds etc etc etc
Et nous sommes tous et toutes jugées , ce qui donne un peu de justice et rends justice à nos jugements 😂😂😂
On juge avec jugeote ou avec réflexion , selon , ce que l on croit compatible ou non avec nos pensées..... Ces jugements sont en quelques sortes des comparaisons que l on fait entre nous et les autres, qui tenderaient à croire que l on est Meilleur ou Pire qu une autre personne..... Mais évidemment, on voit que ce qui nous arrange pour se trouver quand même Mieux que Mieux ou Pire que Pire
Je pense aussi que si nous vivons des tas d épreuves dans un environnement qui n en est pas un, forcément, on se calme en terme de jugements hâtifs ou durables
Perso, je juge comme tout le monde, mais, je laisse une porte ouverte au changement de mes visions.... Comme je laisse libre les autres de me juger à leurs façons.... Et si je suis Mal jugée, ça m intéresse toujours de savoir d où part ce jugement, ce qui fait que j ai dus le cultiver quelque part et je cherche à comprendre qui est cette personne qui me taille une réputation positive ou négative et quels sont ces codes de vies qui l on menée à penser telle chose ou telle chose sur Mouah 😂😂😂😂
Dans ma Vie, j ai trouvé de l élan grâce à des mauvais jugements qui me rhabillait pour l hiver... Parceque, les mauvais jugements, ont ça de bon parfois, puisqu ils peuvent permettre de les combattre en faisant pour soi des choses qui démontrent le contraire des pensées 👍😂😂😂
Mais des fois, je prouve que je suis ce que l autre pense, rien que pour tromper mon monde 😂😂😂
Bref, vous l aurez compris, Je me Juge aussi éternellement et bien plus sévèrement que personne ne pourrait parvenir à le faire aussi bien et aussi loin que je peux aller
Mais en vrai de vrai, forcément, que je me juge la meilleure des meilleures dans le pire du pire comme dans le bon du bon 😂😂😂😂
A vos jugements maintenant 😂😂😂😂 c est une invitation 😍😍😍
On parle du jugement comme un verdicte, une sorte de sentence à l'encontre de l'autre mais je crois qu'on oublit que le jugement c'est un peu le sens du toucher de notre ame. Une sorte de canne pour aveugle qui nous permet de nous orienter loin des toxics et des danger divers.
Ce qui est tragique c'est que notre jugement est parfois irrévocable alors que certaines actions ou certain ressentis, peuvent n'être issu que d'une situation ephémére.
Quand notre corps perçoit le monde exterieur et que les informations s'acheminent par le biais de nos sens, une mise à jour se fait par le biais d'un courrant electrique qui se propage dans notre cerveau au rythme de 20 jouls par second.
Malheureusement le systeme qui gère notre capacité d'observation lui, est resté obsolète et ne dispose pas (ou très rarement ) de ses avancées technologiques
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
Le premier temps dans la communication non violente (aka la cnv de Marshall Rosenberg) c'est d'énoncer des faits, de l'objectif, et donc de ne pas émettre un jugement. L'exercice est souvent difficile, encore plus quand on n'a pas l'habitude, cela demande un grand nombre de répétition pour réussir à décrire une situation par son simple fait sans y ajouter son émotion et son interprétation. Je ne vais faire un manifeste de la cnv (même si j'y reviens souvent et que je trouve ça vraiment top pour communiquer, je ferais peut être un sujet) mais je pense que communiquer de cette façon est vraiment aidante se connecter aux autres.
Et je crois qu'effectivement l'être humain est un être qui juge ce qu'il a sous les yeux par réflexe, ce n'est pas ni bien ni mal comme état, ce qui est dommageable c'est ce qui en découle quand on est incapable de faire autre chose que d'avoir raison.
Mais juste faire l'exercice de décrire une situation par ce qui relève du fait objectif pur et non du jugement c'est déjà se poser de bonnes questions pour prendre du recul sur des situations. Un premier pas vers la meilleure écoute de soi et de l'autre.
