Les Irocks "Pourquoi y a-t-il si peu de bars lesbiens à Paris ?"

avatar contributeur de Coré
Coré
14/08/2019 à 17:09

Un article intéressant des irockuptibles qui essais de comprendre pourquoi il y a beaucoup moins de lieux lesbiens que pour les mecs homos. Il y apporte des réponse qui me semble pertinente.

https://www.lesinrocks.com/2019/08/09/actualite/societe/pourquoi-y-a-t-il-si-peu-de-bars-lesbiens-a-paris/

Pour ma part, quand je passe à Paris, je ne fréquente guère que le Bar'Ouf ou la Muntinerie, car je sais qu'en tant que personne trans, j'y serait acceptée. Peut-être devrais-je en essayer d'autres, mais j'ai toujours une certaine appréhension.

Je me demande aussi ce qu'il en est en province. Je sais qu'à Reims, par exemple, il n'y a rien. Mais qu'en est-il ailleurs ?

avatar ancien membre
Ancien membre
14/08/2019 à 17:34

Bonjour, alors sur Paris, il est difficile de trouver des bars qui conviendraient, le plus souvent effectivement il y a soit que des garçons, soit trop de touristes, soit trop de bruits, soit le lieux ne convient même pas pour autres raisons.

Récemment avec des copines, nous sommes allées du côté de l'imprévu café qui est pas loin du centre Pompidou. C'est un bar très bien pour discuter aisément qui que l'on soit. Et c'est plutôt confortable voilà si j'ai pu conseiller en idée d'une nouvelle adresse.

Après perso je ne saurai énumérer pour autre part en France puisqu'ils sont beaucoup et juste qu'on n'en parle pas assez.

Peu de Blogueurs qui vont directement aux endroits, en général ils aiment se relayer des informations toutes faites, le mieux c'est d'en faire l'expérience soi-même pour comprendre.

D'ailleurs bien dommage quand un bar lesbien ferme pour des raisons qui sont horribles : par exemple la discrimination faites aux lesbiennes de la part de d'autres bars gays ou de personnes ne voulant pas que ca puisse co-exister... hélas c'est un monde difficile où les gens préférent bien souvent quand c'est innovant plutôt que centré sur une communauté propre.

avatar ancien membre
Ancien membre
14/08/2019 à 20:46

Peut-être aussi que les bars étaient populaires autrefois, mais le sont moins auprès des jeunes d'aujourd'hui ? Moi ça me branche pas trop, en plus je bois pas.

Les femmes vont également moins dans les bars, de manière générale, que les hommes.

Je pense qu'il faut inventer d'autres endroits que des bars... Pourquoi pas des lieux d'accueil ouverts en permanence pour les lesbiennes/bi, avec canapé, télé, connexion internet, et qui organiserait des activités diverses en intérieur ou extérieur, des sorties etc... Bien sûr ça peut-être des lieux où on peut consommer, manger, boire. Mais il faudrait rendre ces lieux plus diversifiés que juste la consommation.

avatar contributeur de Coré
Coré
14/08/2019 à 21:19

En l'occurrence, il me semble que nous parlons de bar en tant que lieu de sociabilisation, et non juste pour boire.

😉

À Paris, la Mutinerie est un bar associatif militant, qui organise divers événements et accueille les permanences d'associations, etc... Le Bar'Ouf organise des soirées karaoké un vendredi sur deux. C'est le bar que l'on voit dans la web série «Les Goudoux», par exemple.

avatar ancien membre
Ancien membre
14/08/2019 à 21:21

Bonsoir all :)

Je suis de Lyon et je dois dire que le constat est le même. Adolescente, il y avait certes le très populaire "L Bar" mais également le café de l'Opéra, ainsi que d'autres bars et restaurents dans lesquels il était possible de se réunir entre LGBT+ et/ou de réaliser des soirées à thèmes (LGBT+ ou simplement des soirées de groupe).

Par la suite, je me suis quelque peu éloignée de la commu' pour me focaliser sur mes études et mon boulot. Cette année, je retente ! Et que vois-je ? UNIQUEMENT LE L BAR.

Certes, certains viviers de la commu' subsistent (je pense à ce charmant petit bar sur les pentes de la Croix Rousse qui est réputé pour être LGBT friendly). Autrement ? 100?clubs "gay" ouverts à partir de 23h30 voire minuit.

