Bonsoir !
Ce sujet a déjà été lu et relu des milliers de fois, j'en suis navrée... Je me tourne aujourd'hui vers vous car j'ai besoin d'aide, de réponses ou juste de témoignages, de conseils, quoi que ce soit.
Mon entourage a toujours été nocif et j'ai donc grandi avec les éternels diktats du couple, de la sexualité et tout ce qui s'en suit.
Pour commencer : J'ai 25 ans :) Je souffre de vaginisme depuis que j'ai commencé à me masturber mais je pensais juste être trop coincée et en attente de "trouver le bon partenaire pour me décoincer" (merci l'entourage et la société). Ceci n'est qu'un détail.
J'ai déjà été en couple et plusieurs fois même, mais lorsque le contact était rapproché, pour un simple bisou sur la joue, une main sur la taille, un câlin ou quoi que ce soit de rapproché/tendre/amoureux sans aucune connotation sexuelle, je me sentais crispée car j'avais toujours peur que la personne en face de moi ressente soudainement des pulsions qui ne seront pas partagées. J'ai l'impression que chaque petit geste mignon peut cacher une envie sexuelle et cette simple idée me crispe énormément. C'est un véritable cauchemar à vivre au quotidien lorsque je suis avec quelqu'un... J'ai déjà essayé de coucher avec un garçon pour me forcer à "devenir normale" et pour forcer mon vaginisme à partir ainsi que mes blocages au niveau du sexe partagé... Très mauvaise idée.
En plus de cela :
-> J'ai beau être grandement attirée par certaines personnes, je n'arrive pas à prendre du plaisir en m'imaginant coucher avec. Homme ou femme.
-> Par contre je peux prendre du plaisir en imaginant que mon/ma partenaire s'occupe de moi sans que je sois obligée de lui rendre la pareille... Je me sens extrêmement coupable de penser comme ça et pourtant j'ai déjà essayé de me forcer à penser différemment et à changer...
-> Je suis dégoûtée par les fluides corporels, y compris les miens.
-> Je peux facilement vivre sans aucune masturbation pendant des semaines voire des mois.
-> Le porno et les récits érotiques me font de l'effet. Je ressens donc du plaisir et de l'envie... Mais seulement lorsque je suis seule et si je m'imagine coucher avec quelqu'un (pénétration, fellation, etc...) tout fout le camp.
-> Je suis excitée à l'idée de m'imaginer être avec quelqu'un pour prendre mon pied, mais seulement si je n'ai pas à le ou la toucher. Dans le seul but de répondre au besoin sexuel que je ressens.
-> Dès que l'orgasme est arrivé, je passe vite à autre chose, je n'ai pas envie de m'attarder et de prendre le temps de continuer ou de faire durer le plaisir. Je réponds juste à un besoin vital quand je sens que mon corps en a besoin et c'est tout.
Tout ceci est très flou et peut-être mal expliqué, veuillez m'excuser. Ce n'est que très récemment que j'ai réussi à comprendre cette part de moi et je culpabilise encore énormément.
Qu'est-ce que j'ai ? Je ne sais pas si ça rentre dans la case de l'asexualité ? Je devrais juste m'en foutre mais je ressens le besoin de savoir qui je suis, une bonne fois pour toute...
Pouvez-vous m'aider à comprendre ?
Merci à vous
Bonsoir ShyCupcake ,
( et merci Faith , c' est une bonne idée de remonter un post . )
Je peux difficilement t' aider sur certains points . Pour ton entourage , je suppose que tu ne peux pas le changer mais avec le temps , les gens finissent par s' habituer et deviennent généralement moins insistant .
Pour le vaginisme , je ne sais pas trop , je ne suis pas docteur mais as tu osée en parler à un spécialiste ?
Te forcer est en effet une mauvaise idée ; plus tu te forceras , moins tu auras envie et plus tu seras dégoûtée .
Les fluides corporels ne sont pas toujours agrables mais ils sont naturels . Ils peuvent être génant mais il n' y a pas de quoi être dégoûté .
Si tu ne ressens pas d' attirance pour l' acte sexuel ( que se soit pour un homme ou une femme ) ; tu es asexuelle .
Un asexuel peut être attiré par certaines personnes ; il s' agit généralement d' une attirance esthétique ou romantique ( amoureuse ) mais toujours pas ou peu d' attirance sexuelle .
