Le chant des oiseaux dans les arbres de ta rue

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Ancien membre
17/03/2017 à 10:23

L’ami qui m’accompagnait était parti depuis longtemps. Soit pour dormir, soit pour s’amuser avec le garçon qu’il avait rencontré. Je m’en fichais. Je suis resté pour danser avec toi. Je m’amusais. Vraiment. Puis, quand tu en as eu assez, tu m’as pris par la main et m’a emmené dehors. J’ai d’abord pensé qu’on allait enfin aller chez toi. Mais non, loin de là. Je ne savais pas vraiment ce que tu voulais, mais ça m’était égal. J’étais bien en ta compagnie. On a pris des vélibs et nous avons roulé dans Paris, le long de la Seine Tu nous as arrêté près de la tour Eiffel, sur le quai d’en face, du côté du Trocadéro. Il était cinq heures. Et la chanson de Jacques Dutronc prenait tout son sens ce jour-là. Le soleil n’était pas encore levé, mais cela n’aurait su tarder. Je serais bien resté plus longtemps ici avec toi, pour voir ce levé de soleil. Mais tu n’en pouvais plus d’attendre que je me jette à ton cou. Alors, comme je n’entreprenais rien, tu t’es jeté au mien et, dans un soupire, tu m’as fait comprendre tes intentions les plus inavouables. Je n’ai rien dit. J’ai simplement souri. Tu as d’abord hésité une seconde, je l’ai vu dans ton regard, puis tu as compris que je le voulais aussi. Tu as souri. Tu étais beau. Tu m’avais déjà séduit depuis longtemps et tu continuais à le faire. Nous avons posé les vélos à une borne et tu m’as à nouveau pris par la main pour me guider. On courait. J’aurais voulu rester un peu plus longtemps pour observer la scène. Le soleil qui se lève. Tu m’as dit que je pourrais le voir depuis chez toi. J’ai fondu sur place et je me suis mis à courir plus vite que toi. Arrivés chez toi, mon premier réflexe a été d’enlever ma chemise, que tu avais commencé à déboutonner dans l’ascenseur. Heureusement qu’il n’y avait personne déjà debout. Ton premier réflexe, toi, a été d’ouvrir ta fenêtre en grand et de me faire un large sourire, satisfait. Tu pouvais l’être. La vue était magnifique. Le soleil était en train de se lever, derrière la tour, et tu te tenais dans la lumière rasante du matin. Ton corps, mince et imberbe, resplendissait à travers ton tee shirt, traversé par la lumière. Je t’ai rejoint sur le balcon. Il faisait bon. Je n’y suis pas resté longtemps. Là, tout ce qui m’intéressait, c’était ton lit. Quand j’ai quitté ta fenêtre, tu avais aussi enlevé ton haut et tu étais assis sur ton lit, dans la lumière du soleil levant. Tu savais te mettre en valeur. Tu t’es allongé doucement. Je suis venu m’allonger contre toi. Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés à nous regarder l’un l’autre en nous caressant le corps du bout des doigts. Peut-être plusieurs longues minutes. Peut-être quelques courtes secondes. J’ai adoré ce moment. C’était simple. Et très doux. Le seul bruit qui emplissait la pièce était le chant des oiseaux qui nichaient dans les arbres de ta rue. Et celui des premières voitures. Magique. Puis, n’en pouvant plus, tu t’es mis à cheval sur moi et m’as embrassé. Mon sang n’a fait qu’un tour. J’ai glissé une main derrière ta nuque, pour t’empêcher de t’éloigner, et l’autre derrière le bas de ton dos, pour te rapprocher de moi. Je ne me préoccupais plus que de toi, essayant de deviner ce que tu voulais, ce que tu aimais, ce que tu désirais. Je ne savais pas quoi faire. Tu ne m’as rien dit et c’est, quelque part, le mieux que tu aies pu faire. Je ne sais plus exactement comment nous en sommes arrivés là, mais je me suis retrouvé avec ta pudeur au niveau du visage, pendant que tu découvrais mon intimité. Tout cela était à la fois très doux, et très intense. Tes caresses étaient parfaites. Juste assez subtiles pour me faire gémir de plaisir, et pas assez fortes pour briser les chaînes qui retenaient l’animal que j’aurais pu être. Nous ne faisions qu’un, chacun tentant de satisfaire l’autre avec des caresses toujours nouvelles, des baisers toujours plus accentués, des soupirs toujours plus profonds. Te voir prendre du plaisir est ce qui m’a le plus excité ce matin-là. Savoir qu’un garçon éprouve ces sensations grâce à moi est ce qui me fait le plus plaisir. D’ailleurs, c’est aussi ton cas. Et je ne m’en doutais pas le moins du monde. Je l’ai découvert quand tu m’as demandé ce que je voulais faire, pour la suite des évènements. J’ai d’abord été un peu surpris. C’est la première fois qu’un garçon me demande ce que je veux. D’habitude, un garçon me demande s’il peut faire ce dont il a envie, et je réponds souvent oui. Mais on ne me demande jamais ce dont j’ai envie. Je ne m’y étais pas préparé. J’ai été un peu surpris. Et tu as eu aussi l’air surpris quand je t’ai dit que je ne savais pas. Au fond, je m’en fichais, je n’ai pas de préférence. Tu aurais bien pu me demander n’importe quoi. Tu m’avais mis dans un tel état d’excitation que tu aurais pu faire de moi ce que tu voulais. Mais au lieu de cela, tu m’as demandé de choisir, parce que toi, tout ce que tu voulais, c’était me faire plaisir. Wow. Sur le coup, ça m’a fait vraiment bizarre. J’avais envie de tout faire avec toi. Vraiment tout, partout, dans tous les sens. Je voulais tout tester avec toi, pour déterminer enfin ce que je préférais et te dire ce que je voulais. Tardant à répondre, tu as pris les devants et, comme tu étais déjà bien placé, tu as proposé de m’offrir la partie la plus charnue et rebondie de ton corps. J’étais à la fois gêné et terriblement excité. Excité, parce que la vue de ton anatomie provoquait en moi des pulsions purement charnelles et sauvages. Et gêné, parce que je ne voulais pas que tu me l’offres, comme tu disais. Mais que tu le partages avec moi. Il ne m’appartenait pas et je ne pouvais pas me permettre d’en faire ce que je voulais. Même si, au final, c’est ce que tu m’as permis de faire. Après avoir joué l’évangélisateur pendant d’intenses minutes durant lesquelles tu n’auras pas démordu de mon cou, j’ai décidé qu’il était temps que tu puisses enfin goûter à ce plaisir et j’ai pris l’initiative, sans même te le demander, de me retirer afin de jouer au cavalier avec toi. Tu ne t’y attendais pas. Mais quand tu as compris mon intention, j’ai pu lire l’impatience et l’excitation grandir dans ton regard. Tu me regardais en me dévorant des yeux. Si seulement j’avais pu capturer ce moment. C’était le même regard que tu m’avais fait en boîte, quelques heures plus tôt, et c’est le regard pour lequel j’ai craqué tout au long de la nuit. Tu as eu l’air surpris que je veuille ainsi offrir mon intimité la plus tendre à ta virilité. Toi aussi, tu sembles ne pas avoir l’habitude qu’on te propose de choisir. C’est mignon. C’était apparemment la première fois que nous couchions chacun avec un garçon comme nous, sans attentes préétablies et sans préférences. Je pense même que c’était, pour ma part, la première fois que je faisais l’amour, véritablement. J’aurais passé ma vie à procurer du plaisir à mes partenaires, et là, je découvrais enfin quelqu’un qui voulait m’en procurer tout autant. C’était très perturbant. Peut-être parce que c’était nouveau. Bien sûr, j’ai pris du plaisir et j’ai apprécié les rapports avec mes partenaires précédents, c’est certain. Mais le fait que l’on s’intéresse à mes envies à tout prix m’a fait me sentir vraiment à l’aise et m’aura permis, je pense, d’apprécier ce moment davantage. Sur le moment, je n’ai pas trop réfléchi à tout cela. Je faisais de mon mieux pour apprécier chaque seconde passée en ta compagnie et pour te faire passer un agréable moment. Tout cela aura été magique d’un bout à l’autre. Du moment où tu m’as souri en me dévorant des yeux en boite, jusqu’au moment où tu refermeras la porte de ton appartement en me laissant seul prendre l’ascenseur, après un baiser d’adieu. J’ai souvent repensé à cette nuit-là. Très souvent. Puis, je me suis forcé à l’oublier, pour ne pas regretter le passé et pour profiter du présent, comme beaucoup me l’ont conseillé. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de repenser à tout cela tout à l’heure, quand je t’ai croisé, dans cette même boîte. On s’est fait la bise, comme de vieux amis. Tu m’as présenté ton copain. Celui dont tu m’avais parlé et que tu m’avais montré en photos. Je t’ai présenté le mien, dont je t’avais un peu parlé aussi, et qui venait ici pour la première fois. Quand ils nous ont demandé comment on se connaissait, il nous aura suffi de dire que nous avions sympathisé ici, en boîte, quelques mois plus tôt et que nous avions passé la soirée à discuter simplement. Nous ne coucherons plus jamais ensemble. Jamais. Chacun de nous est heureux dans sa relation. Mais je me rappellerai toujours de toi comme ayant été la première fois où j’ai vraiment fait l’amour. Toujours.
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Ancien membre
17/03/2017 à 17:12