Adieu les bars et restaurents ouverts d'esprit dans lequels il était possible de se réunir spontanément et sans risque de se voir demandé gentiment de quitter les lieux après une première tournée de consomation (subie rue Victor Hugo, Bellecour).

Désormais, Lyon est devenue frilleuse (?). Ma ville s'est bien assagie sur cet aspect-là et je le regrette terriblement...

avatar contributeur de Coré
Coré
15/08/2019 à 15:11

Et encore, même les assos, il faut se méfier. Celle de Reims est plus LGB que LGBT (présence de Trans Exclusionary Radical Feminist, transphobie ordinaire de certains gays, etc...), elle fonctionne plus comme un club de vieux pote, très fermé et avec un côté petit-bourgeois (si tu n'as pas de fric à dépenser, ils n'en ont rien à foutre de toi, tec...). C'est pas fameux.

De toute façon, dans la communauté LGBT, le T est souvent plus décoratif qu'autre chose...

Mais pour en revenir au sujet, s'il n'y a déjà pas beaucoup de lieux de sociabilisation gay, il y a encore moins de lieux lesbiens.

avatar ancien membre
Ancien membre
15/08/2019 à 17:17

Citation de PetiteCore

Pour être honnête je pense qu'à l'avenir la communauté LGBTQ+ etc, va devenir de plus en plus impopulaire auprès des LGB, et dans la société en général.

On sent déjà une incompréhension grandissante, et pas uniquement chez les hétéros. Je pense pas que la communauté va éclater, mais il y a aura de plus en plus de divisions et un refus de s'identifier «LGBT» pour pas mal de personnes à l'avenir.

avatar contributeur de Coré
Coré
15/08/2019 à 19:20

Citation de seevbarb09

C'est déjà le cas, des minorités de LGB conservateurs ou réactionnaires ont déjà lâchés la commu par transphobie. Encore le mot transphobie soit mal choisi, il ne s'agit pas de peur, mais de rejet des personnes trans, on devrait donc plutôt parler de cisnormativité, tout comme on devrait parler d'hétéronormativité plutôt que d'homophobie.

Ce qui ce passe ici avec les trans est à l'image de ce qui ce passe dans le commu.

Pour autant, la plupart des LGBT reste ouverts et prêt à écouter et à respecter les trans. Mais la minorité cisnormative au sein de la commu est très influente, ce qui lui permet une certaine impunité.

On l'a vu quand en juin 2017 Osez le féminisme à traduit et publié un article cisnormatif d'une TERF cannadienne. Le trans n'ont pas eût beaucoup de soutien les assos LGBT.

C'est pour cela que des lieux de sociabilité inclusifs comme la mutinunerie sont importants : apprendre à connaître l'autre est le premier pas pour arrêter de le haïr.

avatar ancien membre
Ancien membre
15/08/2019 à 19:57

Citation de PetiteCore

Je pense pas qu'il s'agit de haine ni de transphobie dans la plupart des cas. Juste une incompréhension de la transidentité, de toute façon je pense qu'il faut forcément être trans pour comprendre ce que c'est, sinon impossible.

L'homosexualité est un concept plus facile à comprendre, tout le monde sait ce qu'est l'amour, les sentiments, l'attirance etc ...

Perso ce qui me gêne vraiment c'est plus les 36 000 genres et termes bizarres, tous aussi improbable les uns que les autres. C'est ça qui détourne les gens de la commu LGBT et qui nous ridiculise.

avatar contributeur de Coré
Coré
15/08/2019 à 21:00

Les gens qui ne comprennent pas mais sont ouvert à la comprehenssion ne posent aucun problème.

Ce sont les gens qui ne veulent pas comprendre et ceux qui font semblant de vouloir comprendre qui posent problème.

Ce n'est donc pas un problème de compréhension, mais bel et bien de rejet viscéral, que ce soit par mépris ou par haine.

Il faut arrêter de chercher des excuses aux transphobes, homophobes, xénophobes, misogynes, racistes et autres, ça ne fait que les conforter dans leur toxicité comportementale 🤷‍♀️

avatar ancien membre
Ancien membre
16/08/2019 à 00:58

" Perso ce qui me gêne vraiment c'est plus les 36 000 genres et termes bizarres, tous aussi improbable les uns que les autres. C'est ça qui détourne les gens de la commu LGBT et qui nous ridiculise."

