Mercredi 26 juin 2019. Sondage IFOP. 85"%" des français ont normalisé l'homosexualité.
15% sont homophobes : les 50-64 ans le sont le moins (9%) et les jeunes le plus (25%). Et 21"%" les banlieues.
Homophobie chez les sans religions : 10%
Chez les chrétiens : 14% (20% pour les cathos pratiquants)
Chez les musulmans : 63% (pas plus de détails sur les différentes obédiences, hélas)
Le taux d'homophobie est passé de 10 à 20% chez les moins de 35 ans depuis 2012.
Alors voila, oui, il y a deux fois plus d'homophobes chez les jeunes qu'en 2012 et ces jeunes vont remplacer les vieux qui étaient les plus tolérants par rapport à l'homosexualité. Entre le puritanisme anglo-saxon de plus en plus présent dans notre société et ça, l'avenir est radieux...
Bonjour/bonsoir,
Cela est triste car tout le monde devraient être acceptés. La haine ne sert à rien. Cette étude me fait m'interroge sur la question, est-ce que cette augmentation de l'homophobie est due à une peur de la différence ou bien la cause est autre ?
J'espère que le taux diminuera avec le temps, restons optimiste.
Citation de Urukan
Alors voila, oui, il y a deux fois plus d'homophobes chez les jeunes qu'en 2012 et ces jeunes vont remplacer les vieux qui étaient les plus tolérants par rapport à l'homosexualité.
Si c'est le cas, cela suppose que ces jeunes restent fixes dans leur perception de l'homosexualité dans le futur, ce qui est improbable.
D'autres part, j'ai lu l'étude différemment. 25% c'était le nombre de personnes en cours d'études qui voient l’homosexualité comme une maladie/perversion, et c'est 20?s plus jeunes (signifiant ici 18-25 ans). Il y a plusieurs choses qui peuvent expliquer le taux élevé chez les 18-25 par rapport aux 50-64 ans. Les plus vieux ont vécu la période 1970~1990 qui a vu le changement non pas des mentalités envers les LGBT mais aussi la correction du manuel de diagnostic des troubles mentaux et les premières lois concernant les LGBT. Ils sont donc plus informés concernant la question de maladie/perversion et seule une partie (9%) persiste qui n'est toujours pas d'accord avec ces changements. Les jeunes sont à mon avis toujours victimes d'une atmosphère relativement moins tolérante en France par rapport à d'autres pays voisins, et ça peut expliquer pourquoi 20% ont toujours cette idée reçue d’homosexualité=maladie (et ça monte probablement à ~25% pour ceux encore en études). Ceci me parait correct et utile pour expliquer une contradiction apparente dans les résultats de la même étude qui montrent dans la suite des questions abordées que les plus jeunes (18-25) sont les plus tolérants vis-à-vis l'acceptation des homosexuels, de l'homoparentalité, de la démonstration d'affection en lieux publics, et surtout, ils sont les moins à tenir (au moins une) des idées homophobes. En revanche, les jeunes sont plus susceptibles à "tolérer" la violence homophobe (12%) que les vieux (9%) qui à mon avis ne tolèrent pas la violence de façon générale.
Question de confessions, cela n'est pas un choc de voir la divergence des personnes musulmanes de la tendance générale, mais les musulmans français restent au moins plus tolérants que dans les pays arabo-islamiques. La culture conservatrice et traditionaliste des musulmans est un facteur important qui pèse encore sur la perception de l’homosexualité comme une abomination morale, religieuse et sociale. Cependant, comme on voit chez les catholiques, plus on est pratiquant moins on est tolérant (Jésus aurait été très déçu aujourd’hui). A mon avis, le rapport des personnes qui s’identifient comme des non pratiquants par rapport aux pratiquants de la même confession est plus faible chez les musulmans que chez les juifs ou les catholiques (L’islam n’est pas juste une profession de foi mais aussi un mode de vie). Donc il est possible que certains "musulmans non pratiquants" avaient été comptés parmi les sans religions. Mais de toute façon, j’ai l’impression que les musulmans restent le groupe le plus homophobe parmi les catégories étudiées.
