Dans nos petites vies d'êtres humains, dans nos quotidiens d'une petite minorité souriante, dans les confins de la communauté LGBT, nous faisons face, quotidiennement, aux comings-out des uns, des autres, de soi-même, de son futur soi, de son soi passé. Nous sommes passé.es, nons passons et nous passerons peut-être encore à travers des comings-out délicats, douloureux, revigorifiants, illuminés, amoureux, compris et acceptés, encouragés, supportés.
*"Maman, je n'aime pas les hommes..."
"Papa, je ne me sens pas femme..."
"Chérie, je ne ressens aucun désir ou besoin sexuel..."
"Vous savez, je ne conçois pas l'amour pour une seule personne..."
"Mais oui, je ne me sens ni homme, ni femme!"
"..."*
Tous ces comings-out façonnent également notre personnalité, une personnalité qui doit prendre cette décision de faire face, ou non, à la possible adversité qui nous entoure. Nous suons, l'anxiété nous prends, nous déstressons, nous sommes à l'aise. Chacun.e a sa propre expérience du coming-out. Chacun a, malheureusement, ou heureusement, ses tristes ou belles expériences:
*"Et alors ma chérie? J'ai bien vu comme tu regardais les filles ;) "
"T'es née femme, tu le resteras, ta mère n'a pas donné naissance à un garçon!"
"Je ne sais pas quoi répondre, j'ai mes besoins moi!"
"Moi non plus en fait... on peut en parler?"
"Ni homme ni femme? C'est concept ton truc!"
"..."*
Certains oseront, certains n'oseront pas. Mais certains feront également face à des comings-out en série, à la fois épuisants, à la fois salvateurs - amis, familles, travail...
*"Ah, ma belle amie, je savais que tu aimais les filles!"
"N'écoute pas ton père, je te soutiens, mon garçon..."
"T'es assexuel? ... Ceci dit, je pense que je le suis aussi... Ta petite-amie l'accepte?"
"Polyamour? Mais moi je ne flirte pas de ce côté, dégage!"
"Ah, la non-binarité, moi, ton père dit que tu dois vivre ton ressenti!"
"T'as quelque-chose à non raconter?"*
Puis, un peu plus rarement, certains accumuleront les comings-out, car iels ne sont pas l'un.e ou l'autre, mais parfois les deux, ou plus.
*"..."
"Mais j'aime aussi les garçons, je suis homosexuel..."
"... elle accepte, mais j'ai ce garçon qui me tourne la tête pour le moment..."
"..."
"..."
"(et flûte, comment vais-je dire que je suis une femme transgenre et homosexuelle????)"*
Si on y regarde de plus près, tous ces coming-out sont beaux, sont merveilleux, malgré leurs évidents retours de flamme, pour certains. Mais ces comings-out, on les connait. Mais... N'y a-t-il pas d'autre comings-out, qui ne concernent plus la communauté LGBT, mais concerne son ressenti sur le monde, sa vision de la société, de la famille?
*"... J'en ai marre de cette société capitaliste, profiteuse... et mes parents sont des libéraux, comment vais-je faire pour faire entendre ma voix!"
"... Je suis végan, et je ne veux plus consommé de produits animaux, même en produits dérivés"
"..."
"..."
"(et comment dire, bon dieu, que je suis une activiste forcennée, vu comment ils sont conservateurs dans cette famille???)"*
Et puis, s'imaginer recevoir des retours de flammes innatendus? Un sucré-salé des comings-out?
*"Lesbienne, je veux bien! Mais notre famille se bat pour les droits de la société, tu renies nos principes, ou quoi???"
"(père) Ah bah c'est mieux que la connerie que tu m'as sortie avant! C'est au moins utile ce que tu racontes pour une fois..."
"..."
"..."
"Ne t'inquiète pas, on croit avoir devíné :), c'est ton identité et tes idées, pas les nôtres."*
Dans la vie, nous faisons face à des comings-out tous les jours, qu'on le veuille ou non. Des idées qui agaçent nos supérieurs? Des décisions qui sont réformatrices, difficiles, mais nécessaires? Des orientations politiques innatendues? Des besoin de vie qui ne sont pas dans les normes de la société consumériste ? Que ce soit le coming-out gay, le coming-out identitaire, le coming-out politique, malheureusement, chacun sera jugé par l'un, ou par l'autre d'une manière positive ou négative. Accumuler des comings-out n'est pas un tort, car notre identité se fonde sur nos ressentis, et le monde a besoin de diversité. Donc, mes cher.es ami.es, si un jour vous vous sentez pris à la gorge par une série de comings-out qui risquent de faire fumer les neurones de vos proches, ayez le courage d'y faire face et d'être qui vous êtes et de ne pas rentrer dans le moule de la société.
