Bonjour, je voulais faire part d'un sujet auxquel j'ai été confronté plus jeune et parfois encore maintenant. Mais que pensez vous de l'autodestruction, connaissez-vous des proches, connaissances ou vous-même dans cette situation? Je pense que ce sujet n'est pas suffisamment mis en avant et parfois peut mener à des désagréaments voir la mort ... Donc j'aimerais vos avis, idées, et tout ce qu'il sera intéressant de développer là-dessus.
Bien à vous cher membres.
Citation de Dany19 #343268
que pensez vous de l'autodestruction
Comme beaucoup de gens, je pense naturellement que « l'autodestruction », c'est triste.
L'autodestruction - à mon humble avis - n'est qu'un symptôme d'un véritable mal être. Autrement dit, c'est l'arbre qui cache la forêt. Personne ne pratique l'autodestruction, quelle qu'en soit la forme, sans aucune raison ni comme un divertissement.
Citation de Missunshine #343270
Qu'entends tu par autodestruction ?
Très bonne question !
@Dany19 : fais-tu allusion à la scarification, ou l'automutilation ?
La dépression est aussi une forme d autodestruction.
Wesh Dany.
J´ai un petit avis sur ton sujet. Lorsque les gens n´ont pas de soucis majeurs, ils cherchent naturellement à construire ( leur vie, leur relation, leur famille, leurs amours, etc) .
Lorsqu´ils ont de gros souci concernant leur psyché, l´image qu´ils ont d´eux-meme ou autre, ils peuvent etre dans la destruction. Destruction de l´autre s´ils ont assez d´agressivité en eux ( tueurs, pn, ou autre tortionnaires d´animaux) ou auto-destruction lorsqu´ils ne sont pas agressifs de nature ( destruction des rapports amoureux avant qu´ils ne prennent forme, drogue et alcool, refus scolaire, scarification, etc..). L´auto-destructeur se grille sa vie instinctivement. C´est comme inscrit dans ses genes ( clochards et sdf aussi par ex..) .
Voilà mon avis sur la question.
Je l´ai moi-meme été tres longtemps malgré moi, alors que j´avais à priori tout pour reussir ( de l´exterieur). Le psychisme et sa construction restent assez mysterieux...
Lorsqu´ils ont de gros souci concernant leur psyché, l´image qu´ils ont d´eux-meme ou autre, ils peuvent etre dans la destruction. Destruction de l´autre s´ils ont assez d´agressivité en eux ( tueurs, pn, ou autre tortionnaires d´animaux) ou auto-destruction lorsqu´ils ne sont pas agressifs de nature ( destruction des rapports amoureux avant qu´ils ne prennent forme, drogue et alcool, refus scolaire, scarification, etc..). L´auto-destructeur se grille sa vie instinctivement. C´est comme inscrit dans ses genes ( clochards et sdf aussi par ex..) .
Je suis tout à fait d'accord et c'est d'ailleurs à ça que je pensais.
Je suis moi-même dans cette description. Je me situerais dans la section "auto-destruction lorsqu´ils ne sont pas agressifs de nature ( destruction des rapports amoureux avant qu´ils ne prennent forme, drogue et alcool, refus scolaire, scarification, etc..)". Je sabote toujours toutes mes possibles relations avant qu'elles ne commencent et ça me rend triste. Ou alors je choisis mal. Ça me rend encore plus triste.
Je pense qu'il me faut un electrochoc pour me faire comprendre que ça va mal et que je dois changer mais seul le temps fera son effet.
Mon avis est qu'une grande majorité de l'hummanité l'a pratique, d'une façon, ou d'une autre.
Sous une forme visible, psychiatriquement diagnostiquable ou apparente aux regards extérieurs. Objectivement observable.
Sous une forme invisible, inconsciemment ancrée dans nos gènes, non observable car noyée dans un raz de marée comportemental mondialisé.
Aussi insidieux qu'indectable, subjectivement inadmissible pour celles et ceux qui l'a détectent où qui finissent par le faire.
Je ne sais pas si l'autodestruction est la nature originelle de l'homme, mais c'est sa nature acquise depuis environ 200 ans.
De mon point de vu les formes visibles (agressives "exteriorisées" ou passives intériorisées), les comportements regressifs, addictifs, dépressifs, etc.., ne sont que le somment de l'iceberg. A partir du moment où l'humain à accepter l'utopie capitaliste extractiviste qu'on lui servait à savoir : "Les ressources naturelles de cette planète n'ont pas de limites", il est volontairement entrée dans une forme de dénis qui l'amène inélucatablement à des formes d'autodestructions. Si ne n'est pas à son suicide anticipé, et paradoxalement consciemment nié. Même de nos jours, grâce à la science on apprends beaucoup, mais ce n'est pas pour cela qu'on arrive à croire en ce que l'on sait.
