Bonjour les amis betonautes.
Je m'interrogeais sur le poids de la vie. Pourquoi est-ce léger pour certains et trés lourd pour d'autres ? A quoi cela tient-il ? Education ? Enfance ? Pas seulement car sur une classe de primaire, certains enfants sont trés légers et pleins de vie quand d'autres sont visiblement perturbés par quelques poids sur leurs frèles épaules. Donc le gout pour la vie serait-il inné ? La question est ouverte. Merci pour vos participations.
Moi je suis plombé depuis longtemps. Je me bas comme je peux pour etre heureux et léger, mais au fond je rame.
Bonsoir
Pour moi le regard de l'autre notamment celui des parents, joue un rôle. Pour moi ça été le cas. 🙂
Pour ma part a prendre des raclées à longueur de journée et à m’ entendre dire que je ne valais rien (ce qui n est pas faux) je me demande si ça n a pas eu une légère influence ou incidence sur ma joie de vivre ... bon en même temps je suis sensible et faible , quelqu un de fort aurait sûrement vécu tout ça differement ... donc ... je ne sais pas ...
Très bonne question, sujet très intéressant et (presque) sans fin.
Ça peut paraître glauque mais je trouve la vie sur Terre longue (et j’ai seulement 30 ans…), souvent je ne comprends pas ce que je fais ici et me trouve en décalage. J’ai fait 2 tentatives de suicides, pourtant je suis toujours ici 😬 donc je dois encore avoir quelque chose à faire/vivre ici. A côté de ça, j’adore faire de nouvelles rencontres, discuter de tout et de rien, ma sensibilité me permet de m’épanouir de peu de chose, j’ai de supers amis avec qui je peux parler de tout, avec qui je passe de bons moments et à avec qui j’aime partager. Bref, ça va 🙂.
Si on prend le côté spirituel, ce qui nous arrive, est « prévu » pour nous et que ça nous plaise (ou non) c’est qu’il y a quelque chose à comprendre/réaliser. Vive la méditation 🧘🏻♀️ et
Le décryptage des émotions aussi qui sont là pour nous faire comprendre/accepter une situation/relation, vaste sujet…
J’espère ne pas m’être trop éparpillé 😅 et merci à celleux qui auront le courage de tout lire !
Citation de Rosso #374036
c'est pas faux.. noonn j'déconne 🤭💋🌺
Citation de Dime #374032
il y a ceux qui buttent sur un petit (relativement) obstacle et ceux qui savent passer à autre chose j'imagine😳🌺
Je crois fermement que le lâcher prise ponctuel marche comme un fusible...
Citation de Jessica69 #374039
Merci. Un obstacle à la légèreté.
Il y a tant de facteurs . Déjà de 2 types. Comment tu es fabriquée, en tant qu'individu à la naissance (on appelle ça le tempérament), et ensuite comment tu te construis (la personnalité). Le premier c st que de la génétique, de la chimie, y pas plus à en dire que ceux qui sont petits par rapport à ceux qui sont grands, ceux qui sont noirs par rapport à ceux qui sont blancs...
Et le second, ben vous en avez parlé, ça dépend comment on se construit, en particulier par rapport à ce qu'on nous renvoi (valorisation, sécurisation par les câlins...)
On ne part donc déjà pas avec le même capital, et quand on a une enfance avec des déficiences affectives, c est double peine....
Mais voilà...moi je sais aussi qu on peut toujours changer au moins un peu tout cela. C'est déjà une injonction qu'on se fait que de se dire 'je suis comme ça, noire, ou triste, ou j'ai peur ou...etc.." et c est ça qui vaut à la vie d etre vécue, c est d'aller à la rencontre de soi meme, et du coup souvent changer la manière dont on va à celle des autres.
Ma petite contribution avec plus de convictions que de certitudes...si il en est...
Bises Dime, et à tou(te)s
Citation de Dime #374032
Je pense Dime que il y a pleins de facteurs qui interviennent très tôt et jouent sur la perception que l'on a de la vie et de ses aléas.
