Je fus bruyante et éclatante
Et, je sais oui, fatigante
Je fus intense insupportable
Carrément stone complètement high
Je fus blessée je fus grisée
Et je pourrais bien sûr
Puisque le temps passe et pansemente
Les acrostiches qui cachent
Dans leurs initiales d’apaches
Les vieilles cicatrices qui mentent
Je pourrais
Je ne suis plus que silence
Je repose, me repose, et repose encore
La même question le cri du corps
Qui implore son abstinence
Son intérieur lové bête roulée
Qui montre les dents qui se défend
Mais combien de temps ?
Encore
Combien de temps ?
Avant
Parce que quand même
Tout de même
Enfin
Toujours, vraiment ?
Déjà, j’abandonne ? Je tombe et reste couchée ?
Elle disait le désespoir c’est quand l’espoir est parti
Et avec lui l’énergie
Et les pleurs et les cris
Mais moi je hurle
En dedans
Mes larmes s’usent
Je n’en finis pas de montrer les dents
Et de hurler
Et la vie à travers soubressaute et refuse
Chut, chute et relève
Toi la tête le coeur et le reste
Vivante encore
Toujours
Et à jamais
Et qui attend
Et qui crois encore
A la chamarre du monde
Et la chamade du coeur
A la lumière et au mouvement
Aux foules battantes
Aux impertinences militantes
Aux questions qui se posent
A l’improbable et au silence aussi
Silence qui écoute
qui se pose
Tranquille
Qui réfléchit
Qui prend des force
Qui se prépare
Prend son élan
Reprends son souffle
Ecoute, écoute
Dans mes silences
Ecoute écoute
Dans mes avalanches de mots inutiles
Ecoute écoute
Attends
Laisse moi du temps
Le monde
Je suis là, je n’ai pas laissé tomber
Des-espoir a frappé
Je suis restée assise
De l’autre côté de la porte
Ecoute
Des-espoir a dit, a prédit, maudit
Je me suis bouchée les oreilles
Et j’ai chanté dans la vibrance des cordes acier
Attends
Des-espoir a résonné silence
J’ai murmuré cachée sous mon lit
Mâchoire serrée, drapée d’arrogance
Terrifiée mais en survie
Attends le monde
Attends
Ah, ah ! Oui, je fais de la musique alors ça chante toujours un peu quand j'écris :-)
ça faisait longtemps d'ailleurs que je n'avais pas écrit. Comme ça d'un coup, les mots sont sortis tous seuls aujourdhui. J'ai simplement eu à leur ouvrir la porte.
Je ne m'étendrai pas sur le/les sens caché•s dedans.
L'écriture appartient au poète (je le genre au masculin parce que j'aime pas le mot poétesse. Je le trouve moche...)
L'interprétation à la lecteur•ice.
Merci Dime d'avoir reçu et partagé :-)
Citation de Mali #360974
Oui exact. Souvent la plume devance la pensée. C´est alors peut-etre l´inconscient qui s´exprime ?
Tu es là planté devant moi, obsène à souhait
Tu t'imposes à moi, sans autre choix
Que de satisfaire tes vibrations,
Ton arrogance me glace les sangs
Et tel un automate je t'engloutis
Rappelant à mes sens
Une sensation enfantine
rassurante et obsédante
rebutante et familière
aimée et dévastatrice.