Besoin de témoignages coming out

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Ancien membre
23/10/2019 à 16:19

Bonjour à tous,

Je me pose plein de questions sur un coming out, sur mon mal-être et sur la non-acceptation de qui je suis par mon entourage et j'aurais besoin de témoignages et de soutien des membres de ce forum. Pour me présenter, j'ai 22 ans et je travaille à temps plein. Je ressens une difficulté importante à accepter qui je suis, j'ai du mal à me trouver des qualités et à m'entourer. Mon homosexualité ne reflète qu'une partie de moi et j'ai du mal à m'y identifier. J'ai besoin aujourd'hui de lire vos parcours pour me donner la foi en une amélioration possible de cette situation. je me suis beaucoup isolé depuis l'adolescence et j'ai encore du mal à rencontrer des gens. Je me sens très seul et j'ai l'impression que ma situation fait de moi quelqu'un de différent et qui ne peut être compris.

Merci à tous pour vos témoignages.

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Ancien membre
23/10/2019 à 16:57

Bonjour,

Déjà, sache que ta sexualité ne reflète "qu'une partie de toi", comme tu le dis toi-même. Certain.e.s trouvent de l'intérêt à en parler à tout le monde ; d'autres non. Dans tous les cas, il reste important de garder en tête que tu n'es pas "que" ça. M'enfin, passons au témoignage, puisque c'est ce que tu cherches avant tout :

Pour ma part, je n'en ai pas ressenti le besoin car j'estime qu'il est assez étrange de faire une annonce officielle... alors que l'on n'a personne ! Celles et ceux qui sont hétéros à 100 % n'ont certainement jamais réuni leurs familles sur le canapé du salon, un dimanche après-midi, pour faire l'annonce choc : "Papa... maman... j'ai quelque chose à vous dire... voilà, je pense que je suis hétérosexuel". Si ça n'a pas d'intérêt dans ce sens, pourquoi cela en aurait-il dans l'autre ?

Cela ne veut pas dire pour autant qu'il faut vivre caché. J'ai attendu d'avoir un copain pour en parler avec mon père car avant, je n'avais pas de "raisons" de lui en parler. Et ça s'est très bien passé :

  • J'ai rencontré quelqu'un.

  • Ah, ben... c'est bien.

  • Et... c'est un garçon

  • Ah... ben... qu'est-ce que tu veux que je te dise ?

  • Rire gêné Rien, je voulais juste te le dire (comprendre ici : "te dire que j'avais quelqu'un")

  • Tu es bien avec lui ?

  • Ooooh, oui !

  • Alors c'est tout ce qui compte, que veux-tu que je te dise d'autre ? haussement d'épaules

(Je préviens que si quelqu'un veut faire une adaptation en film de ce dialogue ô combien émouvant et riche en répartie, je veux un droit de regard sur les acteurs ! Et des royalties ;P)

Après, la société fait que ça fait toujours un choc à la famille proche (sauf exceptions). Un choc plus ou moins violent. Ma mère l'a su bien des années avant mon père. À l'époque, j'estimais encore le besoin de dire à qui voulait l'entendre qu'il était aussi possible que je ramène un jour un garçon à la maison. J'avais seize ans et ma meilleure amie de l'époque a été la première à le savoir (la première à savoir ma sexualité, pas la première à savoir que j'avais seize ans). Quand je lui ai dit, j'ai eu l'impression que la machine était lancée et que je ne pouvais plus m'arrêter. On en vient donc au moment où j'en ai parlé à ma mère de manière extrêmement maladroite (j'étais jeune, après tout). Elle l'a pris de manière... étrange. Il n'y a pas eu d'insultes, de haussements de voix ou de mise à la porte, mais juste... un silence très embarrassant. Et on en est restés là. C'est là que je me suis dit que ça n'avait servi à rien d'en parler, à l'époque, étant donné que je n'avais personne à présenter pour "illustrer mon propos".

De fait, pour mon frère, j'ai attendu d'avoir quelqu'un et ça s'est fait tout naturellement.

  • Ah, toi aussi t'es sur un site ? Et t'as réussi à trouver ?

  • Oui.

  • Cool. Et elle s'appelle comment ?