Les "sans religions" français me paraissent plus homophobes comparativement à d’autres pays occidentaux. Peut-être parce que l’athéisme et la non croyance sont beaucoup plus normalisés en France, alors que dans d’autres pays, ces tendances non religieuses augmentent avec les "dé-conversions" ou plutôt l’éloignement des dénominations et de la religion organisée, ce qui nécessite généralement une réflexion concernant l’éthos des religions et de leur homophobie, conduisant à une remise en question de l’attitude de la personne envers la question LGBT. Sinon, je serai plus intéressé à savoir les arguments des 10?s sans religions qui pensent que l’homosexualité est une maladie, inacceptable dans tous les cas, où la violence peut même être une chose justifiée.
C’est intéressant la comparaison entre les français et les canadiens (plus tolérants), surtout concernant la question des transgenres et des toilettes, où là c’est les canadiens qui ont une attitude moins tolérante. C’est probablement dû à l’influence de leurs voisins du sud qui ont mené toute une compagne ridicule contre ce fléau mythique des transgenres qui violent les petites filles dans les toilettes.
De cette étude j’ai appris que les hommes sont relativement plus homophobes, le niveau d’éducation, la profession et le revenu a peu ou pas d’incidence sur l’attitude de la personne concernant les questions LGBT, les communes rurales sont bizarrement moins homophobes que les villes, les non blancs sont aussi moins tolérants (une forte religiosité ?) que les blancs, et c’est plutôt les questions de la religion, de la perception personnelle de l’homosexualité, et parfois de la tendance politique qui corrèlent le plus fortement avec l’homophobie.
Citation de BarelyInsane
Si c'est le cas, cela suppose que ces jeunes restent fixes dans leur perception de l'homosexualité dans le futur, ce qui est improbable
L'excès d'optimisme est tout aussi nuisible que l'excès de péssimisme. Ca empêche de voir les faits et d'en tirer les bonnes conclusions.
Je vais me répeter. Malgré tous les efforts de prévention, les séries, films qui parlent du sujet, il y a deux fois plus d'homophobes chez les jeunes, DEUX FOIS, qu'en 2012. Ces homophobes ne vont pas cesser de l'être et revenir au même taux que les générations précédentes comme par magie.
Pour l'histoire des 25 % (j'ai écrit des jeunes, pas des 18-25 ans) je tiens ça de Franck Contat de l'association Naturellement. Je fais confiance, jusqu'à preuve du contraire étant donné que le pourcentage d'homophobes est de 25 % pour les étudiants.
En ce qui concerne cette impression que les non-religieux français seraient plus homophobes que les non-religieux dans d'autres pays, je la pense fausse. Ici des statistiques venant des Etats-Unis : https://scontent.fcrl1-1.fna.fbcdn.net/v/t1.0-9/55600753_991739691015761_8931083358989975552_n.jpg?_nc_cat=102&_nc_oc=AQnX8gdkHw7j-GCwAA26JK807brKy9O0kCey8TrEMuouyayfsR1GSVdCFXcdki8GIcY&_nc_ht=scontent.fcrl1-1.fna&oh=c8ac8832a4667240f4e6cb52dac0df46&oe=5D7BE1A3
J'en profite pour ajouter que par rapport aux non-religieux, les athées et les agnostiques sont encore moins homophobes.
Cela me rappelle une sondage Ifop pour la fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais à l'occasion de la journée de lutte contre l'homophobie : dans la grande majorité des cas, l'agresseur est un homme (78%) et âgé de moins de 30 ans (75%). Les agressions se font généralement en groupe (61%)...