C'est pourtant une réalité - Tous ceux de "la manif pour tous" se sentent eux aussi ridiculisés par les LGBTQIA , c'est même leur principal argument ...

(il est déjà tard - je reviendrai au sujet)^^

avatar ancien membre
Ancien membre
16/08/2019 à 03:06

Citation de Jeanne00

Non ils se sentent ridiculisés car on se moque d'eux...

Mais nous faut avouer que parfois on se ridiculise tous seuls, j'ai pas franchement envie que la commu LGBT devienne un cirque. J'ai l'impression que l'image qu'on a est de pire en pire, et de plus en plus bizarre.

avatar ancien membre
Ancien membre
16/08/2019 à 13:07

Outre le fait que les jeunes sortent moins que la géneration précedente. Je me demande si ce qui explique qu'il y a plus de bar gay que lesbien ce n'est pas aussi tout simplement qu'il y a plus de gays que de lesbiennes. Enfin c'est le ressenti que j'ai, peut etre que je me trompe. D'ailleurs si cela est juste et que, par exemple, il y a 3 gays pour 2 lesbiennes, on pourrait faire valoir cela pour légitimer la polygamie dans la société (mais c'est un autre sujet).

avatar ancien membre
Ancien membre
17/08/2019 à 07:27

Citation de LouRrr

Oui j'ai toujours eu l'impression qu'il y avait moins de lesbiennes que de gays (mais beaucoup plus de femmes bi) sauf que les femmes bi sont surtout en couple avec des hommes

avatar contributeur de Coré
Coré
17/08/2019 à 08:24

Il est assez dificile d'avoir des statistique précise sur ce sujet, il est possible que nous soyons moins nombreuses que les homme. Mais, même malgrés cela, je pense que la proportion de bar lesbiens est plus faible que ce qu'elle devrait être.

avatar contributeur Yotuelle
Yotuelle
17/08/2019 à 19:35

Je pense que c'est un mouvement général de la société et du milieu LGBT en particulier où les bars et les lieux de socialisation ont tendance à disparaitre.

Avant qu'internet et les réseaux sociaux arrivent, les seuls moyens pour se rencontrer entre gays ou entre lesbiennes étaient les lieux communautaires (bar, boîte LGBT, lieu de drague etc). Maintenant, les gens se rencontrent plutôt par l'intermédiaire des applications de rencontre, les réseaux sociaux etc donc forcément, le nombre de bars lesbiens gays etc (et même hétéro) diminue. Sans parler des normes de plus en plus strictes au niveau de la sécurité des locaux etc

La vie LGBT se passent de plus en plus sur internet et moins dans le réel comme la vie hétéro d'ailleurs. On ne compte plus le nombre de bars qui ferment à la campagne par exemple.

Ce que dit Steph41190 est assez juste.

Ensuite, il y a moins de bars lesbiens que de bars gays parce que généralement les femmes vont beaucoup moins dans les bars que les hommes. C'est vrai pour les homos et les hétéros. Les LGBT ne sont pas imperméables au reste de la société et se comportent plus ou moins comme les hétéros pour certaines choses. Je compte plus le nombre de bars où 90 pourcent la clientèle est masculine.

La clientèle des bars a tendance à se féminiser mais on est encore "loin du compte".

Je connais pleins de bars qui sont loin d'être "accueillants" quand t'es une femme seule ou en groupe (clientèle présente 100% masculine, propos machos du café du commerce etc).

avatar ancien membre
Ancien membre
18/08/2019 à 02:39

Il n'y a encore pas si longtemps , en sortant de la messe les hommes se rendaient au café et les femmes se remettaient aux fourneaux . Il n'y a rien de surprenant à ce que les bars et cafés soient encore et toujours plus fréquentés par les hommes - Même si les choses évoluent , chez les LGBT+ , les lieux de rencontres exclusivement entre femmes sont toujours minoritaires - C'est une conséquence logique . Même si affranchies , nous nous sommes mises à les fréquenter (grâce aux gays) , passé un certain âge et avec internet (comme dit plus haut) , il ne reste que très peu de femmes à encore tenter d'ouvrir et faire vivre de tels lieux en dépit des difficultés .



Suivez-nous
Téléchargez l'application
Application android
conçu avec par Carbonell Wilfried
© Copyright 2024, betolerant.fr