betolerant est fier de sa communauté bisexuelle. Notre plateforme en ligne est un véritable site de rencontre bisexuel pour célibataires bis (hommes ou femmes).
Bonjour à vous,
Mon message risque de ressembler au post de 2016 "être bi = ne pas pouvoir s'épanouir ?" mais inversé, ou encore à de bien plus récents posts (dont la dernière réponse de Gaby_jld sur le post de Phoenix73). Donc ce qui occupe toutes mes pensées et me déprime fortement est un sujet banal, classique, rabaché. J'ai beau le savoir, j'ai besoin d'en parler.
Je suis un homme de 36 ans, en couple avec une femme depuis 12 ans. J'ai tout ce que l'on peut désirer : une femme aimante, une maison à restaurer en province, des amis, des projets, de multiples occupations professionnelles que je mène de front après de longues études, qui allient autant le travail intelectuel que manuel. Bref, tout semble parfait. Il y a toujours un hic dans ces cas là non ?!
Suite à plusieurs épisodes d'angoisses, j'ai fini par accepter il y a 5 ans que j'avais du désir aussi pour les hommes. À plus forte raison, que mon orientation principale était homosexuelle et non ce que j'ai voulu croire et me faire croire pendant des années (je préfère regarder, toucher, etc, un corps masculin que féminin). Comme je n'aime pas ce qui est caché (peut-être parce que je me suis tellement bien caché qui j'étais moi-même), j'en ai donc parlé à ma compagne il y a 5 ans (pour information, je n'avais connu qu'elle, et inversement). Elle a été formidable, a digéré l'information et m'a accepté comme je suis. En m'indiquant alors que le seul moyen pour moi d'être heureux était de pouvoir "vérifier" si il s'agissait d'un désir profond ou d'un fantasme de ma part. Je savais alors ce qu'il en était mais je ne peux que louer cette ouverture d'esprit, cette preuve d'amour et ... cette énorme prise de risque de ma compagne. Bien sûr, elle restait en dehors de tout ça (pas de couple à trois, pas de vies mélangées, etc).
Il y a 4 ans, j'ai pu rencontrer un homme. Nous nous sommes rapprochés, et petit à petit sommes devenus bien plus que des amants (je résume. Mais je l'ai aimé, vraiment). Il a rencontré ma compagne à quelques reprises mais nos vies étaient bien scindées. Si au départ je ne me rendais pas compte de tout ce que cela allait modifier, petit à petit, les problèmes sont revenus. Sa vie a changé (rapprochement géographique, rencontres de plus en plus régulières), et la mienne a également changé (un travail en plus, de multiples activités toutes différentes que je ne savais pas refuser, moins de temps pour moi, pour tout le monde). Bref, je n'ai pas réussi à tenir le rythme, à pouvoir me diviser en deux personnes différentes, sans savoir qui je suis réellement. Je ne rendais pas ma compagne heureuse (elle souffrait de la situation mais l'acceptait), je ne rendais pas mon compagnon pleinement heureux (il savait que c'était difficile), et moi non plus puisque je n'avais plus de vie à moi.
Nous nous sommes quitté dans la douleur avec mon compagnon il y a quatre mois après plusieurs épisodes de séparation ou d'angoisses de ma part depuis 1 an et demi. C'était devenu impossible. Je ne savais plus qui j'étais, qu'est-ce que j'aimais. Je n'étais plus présent dans aucune des deux relations.
Je fais difficilement le deuil des quatre années passées mais cela je l'accepte encore comme une réalité qu'il faut malheureusement vivre (toute séparation est un enfer que l'on fini un jour par surmonter). Mais je me noie dans un autre deuil qui m'empêche d'avancer : celui de ma vie avec un homme. Car ce que j'ai vécu, je ne veux pas le revivre de cette manière. C'est trop dur, trop contraignant. Je ne peux pas avoir deux vies de couple et me scinder. Alors dois-je choisir ? Je sais que je peux aussi aimer un homme. Sexuellement et amoureusement, c'est possible. Un de vos membres disait "si je n'avais pas rencontré ma compagne, j'aurais peut-être été en couple avec un homme". C'est mon cas également. Mais j'aime aussi ma compagne,. J'avais des projets avec elle, je voudrais nous rendre heureux. Sexuellement, ce sera sans les envies et la passion que je peux avoir avec un homme, mais amoureusement, cela n'a pas changé.