Il ne faut pas se voiler la face, cette renaissance de l'homophobie a pour origine un puritanisme politico-religieux qui a gangréné des pays étrangers avant de s'importer dans les pays occidentaux. Ce puritanisme parle aux jeunes pour différentes raisons, qui vont de la facilité de les convaincre de la résistance identitaire ou de la rebellion, au constat qu'ils sont souvent les perdants de l'économie contemporaire, ou encore qu'ils se sentent concernés parce qu'ils savent qu'ils plaisent physiquement. Cette haine est non seulement facile à provoquer, mais elle est aussi facile à canaliser politiquement, des tas de gouvernances l'ont fait au XX siècle, et pas seulement des islamistes. Les cibles les plus faciles sont les minorités fragiles, mais peuvent être aussi bien l'ordre politique établi. Au XX les non croyants ont été aussi bien été capables d'homophobie et de violences, en Asie notamment. Mais à l'époque l'ordre établi à renverser était croyant, ceci explquant sans doute cela ^^
Citation de Urukan
" les efforts de prévention, les séries, films qui parlent du sujet"
Il est possible que justement, celà soit un des facteurs de la résurgence de l'homophobie, si les homos représente 5? la population, leur représentativité et leur visibilité sont possiblement trop prégnante. Le côté revendicatif (et demonstratif) peut aussi être contre-productif. La catégorie des jeunes est justement sur-exposée à l'actualité.
De plus, un stéréotype de "normalité" se met progressivement en place dans lequel, s'il est de bon ton d'avoir qq connaissances homo (et éthniques et de catégories sociales et religieuses diverses) y déroger est perçu comme une "anormalité". Parallèlement, la tendance à vouloir catégoriser tout le monde fait aussi ressortir des minorités.
Bonjour bonjour,
Alors après avoir lu l'enquête je trouve que c'est peut être un peu trop tranché comme interprétation.
Tout d'abord on ne connais pas le contexte dans lequel cette enquête à été réalisée, ni exactement dans quelles villes, etc..
Beaucoup d'indicateur manquent pour traiter d'un sujet aussi complexe que l'homophobie efficacement.
On en peut clairement pas généraliser tout les comportements homophobes sans prendre en compte leurs contextes, l'environnement de vie, l'éducation, etc...
En soi les études statistiques ne sont que des outils et elles ne peuvent clairement pas donner un aperçu fiable de l'homophobie où des comportement homophobes.
+1
Les sondages sont à prendre en compte certes, mais reflètent-ils ce que chacun·e d'entre nous voit ou vit au quotidien ? Je ne sais pas, même s'il n'est pas difficile de deviner que le quotidien d'un jeune de 17 ans vivant dans une cité de Gennnevilliers n'est pas le même que celui d'un trentenaire habitant Paris Ve.
Ayant été à la gaypride parisienne samedi dernier, je tiens juste à dire que j'ai vu quelqu'un brandir une pancarte indiquant "les musulmans sont contre l'homophobie". Ok, je n'ai pas vu dix pancartes de ce genre, mais j'en ai au moins vu une et ne m'y attendais pas du tout. Preuve que malgré les stats de l'ifop, la question de l'homophobie préoccupe aussi certains musulmans, eux-mêmes (très) souvent victimes de discrimination.
J'ai aussi vu un individu d'environ plus de 40 ans, de sexe masculin, à la peau blanche, qui portait un gilet de couleur fluorescente, qualifier de "pédés" des personnes sur un char. Je ne sais pas dans quelle catégorie placer cet individu... non je mens ! Je sais très bien dans quelle catégorie je l'ai classé, en tout cas il n'avait pas l'air très catholique ;-)
Tout ça pour dire que j'aimerais idéalement que les chiffres des instituts de sondage n'incitent personne à "discriminer les discriminants", ni à nous lamenter en vain de leurs opinions nauséabondes. Tout comme la lutte contre la pauvreté, ou contre le racisme, je crois hélas, que la lutte contre l'homophobie est une lutte qui ne prendra jamais fin. Il y a eu des petites victoires mais également beaucoup de régressions.
Le combat n'est pas fini ✊ mais chacun·e peut y prendre part, à sa manière, car les solutions ne tomberont pas du ciel et les mentalités n'évoluent pas aussi rapidement que les technologies.