  • Silence et sourire en coin

  • Et... IL s'appelle comment ?

Et puis voilà c'était bouclé. Mais je pense avoir de la chance avec ma famille proche. Quand on remonte un peu l'arbre généalogique c'est déjà plus compliqué. Avec un grand-père qui s'énerve en voyant des "p..." à la télé ("Hitler a mal fait son boulot !!!!") et ma belle-grand-mère qui croit bien dire en lui répondant "Mais n'importe quoi, tu vas pas les tuer, c'est juste des gens qui sont malades !", ça rebute un peu ! Je n'ai qu'une grand-mère à qui je l'ai dit et, encore une fois, ça s'est très bien passé (le tout avec un petit "Je l'ai toujours su, je m'en suis douté depuis que tu avais 13/14 ans" qu'elle a été la seule à me dire).

Mes amis sont au courant depuis plus longtemps que ma famille, tout simplement parce que j'avais moins peur de leur en parler, à l'époque où j'accordais de l'importance au coming-out.

Bon, j'ai conscience que ce pavé est un véritable fouillis et que l'ordre chronologique des événements est complètement bousculé, mais j'ai tout sorti dans l'ordre de mes pensées ^^' en espérant malgré tout que ça puisse t'être utile !

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Ancien membre
23/10/2019 à 17:03

Salut RomCCS. Apparemment ta famille et tes proches ne sont pas trés tolérants. Et le savent ils ?

En tout cas si tu travaille à temps pleins c'est bien car tu est financiérement indépendant du coup. Si jamais ta famille te rejette tu pourrat beaucoup plus facilement te débrouiller pour un logement etc... A vrai dire je ne peut pas te dire grand chose dur ça. Hélas les gens ne changent pas comme ça.

Sinon le fait de voire d'autres gays comme toi te montreras que les gays sont des personnes comme les autres. Tout comme toi. Et que tu n'as pas à en avoire honte. Va voire du côté des bars, boîtes gays, ou asso LGBT. Et tu verras que ce sont des êtres humains des plus banales et ordinaire. Le seul crime qu'on leur reproches sur cette terre c'est d'avoir des goûts différents. C'est tout.

Sinon de mon côté j'ai eu la chance d'avoir une famille assez tolérante. Sauf mon pére hélas. J'ai fait mon CO à tout le monde sauf mon pére du coup. Mais bon là n'est plus la question puisqu'il est mort depuis un an et demi.

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Ancien membre
26/10/2019 à 19:10

Merci de vos réponses qui me font beaucoup de bien. Merci de votre bienveillance et de votre sincérité.

Je ressens le besoin de parler de ma situation et de mon mal-être mais je n'y arrive pas.

Vos témoignages me montrent que je traverse des difficultés que je vais réussir à surmonter.

Oui j'ai une famille ( je vis encore avec mes parents ) mais ils ne sont pas très ouverts sur le sujet et je crains qu'ils ne puissent m'accepter tel que je suis. J'ai également deux frères mais je ne suis pas proches d'eux. J'ai souvent essayé de parler de ma situation , de ma personnalité. Mais ils n'écoutent pas , ils sont critiques et peu constructifs.

Aujourd'hui , ma vie fait que je crains beaucoup le monde extérieur. Je sors peu craignant toujours ce qui peut m'arriver. Je pense que c'est lié à ce rejet que je subis de ma famille depuis toujours.

Je n'ai pas encore eu le déclic pour me sentir fort et serien à l'extérieur. Je lis que vous avez réussi à trouver en vous cette force et cette volonté et je trouve vraiment que c'est très inspirant.

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Ancien membre
26/10/2019 à 20:34

Ha un moment ou un autre. Même si ça peut prendre du temps où des années. Tu finiras par l'accepter. Tu es sur la bonne route en tout cas je pense.

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Ancien membre
26/10/2019 à 20:39

Que veux-tu dire lorsque tu estimes que tes parents ne t'accepteront pas ? Qu'ils te mettront à la porte dès que tu le leur diras ?