Exemple : La chasse est majoritairement inutile, la nature régule elle même les populations via les maladies. Nous autres humains sommes en train de vivre une pandémie, soit une régulation à cause d'une surpopulation ahurissante. Surpopulation qui s'accapare et anéanti les espaces naturelles, au point de choper des maladies que nous avons du mal à affronter malgré l'intelligence ou le "génie" de notre espèce. Nous savons comment fonctionne cette nature, mais nous refusons d'y croire puisque nous faisons rien pour nous y adapter vraiment. Au contraire même, nous continuons de l'a prendre pour infinie et maitrisable, nous focalisons les accusations sur des animaux, des pays, des théories diverses et variées, bref on continue de se raconter des histoires, de se divertir le cerveau pour ne pas laisser la raison voir et accepter le réel. Il suffit de voir à quoi ressemble "le monde d'après" qu'on nous promet aujourd'hui.
Je pense que chaque humain mondialisé (moderne) ne peut vivre hors d'un dénis, que ce dernier soit pathologiques individualisé, ou collectif institutionalisé, globallisé. Et que même lorsqu'on à des prises de conscience d'un coté, la réponse qui s'ensuit et généralement de s'enfermer dans une autre forme de dénis (que d'aucun appelleront assez ironiquement l'espoir..) ensuite. Tout simplement parce que nos cerveaux ne sont pas fait pour comprendre et résoudre des problèmes au delà d'une certaine échelle. Par ce qu'ils ne sont pas près à abandonner des siècles de formatages, de réconforts acquis grâce à une utopie, et plus largement à sortir des récits, des symboles, de l'égo du cogitum (égo induit par les capacités cognitive -> forme de narcissisme).
Il y à une phrase que j'aime bien : -"Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale que d'être bien adapté à une société profondemment malade".
Les gens malades (conscients ou non) dans un monde malades perso ça me choque pas. Je suis plus attristé par les inconscients bien adaptés. Et j'ai d'autres sentiments envers les conscients non seulement adaptés mais profiteurs.
Pour finir vis à vis des émotions, des relations humaines et de leurs corruptions. On pourrait chercher du coté des "destructions des désirs" engendrés par les industries culturelles et traité par B.Stiegler par exemple, ou plus prosaiquement du coté des psychologues qui t'expliquerons que ton "autodestruction" s'inscrit dans un cercle vicieux avec un sabotage relationnel, réalisé plus ou moins consciemment et induit par la peur, le manque d'estime de soi ou l'incapacité à accepter les autres, ou les choses qui te sont bénéfiques.
Bref pour moi l'autodestruction n'est pas affaire de gênes, mais d'éducation, d'incapacité à accepter le réel (à divers degrés), d'incapacité à sortir de considérations symboliques, à sortir de schémas mentaux institués via jugements, auto-jugements, expériences voir traumats.
(Ps : Vous l'aurez devinez, le sujet me parle aussi. Et à plusieurs niveaux vu que je suis originaire de cette planête)
Citation de Missunshine #343270
Ce que j'entends par ce terme c'est que l'on puisse se faire du mal d'une quelconque manière sans forcément en avoir conscience ou d'accepter que l'on peut se mettre en danger avec de simples actes.
Toute addiction est une forme d'autodestruction, plus inconsciente que volontaire. Je veux parler de tabac, alcool, jeux d'argent, drogues, et même pornographie, sexe, violence (causée et non subie), anorexie, et pourquoi pas aussi les sites Internet par excès.
Je ne parle pas de mutilations, car c'est l'évidence-même dans toute sa "splendeur".
Instinctivement, face à un danger, nous nous en écartons, sans réfléchir.
Les principales activités des animaux (hormis l'humain), c'est de se nourrir et de procréer pour se reproduire.
Les personnes aux tendances suicidaires peuvent ( ou doivent ) savoir que leur vie est en sursis par leur conduite à l'écart d'une normalité qui se dirait progressive.
Toute religion, poussée à l'extrême, tend à l'autodestruction, à l'enfermement, au repli intérieur.
Le fanatisme est de l'autodestruction, tout comme le terrorisme.
J'en veux pour preuve un exemple très remarquable : Hitler et le III° Reich, voué à l'échec à court-moyen-long terme.
Pour parler plus de l'actualité à laquelle nous sommes confrontés chaque jour, le port du masque constitue également une forme de mutilation (destruction partielle de notre idendité), même si générée par des critères qui nous sont externes.
On pourrait philosopher de longues heures sur un sujet si peu innocent.
Pas facile de voir la lumière dans ce monde obscur ;)
Mdr tout à fait mais il faut bien car l'espoir fait vivre alors que le désespoir mourir ✌🏽✌🏽