Comment rencontrer sans "entrer dans la communauté LGBT"

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Anonyme
01/03/2018 à 20:13

Voilà tout mon problème. Depuis peu (à 33 ans), je me suis découverte attirée par les filles. C'est accepté, plutôt bien assumé, tout va bien dans ma tête et mon corps. Oui mais. Vient le moment du : "Je voudrais rencontrer quelqu'un..." Après des années sans me connaitre, d'incertitudes sur ce qu'il me fallait, un hiver sentimental (et sexuel) trèèès long, après m'être convaincue que je n'étais pas faite pour vivre en couple, après avoir accepté d'être une "éternelle célibataire" bien dans sa situation... Voilà que j'ai l'impression de m'être comprise, d'avoir trouvé ce dont j'ai besoin, et que je me rends compte que je ne veux pas du célibat, que j'envisage une vie à deux, que tout s'est débloqué... Je veux autre chose ! Et donc, j'ai envie de franchir le cap. Rencontrer des filles. Oui mais. Les lieux où c'est possible ? Bah, les bars LGBT... Déjà, je ne fréquente pas les bars tout court. Alors les LGBT... Les activités "uniquement entre filles lesbiennes" (genre proposées par le site Lézardes). Hmm... En fait, il faut "entrer dans la communauté LGBT", celle qui se revendique comme telle, qui s'affiche. Ça ne me ressemble pas, ça me laisse perplexe. Surtout, l'aspect "maintenant que je sais que je suis lesbienne, je vais fréquenter des groupes de filles où tout le monde est lesbienne", c'est bizarre. Ça me met mal à l'aise. Ça marche bien dans The L Word, mais... C'est pas pour moi. Je veux rencontrer des filles, avoir une chance d'explorer cette part de moi que je ne laissais pas s'exprimer. Mais je ne veux pas me retrouver dans des groupes lesbiens, rencontrer des filles "juste sur cette base", non, je ne veux pas avoir l'impression que l'on va se trouver des affinités rien que parce qu'on a la même attirance pour la gent féminine. Alors quoi ?! Je suis Bruxelloise. Je ne sais pas comment faire, maintenant... Où aller ? Quand ? Comment franchir ce cap, après la découverte et l'acceptation, comment parvenir à donner une possibilité aux choses ?
Commencer à faire des rencontres ?
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Ancien membre
01/03/2018 à 23:19

Hola ! J'ai le même problème que vous ! Je vois la communauté comme un circuit fermé où une fois rentrer on en sort plus. Je ne sais pas comment rencontrer des gens sans crier ma sexualité sur tout les toits. Je ne considère pas ma sexualité comme étant la plus grande part de moi même. On vit dans un monde d'hétéros ... La question est loin d'être évidente. Si tu ne veux ni aller dans des endroits pour rencontrer des gens avec qui potentiellement ça peut fonctionner, ni crier à qui veut l'entendre ta sexualité pour augmenter ta visibilité ... alors il te reste internet ...
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Ancien membre
01/03/2018 à 23:38

Au moins sur internet tu rencontres les gens (ou groupes pour les betting) cas par cas et plus dans des endroits neutres en rapports avec tes goûts sans que ça fasse direct l'ambiance L Word "qui va conclure ou a déjà conclu avec qui", c'est plus zen je trouve ! Mais c'est un peu ça.. quand t'es "victime" des Statistiques de part une minorité, ça donne l'impression de choisir ses armes : le mégaphone "je suis goudooou!", le naturel "une fille lambda me plait, jtente ma chance en ignorant qu'elle est peut-être hetero", le L Word, ou internet. Ou plusieurs trucs à la fois :)
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Ancien membre
02/03/2018 à 00:56

Oui c'est ça choisir ses armes ou rester seule à jamais 😆 Je connais le concept de the L Word mais je ne connais pas la série du coup j'ai pas la réf
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Anonyme
02/03/2018 à 18:19

