"L'égoïsme n'est pas l'amour de soi, mais une passion désordonnée de soi.”
Aristote (384 av. J.C. - 322 av. J.C.)
Philosophe et scientifique de la Grèce Antique.
Le narcissisme est une admiration excessive et exagérée que ressent une personne pour elle-même, pour son aspect physique ou pour ses dons ou ses qualités. Cette personne a un besoin inexorable d'adulation et d'admiration, elle vit constamment dans la préoccupation d'elle-même et du contentement de ses besoins…
Le terme revoie à Narcisse, un beau jeune homme de la mythologie grecque à qui Némésis, la déesse de la vengeance, infligea une punition pour le fait d'avoir rejeté toutes les jeunes filles qui tombaient amoureuses de lui : elle le fit tomber amoureux de sa propre image qui se reflétait dans un étang.
Absorbé dans sa contemplation, incapable de s'écarter de sa propre image, Narcisse finit par tomber à l'eau. À l'endroit où son corps tomba, une ravissante fleur poussa, une fleur qui porte son nom, Narcisse.
As-tu un ami ou une amie avec lequel ou laquelle les conversations tournent toujours autour de lui-même ou d'elle-même, qui dit des choses telles que :"Oui, bien-sûr, c'est génial que tu aies pu remporter cette coupe, mais tu ne trouves pas que ce pantalon me va très bien ? "
Nous avons tous déjà vécu la situation suivante : en racontant quelque chose à un groupe de personnes qui nous écoutent attentivement, quelqu'un nous coupe la parole en disant : "Ce n'est rien. En revanche, ce qui m'est arrivé à moi… (bla, bla, bla)."
Et c'est ainsi que cet individu, constamment désireux d'attention, ne te laisse pas finir l'histoire que tu étais en train de raconter. Tu ne le mérites pas. La sienne est bien plus importante !
Cet individu est celui pour lequel le mot "MOI" est le plus important du dictionnaire. C'est une personne extrêmement narcissique que nous décrirons dans les points suivants :
• C'est un aspirateur de compliments. La personne recevra les compliments qui lui sont destinés et essayera de t'usurper les tiens, en se positionnant bien devant toi, uniquement pour démontrer sa supériorité par rapport à toi.
• Elle est constamment en quête d'attention et ne supporte pas que tu la mettes à l'écart, ne serait-ce qu'un instant.
• Si tu réussis dans quelque chose, sa réussite à elle sera toujours supérieure à la tienne.
• S'il t'est arrivé de passer par une expérience difficile, elle te dira que ce qu'elle a vécu était pire. Si tu as souffert, elle a souffert bien davantage.
• Elle cherche à remplir l'espace dans lequel elle est en présence d'autrui, en utilisant parfois une voix bien forte.
• Elle peut faire preuve de sarcasme pour déconsidérer ton histoire, subtilement ou ostensiblement.
• Peut-être essayera-t-elle de se moquer de toi, pour que ses propos aient plus de force.
• Et, si malgré tout tu attires l'admiration et les compliments des autres, tu recevrras aussi l'antipathie de cette personne.
• Car la personne narcissique est incapable de supporter la supériorité de quelqu'un. Si elle n'arrive pas à te faire perdre ta lumière, peut-être se retirera-t-elle de la scène en te haïssant en secret.
Dans ce cas, sois vigilant. Pose des garde-fous, car cet épouvantail te traitera en ennemi, te rayera de sa vie ou bien reviendra à la charge pour essayer de te détruire.
Cet individu est singulier, une merveille ambulante, un expert dans tous les domaines de la connaissance. Mais aussi un être nocif pour ta santé, ton travail, tes relations et pour chacun des aspects de ta vie où il apparaît.
Moins tu auras de contact avec cette “figure”, mieux tu te porteras.
Bonsoir Fenris, j'aime beaucoup ta philosophie.
Mais je ne suis pas philosophe pour autant, je ne suis qu'un petit curieux qui essaye de se cultiver, tout en souhaitant garder son innocence ce qui est un comble x) Je suis d'une nature affreusement paradoxale... La philosophie permets parfois de "supporter" la vie, mon péché est de vouloir donner un amour déraisonné à un garçon, en espérant la réciprocité.
L'égoisme et le narcissisme sont deux choses différentes, pas forcément liées.
Pour l'égoiste, l'autre est quantité négligeable; il n'y a que lui qui l'intéresse.
Pour le narcissique, l'autre est vital car, sans l'autre, il n'est rien.
Le premier est sûr de lui quand le second à besoin de l'autre pour sa réassurance.
Ce qui transparait bien dans la description que tu en fait en déclarant que le narcissique a"un besoin inexorable d'adulation et d'admiration".
