Salut, j'espère que vous allez bien. Sujet très très léger. Je suis une personne très bavarde, je le reconnais : je peux me mettre à faire des monologues de plus de dix minutes, lorsque je suis avec une autre personne, je ne peux m'empêcher de parler, car je déteste les "temps morts", j'ai le sentiment d'écraser les autres : je l'avoue je parle "tout le temps". C'est un défaut, car c'est très excessif : un ami m'as dit hier que pourtant il apprécie cela, aimant m'écouter - peut être du à ma voix paraît-il "apaisante" alors que, bien sur, ça saoule d'autres (mes conversations téléphoniques avec ma mère s'étirent car j'ai "toujours quelque chose à dire").
Ca se ressent aussi à l'écrit : comme vous l'avez constaté(e), je ne fais Jamais court, car je ne peux pas le faire.
Etre bavard : c'est un trait de personnalité, comme ça serait héréditaire et mon père avait aussi ce trait : il était comme je le suis, pas avare en longs monologues, c'était une personne très solitaire - tout comme moi - ainsi à chaque fois qu'une personne (membre de la famille) ou même technicien venait à la maison, comme le disait ma mère, il lui "racontait sa vie" :) Donc, en fait lui comme moi, à chaque nouveau contact, on en profite.
En fait, moi j'aimerais être moins bavard, car je me rend compte que je sais que c'est très gênant, je me dis à chaque fois avec une autre personne "je vais me freiner", mais j'y peux rien : faut que je monologue ! Il m'est arrivé, rare fois, de tomber sur plus bavard que moi et je me dis que je plains mes interlocuteurs et interlocutrices :)
Est ce que vous êtes très bavard(e) ou vous connaissez des personnes qui le sont ? Trouvez vous que c'est un défaut ou que cela as son charme ? Est ce que vous avez des conseils pour être moins bavard(e) ? Merci par avance de vos réponses.
Je préfère aussi les silences. Et cela me fatigue les personnes qui ont besoin de Parler tout le temps
Tu as au moins le merite d'etre suffisamment lucide pour t'en rendre compte. C'est un bon début je trouve, meme si tu ne peux t'empecher d'etre la personne que tu es.
Je connais des gens bavards. Le pire c'est que ce sont souvent les gens les plus inintéressants et ils aiment se répéter, s'écouter parler... Il y en a qui poussent le vice jusqu'à monopoliser la conversation au telephone et une fois qu'ils raccrochent, soupirent "oh... Qu'il est bavard" alors qu'il etait le seul à parler durant tout l'appel...
Perso,je ne supporte pas. J'ai tendance à prendre sur moi mais au bout d'un moment je deviens tres direct et il m'est arrivé, à maintes reprises de couper l'autre en plein milieu en disant "mais je m'en fiche en fait, ne me raconte pas ta life". Ca peut paraitre mechant mais il y en a qui ne connaissent aucune limite. Quand tu essaies de prendre congé, ils te suivent jusqu'à la porte et ne te lachent pas...
Sujet très intéressant.
Il s'agit d'un rapport avec l'autre. Je pense que certain utilisent la parole comme un pouvoir sur l'autre. Mais ils se trompent d'armes, en tout cas comme l'auteur du topic (car d'autres utilise cette arme en toute connaissances de causes). Dans ton cas, travailles-y et obliges-toi à écouter. Le truc facile est de poser des questions (et d'écouter les réponses). Comme dis plus haut, tu as déjà amorcer la guérison de ton problème en l'exprimant de façon aussi précise.
Au plaisir, quand tu parleras moins (lol).
Citation de DimeDans ton cas, travailles-y et obliges-toi à écouter.
Là-dessus je te rejoins.
Quand je me répète à maintes reprises et que ce n'est pas entendu de l'autre côté cela à vite tendance à me refroidir. Limite me rendre hermétique. Le climat qui s'en suit a tendance à être glaciale après.
J'aime les personnes qui parlent. Bavardes modérées disons. J'aime vraiment ça, écouter les gens.
En revanche celles et ceux qui prennent oralement trop de place...