Si comme moi vous devez avouer votre trans-identité, puis que vous aimez les filles, et pas les hommes (pied de nez au patriarcat et à l'hétéro-normativité all in), mais ensuite avouer à des parents libéraux que les idées rouges (Marxistes) et vertes (environnement) vous semblent plus raisonnables que les leurs, que vous ressentez l'envie de diminuer votre consommation de viande comparé à votre famille carnivore... Faites, faites votre vie, vivez vos ressentis au delà de toute crainte. Car les comings-out, on en fait tous les jours. Certains sont plus délicats, d'autres plus gais. Parfois l'un qui aurait pu être une catastrophe, mais fut une libération, sera suivi d'un suivant qui aura cet effet contraire...
Aujourd'hui, je ne sais comment avouer mon esprit politique... Je me bats pour faire valoir mes besoins diététiques (combat pour l'oreille d'un sourd?)... mais pourtant ma transidentité et mon homosexualité se sont faites comprendre, enfin. Parfois, du coup, est-il nécessaire de tout avouer à tout le monde? Est-il nécessaire de se justifier sur tout et d'ajouter de nouvelles tensions manifèstes? De s'ajouter des contraintes? Qu'en pensez-vous de ces comings-out cachés qui s'ajoutent à vos comings-out LGBTesques? Quelle est la limite que vous pourriez vous donner? Quelle limite donneriez-vous à votre liberté de vie?
Ceci est un débat ouvert :) ! Et un échange d'expériences diverses et variées.
Cylthe
C'est une idée intéressante mais j'ai vraiment l'impression que ça enlève de son importance au coming-out lgbtq+, que ça le formalise en en faisant une révélation parmi d'autres. Des idées politiques, un régime alimentaire et plein d'autres choses qui pourraient être autant de sources de conflit relèvent de choix de vie ou d'influences extérieures, on ne naît ni libéral ni communiste, ni carnivore ni vegan. L'homosexualité, en revanche, n'est pas un choix de vie, en tout cas, je n'estime pas avoir choisi, moi. Le seul choix qui reste c'est d'assumer ou pas, maigre choix, car ne pas assumer engendre seulement un supplément de souffrances. Bref, comparer le fait de défendre le véganisme en tant qu'élément d'identité autant que l'homosexualité me fait vraiment bizarre!
C'était pas du tout le but de ma réflexion :) Le but de ma réflexion c'est de savoir si, en tant qu'individu, on est prêt.es à faire face à d'autres aspects de notre vie, alors que notre identité et notre orientation ébranlent déjà nos vies (si elles l'ébranlent) et celles des autres.
Bien entendu, je ne désire absolument pas mettre au même niveau le coming-out identitaire et orientationnel (etc) aux coming-out des convictions et idéologies, je ne suis pas idiote :)... d'ailleurs je n'ai offert aucune comparaison la-dessus? Ai-je dit que l'identité est un choix? Ai-je dit que l'orientation est un choix? Niet, nulle part ;) ! Du coup je me demande si on a compris le sens de ma réflexion... Ici je parle surtout du "contexte d'un coming out" et que dans notre vie, il existe des petites choses qui peuvent autant énerver que les grandes choses qui font nos vies, et que les comings-out, quels qu'ils soient, sont des moments parfois difficiles, parfois gais et joyeux. Mais nulle part j'ai osé les comparer ;) ! ... Et je dis cela car je fais face à ces "comings-out auxquels on ne pense pas", en gros, les révélations qui peuvent ébranler d'une autre maniére :)... alors que j'ai déjà du passé par des comings-out très difficiles (trans et homo)... et de savoir si j'ai encore la force d'être moi-même et faire valoir mes choix (politiques, diètes, autres) en plus de mon identité (pas un choix) et mon orientation (pas un choix) et ma sexualité (pas un choix)... Maintenant tu me fais marquer "Pas un choix" tout partout :'(...