Par exemple, un narcissique peut être extrémement généreux, ce qui n'arrivera pas chez l'égoiste qui préfèrera être généreux envers lui-même.
Mais au fond, l'un et l'autre souffrent dans leur relation avec autrui.
L'égoiste sans doute de façon moins aigue parce qu'il se suffit en général à lui même.
Mais on est pas que égoiste ou que narcissique et ce ne sont que des facettes de personnalité.
Ce sont des traits communs de tout à chacun, à des degrés très variables.
La racine de l'égoisme, ce sont les besoins vitaux qui débordent sur des choses qui ne le sont pas.
La racine du narcissisme, c'est un besoin de recevoir de l'amour poussé au delà du raisonnable ainsi que la fragilité du doute sur soi-même.
Conclusion: Personne n'est dénué totalement d'égoisme ou de narcissisme.
Effectivement la notion de ces deux termes "égoïsme" et "narcissisme" est assez subtilement différente dans sa racine. Ces définitions sont objectivement exactes, perso je serais plus enclin à avoir une forme d'empathie pour le narcissique, car il semble avoir désespérément besoin de l'autre pour vivre, alors que l'égoïste ne se satisfait visiblement que de lui même. La souffrance est humaine. L'être humain est trop complexe pour se résumer à une seule de ses facettes, cependant je pense parfois que certaines d'entre elles sont imbriquées.
Dia.
Sujet interressant mais bien casse-gueule. Je ne vais pas trop m'y frotter. On est tous narcissiques et égoistes. Pourquoi certains le sont bcp trop et d'autres pas assez ? Je n'ai pas vraiment de réponses. Et je ne considère pas non plus que les racines de ses deux caractéristiques humaines soient si distinctes, comme vous semblez le penser.
Ma question en fait serait la suivante : est-ce de l'ordre seulement de l'acquis ou bien y-a-t-il dedans une part d'inné ? D'instinct je dirais que c'est exclusivement de l'ordre de l'acquis...
...l'on peut facilement distinguer le narcissisme de l’égoïsme en les rapprochant de la vanité et de l’orgueil, et si nous voulons en connaître l’origine acquise ou innée, il suffit de regarder en quoi l’un et l’autre portent la personnalité vers l’auto-suffisance et l’auto-valorisation, ces deux stimulations tiennent en effet de l’ancestrale nature compétitive du chef de meute, mais qui comme bien des bases naturelles se sont érigées en occasions d’oppressions de certains humains sur d’autres et donc sur eux même, car ce l’on remarque de ridicule chez l’égoïste et le narcissique c’est qu’ils sont les seuls à ne pas le voire…
Dans tout altruisme, n'y aurait-il pas une part d'égoïsme ? Sauf pour se donner "bonne conscience".
Citation de Zeugma [#326626](car ce l’on remarque de ridicule chez l’égoïste et le narcissique c’est qu’ils sont les seuls à ne pas le voire…)
Au contraire, l'intérêt est de s'en rendre compte…
On vit une époque décomplexée qui a vu fleurir la pratique du selfy.
C'est, à mon sens, un bon indicateur de narcissisme ambiant. 🙂
Quand à l'égoisme, il est de plus en plus revendiqué mais n'a jamais été vraiment austracisé.
Un vieux proverbe ne dit-il pas: "Charité bien ordonnée commence par soi-même" ?
Bis : Dans tout altruisme, n'y aurait-il pas une part d'égoïsme ? Sauf pour se donner "bonne conscience"
Si on aime faire plaisir à autrui, on se fait déjà plaisir à soi-même.
cher Jstophe, si vous remettez une couche d’hypocrisie à tous ceux qui veulent le bien des autres, parallèlement à leur propre bien mais surtout en les privilégiant, alors comme le dit Mimoza, nous serions tous d’égocentriques manipulateurs !
toutefois ce n’est pas par optimisme ni par irénisme qu’il est « nécessaire » de maintenir l’altruisme comme une des formes d’amitié communautaire que l’on inscrivit jadis au fronton des mairies sous le nom de FRATERNITE !
Sociable30, Je reprend in extenso votre dernier post qui contient assez évidemment trois erreurs de raisonnement…
Quand vous dites : « Au contraire, l'intérêt est de s'en rendre compte… »
Si l ‘égoïste ou le narcissique se rendaient compte de leur ridicule, que deviendrait leur superbe ?
Ils se dégonfleraient comme des baudruches en perçoivevant l’inconsistance de leur personnalité surévaluée !
Puis vous ajoutez : « On vit une époque décomplexée qui a vu fleurir la pratique du selfy. »
Là encore erreur de votre part ce n’est pas une mode qui fait le narcissique, mais sa capacité à saisir toutes les occasion de se montrer !
