J'avais discuté du pardon à une psychologue me demandant si je devais/pouvais pardonner à un tel et elle m'a dit que pardonner, ce n'était pas oublier.
Au final, pour telle personne, je suis toujours en lien mais je ne l'ai pas pardonné.
Pour moi, pardonner, c'est se souvenir que la personne a fauté mais savoir aussi passer au-délà, ne pas lui en tenir rigueur, ne pas ramener le passé sur le tapis à la moindre incartade.
Je pardonne quand la personne a eu une petite parole blessante.
Mais je ne pardonne pas quand ça devient grave genre trauma, quand ça a eu de grosses conséquences sur moi.
Sinon, je confirme, c'est un sujet difficile la famille et le pardon.
Citation de Cerises #433220
Je comprends totalement, mon ex était pareil et jamais je lui pardonnerai
Citation de Némésis Inu #433259
Et pourtant je n'ai jamais pris un seul coup....mais je crois que j'aurais préféré car je me serais barrée beaucoup plus vite
Citation de Cerises #433300
Mais justement c’est encore plus tordu et perfide. Et surtout ces personnes arrivent à se faire aimer de l’extérieur, comme s’elkrs avaient une double personnalité
Citation de Cerises #433220
Tu parles de violences psychologiques c'est ça ?
Citation de Némésis Inu #433313
En faite, je pense que c'est surtout que nous être humains avons bcp de mal à ne pas voir les choses en caricaturée. Si qql nous a fait du mal, ça ne veut pas dire qu'elle ne peut pas être gentil, bienveillante à d'autres moments (ou avec d'autres personnes).
Elle est peut être un monstre pour nous mais pas dans le regard des autres, parce qu'elle ne s'est jamais comportée de cette façon avec les autres tout simplement.
Pour le cerveau, c'est difficile à accepter mais souvent, je pense que c'est ce genre de schémas qu'on retrouve : on peut être mauvais vraiment mauvais avec qql mais ne pas l'être du tout avec qql d'autres, y a tellement de facteurs qui sont à prendre en compte : le tempérament, les affinités, le contexte etc etc etc.
Cerises, ton récit me rappelle des souvenirs de jeunesse (pas les meilleurs...)
Pardonner en général, ça m'est difficile, j'avoue. Ce qui m'y décide c'est souvent mon propre besoin du pardon des autres, la nécessité d'être en paix avec son prochain malgré tout (sauf les toxiques irrécupérables qu'il faut se résoudre à sortir de notre vie).
Se pardonner à soi-même aussi est difficile... et nécessaire pourtant ...
De mon expérience, je n'ai jamais eu l'occasion de me poser cette question du pardon. Non pas que l'on ne m'a jamais fait de coups bas, mais je ne passe jamais par la case "faire la gueule" qui induit donc un pardon si je comprend ce que je lis.
Les personnes qui ont certains agissements ont toujours une raison de le faire, raison qui est la leur, raison qui n'est pas la bonne (ou qui l'est), mais ce genre d'agissements découlent toujours d'une faiblesse propre à la personne en question (sa condition, son intelligence, ses traumas, ses souffrances...). Passé le choc relatif et l'incompréhension, je suis consciente que derrière il y a quelque chose qui a poussé cette personne à agir de la sorte. Ce "quelque chose" est la plupart du temps inconscient, quand bien même l'acte de nuire peut sembler volontaire à autrui. Donc quand je me retrouve confrontée à une telle situation, je cherche d'abord à comprendre ce que j'ai fait "moi", qui aurait pu la faire agir ainsi. Une fois la remise en question effectuée, j'analyse la situation dans son ensemble afin de bien cerner le pourquoi du comment, dans la mesure du possible. Le plus souvent cela m'amène à plaindre la personne qui m'a fait du mal ou qui a essayé.
Donc je n'ai jamais fait la gueule de ma vie. Cela ne m'empêche pas de ne jamais oublier, mais pour moi cette phrase ne signifie pas rancune puisque je n'en veux pas à la personne. C'est juste que quand il y a un lien de cause à effet (quelque soit le domaine), il est important de se rappeler de la cause et de l'effet induit afin d'éviter de re-déclencher la cause. C'est une sorte de mode d'emploi des personnes qui se construit avec l'expérience. C'est comme une machine : quand on connait tous les boutons, on évite d'appuyer sur ceux qui vont déclencher quelque chose de non désiré^^
Parfois je prend mes distances bien sûr, notamment lorsqu'une relation n'est pas ou plus agréable, mais pour autant je ne lui en veux pas.
Citation de Dayzelle #433373 mais je ne passe jamais par la case "faire la gueule"
´Ah mais tu confond avec le moment de colère et là bouderie.
Pardonner qqn s’est au delà de faire la gueule à qqn, ( ça c’est de la gaminerie) dans mon cas c’est bien plus profond que ça . C’est quand ton cœur et ta tête n’arrive pas à passer au dessus de la déception, la douleur et la tristesse que les mots ou actes d’un tiers on créer chez toi.