Je pense sincèrement que l'on est fortement influencé et parasité dés la naissance par un brouillard anxiogène composé des attentes de nos parents, de la société et du poid de la vie.
Alors pourquoi réagissons nous différemment? Question de capacités physique, mentales, sociales?
Peut être tout simplement n'avons nous pas la même manière de percevoir et digérer ce brouillard en fonction de notre condition et de nos prédispositions... Et en meme temps, ce qui fait que chacun réagira différemment à une situation fait toute la richesse, la diversité et l'unicité de la personne...
Les faiblesses et les forces au final n'en sont pas vraiment... ce ne sont que des qualifications relatives à des notions de bien ou de mal... mais au fond c'est quoi être fort ou faible?
Le poid de la vie est proportionnelle à la perception que l'on a de nos capacités à la porter. Et on porte tous en nous les ressources même infimes nécessaires ...mais on ne le sait tout simplement pas....ou on ne veut pas le savoir....😶
Il me semble que cela vient de nôtre éducation, de l'image que la famille nous renvoie de nous même et de la place que l'on y a.
Estime de soi et confiance en soi sont à enseigner par les parents à leur enfant.
Une copine belge, enseignante pour enseignants avait partagé cet article et cette vidéo
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Bonjour Dîme
Sujet très intéressant, questionnement qui m’a maintes fois traversé l esprit …. Et continue d ailleurs …
Mais sujet sensible aussi dont il n’est pas aisé de parler
Citation de Llaho #374098
Merci pour ce partage Llaho .. c est fascinant d’observer les attitudes de ces enfants ( gestuelles , verbales..) .. ils sont très touchants …de par le renversement émotionnel qui semble les traverser ..
Citation de Llaho #374098
C'est l'effet "boite à mirroir"... le mirroir est remplacé ici par une photo. C'est toujours attendrissant de decouvrir la réaction innocente 😍
Citation de Cmsta #374101
🙏
Oui tu as raison, perso je trouve l'expression non-verbale bien plus importante.
Pour autant il me semble qu'il ne faut pas se focaliser sur le côté mignon de leurs réactions pour ne pas oublier le but de la démarche de cette enseignante.
Citation de Llaho #374119
Oui bien sûr … j ai noté l intention de cet exercice …mais les réactions différentes des enfants soulignent que ce message n’a pas la même résonance pour tous .
Un message bienveillant est positif quoiqu il en soit ... mais suivant l’origine du manque de confiance par ex … il ne donnera pas le même résultat …
Toutefois j aime croire que c’est une jolie façon de tisser un lien avec ses élèves et créer un climat favorable d’échange .. de partage ..
Le goût de la vie est, selon moi et comme indiqué dans ce post, influencé par les 2 facteurs que sont la famille et le vécu.
Cela va dépendre en premier lieu si vos parents vous font participer à des activités extrascolaires étant enfant. Vous allez rencontrer d'autres enfants de votre âge et faire des activités. Ensuite, il y a le point école. Est-ce que vos parents ont été derrière vous à vous faire comprendre que l'école est important pour votre vie future ? Si je prend mon cas, je n'ai jamais participé à des activités extrascolaires. A l'école, mes parents me faisaient quelques leçons lorsque j'étais en CP/CE1 mais c'est tout. Ca part déjà mal. Je travaillais donc seul avec la motivation de ne jamais vouloir redoubler. C'était pour moi quelque chose d'inacceptable. Je me suis ensuite toujours débrouillé seul.
Les amis sont aussi un facteur important. En avez-vous eu étant enfant ? Êtes-vous bien marré avec ? Il est toujours plus facile d'avoir la joie de vivre lorsque l'on est bien entouré. Personnellement, j'étais bien entouré. Nous étions un excellent groupe de 4 garçons qui s'amusaient bien.