Citation de Visitoramus #464554
Merci de ta réponse. Je précise que bavard ne veut pas forcément dire égocentrique. Je m'intéresse aux gens (sinon je serais pas ici :) ), j'ai même tendance à matraquer de questions une personne. Un seul exemple : l'année dernière, j'ai attendu pendant deux heures dans une chambre de soins des urgences avec un autre patient : il m'as salué et moi qui suit pourtant pas du genre sociable, je lui ai répondu et on a parlés pendant deux heures : il y avait un Vrai échange, j'écoutais ses réponses, je lui posais des questions... je suis comme ça, c'est juste que quand je répond à une question : c'est un monologue qui me fait souvent partir dans un autre truc, etc... Mon père pareil, il s'intéressait aux autres : lorsqu'il venait chez moi, il s'intéressait à ce que je faisais et tout... Je préfère les personnes comme moi parce que les échanges sont plus intenses, durent plus longtemps, c'est du tac au tac.
Je déteste les gens qui ne sont pas bavards, parce qu'avec elles, j'ai tendance à faire un "one man show" et je déteste parler de moi, de mes passions, tout le temps.
Ce que j'aime le plus chez les grands bavards, et chez les gens en général, c'est écouter ce que disent leurs silences.
J'ai rarement confiance en une relation pour qui le silence entre deux personnes est gênant.
Je me sens en accord avec ce qu'ont écrit Lyys et Alma.
Je peux être bavarde mais j'apprécie plus bavarde que moi et je sais écouter. Je dirais que ça dépend parfois j'ai rien à dire où raconter.
Citation de Occamj #464610
Parle moi de ton métier. Il consiste en quoi ? XD
Là vous en avez pour 4h
Bavard : assez souvent avec une nuance péjorative [En parlant d'une pers., d'une collectivité, parfois d'un attribut de la pers.] Qui parle beaucoup, familièrement ou, souvent, inutilement.
Je crois que c'est le terme qui figurait le plus sur mes carnets de notes 😂
Le bavardage ne doit pas être confondu avec l'exposé, parfois long, d'une pensée complexe. On ne dira pas d'un prof qu'il est bavard du moment que son discours est structuré et ne comporte pas de fioritures inutiles.
C'est généralement considéré comme un défaut. Être bavard, c'est fatigant. C'est s'accorder plus de place, d'importance, qu'aux autres. Ça peut témoigner d'un manque d'écoute, d'une incapacité à comprendre l'ennui chez l'autre. Ça peut refléter aussi la peur du malaise qui naît parfois du silence, du vide (de soi ? de la conversation ? de la solitude ?). Alors on remplit, on détaille, on coupe les cheveux en quatre et le silence se remplit de vide. Le bavardage, s'il n'est pas canalisé, est souvent une impasse. La logorrhée, l'incontinence verbale, ça affaiblit la force du discours (ce qui se conçoit bien s'énonce clairement).
On peut avoir une tendance volubile mais comme le bavardage est un simple comportement, on peut aussi apprendre la retenue. Il y a des exercices simples à faire : ne pas prendre la parole en premier, laisser l'autre s'exprimer autant que soi, poser des questions ouvertes, se placer dans un véritable échange non pour épater mais pour que l'autre ait toute sa place, prendre du recul par rapport à soi pour vérifier régulièrement qu'on n'est pas trop long dans ses explications et que l'auditoire ne décroche pas, apprendre à synthétiser sa pensée et à dire l'essentiel... ça suppose un travail sur l'estime de soi mais cela en vaut la peine.
Ces apprentissages font partie des compétences indispensables pour une vie en société supportable par tous. Les bavards rechutent très souvent mais franchement, quand on arrive à se contenir, les relations aux autres sont plus sincères, profondes et enrichissantes.
Citation de Nancéien #464636
Je pense qu'il y a une tendance à se centrer sur soi. Si on évite de Parler de soi ou ramener le sujet à soi, la conversation est plus agréable pour Tous.
Au moment qu'il y a un sujet qui nous touche particulièrement, on peut faire des monologues et ennuyer les autres
Loquace ou barvard-e du coup ?
Il y a un trouble en psychologie de ce style, la logorrhée.
Ce sont des personnes qui ont un besoin frénétique de parler non stop et de passer d'un sujet à un autre sans faire de liens.
Souvent le discours ne s'arrête jamais et il est creux, sans réelle consistance.
Leur débit de parole est également très rapide et les idées qui s'enchaînent sont analysées seulement en surface par le logorrhéique et difficiles à suivre pour celui qui tient le rôle du récepteur de par leur absence de logique, d'où le fait qu'il s'agit d'une maladie qui est associée à je cite "une diarrhée verbale".