Je ne te prêterai ni une intention et ni des propos que tu n'as pas eu, cependant la possibilité de comparaison est offerte par la sémantique, par l'utilisation d'un mot commun, coming-out, à mon avis. Révélation est peut-être plus neutre, même si ça donne l'impression que quelqu'un vient d'allumer la lumière en haut! Au-delà de la forme, et des mots, je vois l'idée, celle de l'épanouissement et du dialogue dans un milieu proche et pourtant hostile, celui de la famille, évidemment, celui des amis, potentiellement. Mais est-il question d'acceptation dans ces sphères là ou de militantisme? S'agit-il d'être accepté dans ses idées, son mode de vie ou de convaincre? Peut-être n'ai-je pas assez rencontré d'opposition dans ma famille, pourtant conservatrice, pour me rendre compte, mais je ne pense pas que ce soit plus dogmatique que les traditionnelles discussions familiales quand elles virent à la politique et à des convictions profondes.
Il est sûr que mon ouverture de débat était assez maladroite. Mais je veux surtout mettre en valeur la contrainte psychologique qui est mise en jeu, du coup. Si quelqu'un a eu des comings-out très difficiles avec sa famille ou amis... comment cette personne, si éventuellement mal acceptée et son identité rejetée, peut-elle réussir à faire valoir d'autres parties d'elle-même, qui ne relèvent pas du coming-out mais plutôt de révélations autres (j'aurais du nommer mon débat ainsi ;) )? Et du coup, si on regarde mes exemples, on peut imaginer ceci: "Je te préférerais une bonne croyante qu'une lesbienne!", car pour certaines personnes le coming-out a moins de valeur qu'une croyance ou une conviction diététoco-politico-sociale :)... Et du coup, comment y faire face? Comme faire face à cette éventuelle absurdité oú l'abstrait de la société prend le dessus sur le concret de sa vie, venant de l'entourage :)?
Bonjour,
Pour ce que j'ai pu te lire Cylthe, j'aime beaucoup tes posts :)
Je vais tenter de participer au débat de ma hauteur de petite nouvelle un peu comme je le peux, et de la manière dont j'ai compris ton écrit.
Je pense que non, au contraire, il ne faut pas tout avouer à tout le monde. Ou plutôt, surtout, ne pas se sentir dans "l'aveu", car ce qui me gêne, c'est "qu'avouer" c'est un peu avoir quelque chose à se reprocher... et du coup le faire sentir. Et je pense qu'on ne devrait avoir à se reprocher d'avoir des idées et des ressentis propres. Tout le monde en a, quels qu'ils soient. Aussi opposés soient-ils.
Pour s'exprimer et faire passer une idée, je pense qu'il est nécessaire de comprendre que l'autre ne puisse pas comprendre. Cela peut paraître un peu idiot dit comme ça, mais demander un travail de réflexion aux autres demande forcément un travail de réflexion de son côté.
Personnellement, tout dépend de la personne à qui je m'adresse, quelque soit le sujet.
Si je souhaite que la personne comprenne ou au moins y réfléchisse, je m'arme de patience (oui là je parle en années), et j'essaye de la faire réfléchir sur de petits débats liés à l'idée principale, en lui faisant part de plusieurs points de vue et lui expliquant pourquoi les personnes dans ce cas y trouvent leur compte (oui c'est long, très long... mais généralement efficace : je vais être très crue mais avec de longs préliminaires et beaucoup de lubrifiant généralement ça finit par passer 😝 évidemment il faut partir d'une base consentie avec la personne au préalable...).
Si l'opinion de la personne a peu d'intérêt pour moi, que je la connais peu, j'ai tendance à y aller franco, mais surtout être ferme pour lui montrer que tel est mon opinion/ressenti et qu'il ne pourra pas me faire du mal en retournant ce sujet contre moi. Malheureusement, beaucoup (trop) de monde peut être tenté de nous blesser si on leur laisse penser que le sujet peut être "délicat" à nos yeux. Je ne suis pas pour autant fermée à la discussion, mais seulement si elle est dans un esprit d'échange. Et pour cela, mieux vaut parfois se montrer au départ dans un état d'esprit de "domination", même si ce n'est pas vraiment le cas (montrer de l'assurance quoi). Souvent il faut attendre de s'installer un peu avant d'exprimer certaines vérités (attendre, toujours attendre...) pour ne pas que les gens se braquent.
Après, si toute façon il y a peu de chance d'en venir à un débat constructif et à une réflexion, je ferme ma bouche et je fais magiquement comme si la personne n'existait pas. Parce qu'avec certains, il faut l'admettre, on se met plus en danger en leur donnant des informations qu'autre chose. Est-ce vraiment nécessaire ?