Sondage réalisé avec un échantillonnage de 3000 personnes en ligne sur internet.
A chacun de se faire une idée sur la véracité des conclusions.
Les jeunes ne s'éduquent pas seul... La famille, l'entourage... c'est bien triste.
Citation de Urukan
L'excès d'optimisme est tout aussi nuisible que l'excès de péssimisme. Ca empêche de voir les faits et d'en tirer les bonnes conclusions.
Pas de l'optimisme, mais du scepticisme. D'ailleurs c'est pour cela que j'ai commenté: je vois que tu insinues une mauvaise conclusion quand tu dis que les jeunes moins tolérants vont remplacer les vieux plus tolérants, alors que si on regarde les autres critères détaillés dans le rapport IFOP, les jeunes sont plus acceptants. Enfin, je n'ai pas vu une comparaison avec 2012 sauf dans le cas de la perception de l'homosexualité à partir de 1975, donc ce n'est pas le sondage IFOP dont tu parles peut-être..
Sinon, cela dépend qu'est ce qu'on considère comme homophobe: les agressions seulement, les injures aussi, l'apport ou non à l'aide ou à la lutte contre l'homophobie, soutien ou non des lois...il n'est pas juste d'extrapoler avec une seule question.
Sur la question des non religieux, la question des lois anti-discrimination est différente. L'attitude des américains vis-à-vis de ce genre de lois est proche des canadiens, et différente des européens. Je ne vois pas comment on peut comparer ce résultat avec les données du sondage IFOP.
Si vous avez manqué le début... :-)
Urukan a cité des chiffres qu'on peut retrouver sur la page 8 du document 2019 :
Document de 42 pages présenté ici =>🌎 Le regard des Français sur l’homosexualité et la place des LGBT dans la société et téléchargeable là => 📊 enquête
Ainsi, chacun·e pourra poser son regard sur ce sondage réalisé sur un panel de 3013 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, par questionnaire auto-administré en ligne du 29 mai au 3 juin 2019 (d'après les infos de l'étude).
L'enquête Ifop de décembre 2012, intitulée "Les Français et la perception de l'homosexualité", dont le rapport d'étude est téléchargeable ici (8 pages), concernait un panel de 1005 personnes, questionnées sur internet du 11 au 13 décembre 2012 (moins de jours que le sondage 2019) - après stratification par région et catégorie d’agglomération. Plus haut dans la discussion, était évoquée une comparaison avec 2012. N'étant pas une spécialiste, je ne sais pas si les sondages 2012 et 2019 sont comparables, si les conditions de réalisation sont différentes. Est-il donc vraiment juste de dire que les jeunes seraient plus homophobes qu'en 2012 ? vous avez quatre heures... :)
( 2012 https://www.ifop.com/publication/les-francais-et-la-perception-de-lhomosexualite/ )
Citation de w0nderwOOman
Merci. J'avais vu la totalité du sondage de 2019 mais pas celui de 2012 que je n'avais pas trouvé.
Le problème avec ce genre de sondage est que la plupart des temps on utilise la méthode de quotas simple et rapide. Elle est d'autant fiable que l'échantillon est représentatif de la population totale, chose qui est difficile à évaluer puisque la méthode ne repose pas sur l'étude d'une variable aléatoire (donc difficile de calculer une fiabilité). Le fait que les deux études utilisent des tailles d'échantillons différentes n'est pas le problème, mais si d'une part chaque catégorie est représentative de la catégorie globale du pays, et d'autre part si l'échantillon total est représentatif de la population, alors on peut faire confiance aux études. Bref, si on adopte ces hypothèses, alors effectivement le nombre de personnes qui croient que l'homosexualité est une maladie/perversion est presque doublé entre 2012 et 2019, dans les catégories 18-24 ans (passé de 10 à 20%), 25-34 ans (de 9 à 20%) et 35-49 ans (de 7 à 14%).
Ok ok... en effet 20%, ce n'est pas une bonne nouvelle pour les 18-24 ans.
