Derniers élans,
Dans l'immobile vertige qui me tient éveillé
d'avoir sans attendre à être sans comprendre;
la blessure de l'oubli en moi semble tailler
aux jointures des jours, ma vie pour se répandre...
Je ne garderais rien de cette fière ambition,
partagé d'être seul ou mal accompagné,
éloigné du problème, ne reste de solution,
qu'une ligne de frontière sans bataille à gagner...
Et la matière me dit que fais tu là encore ?
Elle qui porte ma lâcheté au front de son courage
supporta mon errance et fît même que mon corps
au fil des étés, ne sombre au troisième âge...
Mais maintenant la peau de ma vie me condamne
à rétrécir mes rires et châtrer mon chagrin,
si nous savions tenir une main quant on flâne
jamais ne perdrions tout ce temps en chemin...
Car l'adieu ne se plait que dans un œil humide
j'ai tout fait pour partir le cœur sans un regret
et pourtant c'est un fait, comme un enfant timide
mon départ au silence va pleurer en secret...
Oui c'est bien ça, Rosso, il y a des sujets qui n'ont pas vocation à être autre chose qu' un témoignage brut de décoffrage ...merci à vous
Joli.
Merci à vous Jessica...
Citation de Eugidius #389979
De rien. Notez bien que tel était mon premier mot sur votre dernier poème. Juste que j'ai cru bon de relever un illogisme. 😊
Pardon si j'ai vexé...
Non pas du tout...l'illogisme était nécessaire comme point de bascule entre ce que nous vivons en nous sachant mortel et ce que nous ignorons de la mort...c'était juste pour cela que j'ai commencé ce poème par cette phrase..
bien à vous de l'avoir relevé Jessica, cela dénote une belle lucidité ...