Je suis ravi que cette histoire te plaise et qu'elle te permette de ressentir des émotions (: J'ai publié ce message ouvert dans le simple but de le partager. Et d'avoir des avis dessus. Cette histoire est purement fictive. J'aurais bien aimé la vivre, cependant.
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Ancien membre
17/03/2017 à 17:43

Ton histoire est agréable à lire, j'ai marché.J'ai été décu d'apprendre qu'elle était fictive, mais c'est justement parce que c'est bien écrit. Ah suis trop naif.
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Ancien membre
18/03/2017 à 17:10

"Cette histoire est purement fictive. J'aurais bien aimé la vivre, cependant." C'est super agréable à lire. Un amour intense ne peut-il être qu'éphémère ?
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Ancien membre
19/03/2017 à 13:09

Oh naaaan c'est fictif x) Je crois que je suis déçu juste parce que j'étais à fond dans l'histoire, donc d'un côté c'est positif, c'est vraiment bien écrit pour le coup ! 📕😁
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Ancien membre
19/03/2017 à 18:07

^^
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Ancien membre
19/03/2017 à 21:57

C'est bien écrit, je me suis surpris à tout lire, pourtant c'est pas aéré, c'est sous forme de gros pavé ^^ ! Je trouve que tu es plutôt doué ! Corrigé et avec une bonne mise en page ça peut faire une bonne nouvelle. Enfin en tout cas c'est mon avis :).
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Ancien membre
21/03/2017 à 09:21

Merci :) Je vajs revoir la mise en page, dans ce cas.
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