Ensuite vous poursuivez : « C'est, à mon sens, un bon indicateur de narcissisme ambiant. »
Non encore une fois, les photos qui personnalisent un lieu ou une rencontre avec une personne célèbre ne sont que des phases complémentaires de l’hyper visualisation de la médiatisation généralisée, donc la valorisation d’un moyen qui sert de finalité !
Enfin vous aboutissez à ce contre sens : « Quand à l'égoïsme, il est de plus en plus revendiqué mais n'a jamais été vraiment ostracisé. »
car bien sûr depuis fort longtemps ce que l’on nomme égoïsme fut regardé comme une des causes de l’envie et de la jalousie, ce que nous savons être depuis toujours, des poisons mortelles pour la relation interpersonnelle, alors si aujourd’hui l’on en fait étalage, c’est uniquement parce que nous sommes dans une forme de perdition généralisé où l’aveugle plus est plus roi que le borgne !
Quand à votre proverbe : "Charité bien ordonnée commence par soi-même" ?
Il serait sans doute utile de le comprendre en contexte car il a juste le sens inverse que vous lui attribuez…
Citation de Zeugma [#326638](Quand vous dites : « Au contraire, l'intérêt est de s'en rendre compte… »
Si l ‘égoïste ou le narcissique se rendaient compte de leur ridicule, que deviendrait leur superbe ?)
Tu conclus comme si la personnalité narcissique-égoïste raisonnait d'égal à égal avec les autres, ce qui n'est pas le cas.
C'est fondamental, à mon sens car ce que tu prends pour ridicule, c'est au contraire une distinction pour lui.
Puis vous ajoutez : « On vit une époque décomplexée qui a vu fleurir la pratique du selfy.»
Là encore erreur de votre part ce n’est pas une mode qui fait le narcissique, mais sa capacité à saisir toutes les occasion de se montrer !
Le selfy est un moyen idéal pour le faire, non ?
Dans la suite de ton commentaire, tu évoques à juste titre: "l’hyper visualisation de la médiatisation généralisée".
La pratique récurente du selfy pour alimenter sa page fesse de bouc est pour moi un moyen narcissique révélateur d'une situation décomplexée du coté narcissique.
Enfin vous aboutissez à ce contre sens : « Quand à l'égoïsme, il est de plus en plus revendiqué mais n'a jamais été vraiment ostracisé. »
car bien sûr depuis fort longtemps ce que l’on nomme égoïsme fut regardé comme une des causes de l’envie et de la jalousie, ce que nous savons être depuis toujours, des poisons mortelles pour la relation interpersonnelle
Je ne partage pas ton avis tout en me gardant bien, contrairement à toi, de te taxer "erreurs de raisonnement", "contre sens" ou "sens inverse". 🙂
Égoïsme est un défaut ou une qualité selon le cadre de son exercice.
Il est clivant ou, au contraire, favorisant des relations interpersonnelles.
En cela, "Charité bien ordonnée commence par soi-même" a tout son sens parce que cette sentence montre bien que, comme la pierre fait des ronds concentriques dans l'eau, sa libéralité personnelle a, à bon droit, des périmètres concentriques.
L'égoïsme personnel visant à se satisfaire de ses besoins propres est une qualité.
Ne pas le manifester est une faute dans la mesure où ce n'est pas prendre soin de soi.
L'égoïsme famillial est aussi une qualité puisqu'il consiste à prendre soin des siens.
Et ainsi de suite…
Tu vois, Zeugma, toute l'importance du contexte, qu'il soit médiatique ou de cercle relationnel.
Un exemple très terre-à-terre, et à bon escient sur ce site : Combien de photos - surtout publiques - illustrent vos profils ? Au-delà de 4, c'est du narcissisme personnel, introverti (Oh que je suis beau !) et du "narcissisme partagé", extraverti (Vous avez vu comme je suis beau !).
Boutade : un égoïste est quelqu'un qui ne pense pas à moi.
Sociable30, à dire que "l'Égoïsme est un défaut ou une qualité selon le cadre de son exercice." ne veut rien dire d'autre que certains milieux sont terriblement réducteur d'empathie et de sympathie, et que personne n’a pas de responsabilité totale dans son égoïsme, ce qui est faux évidemment !
….mais à lire et relire votre dernier post je m'aperçois que vous n'êtes pas de ceux avec qui l'on peut approfondir un thème pour le seul fait que vous entrez souvent en contradiction avec vous même comme dans cette phrase: « Il est clivant ou, au contraire, favorisant des relations interpersonnelles.»…
Mon intervention était juste un service à vous rendre, dommage que vous ne l’eûtes pas reçu ainsi…
P.S "charité ordonnée commence par soi-même" veut dire en réalité que l'on doit commencer par se regarder comme en défaut d’amour spirituel et imparfait et donc tendre vers la source de toute charité…
Citation de Zeugma [#326685](….mais à lire et relire votre dernier post je m'aperçois que vous n'êtes pas de ceux avec qui l'on peut approfondir un thème pour le seul fait que vous entrez souvent en contradiction avec vous même comme dans cette phrase: « Il est clivant ou, au contraire, favorisant des relations interpersonnelles.»…)
C'est pourtant simple: Si tu manifestes un égoisme familial, tu privilègies ta famille (amélioration des relations interpersonnelles) au détriment des gens du dehors (clivage vis à vis des autres).
