Bonjour,
Je ne sais pas si c'est l'endroit pour en parler mais je me dis que la communauté LGBT d'ici pourra plus m'aider pour réponde à certaines interrogation. En effet, j'ai subbit une agression sexuelle dans le tramway vendredi soir(j'ai depuis porté plainte).
Alors que j'étais dans le tramway en heure de pointe(donc le métro était plein), un homme commence à me toucher la jambe, puis une autre partie de mon corps et commence un mouvement de "va et vient". Je n'ai osé rien faire, j'ai juste tourné la tête et fait mon trajet comme si rien ne se passait. Quand je suis arrivé à mon arrêt, il m'a touché le fesses quand je suis parti et m'a suivit. Dans la rue, j'ai appelé mon frère au téléphone et lui a continuer sa route avant de revenir dans le tranway.
Si je crois avoir réussi après coup à bien gérer la chose, puisque j'ai prévenu des amis et que je j'ai porté plainte(ce qui m'a soulagé), je doute encore de mon comportement et de ce que j'ai ressentie lors de l'agression. En effet, je suis resté totalement passif, j'ai juste tourné la tête et suivit mon chemin comme si de rien n'était. C'est difficile à expliquer mais pendant et juste après j'étais assez très "excité" tout en étant déjà plutôt malalaise avec ça. J'ai beaucoup de doute concernant ça, est-ce normal de ressentir ça?
Je ne sais pas si quelqu'un peut me conseiller ou m'éclairer, merci d'avance.
Salut,
tu es encore très jeune, donc un léger stimulus peut provoquer une excitation. Si c'est ça qui te gêne le plus, ne t'inquiète pas.
Ne rien avoir osé faire est une réaction classique, c'est une espèce de paralysie. Cela ne veut pas dire que tu étais consentant. Donc la aussi ne culpabilise pas.
Tu as bien fait de porter plainte.
Et encore très bien d'en avoir parlé avec tes amis et de nous en parler ici, ça va te soulager et te libérer.
C'est clairement une agression que tu as subie. Tu disposes de ton corps. Personne n'a le droit d'y toucher sans ton consentement
Dans ce genre de situation, n'hésite pas à te lever et à changer de siège ou à biper le 3117 par SMS ou le 31177 par tel. Je sais qu’après coup c'est tjs facile à dire. Dis-toi que ce genre de pervers est très rarement courageux.
PS : Si jamais tu en ressens le besoin, n'hésite pas à consulter. Courage à toi.
Je vous remerci pour vos réponses.
Je ne sais pas très bien si la dissociation anxieuse correspond avec ce que j'ai ressentie. Je sais pas si je suis traumatisé ou pas, je ne pense pas même si je crois avoir besoin de temps pour digérer tout cela.
Après oui l'excitation ressenti est extrêmement culpabilisante, l'impression d'avoir participé à ça...
Ne retiens pas le mot, ce n'est pas important. Juste, il n'est pas anormal de réagir d'une manière qui peut paraitre étrange quand on y repense après coup, face à un évènement grave et complètement anormal comme une agression sexuelle.
Tu te demandes peut être pourquoi deux personnes différentes t'invitent à te tourner vers un soutien psychologique. En tout cas ce n'est surement pas toi qui a un problème, c'est ce qui t'es arrivé qui est problématique. Ce n'est pas censé arriver, c'est injuste, malveillant, et puni par la loi. Il serait d'ailleurs légitime de se dire "ben non, c'est lui qui devrait voir un psy !". C'est peut-être vrai d'ailleurs (pas sûr que quelqu'un, même très compétent y puisse grand chose, toutefois ce n'est pas ton problème).
Pour être clair, ce sentiment de culpabilité est un motif suffisant de demande d'aide et d'écoute, en particulier auprès de quelqu'un de formé à cela.
Pour le reste le travail de la justice, tu l'as amorcé avec ton dépôt de plainte.
En tout cas, tu as eu beaucoup de courage d'en parler à tes amis, à la police et ici.