J'ai longtemps pensé ça, moi aussi, et ça m'a isolé quelque peu, tout comme toi. Mais pour ma part, c'était simplement de fausses idées que je me faisais en me basant sur des indices assez faibles, comme des propos homophobes passés dans le langage commun ("C'est pas du travail de t..., ça !"). Au final, c'était plus un gage d'ignorance que de véritable mépris (ces termes ayant miraculeusement disparu depuis que mes deux parents sont au courant). Seulement, en prenant toutes ces remarques pour moi, à l'époque, je m'étais persuadé d'être un mouton noir. Et qui se sent morveux se mouche.

As-tu envisagé de tâter un peu plus sérieusement le terrain avec ta famille ? Sans être trop évident pour ne pas te griller, bien sûr.

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Ancien membre
26/10/2019 à 21:51

Bonsoir "RomCCS" (ce n'est pas facile à prononcer !)

Je comprends bien ta situation, car, comme beaucoup, je suis passé par là. Le besoin de se confier à ses proche et la désillusion de se sentir incompris par eux ; ça fait très mal. Mais c’est la dure école de la vie. Ne te polarise pas sur une ou deux personnes. Projette-toi sur le monde extérieur qui t’attend. Ne te bloque pas sur l’instant présent qui te freine, mais imagine les immense possibilités de l’avenir. Car c’est ton aujourd’hui qui construit cet avenir. N’aies pas honte de ce que tu es ; tu es TOI ! Chaque être est différent, chaque être est unique ; avec ses richesses et ses pauvretés. Peut-être ne vois-tu pas encore se qui te grandit au regard des autres mais, surtout, ne perds pas patience et ne te décourage pas.

En ce qui me concerne, ce n’est que très tard que j’ai accepté mon homosexualité. Je l’ai longtemps trainée comme un boulet. Ne fais pas cette erreur.

Bonne soirée, Frango.

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Ancien membre
26/10/2019 à 22:20

Hello RomCCS

Pour ce qui est de moi je suis un peu dans le même cas que Lester10.

Pourquoi devoir reunir tout le monde pour le dire ?

Le 1er a le savoir c'etait mon petit frère, vu qu'on a cohabité dans la même chambre pendant des années xD pour moi c'était essentiel qu Il le sache avant tout le monde ( il a 2 ans d'écart avec moi). Sa réaction : "Cool pour une fois que je sais quelque chose avant tout le monde" mdr . Après y'a eu ma tata avec qui je suis très proche un peu une 2eme maman ^^ et après quelques amis

Et c'est que quand j'allais être en couple que j'en est parlé à tout le monde. A commencé par mes parents.

Je les ai appelé, on a parlé de ma journée et de la leur (comme d'hab) ils étaient à table et moi dans ma chambre. Au moment où on allait raccrocher je leur ai dit "Attendait !! J'ai une bonne nouvelle a vous annoncer ! " A ce moment là j'ai crû que mon cœur était entrain de faire un marathon xD "Enfin je sais pas si c'est une bonne nouvelle pour vous mais pour moi si " du coup ma mère met le Haut-parleur pour que mon père entende.

"Je vais être en couple " j'entend des Wouaaah et la "Avec un garçon " 2sec de blanc et la ma mère me sort : "Ha bah de toute façon on le savait "

"Comment ça vous la savez ?"

"Alexis (Oui je m'appelle Alexis :p), c'est quand même moi qui t'es fait" J'ai explosé rire et on a parler quelques min puis j'ai raccroché.

Après y'a eu mon grand frère, mes grand parents ils étaient tous content pour moi.

Y'a juste mon oncle et ma tante du coté de ma mère qui sont très croyant et un jour quand on etait inviter à manger il a dit à mes cousins :" Si il y a un Homo on le reniera, on veut pas de ça chez nous ", et bien voilà ça c'est dit, après ça fait longtemps mais ça m'a un peu choqué peut etre qu'ils ont changé ^^'

D'une famille sur une autre ça peut être tout ou rien mais après si tu peux pas le dire ça peu te bloquer et peu etre que tu t'en voudra car tu aurais pût réaliser beaucoup plus de chose si tu l'aurais dit plutôt. Pour ma part c'est ce que je pense car je l'ai pensé ( Humm ça c'est de la phrase ! 😂 )

Après par contre pour sortir je suis pas un très bon exemple, je préfère geeker (pas tous les jours, y'a Netflix aussi :3) et j'ai peut être un côté insociable mais bon j'ai un travail 😅

Sur ce passez une bonne soirée 😁

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LeazeR
28/10/2019 à 01:23

Hey,

J'ai pas eu le courage de lire les réponses précédentes, j'espère donc que ça ne sera pas trop répétitif.