Je ne sais plus quoi faire en ce moment. Je n’ai plus d’envies, de désirs, de projets qui me portent. Tout est … plat et ce n’est pas vraiment positif. Je suis malheureusement assez lucide pour comprendre que ce n’est pas sain. Certes, je pourrais rencontrer des hommes pour le plaisir. Mais non. J’ai besoin de confiance et d’entente intellectuelle avant tout, et surtout, je pleure trop souvent depuis 4 mois pour ignorer que mes "symptômes" ne sont pas à prendre à la légère. Que mon problème va au-delà de la question du désir. Qu’il s’agit d’être. Qui suis-je, comment le vivre. Comment ne pas tout détruire ? J'ai peur de tout perdre et de tout regretter.
Désolé, je n’aurais pas réussi à être concis. Mais j’ai besoin de pouvoir partager mon expérience, et avoir des retours de personnes qui ne jugeront pas, qui comprendront sans être liées à moi. J’ai besoin d’échanger, de ne pas me sentir seul. De ne pas me sentir si différent, atypique et perdu.
Merci par avance.
P.S. Merci, grand merci à Wiloooo, pour sa patience en essayant de résoudre le problème insoluble de la publication de ce post en demande d'aide.
Salut Hieronym,
Moi je ne me demande qu'une seule chose.. Est-ce que tu es en couple parce qu'il existe une croyance qu'il faut l'être dans notre société pour être épanoui ou parce que cela te correspond vraiment? A te lire j'ai vraiment l'impression que les difficultés se situent à ce niveau là. Tu as deux relations qui te nourrissent d'amour et la logistique des attendus de tes "couples" est trop chronophage.. Peut-être que tu serais plus heureux d'inventer avec tes partenaires d'autres façons d'aimer?
Plume
Bonsoir Dime, Bonsoir Plume,
Merci à vous. Je vais me permettre de répondre à vos deux réponses. Cela sera plus synthétique (si j'y arrive).
Je ne sais pas vraiment si je cherche un conseil, mais plutôt une écoute et un partage, un ressenti comme celui de Dime. Ne pas me sentir seul, et donner un peu de mon expérience en échange de celle des autres. Le chemin a été difficile, mais il s'est révélé au fur-et-à-mesure des années, pour aller dans le sens de cette citation de Djalâl ad-Dîn Rûmi. Je ne regrette rien, sauf d'avoir fait souffrir mon ancien compagnon. Il m'aime encore, je le sais, et dois aussi faire son deuil. Et si il me tendait la main, je crains de ne pas faire autrement que de le prendre dans mes bras. Une part de moi l'aime encore. Ça, j'en souffre tous les jours. Mais j'aime aussi ma compagne, la vie matérielle que j'ai créé, nos projets, sa présence aimante et son regard sur moi. Notre histoire d'amour avec elle s'est renforcé de ces tempêtes (et il y en a eu, des moments de pleurs, de peurs, de tristesses. Que nous avons toujours surmontés par le dialogue, la bienveillance et l'espoir. Jamais de disputes, toujours de l'amour, et je pense que c'est une chance que je dois chérir). Mais je sais aussi très bien aujourd'hui, pour paraphraser "AtomicSky" : > Citation de AtomicSky #369824
"maintenant ma partenaire sait pertinemment que si nous nous separons je serai plutôt dirigé vers un homme car la société m'a plus au moins dirigé pendant des années à être hetero et avoir honte de ce que je voulais vraiment ""Je me sens comme une version inachevée des deux."
Donc je pense que j'aurais pu trouver cela avec un homme, et me rendre compte de la même manière qu'aujourd'hui, qu'il me manque une femme.