En plus de la taille des échantillons, ce qui m'avait fait douter, c'était ça, ⬇️ :
2019 : Ces quotas ont été définis à partir des données de l’INSEE pour la population âgée de 18 ans et plus résidant en métropole (Enquête Emploi 2015)
Je m'étais dit qu'entre 2012 et 2019, il y a eu changement de méthode ou alors amélioration (?). On le voit rien qu'à la présentation des rapports : 8 pages en 2012 contre 42 en 2019. On peut donc dire que l'intérêt pour ce sujet a aussi augmenté.
Citation de BarelyInsane
le nombre de personnes qui croient que l'homosexualité est une maladie/perversion
Ne devrait-on pas dire plutôt "le nombre de personnes qui osent dire qu'elles croient que l'homosexualité est une maladie/perversion ? Peut-être qu'en 2012, le panel avait plus de retenue ou était bien luné... et là il s'est lâché :-\
+1
On sait déjà à quel point les sondages peuvent influer sans pour autant avoir fait la preuve de leur crédibilité , bien au contraire . S'y fier , c 'est un peu comme s'en remettre à dieu : mais lequel ?
Loto ou roulette russe ?!
Je trouve ce sondage assez intéressant et assez complet.
A première vue, c'est assez bizarre de voir une montée de l'homophobie chez les jeunes. On ne peut que faire des hypothèses à ce sujet.
Certains diront que ça veint d'une progression de la religion chez les jeunes. C'est assez logique vu que les religions véhiculent la haine des LGBT+.
Comme ça a été dit, il y a le retour d'une forme de puritanisme et d'intolérance chez les jeunes sous l'influence américaine. Les jeunes ont de plus en plus des opinions assez tranchées et tolèrent de moins en moins la différence sous toutes ses formes y compris chez les populations discriminés qui tolèrent de moins en moins les autres populations discriminés.
Après, c'est assez compliqué de prédire l'avenir mais je suis assez pessimiste. Les LGBT+ et les femmes sont souvent les premières victimes quand la société va mal.
J'espère qu'il y aura des études qui se pencheront sur cette éventuelle montée de l'homophobie chez les jeunes pour mieux l'analyser. Mais je pense que c'est à analyser plus largement dans une montée de l'intolérance chez les jeunes. Je constate que le RN fait des scores élevés chez les jeunes et que la jeunesse a commis pas mal d'attentats ces dernières années.
Ce qu'on peut constater aussi, c'est que c'est dans les zones où il y a le plus de jeunes qu'il y a le plus LGBTphobies qui se manifestent (voir les conditions de vie des LGBT+ en Seine-St-Denis qui est le département le plus jeune de France).. C'est assez paradoxal.
Ensuite, plus globalement, il y a des idées reçues qui sont battues en brèche dans ce sondage. D'abord, il y aurait plus d'homophobie à Versailles qu'à Saint-Denis. Ce sondage montre le contraire puisqu'il y a plus d'homophie dans les banlieues pauvres que dans les banlieues riches.
L'autre idée reçue est qu'il y aurait plus d'homophobes chez les "bouseux" de la campagne et des petites villes que dans les métropoles "civilisées" ouvertes sur le monde et cosmopolites. Ce sondage montre l'inverse, c'est assez "amusant" que les citadins soient plus homophobes que les campagnards qui sont censés être arriérés.
L'idée reçue la plus importante est que les musulmans seraient plus tolérants avec les LGBT+ que les non-musulmans au nom de la "solidarité entre populations discriminés".
A ma très grande surprise, il y aurait 63% d'homophobe chez les musulmans contre 10% d'homophobes chez les sans-religions. Je tombe de ma chaise. Je croyais que tous les musulmans étaient LGBT-friendly. On m'aurait menti.