Je ne suis pas vraiment pour le Coming Out.

Je considère avoir fait 2CO. Un à ma soeur, le second a une presque ex.

Ma soeur, c'est la première personne a qui j'ai osé en parlé, j'ai franchement eu l'impression qu'elle s'en foutait. Ca m'a tellement calmé. Je voyais ça comme quelque chose d'effrayant à partager, en fait la plupart des gens s'en foutent. Bon ça dépend où tu vis, quelle école tu fréquentes, ... Mais en général les gens y accordent bien moins d'importance que nous le pensions.

La presque ex, bah c'était une partie de mon plan séduction. Qui ne fut pas une réussite ahah.

Ce n'est pas les 2 seules personnes au courant de mon orientation, mais ce sont les seules que je voulais prévenir. Le but de mon interaction était de leur faire savoir.

Pour le reste, c'est venu au fur et à mesure. A la fin du lycée j'ai des amies qui ont remarqué que j'étais proche d'une fille (celle au dessus ouep) et qui m'ont posé la question si je l'aimais bien. J'ai répondu sincèrement. C'est venu comme ça, en répondant aux questions de gens. Puis depuis quelques temps maintenant, je parle moi même de sujet qui sous-entendent mon orientation. Mais ce n'est pas la révélation de celle-ci qui est l'élément principal de la discussion.

Voilà comment mes parents (et d'autres) ne connaissent pas mon orientation. Je trouve que annoncé être LGB+ c'est se dévaloriser. Se mettre sur le coté comme si tout le monde était hétéro et puis y a nous. Alors il ne me semble pas nécessaire de l'annoncer. Quand on me verra bouche contre bouche avec une meuf, alors que la dernière fois c'était un mec, ça sera clair je pense. Puis si ça ne l'est pas, les gens peuvent toujours poser des questions, et nous : décider d'y répondre ou non.

Après je comprends qu'on peut ressentir le besoin de partager ce que nous sommes, de le crier haut et fort. Finalement je te dirai, à toi de voir, est-ce que tu veux le dire? A qui? Comment? Mais surtout, on n'a pas tous de la chance, alors fais gaffe à qui tu donnes l'info. Il reste des gens fermés d'esprit aujourd'hui, peut-etre n'est-il pas utile d'essayer de les faire s'ouvrir...(?)

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Ancien membre
28/10/2019 à 05:07

Salut,

Oui tu as besoin de vivre et pour cela, il faut que tu te libères. Cela ne veut pas dire faire son coming out forcément. Toi seul ressens ce dont tu as besoin. Donc toi seul pourras dire si oui ou non tu as besoin de faire ce que seuls les LGBT doivent s'infliger.

Je rejoins l'avis de Lester10 sur ce sujet que les médias ont tendance à galvaniser.

De mon côté, j'ai mis trois ans à l'annoncer à ma famille (cercle restreint). En fait, je n'ai pas besoin que tout le monde le sache, juste les gens que j'aime. Cela a commencé avec mes amies. Puis les relations avec ma mère se sont tendues, je n'arrivais pas à lui dire et elle sentait que je n'allais pas bien. Bref elle croyait que c'était elle le problème. Je ne sais pas ce qu'en pense Freud mais bon bref...

Après un week-end tous en semble où je n'ai pas pu parler car j'avais un truc en travers de la gorge, j'ai écris à ma mère et mon frère un sms... oui je sais c'est pourri. J'avais peur que leur regard change, qu'ils me virent, qu'ils m'abandonnent et le faire à distance c'était plus facile tout en étant plus lâche.

Et ils m'ont surpris de leur réaction postive. Par la même occasion mon grand-père l'a appris (oui ma mère lit des SMS police 78 alors même un vieux de loin arrive à lire). Il a eu cette phrase qui m'a faite sourire :

"- Je t'avoue que ce n'est pas la meilleure nouvelle de l'année mais je préfère ça à l'annonce d'un cancer de la prostate."