Répondre à la question de Plume est plus difficile. Si je suis honnête, je réponds que j'aime l'idée du couple, que ce soit avec un homme ou une femme, cela m'est égal, pour moi c'est pareil. Mais ... est-ce que cela me corresponds ? Grave question. Comme je suis curieux de tout, c'est difficile car je ne sais pas m'arrêter, me poser. Mais si je regarde les choses en face, c'est surtout mon ancien compagnon qui souhaitait une vie de couple, avec la régularité de mes venues, voir sa famille, prévoir des sorties ensemble (même si nous n'y arrivions pas, je sais qu'il le souhaitait). Or, ma vie de couple était déjà faite depuis presque 9 ans avec ma compagne quand je l'ai rencontré. Nous fonctionnions alors déjà en "symbiose", nous nous étions construits ensemble, et elle ne m'imposait rien (elle a accepté de ne pas me voir 2 jours dans la semaine, 2 nuits aussi, donc. De savoir que j'étais amoureux de quelqu'un d'autre. Mais elle ne m'a jamais rien reproché). Mon compagnon a su dès le départ, même avant, comment je vivais, je n'ai rien caché. Mais nous nous sommes attachés. Ce qui était une découverte pour moi et une "escapade" pour lui est devenu autre chose quand la vie nous a rapproché. Nous nous sommes aimé, il a été on ne peut plus doux, bienveillant, compréhensif. Je ne lui reproche rien. Mais je n'ai pas pu continuer à avoir deux vies, tout simplement. Bref, je suis à l'aise avec l'idée du couple. Je peux en vivre un. Mais deux ? C'est très très dur, peut-être impossible.
Mais le plus difficile, c'est que je ne suis plus à l'aise avec moi-même. Aurais-je été plus heureux directement en couple avec un homme, puisque c'est cela qui me manque ? Ais-je fais les bons choix autrefois (au sortir de l'adolescence) ? Cela me hante, car ça vient remettre en question tout mon cheminement. Toute ma vie. Alors même que cette dernière est belle et que je n'ai pas de raison "objective" de vouloir en changer. Se rendre compte que l'on ne sait pas qui on est, c'est destructeur.
Et pour la synthèse, c'est raté.
Savoir si tu dois regretter ton passé est une question qui a peu d'intérêt pour moi.. Tout évolue tout le temps, toi, ton analyse, tes expériences et le contexte. Par contre, utiliser ton expérience pour te poser des questions et partir à la rencontre de toi-même, cela me paraît beaucoup plus intéressant et utile pour trouver comment vivre sereinement et joyeusement ta vie. Tu ne peux pas savoir comment aménager les choses si tu ne te connais pas toi-même un minimum..
Alors, prends cette difficulté comme une opportunité d'avancer, parce que cela en est une! ; )
Bonne découverte et bonne chance à toi,
Plume
Salut Hieronym
Alors oui , reussir sa vie d'apres la norme societale c'est d'avoir une maison, une femme, un bon boulot et un chien ou un chat ou les 2 avec les lapins et les poules si on veut.... en fait, j'ai plus l'impression que c'est le regard des autres qui te mets la pression , même si tu ne le dis pas. Parce que je ne ressens aucun épanouissement dans ton train de vie... mais que tu fais tout pour le paraître, pour sauver les apparences ... et je te comprends un peu trop...ta femme est ta meilleure amie , elle t'aime vraiment pour supporter tout ça, mais elle ne pourra pas s'epanouir non plus, si vous ne coupez pas le cordon "couple". La vie est faite de choix ... et vouloir tout avoir, c'est aussi le risque de tout perdre. Je crois qu'il faut que tu creuses la case épanouissement pour ta femme et pour toi même .. tu reconnaîtras tes vrais amis par la même occasion. Bonne chance à toi.
Citation de Phoenix73 #370897
Je rejoins Phoenix , pour résumer tu donnes un peu l impression de vouloir coller à une image ... mais cette image et le costume que tu veux endosser ne semblent pas faites pour toi ... tout cela tu le sais déjà de toutes façons ...
Tu n’ as pas de raisons objectives de remettre en question ton mode de vie actuelle ?
Ben tu serais heureux et épanoui oui mais cela ne semble absolument pas être le cas ...
alors oui ta femme est géniale , compréhensive , pleines de qualités ... ok
Mais tu te poses les questions sur tes choix passés ... sur savoir qui tu es ... les choix tu les a fait , bons ou mauvais comme tout le monde ... tu crois vraiment que tout le monde fait toujours les bons choix dans la vie ?
Ben non sinon ça serait trop simple ...
savoir qui tu es ? Quelqu’un qui semble avoir les pieds sur Terre , le sens des responsabilités , une volonté évidente de rendre les autres heureux , un humain comme il en faudrais plus ...
je sais que ton problème est insoluble ... tu fait passer les autres avant toi , tu préféreras sacrifier ton bien être plutôt que de faire souffrir ton entourage surtout en sacrifiant au passage cette image que tu as mis tant d années à construire ...
maintenant je peux complètement me planter ...
mais tu ne cherches pas de solutions , tu l a dis ...