Les amours sont aussi un facteur positif. J'ai commencé très jeune, en primaire. A l'époque, ce n'était que quelques bisous sur la bouche. On s'écrivait quelques mots. Malheureusement, cette petite relation s'est arrêté lorsqu'un jour, un camarade de classe a trouvé un de ces mots pendant une récréation et l'a donné à la maîtresse. Cette maîtresse était de la vieille école... Pour passer les détails, ce que je faisais était une honte, ce n'était pas à faire. Ce jour-là, elle m'a pris par une oreille et m'a levé de ma chaise. On a été dans la salle de classe des CE2, CM1 et CM2 (j'étais en CE1). Elle a sortit devant tout le monde une phrase du genre : Tienez, c'est lui qui aime Myriam, etc...
Ce moment m'a tellement choqué que l'enfant qui commençait à s'extravertir est devenu un introverti complet jusqu'à aujourd'hui. Je n'ai pas eu non plus d'autre relation amoureuse depuis. Aujourd'hui, j'ai 29 ans.
Ensuite la fin de la primaire s'est déroulé normalement. Travailleur solo puis vint le collège. La réputation que vous allez avoir va aussi selon moi, être en positif ou négatif dans votre vie. Pour moi, la sixième s'est bien déroulé scolairement mais pas avec les autres élèves. Je suis arrivé les 1ers jours et je voyais une chose que je n'avais jamais vu, des baby-foot. J'ai osé aller voir celui des 3ème. Il y en a forcément un qui m'a vu et m'a demandé mon prénom. Il a fait exprès de ne pas comprendre et m'a appelé Georges. A cause de lui, tout les 3ème, 4èmes m'ont appelé ainsi cette année. C'était tout le temps : Eh Georges ceci, Georges cela...
En 5ème, je n'ai pratiquement plus eu ce problème et plus du tout ensuite. Mes meilleurs années ont été la 4ème et surtout la 3ème.En 3ème, vous êtes avec vos bons amis que vous vous êtes fait et vous rigolez tellement. C'est à ce moment là que j'aurais pu avoir ma vraie première expérience amoureuse avec une fille. Ca se voyait tellement que c'était réciproque mais je n'ai jamais pu aller jusqu'au bout (le 1et baiser sur la bouche) à cause de la primaire. J'ai bien failli une fois mais non... Et comme, c'est toujours censé être le mec qui doit prendre les choses en main, eh bien rien ne s'est concrétiser.
Fin de 3ème, je n'aimais pas forcément plus l'école que cela. Mes parents me disaient : il faudrait que tu fasses un apprentissage. Tu commencera à gagner de l'argent, etc... A l'époque, je n'avais pas la conscience que j'ai aujourd'hui. Donc je me disais que oui, il fallait faire ça. A la base, je voulais partir en tant que peintre en bâtiment car ca me donnait envie suite au stage d'une semaine en 3ème. Finalement, sur les conseils et demande de mes parents, je suis parti apprenti maçon chez un patron qu'il connaissait.
L'apprentissage a été catastrophique. Au niveau boulot, je me suis fait remarqué dès les 1ers jours car je "jouais" avec un tuyau d'arrosage lorsque je lavais les outils. L'autre apprenti et chouchou du patron a été lui dire. J'ai passé une année compliquée où je me faisais tout le temps engueuler par le patron et même des fois à tort. Au CFA (l'école), j'étais en internat. Ça s'y passait bien car on venait tout de corps de métiers différents. C'était les jeux à la console Fifa/PES. Par contre en classe, j'étais le plus mauvais dans les travaux manuels donc je m'en prenais plein la gueule. Mon passé d'introverti était toujours là donc je ne disais pas grand chose. Bref un an insoutenable. Mon patron a rompu le contrat. Et Dieu merci.
Suite de ça, je suis retourné à l'école (lycée). J'ai fais un an dans un lycée privé car il n'y avait plus de place dans un publique. Je m'y suis fait des amis. On a tous redoublé vu le niveau de seconde demandé et on est parti dans un lycée publique. De nouveau en seconde, je n'étais plus qu'avec un de ces amis là. Je suis tombé amoureux d'une fille dans ma classe. L'ami qu'il me restait m'a joué de vilain tours. Il se créait une bonne réputation en me rabaissant dans le dos et en m'en mettant plein la gueule...