Il ne s'agit pas d'être contradictoire mais d'embrasser une problématique dans son ensemble.
L'empathie et la sympathie suivent le même itinéraire favorable ou défavorable, selon qu'on en profite (famille) ou que l'on en est privé.
Tu parles de défaut et de responsabilité alors que l'égoisme familial, pour rester sur cet exemple, est au contraire une qualité et correspond à assumer ses responsabilités envers ses proches.
Merci de me proposer le service de ta réflexion; c'est donc un plaisir pour moi de te répondre avec le service la mienne.
Puisqu’il ne s’agit pas de confondre égoïsme et amour préférentiel de sa famille ou de ses ami-es, tout comme il ne serait pas juste de dire que le narcissisme soit une forme d’amour propre (fierté par ex.), nous devons reprendre l’analyse de ce qu’est l’amour filiale et l’amitié, tout comme nous sommes conduit à regarder ce qu’est le respect de soi-même…
Si l’amour filiale ou l’amitié sont préférentiels, c’est que la considération de l’autre dans une relation affective est unitive et qu’elle repose sur un choix réciproque, c’est dire aussi que ces deux manifestations d’amour impliquent nécessairement la recherche du bien pour l’autre (ami-e) ou des autres (famille)…
Alors sans altérité peut-on parler de relation à soi qui soit aimante ? Non évidemment, sauf cas de dérèglement caractériel ou d’erreur de jugement sur la finalité ultime de l’amour…
Et c’est bien là que nous trouvons la pente fatale qui peut conduire tout à chacun à accepter une part d’égoïsme ou de narcissisme, car ces deux passions désordonnées sont des tenantes de la paresse dans le fait que nous voulions nous suffire à nous même et de nous même et renoncions à l’effort de « considérer » l’autre comme un bien ardu…
L’égoïsme et le narcissisme sont aussi au plan communautaire une corruption de l’attention au bien commun qui devrait, lui nous motiver au partage et à l’inventivité vitale, c’est-à-dire à la recherche des moyens les plus aptes à rendre pérenne la vie communautaire indispensable à notre propre stabilité, car de fait nous voyons trop souvent des structures socio-économiques qui favorisent le replis sur soi-même dans des plaisirs sensibles et l’isolement dans une recherche de performation et de réalisation de ses envies…
Enfin il est évident que la dégradation du désir d’être heureux par une autosuffisance et une autonomisation révèle que ce que nous nommons égoïsme et narcissisme soient aussi deux sortes de « virus psychosociales contaminant » qui réduisent notre capacité à être en phase avec le réel, au point où l’on puisse substituer la finalité vitale de notre nature humaine à un état de contrôle artificiel, là encore réducteur et mensonger si ce n’est dégradant…
Être en phase avec le réel, n'est-ce pas:"Charité bien ordonnée commence par soi-même ?"
Le réel, c'est aussi le caractère grégaire de l'humain.
On vit en meute, familiale, relationnelle, …
Ceux qui n'en sont pas n'ont pas le même accord de privilèges que ceux qui en sont.
C'est quelque chose d'universel que je raconte là.
Ensuite, il y a l'égoïsme personnel.
Je le vois comme une mauvaise gestion des besoins de la pyramide de Maslow.
Pour rappel, sa base correspond aux besoins physiologiques puis viennent ceux de sécurité, d'appartenance, d'estime et d'accomplissement.
Par exemple, l'égoïste personnel fait une confusion entre le besoin d'avoir et d'être.
La captation égoïste devient pour lui quelque chose de vital.
Un phénomène que j'imagine du même ordre intervient chez le narcissique en ce sens que son besoin d'estime et d'accomplissement glisse vers la base fondamentale de sa pyramide.
Le truc devient donc prégnant, irréductible.
On peut voir ces choses en tant que "virus psychosociales contaminant" mais, personnelement, je les classerai en maladies pédiatrique non contagieuse.
Ce sont des caractèristiques d'immaturité peu communicable, tellement il est facile de réaliser que ce sont des freins au dévellopement personnel.
Reste que, sortie du cadre strictement personnel, l'égoïsme ne devient que de l'administration de ressources, de distribution à ses privilègiés; toutes choses compatibles avec les meutes dont nous sommes.