Cette histoire me fait penser à une anectode qui date d'hier. J'ai une connaissance qui est gay, travaille dans le milieu de la mode et qui traverse le prériphérique uniquement pour aller à Roissy et prendre l'avion pour New-York. Il vit entre Paris intra muros et New-York. En Seine-Saint-Denis, il ne connait que l'A1 (je caricature à peine). Bref, il sort donc sur un réseau social, qu'il a rencontré une musulmane qui n'a pas manifesté d'homophobie lorsqu'il a fait référence à son compagnon dans une discussion. De plus, les musulmans qu'il connait dans son milieu ne sont pas homophobes donc il a conclu que tous les musulmans ne sont pas homophobes et a qualifié de "raciste islamophobe" les personnes qui disaient qu'il y avait certains musulmans qui étaient homophobes.
J'ai tout de suite était convaincu devant sa brillante démonstration. Mais je suis surpris parce que cette connaissance a effacé tous les posts liés à cette histoire sur son réseau social. Je me demande pourquoi...
Dicton du jour: il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
C'est un grand n'importe quoi où tout se mélange . Des hommes , femmes , enfants , meurent au milieu des océans . Un génocide auquel chacun participe de manière passive . Dans 10 ans , les commérations du siècle dernier iront encore bon train . Faisant oublier que les génocides se passent aujourd'hui , sous nos yeux , à notre porte . D'avoir choisi notre petit confort qui ne supporte pas d'être incommodé . J'attends le jour où , nous tous , nous n'aurons nulle part où nous réfugier .
Jeanne00,
"J'attends le jour où , nous tous , nous n'aurons nulle part où nous réfugier"
A Lorient et plus généralement en Bretagne sud, évidemment ;-) . Il ne faut pas sousestimer la capacité d'adaptation des humains, et pas surévaluer leur empathie lorsqu'il en va de leur survie.
La désertification du Sahel a commencé il y a des dizaines d'années, ainsi que l'exode rural vers les banlieues misérables des villes, les migrations inter-africaines aussi. Les migrations nternationales et l'enrolement dans des milices ne font que commencer.
Concernant ce que tu appelles les génocides, ils sont rarement, et pour ainsi dire jamais, jugés par l'histoire à l'aulne des multiples souffrances individuelles des gens. Dans le meilleur des cas quelques leaders ayant conduit à cette situation sont jugés, les complicités ne le sont jamais. Sinon de nombreux pays de bonne réputation devraient rendre des comptes, y compris le notre ^^. De plus la mode mondiale ne va plus dans le sens de l'attendrissement, probablement pendant quelques générations.
Personnellement j'aime bien Lorient même si son aéroport est un peu minimaliste, il y fait moins chaud qu'à Lyon ^^
.
Citation de yotuel
Ton analyse un rien moqueuse est intéressante. Peronnellement j'ai évité de trop intervenir, si ce n'est pour rappeler le sondage précédent sur l'analyse ou la perception des agressions par le LGBT+, qui recoupent ce sondage.
Les conclusions générale de l'enquête dont on parle sont moins alarmantes que sur ce topic, mais elle ne s'intéressent pas qu'aux jeunes.
Il y a une logique à ce que :
les jeunes emploient le plus de termes homophobes (page 22), puisqu'ils sont actuellement ceux qui contrôlent le moins ce qu'ils expriment. Mais je pense qu'ils seront assez rapidement rejoint par des plus âgés qui vont suivre la mode mondiale dite "populiste".
soient les plus mal à l'aise avec des LGBT (page 25), puisqu'ils sont les plus concernés par la sexualité, et probablement ceux qui ont le moins d'expérience. Les 50 à 64 ans n'ont plus grand chose à craindre, et les plus vieux sont victimes de leur éducation.
soient les plus mal à l'aise à l'idée de prendre une douche avec des personnes de même sexe (page 27), parce que contrairement aux générations jusqu'après guerre, ils ne sont plus habitués à vivre ensemble, et à la franche camaraderie y compris intime (générations qui ne pensaient qu'à cela puisqu'ils ne pouvaient que fantasmer sur les filles, ne vivant pas dans la mixité).
