Inspiration : Le complexe de barbe-bleue

« Qui peut prétendre ne s’être jamais heurté à la méchanceté des autres? Qui peut jurer n’avoir jamais été confronté à la haine ? … »

Quatrième de couverture de: « Le complexe de Barbe-bleu »

Ici commence mon inspiration :

Je partage ce que j’appelle des « tronches de vie », c’est à dire des portraits de gens qui ont occupé une tranche de votre vie et qui l’ont marqué au fer rouge. Du positif, du négatif, un façonnage au fil des ans.

Je regarde mon rétro, et je vois quelques décennies en arrière, parcourues de façon plus ou moins chaotiques, le temps des récréations. Là, dans des cours d’école aux braillements qui se chevauchent les uns les autres. Compétition absurde de cris stridents, à qui sortira du brouhaha sonore des voix, des rires et des pas bruyants des élèves. Je revois les salles, les couloirs, le CDI, la salle de sport, la cantine, les grandes portes vitrées.

Devant le CDI, appareillés deux à deux, les jeunes s’agglutinent devant la porte, quasiment à fusionner l’un dans l’autre tellement pressés d’entrer, qu’ils en bouchent l’embrasure de la porte dans un mouvement de déséquilibre et dont la chute ne s’évite que grâce au nombre se coinçant l’un l’autre par simultanéité.

Dans cette foule, un rire idiot, saccadé, s’est détaché, provenant de celui qui avait trouvé intelligent de porter des coups de pieds sur la camarade qui le précédait. Toujours la même, celle qu’une multitude de faciès clownesques, tellement ils s’en croient drôles, et dont il se fait le soldat, prend plaisir à tourmenter.

Quelqu’un peut me dire pourquoi autant de spontanéité dans la cruauté, la méchanceté?

Citation de LaMiSson #428845

« Qui peut prétendre ne s’être jamais heurté à la méchanceté des autres? Qui peut jurer n’avoir jamais été confronté à la haine ? … »

Merci pour ce partage LaMisson!

Y’a t’il une personne en ce monde et de tout temps qui pourrait répondre «  oui, moi! » à la phrase de ce livre ?

La violence humaine je l’ai connu enfant, de proche et de moins proche et sous toutes ces formes, certaines resteront volontairement enfouies en moi d’autres sont communes à bcp d’autres notamment dans le milieu scolaires, sournoise, discrète mais bien là.

Ton texte à fait ressurgir des souvenirs que je croyais oubliés, un picotement s’est fait fait sentir mais plus!

Je ne sais pas si il y a une suite à ton texte mais tu as une écritures très « sensorielle »j’entendais les cris, les bousculades et les livres s’entassant sur les étagères du CDI, alors merci, merci , merci !😊

Bien sûr, je vais en mettre d’autres, pas toujours scolaires, et pas forcément dans un ordre chronologique.

j’ai un projet avec ces histoires. Tellement inspirantes… une façon d’exorciser les traumas.

Citation de LaMiSson #428854

Alors je réserve mon billet de train pour ce voyage t’emporel dans tes souvenirs !

Je t’embarque volontiers. 😉

Sur la ligne présent-passé ne circulent que des trains gratuits, et les stewards sont plein de bienveillance. Et en plus les trains sont toujours à l’heure.

Avec le temps on se fait notre petit monde, on s'entoure des personnes qu'on a choisie. Mais de temps en temps on peut retrouver la méchancité et comme la premiere fois, on va souffrir.

C'est inherent a l'etre humain mais on finit Pas de s'habituer(et heuressement).

D'une autre part, Pas mal des personnes vont refaire ce qui les a fait du mal a un moment donné. Et le cercle vicieux va continuer a tourner.

Pareil pour les commentaires sur le corps des autres. Est-ce qu'il y a quelqu'un qui aime reçovoire de commentaire " négatifs" sur son corps? Je ne pense Pas, mais Pas mal vont continuer a se moquer par des aspets physiques. Par habitude? Manque de reflexion?

Je ne sais Pas, mais ça sera chouette pour moi de ne Pas devoir sortir du monde que je me suis créé. La méchancété ne me manquera pas

Citation de Alma08 #428966

Tu parles du corps des autres, mais, c’est triste Alma. Il n’y a pas que les moqueries qui sont blessantes. Le fait que la beauté de quelqu’un influence toute sa vie est profondément injuste.

La facilité à trouver un emploi, à trouver l’amour, à avoir un cercle social.

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Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

Un millions de pourquoi… deux millions de pourquoi… Ma vie est un champ de pourquoi. Je les récolte à tour de bras. Je n’ai que ça dans ma besace. Impossible d’y échapper, je m’en nourri tout les jours.

Pourquoi moi, pourquoi ici, pourquoi je ne peux pas, pourquoi ils, pourquoi eux, pourquoi aujourd’hui, pourquoi hier, pourquoi pas demain, pourquoi c’est comme ça, et pourquoi pas autrement ?Et si les pourquoi j’allais les enterrer ?

Dans un grand silence.

J’en ai assez des pourquoi, je veux des réponses pleines d’amour. Parce que l’amour il n’y a que ça de vrai.

L’enfant a passé le relais à l’adulte, et l’adulte pleure les larmes de l’enfant qui avait peur des adultes.