Mon soutien et celui de autres membres tu les a ... je voudrais te dire des choses positives ... ce qui est évident c est que tu analyse parfaitement ta situation et avec beaucoup de clairvoyance (c est dans l acceptation que tu pêches un peu) ... je souhaites que cela te mène à un équilibre , au bonheur tout en préservant au maximum ta vie actuelle ... bon courage
Bonjour Plume, Phoenix73 et Rosso,
Merci pour vos retours. Plume, je ne regrette peut-être pas encore mon passé. J'ai 36 ans, ce serait dommage. J'ai peur de le regretter à 40, 50, 60 ans. J'ai peur de quelque chose qui n'existe pas (mon moi futur, qui comme tu l'as dis évolue tout le temps), et j'ai de la nostalgie pour quelque chose que je n'ai jamais vécu (me mettre en couple avec un homme quand j'avais la vingtaine. Soyons précis, je n'en ai pas eu l'opportunité). Et par ailleurs, si c'était d'un homme dont j'étais tombé amoureux à l'époque, et pas d'une femme, aurais-je accepté si facilement ? Je crois que oui, mais mon regard est biaisé par mon expérience actuelle). Bref, je ne vis pas l'instant présent. Je me pose mille question, mais c'est fatiguant. J'ai accepté de partir à la rencontre de moi-même il y a 4 ans, et j'ai foncé tête baissé sans penser aux conséquences (à l'époque, je croyais tout maîtriser. C'est probablement le principe de la vie, évoluer, sans cesse. Apprendre, constamment). Je sais que c'est une opportunité. Que si je surmonte cela, j'aurais fais un immense pas vers la sérénité et le bonheur. Mais ... "Tu ne peux pas savoir comment aménager les choses si tu ne te connais pas toi-même un minimum...". Justement. Je suis en plein questionnement sur "qui suis-je". Et on fait comment, pour savoir qui on est, quand on se pose déjà mille question par minutes ? Que l'on doute de tout tout le temps, et que l'humeur change selon les jours ?
Pour répondre à Phoenix sur la norme sociétale, à vrai dire, le regard des autres ... m'importe peu. Mes amis proches sont au courant. Mes parents sont au courant, ma soeur également. Que cela choque des personnes de mon entourage si un jour je le dis, aujourd'hui, je m'en moque. Je vis ma vie comme je l'entends. Bien sûr, je ne le crie pas sur les toits, mais je ne crie pas non plus sur les toits que je déteste le fenouil. Il n'y a que quelques personnes proches qui ne sont pas au courant, pour des questions de manque d'opportunité, ou de peur de l'incompréhension due à l'âge (mes beaux-parents qui ne comprendraient pas) et les circonstances (ma grand-mère). Il y a eu de l'épanouissement dans ma vie, jusque récemment. Mais là, je suis dans une crise d'identité. Je ne veux pas tout remettre à plat. Si certaines personnes ne m'aiment plus si elles savent, c'est que nous n'étions pas faits pour nous entendre. Ma compagne est effectivement très proche, et elle ne regrette pas d'être tombée amoureuse de moi. Elle se voit poursuivre ainsi et s'épanouir sans trop de problème.
Le cordon "couple" a déjà été en partie coupé par ma relation pendant 3-4 ans avec mon compagnon. Ce fut une réelle mise à l'épreuve. Et nous ne vivrons plus le couple aujourd'hui de la même manière que nous l'envisagions il y a 4 ans. Elle me laisse libre de vivre ma vie "homosexuelle", elle m'a laissée libre de créer un couple en dehors du notre, alors même que cela la faisait souffrir. Aujourd'hui, je reste entièrement libre de vivre mes désirs, donc comme couple, déjà, ça ne colle plus vraiment à la norme (et par ailleurs, elle sait que si un jour elle veut vivre les siens, je ne la jugerais pas, ni ne l'en empêcherais. Ça me semble logique, tant qu'il y a dialogue et respect).
Citation de Phoenix73 #370897 "La vie est faite de choix ... et vouloir tout avoir, c'est aussi le risque de tout perdre".
Là est bien une grande partie de mon problème Phoenix, tu as raison. Mais je ne vois pas pourquoi je dois choisir. Je ne sais pas choisir. C'est autant un atout, qu'une malédiction. Est-ce compréhensible ? Ce n'est pas que je ne veux pas choisir. C'est que c'est quelque chose qui me déchire.