Première puis terminal, se sont mieux passé. J'étais dans la filière qui m'intéressait : le cinéma audio. Par contre, c'était en L. Je n'aimais pas la littérature. Bref, je m'y suis fait un excellent ami, joueur de cartes. On était les 2 du fond de la classe et on s'amusait bien. Forcement le bac arrive et on le loupe. Lui, va dans un autre lycée et aura le bac ensuite. Moi j'arrête les études.
Je passe par la mission locale, une formation AFPA en informatique puis une alternance de 2 ans en informatique. Je me suis débrouillé seul pour chercher et trouver cette alternance. Sans aucun doute, le meilleur choix et réussite que j'ai eu professionnellement jusqu'à aujourd'hui. Cette alternance s'est très bien déroulée. Aujourd'hui, j'ai grimpé plusieurs échelons dans le monde informatique. C'est tellement mon domaine que personne ne pourrait imaginer ce qu'il m'est arrivé avant. En même temps, après le lycée, je ne faisais plus rien. J'étais au fond du trou.
Aujourd'hui, je suis toujours motivé par ce que je fais au travail. La seule chose qui me manque est une compagnie amoureuse. Je suis tellement coincé envers les femmes que ça en est devenu bloquant. Il y en a bien une ou deux qui m'ont intéressé mais ce n'était pas réciproque. Mais bon, peut-être un jour......
Quoiqu'il en soit, le goût de vivre est surtout influencé par ce que vous vivez de négatif ou positif durant votre enfance.
Vaste question Dime.
Je me la pose depuis bien longtemps et n'ai pas la réponse. Il y a tout un tas de facteurs qui jouent: L'hérédité, l'enfance , notre éducation, notre milieu familial, notre entourage et qu'on le veuille ou non le facteur chance. Pour moi, le poids de la vie a été une grande solitude imposée par les circonstances. Des parents âgés, pas de frères et soeurs, pas de grands-parents, pas trouvé de camarades qui soient vraiment des amis et surtout pas rencontré la ou les personnes qui m'auraient permis de trouver un sens à ma vie. Alors je suis toujours dubitatif sur notre degré de liberté dans notre vie...
La main de l'amitié.
Paradoxalement, l'espérance de vie augmente de plus en plus mais la qualité de vie se dégrade et les Hommes (sens Humains) ne se supportent plus dans les relations sociales et sentimentales, l'heure est à la Cancel Culture du tout et de tout le monde.
La vie est dévaluée par les individus eux même parce que d'autres font en sorte de dévaluer celles des autres, ce qui rend le poids de la vie finalement peu importante les uns vis à vis des autres.
Il faut essayer de se donner une valeur plus importante car il n'y que le poids qu'on donne à sa propre vie qui compte puisque personne ne valorisera la notre réellement.
Citation de SithKnight #374642
justement je pense que c est cette perception noire de l’évaluation de l'autre qui fait boule de neige, parcequ elle vient de projections qui sont à l'intérieur de nous et que nous sommes dans une culture de l'auto contemplation
Martin Seligman, le fondateur de la psycho positive par ailleurs, écrivait à propos de la société qu'elle était « placée sou le signe du moi [et]
invite l'individu à disséquer sans cesse ses problèmes »
Concrètement, j'ai rencontré bien plus de gens heureux de vivre (et parfois avec des problèmes plus ou moins importants, chez ceux qui étaient tournés vers les autres, type bénévolat ou autre..ou tout bêtement à s'occuper de leur famille que ceux qui sont centrées sur leur perception du monde
Dit autrement, beaucoup de gens seraient moins noirs et moins négatifs vis à vis d'eux même et des autres si ils arrêtaient de se regarder le nombril....et je pense en effet que toutes ces projections sont le nerf de la guerre (et de manière empirique, je vois ce "syndrome" au quotidien dans mon activité)