Depuis je vis mieux. En paix avec moi car ceux que j'aime savent qui je suis. Je suis très étonné du maintien de la normalité des choses... avec tout le monde. Au final, il n'y a qu'avec mes amies que je parle de ma sexualité, ma famille s'en fout un peu même si parfois ma mère a quelques actions du style : combien de mecs je me suis tapé, quel genre d'homme me plait, est-ce réellement définitif... Je crois qu'elle veut juste être grand-mère XD.

Pour les autres personnes de ma famille ou de mon entourage, je m'en fous. Je ne ressens pas le besoin de leur dire la vérité, car je n'ai pas à partager cette intimité avec eux vu que l'on ne partage rien d'autre que quelques phrases lors d'occassions familiales forcées (baptême, mariage et enterrement...).

Donc fais ce que tu juges nécessaire. Dis le à qui tu en a besoin. Enlève toi de la tête que tu dois absolument le dire. tu le fais quand tu veux, quand tu le ressens, quand tu en as envie. Le tout est que tu sois bien !

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Ancien membre
28/10/2019 à 17:07

Citation de RomCCS

WARNING ceci va être un très long pavé assez complexe, je vais essayer de le réduire un maximum mais ça risque de rendre la lecture assez... Incompréhensible.

Mon parcours à été.... Chaotique et assez floue. Très tôt je me suis posé pas mal de questions, je viens d'une famille assez traditionnel et homophobe, tu rajoute également le fait que je viens d'une petite ville et la c'est le combo. J'ai vécu assez longtemps avec une seule et même image : tout le monde est hetero, tout le monde se marie et fait des gosses. Donc ça n'a jamais été facile pour moi, quand j'ai commencé à me masturber (je suis assez cru, désolé si ça gêne), j'ai compris malgré moi que j'avais un fantasme pour les femmes et je l'ai renié pendant des années. De plus, au delà du fait que j'avais un dégoût profond pour l'homosexualité féminine, j'avais en plus un grand dégoût pour les hommes, et surtout beaucoup de peur. Puis à une période de ma vie je me suis dit '' bah okay je suis lesbienne '', mais attention, cela ne voulait pas dire que j'acceptais serainement mon penchant pour les femmes, c'était juste une période assez longue où ma peur et mon dégoût pour les hommes était plus fort que d'habitude. Et ENFIN, assez récemment, j'ai fini par accepter que j'avais un désir et pour les hommes et pour les femmes, je me suis enfin trouvé. J'ai pas mal galéré dans le sens où je n'avais pas un entourage ouvert d'esprit et que je n'avais pas beaucoup de personnes pour parler de ça, pour parler du fait que j'étais perdu dans ma sexualité etc, j'ai réussi à me construire via des livres, des acteurs ou actrices qui sont devenu mes modèles. Et finalement quant à mon coming out... J'en ai fais un sans vraiment le faire, je me suis juste dit '' je peux balancer dans une conversation comme ça que j'ai fréquenté tel garçon et telle fille, mais c'est tout, j'ai pas envie de me prendre la tête pour faire tout un discours sur le fait que je sois bisexuelle, parce qu'un hetero n'aura jamais à le faire donc pourquoi moi ? '', mais ATTENTION cela reflète juste mon avis. Ma famille connaît mes positions sur la question LGBTQ+, mon orientation sexuelle, et si certains m'accepte comme je suis, je suppose que d'autres ne le peuvent pas et ne le pourront peut être jamais mais honnêtement je m'en fous. Je vis ma vie, je ne passe pas mon temps à me soucier de leur avis sur une chose aussi intime. Donc si je devais juste te donner quelques petits conseils d'après mon parcours ça serait ceci : tu peux faire un coming out si tu en ressens vraiment le besoin, la famille on ne l'a choisit pas et si ça se passe mal et que tu tiens à eux tu vas en souffrir mais ce qui est le plu important ce n'est pas leur avis, c'est la vision que toi tu as de qui tu es (sachant que l'orientation sexuelle ça ne définit pas toute ta personne), vis ta vie, '' bosse '' sur la vision que te renvoie ta sexualité pour l'accepter et être en paix avec toi même.