Citation de Némésis Inu #453836
Yes. Avoir un jugement sur une attitude, une parole, action ou autre à un instant T, est à dissocier, je crois, et surtout sur la longueur, de la personne qui les émet. La connaissance de ces personnes, sur la durée, confirme ou pas que les actions collent à elles, à ce qu'elles sont. La aussi, évidemment, c'est encore..... Un jugement ! Quoique. Si avoir une opinion de quelqu'un, ou d'un acte, est jugeant, pour autant ce "jugement" est ce qu'on en fait individuellement. Va t'on nécessairement l'exprimer ou le garder pour soi, va t'il entraîner une réaction de notre part... Et comment alors cette réaction impactera la personnne ?....
@Occamj, je vais profiter de l'ouverture de ton sujet, pour l'élargir peut-être, et si tu le veux bien, à un propos que tu avais tenu ailleurs.
De mémoire il s'agissait des Chrétiens et des cathos, et de la religion. Cette religion, et particulièrement l'Eglise, véhiculent encore des idées pour le moins... Discutables. Et concernant l'homosexualité, les lgbt globalement, tu connais la suite. Tu avais mis en évidence alors, en substance, l'hypocrisie des pratiquants qui affirment ne pas "adhérer"
à certains préceptes, et propos diffusés par l'Eglise.
Pour en revenir à ton sujet, on est donc dans le jugement, en affirmant qu'une personne dans son individualité, parce qu'elle appartient à une "catégorie" de personnes,à un même "groupe" (catho blabla), cautionne ou valide nécessairement de façon individuelle Tout ce que véhicule ce groupe.
Je comprends ce que tu as dit. Pour autant je n'ai pas cet avis si tranché.
Citation de Occamj #453797
Je pense qu'en effet, tout le monde juge, c'est humain.
Le jugement est, jusqu'à présent, incompris et a une connotation négative, ce qui est normal quand le jugement est fait avec virulence comme dans certaines émissions télévisées.
Toutefois, sauf erreur de ma part, il ne s'agit que de donner son avis, positif ou négatif, sur une personne, un événement, un film, un repas, etc.
J'ai passé une semaine à évaluer des stagiaires dans le cadre de leur formation. Et chose étonnante j'ai eu a aborder cette question du jugement.
Du coup je rejoins tous ceux qui ont répondu avant moi. Le jugement est une chose commune et je dirais même normal, nous être humain avons ce besoin de pouvoir classé et ordonnée les choses pour les comprendre. Moi même je juge mes stagiaires pour pouvoir les sanctionner. Cette sanction validera ou invalidera leur stage.
Cependant là où souvent le jugement est biaisé c'est lorsque qu'il porte sur des valeurs. Le problème c'est le jugement de valeur.
Exemple : la beauté. Regardé les tableaux d'Ingre et regardez ce qu'aujourd'hui est considéré comme beau.
Si votre jugement repose sur une notion subjective je ne pense pas qu'il pourra etre "objectif" . Et c'est là le noeud du problème l'objectivité pure n'existe pas on peut y tendre seulement car nous sommes des être sensible.
Partant de là un autre problème peut être soulevé. Le jugement porté est-il fixe ou évolutif ? J'entends par là qu'un jugement porté par un individu obtus sera toujours plus dur que celui émis par une personne capable de se remettre en question.
Si la démarche première est donc d'émettre un jugement quel qu'il soit et d'admettre qu'on est pu se tromper en bien comme en mal.
Par nature et dans mon travail oui j'emet volontier des jugement mais les miens sont flottant, ils évoluent et ne se portent que sur ses actions et les idées qu'il véhicule. Mais ceci n'est a mon sens possible qu'en acceptant autrui pour ce qu'il est, sans juger ce qui constitue sont identité.
