Avez vous eu à faire à nos représentants de la lois ou à une partie de notre système judiciaire ?
Je n'ai jamais eu à faire au système judiciaire. Je n'ai jamais eu à faire à des représentants de la loi pour une affaire pénale.
Citation de Miha68 #426503
Je suppose que tu fus victime d'un refus de plainte au mépris de l'article 15-3 du code de procédure pénale.
En 2013 , un sénateur s'est intéressé à cette problématique : https://www.senat.fr/questions/base/2013/qSEQ131109285.html
Citation de Dhalsim #426558
Contrairement aux idées reçues il y a très peu de récidive pour les crimes citées.
Citation de Miha68 #426873
D'un point de vue pénale. Ce n'est pas quelque chose de grave en pratique comparé à d'autres délits mais par contre on peut dire que c'est un drame au niveau personnel pour la victime.
Il est plus compliqué de faire valoir ses droits à la retraite si nous n'avons pas les fiches de paies et les contrats de travail.
Sans les diplômes il faut obtenir une attestation disant que l'on a eu ceux-ci.
Les fiches de paies , contrats de travail , diplômes etc... peuvent avoir une valeur affective pour certaines personnes.
Personnellement , j'ai une copie de tout les documents importants au format JPEG et PDF.
J'arrive sur le tard et je n'ai pas encore eu le temps de lire l'intégralité des posts mais je voulais dire 2/3 trucs :S
D'abord, il faut séparer la justice, d'une part (tribunaux, magistrat.e.s, avocat.e.s, etc), et les forces de la "tranquillité publique" (dont les gendarmes et les policier.ère.s). Pour le coup, je trouve notre système judiciaire plutôt efficace, bien qu'on ai encore beaucoup de mal avec de nombreuses thématiques (les violences faites au femmes ou la criminalité en col blanc, par exemple)
Les gendarmes sont militaires de formation donc, théoriquement, préparé.e.s au conflit mais qui doivent obéir aux commandements de leur hiérarchie (après, si leur hiérarchie est claquée, c'est une autre question). Les commandements en question doivent, normalement, limiter les atteintes à la population civile.
D'un autre côté, les policier.ère.s sont nettement moins fiables a priori dans le contexte socio-politique actuel. Dans un contexte de montée des propos discriminants (islamophobes, xénophobes, etc), des digues morales ont, pour ainsi dire, pété et l'usage de moyens disproportionnés par ces forces de l'ordre ne peut être ignoré. Pour rappel, ce sont des fonctionnaires, payé.e.s par nos impôts pour assurer la tranquillité de tou.te.s.
Cependant, depuis l'allègement des situations au cours desquelles iels peuvent faire usage de leurs armes, les cas d'usage illégitime de la violence ont grimpé en flèche. Beaucoup ne savent pas respecter les conditions normales d'utilisation de plusieurs armes, létales ou non (on ne compte plus les yeux crevés, les mains arrachées et les MORTS suite à l'utilisation de LBD, de grenades de dispersion, de tasers ou des armes à feu). Rien que ça pose problème. Ajouté à cela que chaque citoyen.ne n'est pas forcément conscient.e de tous leurs droits au moment d'une interpellation, d'un contrôle ou autre et vous obtenez un terreau fertile pour des abus d'autorité qui ne seront quasiment jamais contestés.... Et quand il le sont, les sanctions ne sont généralement pas bien lourdes pour les rares policier.ère.s condamné.e.s.
J'ai été victime d'abus d'autorité (mais aussi de délit de faciès) et je n'ai jamais porté plainte car je connaissais déjà le résultat de la procédure : j'allais être stressé et allais fournir des efforts incroyables pour, au final, avoir une infime chance que ce ne soit pas classé sans suite.
Pour finir, juste un mot sur les manifestations parce que j'ai vu passer un ou deux messages à ce sujet. Il y a encore quelques années, l'objectif des policier.ère.s en manifestation était d'abord de limiter le contact avec les manifestant.e.s pour ne pas créer de climat de violence, ne pas réprimer la manifestation mais de l'encadrer et de la surveiller (même si, bien avant, les manifestations menaient régulièrement à des confrontations et des morts dans les deux camps). Notamment sous l'impulsion de notre abject Darmanin à l'Intérieur (et d'autres avant lui. Coucou Didier Lallement si tu passes par là !), la priorité et devenue d'interpeller des prévenu.e.s. Hors, comment interpeller qui que ce soit en l'absence de débordement ? La nasse ! On encercle, on se rapproche, on stresse atrocement des gens qui n'ont rien à se reprocher et, si quelqu'un se rebiffe, c'est une vengeance collective qui s'engage. Heureusement interdite, cette technique (comme de nombreuses autres), ne doit pas être des "moyens" pour faire respecter la loi (sans même parler de priorité d'action sur les lois à faire respecter).
Je suis désolé d'avoir été si long mais je remercie les gens qui ont tenu jusque-là ! 😘