Enfin, pour Rosso, il n'est pas faux de dire que j'ai voulu coller à une image. Autrefois. Mais je m'en suis détaché. Et aujourd'hui, j'ai peur, très peur de retomber dans cette image. Bien sûr, je suis faillible, comme tout le monde. Mes choix sont fonction du contexte, de mes désirs, de mon histoire, etc. Mais tant qu'à faire, autant que nos erreurs nous servent d'exemple non ? Et comme je ne sais pas si j'ai fait une erreur, je ne peux pas en faire un exemple. Je ne suis pas heureux et épanoui ... Ça dépend (...). Si je suis occupé intellectuellement et manuellement, ça va. Si je fais le vide et que je me concentre sur moi-même, tout part à l'eau. Donc si il y avait plus de gens comme moi (merci cependant Rosso pour le commentaire que j'apprécie), le monde serait figé, car toute décision serait impossible. Mon image ? Je suis réellement en train de la modifier. Et encore une fois, je me fiche un peu du regard des autres. Par contre, mon regard sur moi... L'acceptation de soi... ça, c'est autre chose, et il faut bien dire que tu mets le doigt là où ça fait mal.
Une solution, j'en connais une : laisser le temps oeuvrer. Mais ça n'empêche pas le mal être, la douleur et les doutes qui martèlent l'esprit à le jusqu'à le rendre informe. Alors, "juste" avoir du soutien, oui, c'est important pour moi. Très.
Citation de Hieronym #370924
J'ai lu ton histoire avec interret.
La bisexualité fut trés compliquée pour moi aussi. Donc je compatis. Par contre, je vois à quel point chaque problématique est unique, et à quel point chaque personne vit la bisexualité de façon differente.
Tu aurais peut-etre besoin d'un temps à toi, un temps mort, hors de tout. Un temps d'inaction, de reflexion. une retraite en quelque sorte. Randonnée en solitaire, voyage, stage de yoga ou que sais-je encore.
Prend soin de toi, afin de faire de bons choix et de prendre bien soin de ceux qui t'entourent.
Merci Dime pour ton retour et tes pensées positives. > Citation de Dime #370955
Oui, chaque histoire est différente, ce qui rend les choses ... passionnantes et difficiles à appréhender, sauf si on ne regarde que les grandes lignes, au risque de passer à côté des spécificités. Je pense que je peux parler de bisexualité "particulière" (pardon, mais je ne suis pas au fait de tous les termes existants pour me décrire), ou d'homosexualité non exclusive. Je vais devoir apprendre à la vivre. L'idée du temps pour moi, cela me tente tout autant que cela m'effraie (l'inaction a des effets plutôt très négatifs sur moi, mais randonnée, oui, pourquoi pas). L'idée est bonne, j'y pense. Merci.
Merci également à Nancéien pour sa lecture et son soutien. Je suis prêt à entendre tous les retours et échos, je prendrai ce qui me semblera pertinent et en résonnance avec mes ressentis. Il faut bien que je prenne un peu de risque, car sinon, je resterai seul avec mes questions.
Oui, il y a bien un poids, un toile de fond un peu tendue qui empêche beaucoup de choses positives de m'atteindre. Je ne sais pas si j'ai la réponse à mes questions, honnêtement. En fonction de mon humeur, je trouve ma vie géniale, presque parfaite, ou alors sans intérêt et triste. Donc ...
Bien sûr, l'idée d'imaginer quitter ma compagne, notre maison, et donc mon travail, me terrorise. Parce que ce serait un énorme changement. Et ... la véritable question est ... ce changement en vaut-il la peine ? L'herbe est toujours plus verte ailleurs, et si il y a quelque chose qui est assuré dans la nature humaine, c'est que l'on ne désire que ce que l'on a pas. toujours. Je ne vois que le négatif, mais il y a beaucoup de positif. S'il me manque une chose, c'est le contact d'un homme, la sensualité avec un homme. Cela, ma compagne le sait et ne peut pas lutter. Oui, je suis "homosexuel", mais ... mais... j'ai du plaisir à faire l'amour avec ma compagne. Je ne suis que rarement l'initiateur, mais si je suis bien dans ma tête, j'ai plaisir à vivre cette sexualité avec elle. Elle a peu de désirs pour des raisons bien différentes, donc forcément, ça me va. Et oui, elle aimerait se sentir désiré comme femme par un homme et elle sait que ce n'est pas le cas avec moi. Un jour, peut-être ira-t-elle vivre ce désir ailleurs, elle le peut. Je la désire parce que c'est elle, c'est tout. Et si je ne regarde aucune autre femme, si cela ne m'intéresse pas, je sais aussi que je pourrais parfaitement tomber amoureux d'une autre femme et avoir de la passion et du désir, comme j'en ai eu pendant les premières année avec ma compagne.