Par rapport à cela, l'égoïsme et le narcissique primaire n'est qu'un loup solitaire non intégré à la meute de l'égoïsme communautaire.
Dans ce cadre, l'altruisme pourrait bien être qu'une porte que l'on garde ouverte pour grossir la meute…
...à la confusion des mots suit la confusion des maux, et parler d’égoïsme comme d’une préservation de son identité communautaire conduit au mieux à l’abus du bien commun et au pire à cette nouvelle forme d’esclavagisme des consciences de nos sociétés hyperconsommantes d’objets matériels et d’objets relationnels…
Le réel est tout sauf le caractère grégaire humain, qui lui repose sur une projection imaginative de la supériorité prétendue de notre espèce humaine sur les autres, tout autant que sur l'appropriation de notre milieu de vie naturel…
Encore une fois le proverbe : "Charité bien ordonnée commence par soi-même ?" n’a pas le sens de la défense de ses intérêts individuels mais bien au contraire une remise en question de nos possessions en vu d’un bien supérieur, l’amour par exemple ou la vérité ou les deux…
Alors non, nous ne vivons pas en meute naturelle mais en groupe reconstitué par des présupposés idéologiques et traditionnels (voir biopsychosociale pour les générations nouvelles), notre instinct de conservation qui est le premier des privilèges naturels a muté comme un virus en une remise en question de la vie même comme bien premier pour chaque vivant, d’où le massacre dans l’alimentation et dans celui des conflits armés…
Puisque l ‘égoïsme n’est qu’individuel, toutes les explicitations via des échelles de calibration psychosociales sont aussi une forme de dégradation de la mise en commun territoriale en une estimation approximative des besoins humains, tant corporels que relationnels( surévalués évidement par les envies et les projets de tous poils)…
De même la confusion entre avoir et être n’est pas le signe d’un égoïsme personnel mais plutôt de la surévaluation de l’ontique sur l’ontologique, tant il est facile de « chosifier » les réalités en étant contaminé par la méthodologie scientifique que tous nous respirons depuis quelques siècles…
De fait être adulte ne se résume pas à avoir en mains sa vie mais à en reconnaître la fragile dépendance envers son milieu naturel et relationnel…et quoi de moins égoïste que de reconnaître et d’accepter ses dépendances ?
Enfin le développement personnel qui ne recherche pas avec amour et dévouement le bien d’autrui de manière équidistante avec son propre bien, est voué à faire des ronds dans l’eau de sa propre noyade…
Il y a bel et bien « une nouvelle santé psychosociale » à rechercher au travers des crises sanitaires ou sociétales, mais certainement pas en limitant l’altruisme à cette forme avortée de psychologie que prône l’égoïsme et le narcissisme…
Je ne prône rien du tout mais ne fait que constater le monde qui m'entoure et dont je suis…
Ton analyse psychiatrique du truc, matinée d'ésprit de la chrétienté moralisatricee, ne change pas la nature animale de l'homme qui ne fait qu'ériger l'humain au dessus de la masse du vivant, sans manifester de qualités dont il aurait l'exclusive .
Notre nature profonde est du même tonneau et l'observation animale nous apprend plus sur nous-même et nos comportements que Freud ou Lacan.
N'y a t'il pas une forme de noyade élitiste dans ton brouillard explicatif agrémenté d'expressions précieuses ?
Du haut de ton trône, le vulgarisateur doit te sembler bien vulgaire.
Je t'en demande pardon… 😂
.....HORS SUJET MAIS PAS QUE.....
la philosophie est une recherche de sagesse mais pas par appropriation, puisqu'elle est reçue et pas convoitée…
Ainsi toutes participationS est la bien-venue si tant est qu’elle se regarde dans une lumière de vérité pour l’esprit humain et de conciliation pour sa volonté…
Aujourd’hui l’humain n’est pas supérieur il est responsable, c’est dans cette confusion que certains se cantonnent en généralisant leurs défauts individuels comme normes consensuelles, et si vouloir rendre compte du réel est souvent périlleux, ce n’est pas en ramenant l’argumentation de sa pensée au poncifs débilitants de la psychologie ni à la formalisation copier/coller de l’animalité sur l’humanité qui en permettra la communication…
Essayer de comprendre implique aussi de se rendre présent aux autres dans un mouvement cybernétique qui peut parfois faire boire la tasse à celles et ceux qui ne savent pas encore nager, mais ne faut-il pas apprendre un jour à sortir de petit bain pour entrer dans le grand ?
Le seul trône que je revendique c’est celui qui me sert tout les matins comme tout à chacun…
Je suis heureux que ta ailles bien… 🙂
Je ne suis pas dans la philosophie mais dans l'approche concrète.