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Ancien membre
28/10/2019 à 22:25

RomCCS, t' as un pseudo comme il faut, bien imprononçable !

Bon ben dans mon cas je voudrais dire que je me suis laissé guider par mes sentiments.

Homosentimentalité ne serait pas plus mignon ? Bon, on est pas dans le monde des bisounours malheureusement.

Parents divorcés, pour ma mère elle m' a posé la question en voiture en parlant de tout et de rien... Vla ti pas qu' elle me pose la question : Carl est ton petit ami, ca fait un bail qu' il traine a la maison et que tu vas chez lui... Je lui réponds : tout a fait... J avais 15 ans et je suis tombé amoureux de lui.

Il avait 3 ans de plus que moi.

Pou mon père : ca passera bien un jour... rien d affolant

Aucune contre indication de sa part... sauf a dire que le ptit gars en question (1,87 m) était le fils de son patron... (le patron de ma moman) Et la ca dérangeait un peu plus.. Je tiens a dire que je l' avais pas fait exprés...

Carl m en a parlé que quelques mois aprés et je lui ai pas menti, son popa était le patron de ma moman... Au final j ai eu peur que ce le fasse pas et on est restés 5 ans ensemble, l' amour fou !

Au final arriva ce qui devait arriver : ses parents se sont rendus compte du pot aux roses, hyper homophobes, notre fils est malade et pour foutre en l' air le petit couple ils ont rien trouvé de mieux que de lui trouver un taf a 300 bornes du Nord mais que nenni, pas question on lache rien !

Je suis donc allé bosser a Bordeaux (super gay friendly comme ville) et aprés période d' essai je suis allé le chercher au Havre, yeah rebelle un max les gars : le road trip qui tue.

Carl était hébergé chez des amis du popa et a fugué en bonne et due forme, ca a du la foutre mal !!! Et pas qu' un peu.

Plusieurs mois aprés, sa moman a lui manquait grave, quelques coups de fils et fin de la rigolade : ton popa vient avec sa putain de grosse bagnole à Bordeaux te chercher...

La dessus popa t' a trouvé un boulot au Méridien à Nice... Avec l' appartement avenue Jacques Médecin... et tout le tralala...

Ben j' ai changé de ville et de job, autant dire qu on devait la jouer serré quand les darons passait le coup de fil quotidien... Mais c' était marrant.

Au final il est revenu dans le Nord et m' a quitté pour une fille, j' en ai fait de même et me suis marié ai eu un enfant dont j ai la garde exclusive et la moman de mon fils est partie pour une femme aprés 10 ans de mariage eh ouais ca s invente pas !!!

Perso j ai pas fait mon coming out a mes parents annoncant que j' étais avec une fille, cela aurait été déplacé.

Cependant mon ex s en ai pris plein la tronnche par ma moman qui lui disait que les talons c est mieux que les doc martens et les caterpillar, qu' une petite jupe était mieux qu un jean ou un treillis, que le maquillage ca existe et que les tattoos et piercings ca fait vulgaire (dans les années 2000 punaise que c' est choquant !!!!)

Ma moman a arrété ses conneries a la naissance de notre gamin qui est maintenant ado (et qui expérimente un max !!!!)

Donc non, t es pas condamné a être gay et le rester ou non, va ou le vent te porte comme dirait Garou : glisse sous le vent !

Assumes dire a un garçon ou une fille un jour on sait jamais que tu le trouve ou la trouve jolie et faites vous pleins de trucs et vivez a fond sans penser au lendemain et n' hésites pas a mettre garçon plus fille au lit s' il le faut !

Carpe Diem

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Ancien membre
11/11/2019 à 18:49

Excusez moi de vous répondre seulement maintenant j'ai eu des semaines assez compliqués qui ne m'ont pas permis de vous répondre en toute tranquillité.

Je vous remercie pour tous vos témoignages , vos histoires qui me touchent énormement.

Cela m'émeus beaucoup et me bloque également parce que je n'ai pas votre liberté.

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Ancien membre
11/11/2019 à 19:20

Rom

Tu as la liberté de franchir le cap, d' assumer et ensuite ca ira mieux.

Carpe diem



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