Je ne juge pas je fais des constatations. 😇
Citation de Pasgamine #453860
Hello ! Tu pourrais développer ? 🙂
Citation de Farf #453861
Je constate, et c'est la vérité en plus.
Du genre, tiens il fait beau... Je suis sûre que les parisiens seront de sortie pour manger des glaces sur le port et promener leur chien. Et c'était vrai 😂
Après j'avoue je suis très moqueuse.
Bonjour,
Je suis contente de lire le foisonnement de réponses. Merci beaucoup.
As tu des exemples pour une meilleure compréhension ?
Alors oui. "Un homme est un humain mâle". Derrière cette phrase qui semble un énoncé, nous savons bien dans la communauté l'énorme montagne de la transphobie qui se caché derrière. Donc, il y a l'énoncé, mais aussi la personne qui énonce, les conditions dans lesquelles cet énoncé est fait... et le jugement implicite.
Cependant là où souvent le jugement est biaisé c'est lorsque qu'il porte sur des valeurs.
Et en fait, à part quelques énoncés triviaux où le consensus est général (le ciel bleu), et le champ scientifique, où l'on essaye d'écarter les jugements (et encore: quand un résultat est-il jugé significatif ? Vaste débat) , les jugements de valeurs sont constants et font l'objet d'immenses polémiques. Dans l'espoir de "prouver" aux autres que notre jugement est meilleur. C'est sans fin...
Mais ceci n'est a mon sens possible qu'en acceptant autrui pour ce qu'il est, sans juger ce qui constitue son identité.
Et ça c'est difficile, parce que justement, dans le cas qui me préoccupe, certaines personnes semblent particulièrement encline à juger que je n'existe tout simplement pas. Mais tu as mille fois raison.
mais les miens sont flottant,
Les miens de même. Juger moins, mais juger mieux, c'est dynamique.
Citation de Pasgamine #453864
Juste pour être précis, dans ton exemple, c'est pas un constat.
Si tu n'es pas encore dehors et que tu n'es pas là pour le constater, le voir de tes yeux, c'est juste pas un constat.
C'est une hypothèse, une supposition, avérée certes, mais ce n'est pas un constat quand tu dis '' j'y suis pas mais je suis sûre que...''
Citation de Occamj #453866
Je sais pas trop par rapport à l'exemple...
Ça dépend peut être du contexte? 😶
Qqnn qui ne vit pas la transidentité ou n'y est pas confronté peut simplement ne pas y penser.
Qu'en penses tu? Est ce forcément toujours un jugement ?
JE SUIS TOUJOURS PAS UNE NANA
Citation de Occamj #453866 Alors oui. "Un homme est un humain mâle". Derrière cette phrase qui semble un énoncé, nous savons bien dans la communauté l'énorme montagne de la transphobie
Pour moi, ton exemple, n’est pas le bon : en effet, tu es, dans cette exemple toi-même, dans le jugement en affirmant, que les propos que tu cites sont de la transphobie , alors que ça peut tout simplement être de l’ignorance.
Alors oui, j'aurais du préciser le contexte (qui comme je l'ai dit est primordial): certains forums où il est question de transidentité, et prononcé par des gens qui prouvent, avant et après l'énoncé, qu'il n'est pas neutre dans leur bouche.
Et oui, bien sûr que je juge l'énoncé transphobe... et je peux alors tenter de justifier mon propre jugement. Et ainsi de suite.
Oui, voilà, c'est donc effectivement un jugement.
Et en même temps, hors contexte, ça peut être un misjudgement où l'on se sent jugé et où l'on misjudge l'autre aussi.
Des malentenduuuuuus !
Y en a plein sur le site 😅
JE SUIS TOUJOURS PAS UNE NANA
Citation de Fierdre #453869
Alors une hypothèse oui
... hé bé voilà.
un jugement "sain" doit donc à la fois prendre en compte le contexte, respecter l'identité de la personne, être évolutif car conscient de ses propres limites (en tant que jugement et pas vérité).
Si j'ai bien saisi.