Vivre avec la maladie mentale

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Ancien membre
14/01/2017 à 03:59

Alors voilà, ma mère est atteinte de schizophrénie paranoïde. Elle n'entend pas de voix mais elle pense que (presque) tout le monde lui veut du mal et pense même parfois que je veux l'empoisonner. Apparemment, la maladie se manifeste au début de l'âge adulte et je suis en plein dedans. Je suis même allée chez une psychiâtre et lui ai demandé de me prescrire un traitement, mais j'ai encore du mal à être régulière dans ma prise. Les gens se moquent souvent de moi, j'en ai l'habitude, mais aujourd'hui je ne sais plus si c'est vrai ou si je me fais des idées. J'ai toujours envie d'être honnête quand je rencontre quelqu'un et je veux pouvoir en parler. Mais je me dis qu'il ne vaut peut-être mieux pas. Qu'en pensez-vous ? Devrais-je en parler tout de suite ? Attendre un peu ? Ou ne rien dire du tout là dessus ? Ce qui m'intéresse surtout c'est de savoir si vous pourriez avoir une relation avec une personne qui a une maladie mentale. Soyez franc(he) et sincère svp, sinon ça n'a pas d'intérêt.
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Ancien membre
14/01/2017 à 08:20

Bonjour ! Ça ne doit pas etre facile je te souhaite du courage.  Plus jeune J'étais amie et "en couple"  avec une fille qui était bipolaire (donc vraiment atteinte de ce trouble). Je crois qu'elle me l'avait dit assez rapidement pour que je ne sois pas etonnée. Ce n'était pas facile à certains moment je ne connaissais pas vraiment cette maladie parfois ça impactait violemment sur moi. Par la suite je n'etais plus avec elle. Et elle a developé un trouble où elle avait trois personnalités différentes, elle était géniale, et me parlait de ses problèmes disons que j'ai compris et je l'ai accepté. J'avoue que j'avais peur à certains moment d'une de ses personnalités  (qui ont des caractères et des impacts bien précis).  Bref avec cette expérience je pense que je ne pourrais pas envisager d'avoir une relation avec une personne atteinte de troubles mentaux. Mais tout dépend du caractère de ces troubles, de leur conséquences etc.
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Ancien membre
14/01/2017 à 09:00

A question complexe réponse nuancée : - oui, mille fois oui tu dois te lever chaque jour avec la certitude que tu mérites d'être aimée et qu'une belle histoire te trouvera, parce que c'est ce qui arrivera - pour multiplier les chances que cela arrive dans les meilleures et les plus rapides conditions je te conseillerai comme forme de préalable ( comme une préparation devant le miroir : pour être la plus belle que tu peux) de travailler sur un réseau de soutien efficace, qui passe sans doute par une position plus claire sur ton statut  : malade ou inquiète de l'être ? ta présentation - et en conséquence ton comportement face au traitement- semblent hésitants. Je ne connais pas précisément cette affection et ses manifestations mais je te souhaite de pouvoir trouver une bonne asso et/ou un forum où tu puisses bénéficier d'un partage d'expériences en tant que "fille de"et maintenant peut-être aussi "malade de..;" Là tu trouveras je l'espère soutien et pistes, ouvertures. Balaie l'espace francophone : les québécois ont souvent  de très bons sites gérés par des malades et riches d'informations pratiques... Jette un œil vers les traitements alternatifs ( thérapie par la parole;relaxation;  alimentation,etc.) et essaie de trouver les changements et soutiens les plus efficaces que tu puisses mettre en place comme "gardes fous", protection contre la folie et les accès de no control qui peuvent survenir. Avec un bon plan de bataille et en combinant les offres on peut sinon gagner la guerre du moins adoucir le voyage. Le mieux que tu puisses faire pour préparer une belle relation est de limiter au maximum la charge qui retombera sur l'autre personne. Prévenue des variations possibles et des manières d'y faire face l'imprévisible devient moins angoissant. Je devine bien qu'une présence aimante à tes côtés dés le départ serait un scénario préférable mais je pense qu'il faut d'abord renforcer ton entourage thérapeutique et ta connaissance de toi et de ta pathologie pour éviter de faire un malheureux ménage à trois... Bonne chance à toi et mille courage pour les décisions et explorations qui s'annoncent sur ton chemin.
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Ancien membre
14/01/2017 à 09:35