Pour conclure, pour ma part (j'insiste beaucoup là-dessus peut-être mais simplement pour exprimer le fait que mon opinion n'est pas précepte), la limite que je me donne au quotidien dans l'expression de mes idées et de mes sentiments est celle du rapport bénéfices/risques. Ainsi, "on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde", ne peut-on pas de même tout dire, mais pas à n'importe qui ? Le plus important à mon sens est donc plus d'évaluer la personne à laquelle on s'adresse et tenter de cerner ce qu'elle peut bien vouloir/pouvoir faire de l'information.
Cela constitue-t-il un frein à ma liberté de vie ? A mon sens, pas forcément : "pour vivre heureux, vivont caché" n'est pas totalement faux ! L'information qu'on lui donne est une arme pour une personne malintentionnée, et qu'une arme soit retournée contre soi n'est jamais gage de liberté 🙂 L'honnêteté réciproque avec une poignée de personne suffit souvent au bonheur. Mieux vaut une ou deux relations sincères que des tas de relations fragiles.
Cependant, il est important de confronter son point de vue, quelque soit le sujet, avec d'autres personnes, différentes de nous, afin de se contruire et se nourrir sur tout point de vue, en espérant apporter quelque chose à l'autre aussi. Mais également de se renforcer en trouvant du soutien auprès de personnes qui nous comprennent et défendent les mêmes idées : "l'Union fait la Force" ! D'où l'intérêt des associations et de ce genre de site 😁
PS : l'idée de reprendre le terme de "coming-out" est peut-être maladroit, après il est d'autres points que la sexualité qui font partie de nous sans vraiment que ce soit un choix (tout du moins celui de l'assumer ou non). Moi de toute façon je n'ai jamais trop aimé le terme de coming-out : oui, je sais, c'est encore de mise, et ça représente beaucoup, mais pour moi ça revient à devoir passer devant les assises 😣
En espérant avoir bien compris et avoir été bien comprise :)
Bonne journée,
AposJk~
Je dois avoir besoin de faire l'expérience de ce que tu décris pour y penser mieux, je pense. Défi à moi-même pour la prochaine fois : Faire valoir certaines de mes idées d'extrême gauche dans une famille bien à droite et voir jusqu'à quel point je suscite l'opposition, le rejet, le déni. J'ai peut-être une trop grande confiance dans le débat et dans les résultats qu'il peut donner car même si je ne pense pas forcément les convaincre, je pense au moins faire admettre que ces positions sont au moins aussi légitimes que les leurs. Mais tout ça est hypothétique, je n'ai pas fait le même cheminement personnel que toi et, à partir de là, je ne pense pas apporter davantage au débat! Je peux seulement te souhaiter bon courage pour tous ces aspects qui font ta personne et qui sont plus ou moins acceptés, dans l'espoir que tes interlocuteurs auront de leur côté la force de se remettre en question.
AposkJk!
J'ai adoré ton intervention (autant que celles de Gwalior qui remettent mes pendules à l'heure, aussi). C'est, je pense une excellente réponse à comment faire face à l'animosité, l'inimitié des gens. Parfois, il vaut mieux la boucler, mais il ne faut pas repartir la "queue entre les jambes" en sachant que nos convictions, notre identité etc sont nôtres et vraies - je rajouterai "si nos convictions ne tuent personnes".
Penses-tu, d'ailleurs, si une personne est bornée de nature dans ses propres convictions, est-il malgré tout possible de se faire entendre, mais surtout accepter, si nos convictions ont un but moral positif? Je prend exemple sur ma famille, mon frère en particulier. Il est déjà convaincu comme un dératé dans des sujets qu'il ne maîtrise pas auxquels on lui prouve par 1+1 qu'il a tort (e.g., sciences, politique, économie)... Et je pensais, quand j'ai abordé ma transidentité, qu'il serait assez "frère" pour comprendre un peu ce que je ressens --> Nenni, rien, il est convaincu que je vis une fausse vie ;) ... Comment peut-on alors s'armer face à ce genre de situation? Comment peut-on arriver, non pas à convaincre, mais à ouvrir des portes de l'autre côté? Et à quelle moment ne pouvons-nous plus nous taire? Ma foi, si la personne commence à attaquer notre intégrité, je pense qu'il faut arrêter de se taire...