Le concret consitant à apréhender les caractèristiques manifestées par les humains dans leur globalité, en tant qu'observateur et non en tant que juge.
J'observe les différentes facettes de l'égoïsme, du narcissisme, que ce soit chez les autres ou à mon sujet.
Je vois les différentes sphères de leurs exercice.
J'apprends en constatant les similitudes comportementales, entre autre du coté des mamifères que nous sommes aussi.
Ainsi, on peut reconnaître quantité de caractéristiques en nous, comme un observateur extérieur à soi-même, sans cette responsabilité qui semble te tenir à cœur.
C'est donc sans culpabilité que l'on peut voir en soi des caractéristiques dont tu ne vois, semble t'il, que la face sombre.
On peut ensuite en faire quelque chose.
En jouir parce que son égoïsme représente aussi un avantage pour soi.
L'affecter à d'autres qui vont profiter de cette caractéristique personnelle parce que l'on aura étendu son égoïsme personnel à un cercle plus ou moins grand de bénéficiaires.
Pareil pour le narcissisme parce qu'il fait du bien.
Tant de gens doutent de leur valeur personnelle; il suffit de voir quel bien on fait, en tant que photographe, quand on produit un cliché avantageux de quelqu'un qui manque de confiance en lui, pour réaliser à quel point le narcissisme est un levier utile.
Point trop n'en faut de l'un comme de l'autre mais ton approche dicotomique de classement de bien et de mal ne résiste ni à la réalité humaine, ni au caractère utile de ce que tu ne vois qu'en tant que défauts.
C'est par une approche apaisée et détachée que l'on peut agir sur ses traits de personnalité que l'on accède à la sagesse pratique.
Celle qui fait la pensée opérationnelle quand la philosophie joue avec les mots pour compliquer les choses jusqu'à en faire une affaire de spécialistes autoproclamés.
Pourtant, quantité de choses sont accessible à la perception et au bon sens terrien, sans autre bagage que celui de l'école de la vie…
Le constat concret de notre monde devrait suffire à toute personne de bon sens pour connaître ou reconnaître que l’égoïsme et le narcissisme ne conduisent qu’à la jalousie et aux mensonges généralisés et même structurels, c’est pourquoi vouloir en sauver ne serait-ce qu’une partie par un jeu métonymique et un verni d’humanisme bon teint est une gageure…
Encore une fois il est temps de distinguer entre bien et mal là où la qualité essentiel des rapports humains est tournée vers l’échange gratuit du savoir ou du service et là où la seule pertinence de l’intelligence et de la volonté est de défendre un « qu’en à soi » réducteur et oppositionnel…
Ainsi la tendance qui fait que l’on additionne superficiellement des actes et des jouissances sous couvert de vitalité est un mal pour soi-même et aussi pour les autres, car pour les personnes qui ont l’expérience de leur bonne volonté, la relation aux autres est de moins en moins égoïste et narcissique…
Il n’y a pas une seule voie de sagesse et celle qui voudrait se fonder sur une conscience pratique du réel n’a pas plus de pertinence que la recherche de vérité contemplative, juste un manque d’espérance dans la réalisation universelle du bonheur, car le « chacun pour soi »restera toujours le slogan des égoïstes et des narcissistes puisqu’ils ne veulent plus émergés de leur égocentrisme…
La voie de la sagesse n'est pas dans la distinction du bien et du mal…
Déjà, pour que cela soit possible, il faudrait un référentiel fiable.
Ensuite, tout comme chaque montagne possède son adret et son ubac, chaque qualité à sa part sombre; chaque défaut, sa justification.
Il y a un danger à considérer autrui selon la doctrine du bien et du mal: Tout individu est condamnable.
Il suffit, ce matin, de voir le comportement des gens qui vident les rayons des magasins, achètent 12 baguettes alors que la file est continue et que les derniers n'auront rien à se mettre sous la dent…
Personnellement, je vis bien mieux en voyant ces choses paisiblement, en considérant ma part personnelle dans ces comportements, en comprenant mes "semblables" dans leur nature profonde.
Je n'y suis étranger en rien et ne peux dire à l'autre: "T'es vilain" parce que ma lucidité me montre que je suis fait dans le même moule et avec les mêmes travers et richesses.