Du coup je suis plutôt partisane des pauses dans le dialogue, savoir apprécier la présence de l'autre sans le noyer sous un flot de paroles incessantes ça a plus de charme à mon sens, le mystère se cultive dans le silence.. surtout lorsqu'il est bien dosé 😉
Loquace je crois que c’est être bavard indiscret, être capable de lâcher des bombes au moment où il ne faut pas, une langue facile à délier.
Petite, j’étais très bavardes et extravertie, je tenais la conversation à des inconnus, chantait dans le métro etc… j’essayais d’attirer l’attention, sûrement parce que je n’étais pas heureuse.
Ce n’est qu’une supposition mais être bavard peut-être aussi un appel au secours inconscient ou un appel à reconnaître votre existence ?
Némé je crois que c'est presque pareil que bavard oO Je regarde la déf et je ne vois pas trop de différence 🤔
Loquace : qui parle volontiers avec les autres
Bavard a une connotation plus péjorative j'ai l'impression 😶
Citation de Deelinph #464667
Oui des synonymes mais j’ai remarqué que le terme loquace était souvent utiliser pour désigner des balances 😅
Ah oué ? Intéressant 😶
Je me demande aussi si d'une région française à l'autre on a pas une perception différente de la langue et de l'emploi des mots ?
Et à l'oral aussi nos oreilles régionales ne sont peut-être pas conditionnées de la même manière ? 😅
Citation de Deelinph #464675
Ah mais c’est même sûr et pas qu’avec les mots mais leur intonation, oué les accents régionaux !
Qui a dit que les silences n'étaient pas empreint de grands bavardages?
Citation de Phoenix73 #464683
Tout à fait, ne rien dire c’est déjà en dire beaucoup trop!
Citation de Némésis Inu #464686
Il y a de ça, communiquer avec l'autre ne s'arrête pas à un flot de parole, on peut tres bien "discuter" avec quelqu'un sans prononcer un mot. Ce n'est pas aussi silencieux que ca....le silence réel c'est le vide.
Ah ? Pour moi le silence c'est le calme 😂
Le corps, la gestuelle, les jeux de regard sont tout autant parlant qu’une voix
Citation de Deelinph #464689
🤣 oui aussi je parle entre 2 personnes qui communiquent. Le calme c bien aussi t'as raison!!
Citation de Phoenix73 #464691
Oh d'accord autant pour moi 😅
Mais on parle d'un silence entre deux personnes dans une situation en bien ou mal ? Ou les deux ?
Parce qu'à choisir je préfère les silences chargés d'une tension euphorisante que les silences, comment dire, exaspérants ?
Je te regarde. Tes yeux sont dans les miens et ce moment de silence vaut tous les discours du monde. Je te prends dans mes bras. Le silence est une bulle étincelante qui nous enveloppe pour l'éternité.
Il y a des silences si remplis d'être et d'amour, c'est stupéfiant.
Citation de Deelinph #464692
On peut y trouver bien des choses. Quand je parle de vide, c'est plus quand ce sont des blancs où on sait pas vraiment quoi se dire, qui deviennent parfois malaisant. Je crois qu'on à tous connu ça et qu'on cherche désespérément un sujet pour reamorcer la conversation , ce qui donne " t'as vu, il fait chaud en ce moment !" , les gens ont tendances à se raccrocher bien souvent à la météo 😅
Après on peut se faire engueuler sans qu'il y ai un mot, comme on peut se raconter des conneries, comme se dire les plus jolies mots .... j'aime les silences pour tout ce qu'ils disent et svt plus percutant qu'un long discours.
Quand j'étais petite, je me faisais des copains-copines très facilement, et comme j'étais (et suis toujours) très curieuse, j'étais toujours à poser des questions. Pour moi, à l'école, c'était un enfer de devoir rester des heures à côté de mes copines sans leur parler, sur tous mes bulletins, on pouvait lire "trop bavarde", je me suis fait punir un nombre incalculable de fois...
Mon intérêt pour les gens et leur histoire de vie ainsi que ma facilité à échanger me permettent de mener des entretiens, d'un point de vue professionnel, très instructifs. Les silences en font partie. Un silence bien placé permet de laisser place à des émotions, tout aussi importantes que des mots.
Je ne suis plus aussi bavarde qu'avant, je prends davantage le temps d'observer, d'écouter, d'analyser. Mais je suis toujours aussi curieuse avec les gens, sans être intrusive.
L'incontinence verbale de certains m'épuisent également, et il m'est arrivée d'y mettre fin de façon par toujours diplomate, je l'avoue.
La vie est trop courte pour se prendre la tête