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Citation de Lindos : Je n'ai jamais cherché à rencontrer sur ce site vu que je ne suis pas célib, mais si je me souviens bien la séduction s'apparente à la chasse, surtout entre gays : cela nécessite attention, patience, reflexes, résignation, adaptation à la concurrence, etc, indépendamment du désir et même de l'attachement qui sont une évidence. Bon je parle de rencontres sérieuses, si c'est pour quelques heures tes défauts de jeunesse seraient un avantage, malheureusement pour toi. Donc pas de panique, faut tester ce qui fonctionnement le mieux pour toi. Et je me permettrais tout de même deux conseils, se faire un peu désirer (mais pas trop), l'appat est aussi un principe cynégétique mdr, et de ne jamais perdre son humour autrement dit ne jamais prendre les choses trop au tragique.Même si le trope cynégétique, grand classique des topoi amoureux occidentaux, a fait ses preuves et s'est frayé un chemin jusqu'à nos jours, celui-ci n'est certainement pas le seul qui fasse autorité, d'autant qu'il constitue dans le cas présent un calque d'un cliché viriliste hétérocentré : celui de la conquête amoureuse de la dame. On peut aussi penser le rapport à l'autre autrement que sur le mode de la conquête ou de la chasse. Considérer l'autre comme un trophée de chasse, ce n'est pas quelque part avoir une démarche profondément égoïste ? Vouloir se prouver à soi qu'on peut avoir l'autre en le séduisant et en orchestrant une stratégie pour qu'il tombe dans nos rets ? Puis il y a l'idée d'un concours, d'une performance pour vaincre la concurrence, éliminer les rivaux. Devoir faire ses preuves, rouler des mécaniques, avoir un corps parfait, travailler sur la façade pour maximiser ses chances. bref mobiliser des stratégies pour manipuler l'autre par des signaux et un discours rôdé. Peut-être qu'on peut faire de belles rencontres en n'étant pas nécessairement dans la performance et la lutte ? Mais en restant simple et soi-même, sans chercher à impressionner à tout prix pour gagner des points, ce qui ne veut pas dire jouer les ermites et se rendre asocial. Il y a certes un minimum de respect à l'égard des conventions sociales, de mise en valeur de soi qui entrent en ligne de compte (comme dans toutes les relations sociales) mais faut-il aller jusqu'à se discipliner à ce point ? N'est-il pas plus intéressant pour un premier contact de parler de ce qu'on aime dans la vie plutôt que de qui on est et de ses exploits ? Avoir l'humour franc plutôt que de circonstance, vivre l'instant présent au lieu d'être dans le calcul ? « Ou pour dire mieux : je n'ai faim de rien : mais je crains mortellement, d'être pris en échange par ceux à qui il arrive de connaître mon nom. (...) Les imperfections qui sont ordinaires et constantes, ce serait trahison de les ôter. » Montaigne, livre III, V.