Comment le vit-elle ? Avec philosophie. Le partage sera forcément "subi", et non désiré. Je le comprends. Mais elle l'accepte. De tout cela, nous discutons profondement. Elle connaît mes peurs, mes désirs. Elle connaît les risques, les écueils. Mais elle garde la tête sur les épaules : aujourd'hui, nous devons gérer ce problème. Mais si ce n'était celui-là, ce serait un autre. Et d'autres couples, hétérosexuels ou homosexuels, traversent aussi des crises profondes.
Je souhaite sincèrement qu'elle soit heureuse. Qu'elle soit épanouie. Je l'aime. Certes, il n'y a plus la passion du départ, les papillons au ventre. Au bout de 12 années, c'est normal. L'amour se nourri d'autre chose, de non tangible, d'inexplicable. C'est la femme qui me convient. Et il n'en demeure pas moins qu'il me manque vraiment le contact, l'échange avec un homme. Sa peau, ses attentions, son regard désirant sur moi, sa présence tout simplement. Ce n'est pas un fantasme. Je l'ai vécu. Cela fait partie de moi. Je sais donc ce que je veux : garder ma compagne et trouver un homme qui me fera vibrer. Vivre les deux. Mais quel homme voudra de moi ? Sincèrement, là, je suis très pessimiste car je n'offre rien de merveilleux.
Certes, comme tu le dis si bien Nancéien, je suis jeune, j'ai le temps d'apprendre. Et je suis ici pour vous écouter. Dialoguer. Échanger. Trouver des personnes ayant des expériences similaires. Et trouver votre soutien. Ça a l'air de rien, mais ne pas se sentir seul, ça n'a pas de prix. Alors merci pour ton soutien. Votre soutien.
P.S. Je ne me sens plus coupable. Plus aujourd'hui, j'ai réussi à dépasser cette culpabilité. Mais je me sens toujours perdu et triste d'être comme ça. D'après Dime, cela risque de durer toute ma vie. Youpi...
Bonjour Bzh29,
Merci pour ton retour et ton témoignage.
Ais-je voulu entrer dans le moule à l'époque ? Je me pose sincèrement la question. Je ne pense pas. J'ai toujours préférer rester électron libre que soumis aux dictats de la société (mes métiers sont le reflet de ce souhait).
Ma famille a toujours été ouverte. Du moins, elle ne nous a jamais dirigé vers une vie "idéale". Libre à nous de choisir. Et le regard des gens ne m'a pas beaucoup travaillé quand j'étais jeune, puisque je m'en fichais. J'ai donc eu cette chance, contrairement à bien d'autres, et j'en suis conscient. Ça ne m'empêche pas d'être aujourd'hui en peine pour me définir et vivre pleinement mon être.
Je n'ai pas été malheureux tout le temps. Le pire, c'est que quand je me mentais à moi-même, je n''étais pas "malheureux". Je n'allais pas bien, mais j'étais heureux (antinomique, mais c'est ainsi !). Maintenant que je ne me mens plus, que je ne refoule plus, et bien c'est plus complexe.
Oui, ça ne sert à rien de lutter. Je ne lutte plus. J'aime les hommes, je l'accepte, je trouve ça formidable, j'ai même pu le vivre et peut-être pourrais-je encore (je l'espère) le vivre. Mais par contre, je ne sais toujours pas vraiment qui je suis. Ce que je "dois" faire.
Écouter mon coeur... Ah, ça... Il est variable mon coeur. Il n'en fait qu'à sa tête. Et ma tête n'en fait qu'à son coeur aussi, souvent. Ça n'aide pas à y voir plus clair. Un joyeux bordel.
Je te souhaite, par ailleurs, une belle nouvelle vie. Elle sera riche. Belle, et légère, si tu as fais les choix qui te semblent bons. Et j'espère que tu auras moins de questions dans la tête maintenant. J'aimerais en arriver là. Ça viendra avec le temps paraît-il. Tu as eu beaucoup de courage déjà, alors je te souhaite "bonne route à toi" !!