Merci pour vos réponses ! Je me sens moins seule ;-) ! Effectivement, l'aspect "tout le monde est l'ex de tout le monde", c'est plutôt rebutant ! Et les lieux fréquentés essentiellement par des LGBT, c'est comme si on se regroupait par sexualité, faisant de cet élément un élément-clé de notre personnalité. Or, ce n'est pas forcément le cas... Encore moins, me semble-t-il, lorsqu'on se découvre sur le tard et qu'on a donc déjà tout un "réseau amical hétéro", qu'on a nié la part homo en nous des années durant et que par conséquent, si ça devient une part de notre personnalité, elle est loin d'en être une base. Internet... Oui, un passage qui semble obligé pour celles qui "refusent les milieux 'trop' LGBT"... Oké, reste à se lancer, alors... Mais comment les gens faisaient, avant le net ?!
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Ancien membre
02/03/2018 à 18:36

@Mazelt, L Word... pour te résumer (très très grossièrement) les 6 saisons, c'est une "hétéro" qui emménage avec son chéri dans un nouveau quartier, puis elle découvre sa voisine faire sauvagement l'amour dans une piscine avec..... une femme ! Complètement surprise (et un peu excitée) parce cette découverte saugrenue, elle va faire connaissance avec la badass Shane, en gros une machine qui a couché avec les 800 filles lesbi de tout le réseau, et des autres super amies exclusivement goudou (ou bi à la rigueur) qui gravitent autour dans leur bar à goudou préféré :3 Et bref notre héroïne se révèle évidemment pas si hétéro que ça, et tous les personnages non-lgbt que l'on croise par accident dans la série finissent par succomber.. à Shane, ou à une autre. Bon et elles finissent toutes par plus ou moins flirter entre elles, en 6 ans de circuit fermé y'a de quoi avoir le temps xD (j'adore raconter ça de façon horrible alors qu'en plus je l'aime bien, cette série ^^) @anonyme, avant internet.... j'imagine que soit on faisait parti des 1 homo sur 10000 qui ont rencontré l'amour complètement par hasard et sur qui on peut faire des biopics, soit on avait un coup de coeur pendant l'organisation d'une gaypride clandestine de 8 personnes, quand c'était pas encore un truc très festif et répandu ? (ou un truc plus réaliste mais qu'internet tend à nous faire contourner : le culot ^^)
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Ancien membre
02/03/2018 à 19:15

Salut Anonyme, Je comprends ce qui te "stresse". Après avoir été particulièrement investie dans le milieu LGBT (plutôt au niveau militant, pour ma part et beaucoup moins pour faire la fiesta), je sais, pour l'avoir connu sous toutes les coutures, que ce milieu peut parfois "effrayer" les nouveaux arrivants (c'est pareil pour les hommes qui se découvrent gays) que d'être dans un espèce d'entre-soi, voire, pour certain.e.s, de "huit-clos". Mais la question est de se demander pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a de si effrayant à ne rencontrer, pour une heure ou deux, que des femmes venues de tous les horizons qui ont ce point commun d'être homo ? Est-ce vraiment cet entre-soi très temporaire ou... le fait, en faisant face à d'autres personnes, de faire face à sa propre réalité, celle que l'on n'assume pas encore tout à fait : celle d'être homo ? Ou bien est-ce la crainte d'arriver comme un cheveux dans la soupe ? Ou peut-être tout à la fois...? Si cela permet de te sentir plus à l'aise, certaines activités organisées par des associations LGBT sur Bruxelles sont mixtes et te permettront d'être dans un lieu ouvert, où tu pourraient rencontrer des hommes, des femmes, des LGBT, tous et toutes là pour une raison particulière ou simplement pour prendre du bon temps. Ce que je te conseillerais, pour découvrir un peu, c'est de jeter un oeil au site de la Maison Arc en Ciel et à leur page Facebook. Aussi, la première fois, éventuellement, vas-y accompagnée d'un.e ami.e (on est toujours plus à l'aise quand on sait que, quoi qu'il arrive, on ne sera pas seul.e) :). Tu rencontreras peut-être des gens, connaîtras mieux l'environnement et la prochaine fois, tu n'auras pas peur d'y aller éventuellement en solo. Autrement, bien sûr, comme d'autres ont dit, internet est ton ami : nous avons tous et toutes rencontré.e.s virtuellement au moins une fois quelqu'un d'intéressant sur le web... Peut-être que ça pourrait se matérialiser ? C'est, en tout cas, l'entrée en matière la plus confortable (surtout par ce temps glacial. Toute la sécurité de la maison avec l'avantage d'avoir une fenêtre sur le monde) et la prise de contact la moins "risquée" qu'une approche directe lors d'une soirée quelconque ;). C'est donc une bonne mise en jambe... voire même un bon mode de fonctionnement : certain.e.s en restent à cette méthode et tout va très bien. Quoi qu'il en soit, ne te laisse pas figer par la peur : personne ne va te manger toute crue (ou bien... seulement avec ton consentement ;)) Bon courage !
@anonyme, avant internet.... j'imagine que soit on faisait parti des 1 homo sur 10000 qui ont rencontré l'amour complètement par hasard et sur qui on peut faire des biopics, soit on avait un coup de coeur pendant l'organisation d'une gaypride clandestine de 8 personnes, quand c'était pas encore un truc très festif et répandu ? (ou un truc plus réaliste mais qu'internet tend à nous faire contourner : le culot ^^)
Mais non, GrillePain ^^... Tu serais étonnées de voir les bars et cafés d'homosexuel.lle.s qui ne désemplissaient pas dans le Berlin et le Paris des années 30. C'est méconnaître l'Histoire que de croire qu'il n'y avait rien avant Internet. Quand il y a de l'amour et du désir, il y a toujours des chemins... Les LGBT anciens savaient y faire ;)
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Ancien membre
02/03/2018 à 22:03