les moins de 34 ans soient les plus nombreux à vouloir faire changer d'avis quelqu'un tenant des propos homophobes (page 31), parce que l'éducation nationale les a élevé comme cela, ou plutôt les profs (mais l'éducation est édaptée à chaque époque, et peut changer en fonction des gouvernances).
les moins de 34 ans soient parmi les plus nombreux à penser qu'un couple gay puisse assurer le rôle de parents (page 36), parce qu'ils sont actuellement plutôt bien éduqués et pas trop cons ^^
Au total on remarque surtout le poids de la religion et/ou de l'exclusion sociale. La religion musulmane est largement citée car très représentée et en progression en France, mais les nouveaux protestants qui s'implantent dans le terreau de la précarité finiront par faire parler d'eux, les catholiques intégristes bénéficieront peut-être d'un glissement politique vers l'extrême droite, et le nouveau populisme n'aura pas besoin de religion pour être xiénophobe tout azumut. Les autres ultra-religieux ne sont pas assez considérés par les français pour peser directement sur eux, bien qu'ils puissent perser indirectement politiquement. Il existe donc un vrai risque de dégradation de la situation chez les jeunes, surtout si des idéologies ou leaders politiques et/ou religieux savent canaliser la fougue de la jeunesse. Yotuel tu dis que "la jeunesse a commis pas mal d'attentats ces dernières années", c'est "logique", les leaders qui les fanatisent et les radicalisent ne se salissent pas les mains et ont une excellente longévité quand ils ne sont pas éléminés de façon ciblée par les occidentaux. On ne compte plus les leaders mondiaux du XX siècle qui pour prendre le pouvoir ont fait effectuer leurs basses besognes par les jeunes, outres des plus vieux frustrés. C'est un classique, et ces leaders peuvent même rester vénérés, je pense à Mao.
Les LGBT+ ne sont que les plus faciles à discriminer, car n'ayant pas de filiation culturelle et (pas encore) familiale ils ne representent pas de vrai poids communautaire, tout juste un poids électoral mais qui peut être séduit en les convainquant de discriminer les autres. Il y a longtemps que la solidarité entre minorités n'est plus une idée reçue (référence à ton post ^^). Au contraire les minorités font d'excellentes milices qui ne s'entendent pas du tout entre elles sauf pour taper sur les gays ^^
Pour autant je rappelle toujours qu'avant de prendre pour cible la visibilité des gays et même désormais leur existance dans certains pays, les jeunes musulmans masculins ont très longtemps été nombreux à se satisfaire de l'homosexualité cachée à défaut de pouvoir approcher les filles. Un cinéaste dont j'ai oublié le nom dans un reportage dont j'ai aussi oublié le nom sur Arte mdr, qui racontait la construction de son homosexualité après guerre en France catholique, disaient avoir mal vécu le début de la mixité à l'école : du jour au lendemain les complicités entre garçons se sont transformées en concurrences pour plaire aux filles, il a vécu cela comme une vraie catastrophe ^^. Pour mettre un peu d'ordre dans tout cela les religions monothéistes du Livre avaient donc du pain sur la planche, ...et elles n'ont d'ailleurs pas encore terminé de sortir les cadavres des placards...
Citation de Lindos
Tes posts sont toujours aussi pertinents.
Disons que j'aime bein me moquer un peu des personnes qui disent des conneries avec un ton professoral ou condescendant.
Pour en revenir au fond, je suis d'accord pour dire que le vivre-ensemble est en recul dans notre société et en particulier dans la jeunesse. Ca rejoint mon "idée" que les jeunes on de plus en plus des opinions tranchées et radicales. Ils acceptent de moins en moins la condratiction et la diversité sous toutes ses formes (d'opinion etc). C'est aussi un mouvement général de notre société qui touche aussi les moins jeunes. Il y a un entre-soi qui se développe. Les gens restent avec des personnes qui sont pareilles et qui pensent pareil. Les réseaux soicaux en sont une illustration avec des blocages en pagaille pour divergence d'opinion dans un extrême et du harcèlement en meute sur un personne pour divergence d'opinion dans l'autre extrême.