Bonsoir « Hieronym »
Je suis Bi, mes expériences passées me font te conseiller le « Polyamour ».
Il n'y a à mon avis que cette solution à notre problème. J'ai dans mon entourage, des amis qui le vivent très bien.
Je te conseille donc de t'informer de vous informez sur le sujet, oserais je te dire. Il existe des associations, où vous pourriez rencontrer des « Polyamoureux », et en parler.
Car sans le savoir, vous l'avez déjà vécu, le ployamour, avec ton ex petit ami, puisque tu le présente comme avoir été ton « compagnon » masculin !
Tu as donc réussi à vivre deux amours !
Et ta compagne a également réussi à te partager avec quelqu'un d'autre.
C'est donc envisageable ou en tous cas, du domaine du possible. D'autant que tu dis que cet « ex », est toujours amoureux de toi et que tu es toi même toujours lié à lui en quelque sorte.
Je dirais pour finir, qu'en lisant ton histoire et les réponses que tu as pu faire aux interventions des autres, que tu te mets tout seul la pression. Vis les choses simplement, sans te torturer, puisque le dialogue et l'acceptation de ta femme te permettent de le faire.
C'est un atout que j'aurais bien en son temps aimer trouver, dans ma propre histoire.
Je t'encourage donc et te soutient, dans ta quête d'une vie heureuse et épanoui !
Amicalement « BeTo »
Al1.
Bonsoir Al1,
Merci pour ton retour et tes conseils. J'ai effectivement plus d'une fois lu et écouté des émissions et des témoignages sur le Polyamour. Et oui, j'ai eu une expérience polyamoureuse pendant près de 4 ans car mon compagnon était bien mon compagnon, pas mon amant. Mais pour moi, dans le polyamour, il faut que toutes les parties soient consentantes : ma compagne, moi et l'homme qui partagerait ma vie. Or, si ma compagne accepte que j'aille voir ailleurs, que je sois bien avec un homme, si elle accepte même de le recevoir, d'échanger avec lui, c'est pour mon bien être, pas pour le sien. Cela lui fera toujours un pincement au coeur. Et elle verra toujours une autre vie de couple dans notre vie comme un caillou, quelque chose d'impossible à ôter. Elle me laisse le vivre. Mais ... à moins de tomber sur l'autre bonne personne (homme), qui accepte aussi tout ce que cela implique (et ce n'était pas forcement le cas non plus pour mon compagnon, même si il a été formidable et vraiment bienveillant et ouvert d'esprit). Ce n'est pas facile une vie de couple. Alors deux, et bien distinctes...
Mais tu as cependant raison. C'est une des solutions. Celle que je privilégie même si c'est comme croire au prince charmant, une utopie. Je suis prêt à croire aux miracles, pour l'instant. Nous avons vécu le plus dur avec ma compagne. Ce que nous vivrons pas la suite sera teinté des expériences passées. Je ne referrai pas les mêmes choix, les mêmes erreurs. Pour éviter de faire souffrir, et pour éviter de souffrir de nouveau. Car comme tu le dis, c'est envisageable, c'est du domaine du possible. Ma compagne comprend. Elle le vit. Elle m'épaule même alors que ce n'est pas entièrement son rôle. J'ai cette chance que peu ont eu, en lisant tous les témoignages sur le forum. Je le sais.
Et ... oui, tu as raison encore, je me mets tout seul la pression. Mais je n'y peux rien. J'aimerais pouvoir avancer sans me torturer l'esprit. Sans douter tout le temps de mes choix. Sans avoir peur du lendemain. Mais c'est comme vouloir respirer sous l'eau. Je n'y arrive pas (encore ?).
MERCI pour ton soutien. Et pour tes conseils
Bien à toi,
Hieronym
P.S. J'aurais aimé, voeux pieux mais que j'exprime tout de même, savoir comment vivent toutes les personnes qui se sont exprimées sur ce même sujet autrefois (vivre sa bisexualité en vie de couple, ou son homosexualité en vie hétérosexuelle) ? Il y en a beaucoup. Beaucoup. Je suis bien loin d'être un cas isolé. C'est un sujet plus que récurent. Or ... Je voudrais savoir, vous qui avez sollicité les conseils et l'aide des membres du forum il y a 1, 2 voire 3 ans. Vous le vivez comment, aujourd'hui, en quelques lignes (pas comme moi qui ne sait pas faire court) ?