Disons que je refuse absolument que ma famille soit au courant pour ça, ce qui limite mes possibilité d'aller chez un psy. Après je sais bien qu'en tant que victime il peut être utile de voir un psychologue. Pour ce qui est de l'agresseur, la seule chose importante est qu'il ne puisse plus faire cela, mais comme je détournais la tête et que je ne l'avais pas vraiment regardé avant et bien je n'ai pas pu vraiment le décrire à la police(et je doute que les caméras aident beaucoup).
Après je dois aprendre à gérer tout ça. et je sais qu'en parler est nécessaire. On est des "animaux sociaux" et on a besoin des autres.
Pour ce qui est du courage, je suis pas certain que ça en soit, je parle assez naturellement et je me sentais trop mal pour pouvoir garder le silence.
Merci encore de me répondre.
oki, si le probleme pour voir un psy c'est par rapport à tes parents, je peux je pense arranger ca.
et bien toute consultation auprès d'un professionnel de santé est soumise au secret. D'autre part, les Centre Médico-Psychologique (ou CMP) offrent une prise en charge à 100% par la sécurité sociale sans avance de frais. Si le problème est le fait de devoir être véhiculé, tu peux te renseigner sur les adresses facilement. Si l'obstacle lié à tes parents est d'un autre ordre, n'hésite pas à demander conseil à ce sujet.
Bonjour Cobra,
Sache que ce que tu décris, tu es loin d’être le seul à le ressentir ! Je crois qu’on parle beaucoup du harcèlement, mais qu’on ne partage pas ce que l’on a vécu « en soi » au moment-même. Et l’excitation dont tu parles, la culpabilité qui suit, c’est clairement quelque chose de tabou, et qui ne devrait pas l’être.
Tu as donc été victime d’un frotteur. Comme moi il y a moins de deux mois. Je me retrouve dans ce que tu décris. Vois mon « témoignage » sur « balance ton porc », et tu verras que ce ne sont pas des bobards ;) ! Parce que oui, on a besoin d’en parler, c’est clair…
https://www.balancetonporc.com/frotteur-3/
Comme toi, je me suis sentie perturbée par mon attitude…
Cette façon de « laisser faire », trop longtemps.
L’excitation incontrôlable que ça a provoqué, pendant et après.
Le malaise par rapport à la situation.
L’impression (pas tout à fait exacte) de n’avoir « rien fait » pour arrêter ça, voire d’avoir « participé ».
Alors, à ton « Est-ce normal de ressentir ça ? », je ne peux répondre que « oui » ! Ou alors, on est deux à être anormaux, hein, ce n’est pas impossible non plus, mais au moins, on a la même anormalité ;) !
Note que je ne suis pas d’accord avec Faith : avoir été excité n’a, selon moi, rien à voir avec le fait d’être jeune. J’ai 34 ans et… Voilà quoi.
Je n’ai pas de conseils à te donner.
Tu as porté plainte, tu en as parlé, et tu en parles encore…
Reste à te rassurer sur le fait que tu n’es coupable de rien, et qu’au fond, on ne contrôle pas forcément nos réactions physiques. Tu n’as rien fait de mal…
Et reste à te convaincre que dans une pareille situation, à l’avenir, tu agirais autrement (pour ma part, j’arrêterais le gars plus vite et je préviendrais la sécurité !).
Enfin, comme toi, sache que j’ai mis un peu de temps à me tirer cette mésaventure de l’esprit. Je n’étais pas traumatisée, j’avais assez bien digéré, mais je restais avec ces doutes, cet agacement d’avoir l’impression d’être coupable d’un truc et ce questionnement quant à ce que j’aurais dû faire… Une fois la situation bien analysée et toutes mes options envisagées, j’ai pu redevenir à 100 % sereine…
N’hésite pas si je peux davantage t’éclairer ;) !
Je te remercie Pinson, avoir un témoignage proche du mien est vraiment utile! Merci beaucoup.
Salut
@Pinson Merci pour ton témoignage. Je pense que l'on est au moins trois (j'avais 19 ans). Donc oui rien d'anormal.
Et oui ce n’est surement pas une question d'âge .
Eh bien... Contente de pouvoir être utile, Cobra !
(Ou comment faire d'une expérience désagréable quelque chose de pas trop négatif... ;) )