Mais tant mieux si tu n’as jamais eu à t’en soucier c’est pas plus mal
Citation de Némésis Inu #431764
Il y a des personnes, comme ma soeur, que j'ai ignorée pendant plus de 20 ans avant de comprendre que j'avais fait une erreur monumentale, ou encore un cousin pendant 17 ans. Oui j'ai la rancune tenace. Mais là encore, j'ai considéré que j'avais fait une erreur.
Donc en fait, c'était plus à moi de demander pardon, et chose curieuse, les deux m'ont pardonnée.
Par contre j'ai un autre cousin qui m'ignore complètement depuis le 16 août 2016 parce qu'il n'accepte pas ma transition.
J'ai essayé de lui parler une dizaine de fois en 6 ans, il refuse simplement de m'adresser la parole. Je laisse tomber.
Ma soeur organise une "cousinade" le 28, il est censé y être. Mais je n'ai plus envie de faire semblant.
Terminé, il ne veut pas de moi, je m'obstine plus à chercher quelque compassion.
Si j'y vais, je lui dirais bonjour et/ou au revoir si l'occasion se présente, mais ça n'ira pas plus loin.
Je n'ai plus envie de pleurer quelqu'un et encore moins de pleurer à CAUSE de quelqu'un.
@Némésis Inu :
Je me suis mal exprimée en utilisant le raccourci "faire la gueule". J'incluais là dedans en plus de la signification classique du terme, tout ce qui a trait à être déçue, contrariée, blessée etc.
Je ne suis pas exempte de telles situations, comme tout le monde j'ai connu cela, mais mon erreur/raccourci sémantique n'invalide en rien ce que j'ai écrit. Je dois avoir un état d'esprit qui fait que je n'ai pas à pardonné, un peu comme si c'était un pardon d'office (?). Je ne sais pas comment l'exprimer du coup.
Les personnes qui ont certains agissements ont toujours une raison de le faire, raison qui est la leur, raison qui n'est pas la bonne (ou qui l'est), mais ce genre d'agissements découlent toujours d'une faiblesse propre à la personne en question (sa condition, son intelligence, ses traumas, ses souffrances...). Passé le choc relatif et l'incompréhension, je suis consciente que derrière il y a quelque chose qui a poussé cette personne à agir de la sorte. Ce "quelque chose" est la plupart du temps inconscient, quand bien même l'acte de nuire peut sembler volontaire à autrui. Donc quand je me retrouve confrontée à une telle situation, je cherche d'abord à comprendre ce que j'ai fait "moi", qui aurait pu la faire agir ainsi. Une fois la remise en question effectuée, j'analyse la situation dans son ensemble afin de bien cerner le pourquoi du comment, dans la mesure du possible. Dayzelle** #433373
Merci pour ton texte, j'ai trouvé ta manière d'analyser les choses intéressantes
On peut expliquer mais pas forcément excuser, c'est encore deux choses différentes. Mais dans certains cas, on peut aller de l'avant et prendre du recul. Mais parfois encore, ça ne suffit pas.
Si je pense à mes traumas, j'attends pas que la personne qui me les a fait subir s'excuse parce que le pardon est "vain". Mais je pense sincèrement qu'on peut ne pas pardonner tout en continuant de relationner avec la personne (ça peut paraître bizarre et incompatible mais ça ne l'est pas pour moi). 🙂
Citation de Dayzelle #433471
Je vois ce que tu veux dire et je trouve que c’est une super qualité.
Je vais parler dans mon cas: pour un de mes ex qui était manipulateur narcissique j’ai clairement refusé de lui accorder mon pardon, après 2 ans d’enfer c’était impossible, en plus c’est pas comme si je n’avais pas essayé de le faire avant ( en 2 ans de relation), d’ailleurs humilié son/sa partenaire et ensuite demander pardon fait partie intégrante de leur mode de fonctionnement, que je ne valide plus.
Pour d’autres ( familiaux ou amis de longue date) soit j’ai également refusé le pardon car la violence des mots/ actes imprégnés dans ma chair et mon âme ont été trop extrêmes, soit j’ai pardonner mais…n’en ai pas oublié pour autant la blessures😞
Par contre je n’ai jamais été en situation d’attente du pardon, ce sont ces personnes qui essaient de me le demander
Bonsoir,
Selon le dico:
Pardonner: tenir (une offense, une faute) pour nulle, renoncer à punir, à se venger.
Cette définition est étrange...
Finalement, si je peux faire la deuxième moitié facilement, par contre la première échappe totalement à mon entendement. Comment peut-on tenir une faute (une vraie faute, grave, pas une pécadille, ça c'est facile) pour "nulle" ? Elle est advenue, a laissé sa trace, et à moins d'être frappé.e d'amnésie, aura toujours une influence sur votre comportement !