Bonsoir hieronyme !
Merci pour ces mots 🙏🙏
Belle route à toi, sois heureux et Vis 👍👍
Salut j'espère que ça va mieux aller pour toi je suis désoler que ces 4 dernières années on été dure
Par rapport a l'amour faut être partaient ou patiente car il arrive quand on s'attend pas
Bonjour Gaby_jld,
Merci pour ton soutien et message. Disons que les quatre dernières années ont été riches d'enseignement et pleines de surprises (bonheurs, joies, tristesses, perte de repère, tout cela mélangé). Laissons le temps faire son oeuvre, oui. Mais parfois, l'impatience est dure à gérer. Je pense que tu connais cela aussi, au vu de tes participations au forum et description. Il faut du courage et de la pugnacité pour s'imposer dans un monde où la norme nous veut lisse et con formes. Courage à toi et patience !
Hieronym
Re bonsoir,
Comment vivons-nous notre bisexualité maintenant ?
Etant célibataire, je ne la vie pas dirais-je. Mais je ne la vivais pas non plus avant lorsque j'étais en couple, étant un bi « exclusif » à l'époque.
J'avoue que maintenant, je suis plutôt à la recherche d'une histoire avec un homme plus qu'avec une femme.
Des femmes m'ont pourtant sollicitées depuis ma séparation d'avec mon ex compagne. Mais je les ai tout de suite informées de mon statut de « bi » et que je cherchais plus à rencontrer un mec.
Ceci dit, si le hasard me faisait tomber à nouveau amoureux d'une femme, je sais que je ne pourrais plus être « exclusif », ce qui réduit grandement les chances de trouver cette perle rare qui l'accepterait !
Car même si je pense sincèrement que le « Polyamour » est la solution, l'ouverture d'esprit des hétéros est assez limitée sur ce sujet et cela reste encore assez exceptionnel de nos jours de pouvoir le vivre librement.
Amicalement « BeTo ».
Al1.
Pour ma part, je suis en couple avec ma femme depuis 37 ans (!). Après quelques problèmes de santé chez elle, nos relations sexuelles se sont espacées pour devenir quasi inexistantes maintenant. Notre relation est plus basée sur la complicité, la tendresse et le respect mutuels. J'ai donc orienté mes envies sexuelles vers les hommes depuis quelques années. Mais elles ne sont pas nombreuses car je n'ai pas envie qu'elles se déroulent dans un contexte sordide ou "à la sauvette", comme c'est malheureusement le cas souvent. Je suis aussi sélectif car je souhaite qu'il y ait des affinités intellectuelles, culturelles entre nous. Je ne veux pas non plus m'embarquer dans une relation exclusive, car cela impliquerait de rompre mon mariage, ce que je ne souhaite pas. C'est sans doute pourquoi ma relation avec un homosexuel ne s'est pas poursuivie, pourtant nous avions beaucoup en commun et le fait qu'il soit circoncis m'attirait beaucoup... J'ai actuellement une nouvelle relation avec quelqu'un qui se déclare bi depuis peu mais qui est plus attiré par des relations multiples (une femme et deux hommes), ayant fréquenté des milieux libertins, ce qui n'est pas mon cas. Comme il ne veut pas non plus une relation exclusive, cela m'arrange bien. Je verrai bien comment cela évoluera...
Stéphane
Bonsoir,
Merci pour ton retour d'expérience et ton partage. Je vois que cela est possible, dans une certaine mesure. Je ne peux que partager ton avis sur le côté "sélectif", ne pouvant imaginer quelque chose à la sauvette ou juste pour le côté charnel. Si il n'y a pas entente intellectuelle, il ne peut pas y avoir d'entente corporelle. C'est primordial, et cela ferme bien sûr beaucoup de porte. Peu importe. Tant que l'on garde une ligne de conduite qui correspond à des valeurs fortes.
La différence, dans ton histoire, c'est que ta femme n'est pas au courant. Et cela change les paramètres dans le vécu et les possibles. Je ne sais pas ce qui est le mieux, c'est fonction des parcours de chacun. Cela complique probablement certains points, et cela en simplifie d'autres. Nous avançons là à des rythmes différents, mais le plus important c'est d'arriver à être heureux sans blesser l'autre !
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