Pareil que vous, je ne suis pas très attirée par les lieux "réservés" LGBT, peut être à tort et par méconnaissance mais cela ne me dis rien. Mais du coup c'est vrai que faire une rencontre par hasard et en mode "discret" c'est assez peu probable 😅
Commencer à faire des rencontres ?
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Ancien membre
02/03/2018 à 23:41

Bonsoir à tous...j'ai eu l'impression que le ciel me tombait sur la tête quand je suis tombée amoureuse d'une fille... à 46 balais il était temps. J'ai eu le courage ou l'inconscience de lui envoyer une lettre pour faire ma déclaration. A l'ancienne quoi. J'ai plané sur mon nuage pendant un mois...et râteau MONUMENTALE. Alors c'est vrai que je préfères laisser faire le hasard mais j'ai pas envie de m'en reprendre un...ca fais mal.
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Anonyme
03/03/2018 à 12:15

GrillePain, j'adore ta façon très "cash" d'écrire :D ! @Tabasko Merci pour tes remarques et conseils ! Ne pas assumer totalement, probablement que c'est effectivement quelque chose qui fait que les rencontres "en milieu gay" m'effrayent. Pourtant, mes amis savent, une partie de ma famille aussi, et ce même si je n'ai absolument aucune expérience de relation homo. J'ai accepté la situation, vraiment, et suis bien dans ma tête avec ça ! Mais y a quand même un pas à franchir entre "je le dis aux gens qui me connaissent depuis toujours" et "je le fais savoir aux autres, inconnus ou moins connus". Ainsi, alors que j'ai des connaissances homo (trois collègues, dont une de mon âge, et une "vieille amie" que je ne vois quasi pas), je n'ai pas osé jusqu'à présent me tourner vers elles pour... euh... faciliter les rencontres. Et je ne saurais mettre le doigt sur ce qui me freine. En fait, c'est sûr, il y a plein de facteurs qui rendent la perspective de rencontres "entre homos" effrayante ! La "RainbowHouse" de Bruxelles, je ne sais pas, le site me laisse perplexe, pas suffisamment clair ou... ? Je ne parviens pas à déterminer ce qui me gêne, mais en tout cas, il ne me donne pas envie de "me lancer". Les sites de la Maison Arc-en-ciel sont mieux, mais... pas sur Bruxelles. (Et hop, toujours des "mais" ! Je constate que je me mets beaucoup de freins !! Va falloir travailler là-dessus !) Quoi qu'il en soit, ne te laisse pas figer par la peur : personne ne va te manger toute crue (ou bien... seulement avec ton consentement ;)) ❤️ 👍
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