Donc, sur la foi de cette définition, pardonner vraiment est juste impossible.
Citation de Occamj #433485
Je te rejoins totalement, tenir la faute pour nulle, comme si rien ne s’était passé je ne pourrai pas
Marquise_fem a écrit le 05/12/2022 à 19:42 :
Merci pour ton texte, j'ai trouvé ta manière d'analyser les choses intéressantes
On peut expliquer mais pas forcément excuser, c'est encore deux choses différentes. Mais dans certains cas, on peut aller de l'avant et prendre du recul. Mais parfois encore, ça ne suffit pas.
Si je pense à mes traumas, j'attends pas que la personne qui me les a fait subir s'excuse parce que le pardon est "vain". Mais je pense
sincèrement qu'on peut ne pas pardonner tout en continuant de relationner avec la personne (ça peut paraître bizarre et incompatible mais ça ne l'est pas pour moi). 🙂
En réalité je n'attend rien des autres, cela m'évite bien des déceptions. En outre, je me substitue à eux quand je sais d'avance qu'ils seront incapables de faire une chose, tel que s'excuser. C'est manifestement quelque chose de très difficile à faire pour beaucoup de monde, alors dans un but d'apaisement je fais la démarche inverse. Ce qui m'importe le plus, c'est de désamorcer les conflits car je trouve cela plus regrettable encore que de ne pas avoir reçue d'excuse.
"Se mettre à poil" et tomber son orgueil face à l'autre est un exercice des plus compliqués que peu savent faire. Je ne sais pas pourquoi, cela me dépasse, donc en général c'est moi qui reviens vers l'autre pour arranger les choses, quand bien même c'est l'autre qui m'a fait une crasse. Mais bon, au fond de moi je sais que si la personne a agit ainsi c'est parce-qu'elle a été dépassé par une situation et n'a pas su la gérer.
Citation de Dayzelle #433539
Oh, tu n'imagines pas combien j'te rejoins dans ce point de vue et cette approche... même si je ne sais pas s'il est toujours question orgueil mais, parfois, simplement, de référentiels forcément (un peu, beaucoup, passionnément lol) différents.
Je ne sais pas présenter des excuses si, dans mon propre référentiel, je n'y vois pas une vraie cohérence... cela me donnerait juste l'impression d'être fausse, autant envers moi-même, qu'envers l'autre... alors que si j'prends quand même la peine d'évaluer s'il faut que j'en fasse envers cette personne, c'est que je ne suis pas, pour autant, sans considération à son égard... pour le pardon, c'est très similaire... et c'est pourquoi, je ne me vois pas, non-plus, les exiger de l'autre, ce serait un non-sens.
Par contre, en effet, j'peux pas m'empêcher de tenter de désamorcer un conflit dans lequel je suis, à tendre la main, amicalement, en espérant re-normaliser la relation et, si pas, juste se foutre la paix mutuellement mais qu'il n'y ait plus un truc toxique et/ou douloureux entre les 2 parts... ça m'est presque vital.
J'comprends pas le besoin de faire du pardon ou des excuses, une fin en soi, pour moi, c'est de toute façon un truc bien trop "pansement" qui ne résout que le bobo immédiat... alors que ce qui devrait plutôt l'être, c'est d'arriver à une meilleure compréhension mutuelle, trouver ensemble les moyens pour éviter que ça se reproduise, ...
Le pardon, comme la rancune, sont propres à chacun. Je ne sais pas ce qui pousse les uns à pardonner les pires choses, et les autres à rester dans une rancune viscérale. Ces derniers, je ne les fréquente pas, parce qu'en plus d'être rancuniers, dans la plupart des cas, ces personnes sont susceptibles. Je pense que, tant le pardon que la rancune, sont un besoin qui s'exprime, je n'ai pas ce besoin en moi. Certains pardons sont une leçon d'humanité, d'amour, appelez cela comme vous le souhaitez, certaines rancunes donnent le la leçon, moralisent et cherchent l'assentiment ou la reconnaissance des autres. L'un comme l'autre sont très dérangeants pour moi, certainement parce que je n'ai pas côtoyé de situations qui nécessitent le pardon et que la rancune ne fait pas partie de moi.
Le pardon,
cette épreuve nouvelle simplifie notre esprit
dans la réouverture réconciliée des cœurs,
alors aucune peine ne garde de mépris
aucun ressentiment n'oublie les tristes heures,
mais pour la vie courante tout est renouvelé
dans l'espérance naît une autre alternative,
quelque chose d'inconnu nous fait nous élever
surpassant la justice et ses lois primitives,
ainsi toutes les causes perdurent dans leurs effets
si les vertus s'acquièrent, leur fin est le respect,
mais jamais l'innocence ne se perd, c'est un don,
connaître cette origine éclaire le chemin,
prépare la conscience aujourd'hui et demain
être en paix réciproques, fait naître le pardon…