@Cylthe,
Tu t'attaques à un sacré morceau, les convictions de chacun, y compris quand elles sont intolérantes, nuisibles. Je rejoins @AposJk sur l'importance du temps car une véritable remise en question demande du temps. Le problème du débat aujourd'hui, c'est qu'il fait la part belle à l'opinion. L'Opinion met à mal l'Idée, plus universelle. Du coup, la tentation est grande dans un débat, de relativiser "Oui, toi tu penses peut-être ça, mais moi je pense que ..., et mon point de vue vaut tout autant que le tien". J'ai bien peur qu'il faille encore de longues décennies avant que la transidentité soit comprise. (J'ai moi-même du mal à la comprendre, même si je l'accepte, période de remise en question, peut-être)
C'est sûr, on en a tous, des personnes dans notre entourage qui sont bornées de nature (ou alors j'envie ceux qui n'en connaissent pas 😄 ).
Je pense que malheureusement "laisser couler" est parfois la meilleure solution : faire sa vie et se contruire sans prendre en compte son opinion (tout du moins en apparence). Si une personne t'aime vraiment, ce qu'elle veut généralement (et normalement), c'est ton bonheur. Même si parfois elle a du mal à le comprendre et à comprendre tes choix de vie. Mais si tu construis ta vie et que tu confrontes cette personne à ton bonheur, il y a des chances pour qu'elle l'accepte avec le temps.
Il ne faut pas se laisser marcher dessus c'est sûr. Après tu peux partir sur un "je t'aime et pour cela j'espère qu'un jour tu l'accepteras". En gros : attrapper un moment d'écoute pour placer une phrase courte, concise, et lourde de sens, qui laisse une ouverture mais qui clos le débat dans l'immédiat. Parfois plus facile à dire qu'à faire par contre 🙄
Le problème du "but moral positif" c'est que l'autre pensera aussi toujours essayer de te faire changer d'avis dans ce qu'il considère être un "but moral positif" 😵 C'est très subjectif ! Dans ce cas il faut juste se mettre d'accord sur un point : nos opinions divergent, tant pis, chacun le sien tant que nos convictions ne tuent personne (comme tu l'as dit), et cela ne doit pas nous empêcher de nous aimer/apprécier.
Après... comme toutes les méthodes, elles peuvent fonctionner, ou pas, et des fois tu as l'impression de tout essayer mais que multiplier les méthodes creusent encore plus le fossé (cf ma soeur dans mon cas 😣 ) Personnellement j'ai du mal aussi avec des cas dans lesquelles la personne te dit "oui oui, d'accord" sur le moment, puis après tu te rends compte après coup qu'en fait la discussion n'a servi mais à rien quoi... je préfère les bornés aux hypocrites 🙂
Si on prend la transidentité, et on la remet dans "Le panier de l'identité humaine", car là n'était pas mon but premier de parler de transidentité.
Allons un peu plus loin: Bien entendu, avoir une opinion sur une idée/conviction est tout à fait légitime. Je veux dire, c'est justement ça qui alimente les débats comme ici ;), et comme tu dis, de ne pas les atténuer inutilement par des "Oui mais en fait, je suis impartial.le"... Mais du coup, un coming-out, pour moi, ne devrait pas mener au débat, justement, car il concerne l'intégrité d'une personne face à la conviction de l'autre (l'opposant).
Reprenons mon naïf exemple objectif de "Je te préfèrerais croyante que lesbienne!" --> ceci est une attaque à l'intégrité d'une personne qui, si fragile, va complètement se rendre coupable d'être homosexuelle ou se dire "je fais une erreur de dire ça, je rend triste ma famille etc" et finir le débat complétement détruite par la conviction de quelqu'un d'autre qui s'en sort indemne, ou au moins, moins détruite que l'autre... Du coup... peut-on vraiment trouver légitimité dans les opinions d'un opposant farouche de notre identité, dans la difficulté du coming-out et accepter que "Il faudra du temps" si facilement, pendant que, peut-être, l'opposant se frotte les mains et nous on reste anxieuse quant à la validité de notre identité envers un être très proche - comment arriver à passer outre?
AposJk :D J'ai répondu sans avoir vu ton message ! Ton message, à nouveau, dit tout :) ... Mais je pense que tu as bien répondu à "Que faire si son intégrité est touchée?"
Il ne faut pas se laisser marcher dessus c'est sûr. Après tu peux partir sur un "je t'aime et pour cela j'espère qu'un jour tu l'accepteras". En gros : attrapper un moment d'écoute pour placer une phrase courte, concise, et lourde de sens, qui laisse une ouverture mais qui clos le débat dans l'immédiat. Parfois plus facile à dire qu'à faire par contre ????
Il faut montrer que l'on ne devient pas, nous-même, un opposant de l'opposant, mais justement toujours laisser la porte ouverte <3