Cette absence de jugement tout en constatant les choses me place dans de bonnes conditions pour améliorer ma balance travers/richesses quand voir l'autre comme défectueux, donc inférieur, mène à l'autosatisfaction immobile de sa pensée…
Si objectivement les actes égoïstes et narcissique sont porteurs d’un replis sur soi, ce n’est pas par défaut de leur personnalisation, mais plutôt qu’ils ne sont pas dirigés vers ce qui nous fait être naturellement des êtres dépendants les uns des autres…
L’égoïste tout comme le narcissique est enclin à l’usurpation et la rétention de biens, ce qui est à terme les confinent dans une forme d’injustice, alors que celle ou celui qui reste attentive-if au bien de l’autre avant le sien, pose une vraie relation de justice tant distributive que commutative…
Le point de référence stable pour toute justice est évidemment la confiance réciproque et l’empathie signifiée, et c’est là aussi le début de la sagesse pratique car le propre du sage est d’ordonner les biens selon les nécessités et leurs justes usages (les baguettes de pains)…
Il suit que d’avoir un solde de compte en banque permettant de vivre PLUS d’un mois dans une relative aisance naturelle est purement et simplement de l’injuste égoïsme…
D’autre part le relativisme des manichéens conduit inévitable à des formes de dominations du plus fort sur le plus faible puisque sans référentiel de justice c’est la loi du plus fort ou du plus malin qui domine…
Pour finir du fait que nous soyons tous des imparfait-es, il ne s’en suit pas que nous devions considérer nos imperfections (égoïsme entre autres) comme des dimensions acceptables de notre personnalité, ce serait se complaire dans une autosuffisance réductrice, une sorte de mal puisque tout mal est un manque et que tout manque est un mal…
Citation de Zeugma [#326834]()
Les actions égoïstes en narcissiques ne sont pas des replis sur soi mais un manque de maturité, à la base.
Ils deviennent replis sur soi quand c'est la peur qui en est le moteur, comme maintenant avec la situation actuelle.
Pourquoi parler d'usurpation au sujet de ce qui peut être légitimement à soi ?
Pourquoi parler d'injustice alors que l'on ne prend rien à d'autres en gardant à soi ce qui est sien ?
La confiance réciproque n'est aucunement un point de référence stable puisque, par définition, la moitié de l'équation nous échappe.
Quand à l’empathie signifiée, ce n'est rien d'autre qu'une bouteille à la mer.
Que veux tu donc ordonner alors que le retour de cette qualité n'est qu'aléa ?
Tu t'opposes à la thésaurisation avec tes échéances mensuelles mais alors, cette belle générosité consistant à léguer à ses enfants un héritage serait donc, à tes yeux, vice d'égoïsme ?
Quand à la loi du plus fort ou du plus malin, l'a t'on quitté un jour ?
Les plus forts et plus malins ne font-ils pas des lois sociales pour maintenir un système qui leurs permet de continuer à tirer les marrons du feu ?
Tu évoques l'imperfection comme si la perfection était possible.
Mais force est de constater qu'il n'en est rien.
Tu parles de donner une dimension acceptable à l'égoïsme.
Mais il n'est ni à accepter ou à refuser mais tout simplement à constater.
Il est inhérent à la nature humaine, tout simplement.
L'accepter en tant que tel change ce trait de caractère en variable ajustable quand en faire un défaut opposable à autrui en fait une variable de jugement.
D'un coté, chacun a la faculté de faire sa part pour rendre son défaut compatible avec le vivre ensemble et ce, libéralement et parce qu'il en a envie.
De l'autre, on pousse à l'hypochrisie consistant à le cacher ce qui devient un vice.
Et on finit dans une société qui éléve le paraitre au premier plan et l'être en tant qu'élément négligeable; prétendre à la bonté et trouver moins bien que soi devenant satisfaisant.
Une vieille histoire de poutre et de paille qui fait de l'autre un paravent derrière lequel se cacher pendant que l'on fait comme lui…
Toute action est rétributivement proportionnée à son attente mais aussi à ses dispositions, or l’égoïste ou le narcissique en survalorisant leurs attentes se mentent à eux même sur leurs dispositions, c’est pourquoi ils ne peuvent facilement reconnaître ce trait pervers de leurs personnalités respectifs et se contentent de s’en accommoder en se justifiant par moment (ou pas dans le cas des pervers narcissiques ou des égoïstes compulsifs)…
Ce qui fait remarquer leur manque de respect des autres se trouve aussi dans la projection qu’ils font du droit naturel en oubliant qu’il s’applique toujours dans le concret, face à des personnes qui elles n’ont pas cette tendance, ce qui les décharge de la culpabilité lié au fait que le bien commun n’est pas infini et qu’il doit être réparti avec justice…
La propriété privée est le premier des conforts légalisés de l’égoïsme car dans le passage du bien commun au bien particulier, elle soumet toutes les qualités humaines au dictat de la quantification valorisée financièrement, et oblige un référencement du travail et des «objets »(du simple stylo aux maisons) sous un rapport favorisant l’accroissement de la fortune et pas sous une naturelle appréciation des réalités, dans leurs usages ou leur partages…