Ca rejoint un peu aussi l'idée du livre du sondeur Jérôme Fourquet "L'Archipel français" avec le "vivre-séparément" et le séparatisme qui se développent dans tous les segments de la population. Les riches restent entre eux, les musulmans rigoristes restent entre eux, les gens de gauche (ou de droite) restent entre eux, les citadins restent entre eux, les campagnards restent entre eux etc etc etc (cette liste est infinie). Les gens ont de moins en moins de valeurs communes qui partagent j'ai l'impression.
Ensuite, la paricularité des LGBTphobies est que la solidarité familiale n'est pas toujours présente et la haine peut aussi provenir de la famille. Une juif, un arabe, un noir ou un musulman victime de discrimination pourra tourjour compter sur la soutien de sa famille; le racisme ou l'antisémitisme ne viendra jamais de sa propre famille. Un noir ne sera jamais mis à la porte de sa famille parce qu'il est noir par exemple. Tandis qu'un LGBT pourra être victime de LGBTphobies dans sa propre famille. C'est aussi vrai dans une moindre mesure au niveau de la misogynie pour les femmes.
Comme tu dis, les LGBT servent de puching ball de toutes les autres populations. On est les premiers à prendre lorsque la société va mal. Contrairement à ce qu'un partie du militantisme LGBT pense, on ne peut pas compter forcément sur les autres minorités discriminées. La "convergence des luttes" et l'alliance des "opprimés" est une vaste escroquerie et un vieux fantasme de certaines personnes qui se présentent comme "militante LGBT".
J'y crois plus depuis le mariage pour tous. Ca peut peut-être marcher aux Etats-Unis mais pas en France pour l'instant en tout cas. La solidarité entre minorités est encore une idée reçu dans une partie de militantisme LGBT et du militantisme féministe.
Les évangélistes sont en effet en pleine progression en particulier au Brésil mais aussi aux Etats-Unis et en France dans une moindre mesure.
Ce courant du protestantisme est la religion-business poussait dans on extrémité. Il y a beaucoup de pasteurs évangélistes millinionnaires. Après en ce qui concerne les gays, ils ont inventé les "thérapies de conversion". C'est toujours mieux que de jeter les gays des immeubles ou de les mettre au bûcher. On est en "légère" progression (il y a un pointe d'ironie dans mes deux dernières phrases).
Au sujet des sociétés arabo-musulmanes, c'est des sociétés où la ségrégation sexuelle est très forte donc logiquement il y a beaucoup de rapprochement entre hommes dans ces sociétés. Ca reste "toléré" si ça reste discret et que l'homme se marie et fait des enfants au final. Il y a une grande hypocrisie. C'est pareil dans les banlieues pauvres françaises où les homophobes machos, et "casseurs de PD" à certaines heures, profitent du plaisir entre "mâles" le soir venu.
"Ca reste "toléré" si ça reste discret et que l'homme se marie et fait des enfants au final. Il y a une grande hypocrisie. C'est pareil dans les banlieues pauvres françaises où les homophobes machos, et "casseurs de PD" à certaines heures, profitent du plaisir entre "mâles" le soir venu."
Personnellement j'emploie souvent l'imparfait, car dans la plupart des pays musulmans c'est de moins en moins toléré depuis ces dernières dizaines d'années, pour différentes raisons qui vont de la résistance aux valeurs et excès occidentaux à la progression d'un islam rigoriste voire carrément tribal promu par les riches monarchies du golf. L'homosexualité s'y oriente naturellement vers une sexualité abusive.
Quant-aux banlieues pauvres occidentales, que j'admets moins connaitre, elles se sont progressivement beaucoup éloignées des traditions, y compris les moins recommandables comme le recours ou l'offre de prostitution masculine. Ou bien il s'agit de nouveaux migrants pauvres. Par contre le rigorisme (de façade, l'habit ne fait pas le moine) et sa violence apparaissent gagner du terrain comme à l'étranger.
Au final on est tout de même loin de la sensualité masculine traditionnelle orientale ^^