Tu peux aussi avoir des phantasmes et apprécier l' érotisme ; ce n' est pas toujours incompatible . Tu peux imaginer mais ne pas aimer le faire dans la réalité .
Tu as le droit de dire que tu es asexuelle si c' est cette définition qui te corresponds le mieux . a mon avis tu rentre dans cette case mais toi seule connait ton ressenti .
J ' espère avoir malgré tout répondu à quelques unes de tes questions ou en tout cas t' avoir donner des pistes de réflexions .
Bonsoir,
Oui j'ai déjà parlé de mon vaginisme à plusieurs spécialistes. La plupart disent que "je n'ai pas encore trouvé le bon", d'autres m'ont conseillé d'y aller doucement en solo avec des tous petits sextoys jusqu'à arriver à une taille normale. J'ai essayé pendant de longs mois mais il n'y a eu aucun résultat positif.
Je peux facilement vomir si je vois de la semence. Pour ma part, ça a beau être naturelle, ça me dégoûte au plus haut point. Cyprine ou semence, les deux me donnent envie de vomir si j'en vois ou si je les touche. La mienne y compris.
Bonjour.
Es-tu sure de n´avoir pas subi quelques violences par le passé ? Je pense que le vaginisme est un blocage qui provient du cerveau, ou bien un blocage emotionnel. En as-tu discuté avec un sexologue ?
Le vaginisme est encore mal connu mais sans être spécialiste , je sais qu' ils ne t' ont pas donnés les bon conseils .
Ton dégoût important des semences n' est pas tout à fait lié à l' asexualité . Il y a peyt-être autre chose . Je suis asexuel , je n' apprécie pas particulièrement ces fluides mais pas autant que toi .
Mes compétances sont très limité sur ces sujets , peut-être qu' une autre personne te répondra mieux que moi .
Sans avoir du tout étudié la question, j´aurais tendance à penser que ces blocages prennent leur source dans un passé assez lointain, enfance ou adolescence. Mais bien souvent, comme cela se passe dans l´inconscient, il est bien difficile d´y avoir acces et cette incapacité a pouvoir vivre une sexualité "classique" est une cause de grandes souffrances.
Je ne sais pas si le vaginisme est du à un traumatisme mais pour le dégoût de la semence , peut-être . je rejoins ton avis , Mimosa , un sexologue pourra sans doute donner un éclairsissement .
Je ne suis pas sur mais il me semble qu 'Enorra Mallagré a publiée un livre sur le vaginisme ; je ne l' ai pas lu mais les critiques étaient positives au moment de sa sortie . Cela vaut peut-être la peine de se renseigner .
Salut,
J'ai vécu la même chose que toi jeune. J'ai eu un vaginisme qui a duré des années et oui très mauvaise idée de se forcer (ça fait terriblement mal et ne fait qu'accentuer la contraction). J'avais un petit ami à l'époque alors on a fait autrement parce qu'on avait envie de l'un et l'autre mais j'étais très pommé. Ce qui a aidé c'est qu'il m'acceptait dans ma transexeualité. L'amour était là mais le physique bof bof quoi.
Comme toi les fluides m'écoeurent. A tel point que je ne peux pas boire dans le même verre que quelqu'un.
Je ne vais pas citer tous tes passages mais je me suis reconnu dans beaucoup de chose que tu as dîtes.
Ce que je peux dire :
Sois douce/doux avec toi-même. C'est ok, tu as le droit de ressentir ça.
(oh cool il fait lui même les listes) je pense que ça va passer. Moi ça a mis des lustres mais ça a passé et avec le temps, je ne saurais même pas dire comment.
Pour l'instant accepte ce qui te donne du plaisir et ne rajoute pas de rigidité en te repoussant toi même. En terme de sexe il y a peu de "c'est pas bien". Tant que tu te respectes et respectes ton/ta partenaire il n'y a pas de soucis, d'après moi.
Ne te force pas! Je ne déconne pas, ne te force pas! J'aurais même du la mettre en seconde celle là.
Merci pour cette réponse. C'est encore très flou dans ma tête et je culpabilise toujours autant mais lire ce genre de choses me redonne un peu espoir, alors merci
Je t'ai envoyé un MP si jamais. Bonne journée!