Pour la confiance qui est de fait le blanc seing de l’amitié et de l’amour, c’est justement dans le lâcher prise et l’abandon à la volonté de l’autre en tant qu’autre que nous le découvrons, si nous ne relativisons les relativisons pas par un égoïsme ou un narcissisme sous-jacent…
Tout comme l’empathie qui réclame de fait un sacrifice de son contentement, il devient indispensable sitôt que l’on découvre que la fragilité d’une relation est aussi ce qui manifeste sa profondeur, mais cela aussi l’égoïste et le narcissique ne peuvent l’atteindre tant ils sont enfermés dans une re-conceptualisation imaginative de leur personnalité…
C’est justement sans certitude et donc dans la totale gratuité que les personnes qui ont tourné le dos à l’égoïsme et au narcissisme peuvent connaître et aimer l’autre dans toute son actualité, alors qu’au contraire, voulant s’assurer un profit de toutes relations et de tous contacts, l’égoïste et le narcissique se privent de l’autre tel qu’il est…(et donc le déforme)
L’héritage est évidemment le plus injuste des témoignages de la filiation et élever un enfant devrait suffire à son bonheur…
Si la perfection est possible elle l’est dans chaque acte au mieux saisi comme moyen adapté vers sa fin, mais nous savons tous que la première des limites naturelles personnelles c’est notre impossibilité à envisager le meilleur moyen comme possible et donc nous nous reportons toujours sur celui qui vient après, souvent nommé « moindre mal »… (ce qui est une erreur de plus)
Au plan politique si la sagesse manque tellement que plus personne ne peut exercer un mandat sans user de force et de ruse par esprit d'ambition ( la politique est un piège égoïste et narcissique où bien peu survive vertueux), alors il faut rejeter toute forme de gouvernance, et préférée à la prudence politique une prudence personnelle en phase avec son temps et son lieu propre…
L’égoïsme n’est pas acceptable ni en droit ni en fait, mais il peut devenir une excuse aux plus paresseux pour se satisfaire de leur méchanceté…
Lors où nous découvrons que toute forme d’égoïsme ou de narcissisme peut se muer en une caricaturale restriction de relation aimante aux autres, alors nous en sortons quelque peu et entrevoyons combien ces deux entraves nous confortait dans les limites négatives de nous même…
Ainsi telle que les envies captatrices et les facéties du paraître, celle et celui qui les laissent pour ce qu’elles sont, permet de redistribuer la bonté dont chaque personne est capables, car on ne sort du vice qu’en entrant dans la vertu…
De même l’hypocrisie n’est plus possible pour celle ou celui qui fait concrètement l’expérience de sa propre vérité en ne se mentant plus à lui-même, ce qui est pire dans ses effets, que de mentir aux autres…
la satisfaction de ses vraies limites est plus valorisante que l’insatisfaction de se croire infini, l’orgueil et la vanité sont tous deux mensonger et caractérisent l ‘égoïste et le narcissique dans une fausse acceptation de lui même…
P.S ne pas regarder pas la paille dans l’œil de son voisin mais essayer de retirer la poutre du sien, veut dire, commencer par quitter son égoïsme avant de critiquer celui des autres…
Les personnes qui ont complétement tourné le dos à l'égoïsme et au narcissisme n'existent que dans la théorie de ton esprit, Zeugma…
Tu évoques des traits pervers, des justifications, de la culpabilité alors que je suis juste en train de te parler de la nature de tout à chacun.
Tu y opposes l'amitié, l'amour, l’empathie, les relations aimantes aux autres mais ce sont les mêmes personnes qui manifestent de l'égoïsme et du narcissisme dans d'autres situations, d'autres occasions.
Nier cela revient a parler d'Êtres irréels qui existent peut-être dans ton imagination ou ton espoir mais pas autour de toi…
Tu raisonnes hors sol; pourtant mes nombreuses questions qui n'ont pas eu le privilège de réponses de ta part auraient pu te faire atterrir.
Je te comprends, tu as l'air de tenir autant à ton nuage que moi je tiens à rester les pieds sur terre… 🙂
En philosophie lorsque l'on réfléchis à un sujet on analyse les tenants et les aboutissants en se questionnant sur l’universalité de la réalité qui nous occupe, et surtout en cherchant les principes constitutifs de la réalité étudiée…
être un reporter c’est autre chose, la description qui perçoit au coup par coup le réel en la comparant à ce qui est déjà connu ne délivre qu’une courte lucidité sur ce réel, et encore pas tous les jours, c’est pourquoi je n’envie pas cette manière d’appréhender le réel et préfère me tenir dans une connaissance issue de l’expérience, mais comprise avec l’intelligence…
Sur ce, comme je n’ai pas trouvé de point de stabilité utile dans cet échange avec vous je m’en tiendrais là pour le moment, fasse que le temps et les évènements apportent à chacun de quoi mieux percevoir ce réel…