Pour ma part, je suppose qu'en parler rapidement, car découvrir une quelconque maladie sur le fait n'est jamais évident, je parle par expérience (une ex a mon père est bipolaire, on la apprit lorsqu'elle a fait une crise, elle est partie de chez nous sans rien dire, je lui en ai voulut, puis mon père ma expliquer qu'elle est bipolaire et j'ai compris) Le plus important je pense est de réussir a faire comprendre en quoi consiste la maladie exactement car seul quelqu'un vivant avec ou la cotyant peux dire exactement en quoi elle consiste. Enfin, pour répondre a tes question, je pourrait (du moins je pense) vivre avec quelqu'un qui a une maladie a condition que je sache exactement ce qu'est la maladie. (j'ai beaucoup de mal avec l'inconnu) sur ce, je te souhaite de trouver les réponse a tes questions le plus rapidement possible, ca enlève toujours un poids
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Ancien membre
14/01/2017 à 09:36

Citation de Diki95 : Débat ma mère est atteinte de schizophrénie paranoïde. [...] la maladie se manifeste au début de l'âge adulte et je suis en plein dedans. Je suis même allée chez une psychiâtre et lui ai demandé de me prescrire un traitement, mais j'ai encore du mal à être régulière dans ma prise.
Je ne suis pas sûre d'avoir compris. Tu as été diagnostiquée schizophrène ou tu t'es auto diagnostiquée ? C'est le médecin qui t'a prescrit des médicaments ou tu lui en a demandé ?
mais aujourd'hui je ne sais plus si c'est vrai ou si je me fais des idées.
Tu as peur de l'être mais tu n'en as jamais eu les symptômes ? Vivre avec une personne malade, comme dans toute relation, ça dépend de deux facteurs, c'est à dire les deux personnes. La personne "malade", comment elle gère sa maladie, et la personne dite "pas malade", comment elle est sensible à la maladie, et puis il y a des personnes malades aussi qui vivent ensembles, tout est possible, il n'y a pas de règles. Personnellement ça m'est arrivée déjà de me retrouver avec des personnes qui avaient des difficultés, et c'est vrai que étant ultra sensible c'est dur à gérer, voir ça fait un effet d'amplification. Il ne faut surtout pas oublier de croire en soi, ne rien présupposer, laisser les gens faire leurs propres choix.
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Ancien membre
14/01/2017 à 10:15

Annoncer ça de but au blanc dès les 1ers instants je pense que c'est une mauvaise idée. Mais après il est sans doute nécessaire de le dire quand tu apprends à connaître la personne. Dans le but d'avoir une relation vaut mieux le dire assez tôt, pour que l'autre puisse comprendre, assimiler, aider. Enfin en tout cas il vaut mieux le dire, pas le 1er rdv mais après 1 ou 2 mois sans doute, pour que l'autre ai la liberté de voir ce dont il s'agit, et de choisir s'il veut rester et dealer avec ça. Étant dépressif chronique ça m'a coûté 2 relations de ne pas le dire, ce qui a fait qu'ils ne comprenaient pas mon comportement et ont mal interprétés les choses et ont voulu arrêter. M'enfin comme dans tout, bonne chance!
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Ancien membre
14/01/2017 à 10:43

"ma mère est atteinte de schizophrénie paranoïde. Elle n'entend pas de voix mais elle pense que (presque) tout le monde lui veut du mal et pense même parfois que je veux l'empoisonner. Apparemment, la maladie se manifeste au début de l'âge adulte et je suis en plein dedans. Je suis même allée chez une psychiâtre et lui ai demandé de me prescrire un traitement, mais j'ai encore du mal à être régulière dans ma prise." "Les gens se moquent souvent de moi, j'en ai l'habitude, mais aujourd'hui je ne sais plus si c'est vrai ou si je me fais des idées." Autant que je sache une psychose suppose l'absence de conscience des troubles, au moins au moment où ils se manisfestent. Cette maladie apparait ne pas être principalement héréditaire. En cas de diagnostique sérieux de maladie d'instalation progressive il vaut généralement mieux prendre plusieurs avis de spécialistes, à fortiori car tu es encore jeune. Par contre dès qu'on a un diagnostique fiable il vaut en général mieux suivre le traitement prescrit, tout en surveillant les solutions existantes. "J'ai toujours envie d'être honnête quand je rencontre quelqu'un et je veux pouvoir en parler. Mais je me dis qu'il ne vaut peut-être mieux pas." Je pense que pour les soucis un peu sérieux il vaut mieux en parler quand la confiance s'installe, ce qui n'est pas nécessairement vrai au début d'une relation. Je pense aussi que chacun participe à la santé et sécurité de l'autre, que dans un couple stable les soucis doivent être mis en commun, et que ce n'est pas nécessairement à ton age que c'est le plus facile parce que la confiance est un paramètre important, mais personne reste éternellement à ton âge. J'ai conscience que donner des conseils est facile alors que le quotidien d'un souci sérieux est difficile. Mais avoir du grain à moudre permet d'explorer les solutions et avancer...


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