Amour et burnout

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Ancien membre
12/12/2016 à 14:32

Bonjour à toutes et à tous, Je partage ma vie avec mon compagnon depuis novembre 2011. Fin 2014, nous avons acheté un appartement ensemble et nous habitons ensemble depuis février 2015. Depuis mars 2016, je suis en burnout et je suis suivi par un psychiatre. Actuellement, je me trouve dans une situation difficile. Comme une personne avant, pendant et après un burnout n'est plus la même, je ne ressens plus la même chose au quotidien. Je ne sais plus si je suis capable de l'aimer et d'avoir des rapports sexuels avec lui. Est ce grave docteur ? Quel est votre avis ?
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Ancien membre
12/12/2016 à 15:45

Salut Elrohir, Je ne sais pas si tu avais vu le reportage intitulé : [color=#000000]Il est plutôt axé burn out consécutif au travail, mais il offre des éléments de réflexion intéressants. En bref, on y découvre que tout le monde peut être touché par ce qui est considéré actuellement comme un syndrome et pas encore comme une maladie (professionnelle). Beaucoup de gens se battent pour cette reconnaissance. Et elle est si peu connue, que son estimation varie entre 30 000 et 3 millions de personnes concernées. Ces personnes vivent un enfer physique et émotionnel. Le risque d'isolement, la mise à distance des autres de la part de la personne en souffrance, le refus d'être aidé, la colère, le désespoir, la désociabilisation, l'épuisement sont des symptômes très fréquents et caractéristiques. C'est pourquoi quand tu expliques que tu es suivi par un psychiatre, c'est une excellente nouvelle, car cela veut dire que tu n'es pas, comme beaucoup, dans le déni et que tu as pris la mesure de ta situation. Plus la maladie est prise à temps et plus le pronostic de guérison est bon. Donc dans ce reportage, les personnes livrent ce qui leur a permis de s'en sortir. Trouver un équilibre dans sa vie entre le boulot, la vie intime avec le partenaire et une activité qui vient créer une balance et un cercle vertueux. Par exemple, la thérapie par les animaux (l'un d'entre eux explique que s'occuper d'un chien l'a beaucoup aidé), la thérapie par l'écriture, les médecines douces, consulter un thérapeute spécialisé dans le burnout, etc. Pour ton copain, le fait que tu ressentes les choses différemment est normale dans le contexte de ta maladie. Il faut qu'il soit au courant pour qu'il puisse comprendre les changements d'humeur, de comportements, qu'il les replace dans le contexte du burn out. A mon avis (mais un spécialiste saura mieux que moi), une activité commune pourrait aider à retisser des liens, en plus d'une activité à part pour te permettre de penser à autre chose que ta souffrance et sortir de ton épuisement psychique. [/color]
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Ancien membre
12/12/2016 à 16:20

Salut! Je rejoins l'avis d'Enneathusias. C'est normal que ça a comme un goût différent car tu es en plein burnout et tout a un autre goût qu'à l'accoutumée, le temps et les conseils donnés plus hauts te permettront de retrouver les saveurs perdues dans chacun des domaines de ta vie! Je te souhaite un bon rétablissement et espère un retour positif dans les semaines/mois qui suivent!
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Ancien membre
12/12/2016 à 16:49

Enneathusias, Alexandre33, Encore merci beaucoup à vous 2. J'ai tellement besoin de chaleur humaine, de compréhension et d'être entouré. J'ai déjà traversé un désert personnel de 20 ans pour accepter mon homosexualité tout seul comme un grand je dirais. Aujourd'hui, traversée du deuxième désert : le burnout. Ce que tu décris Enneathusias ci-dessous résumé très bien la chose: "Ces personnes vivent un enfer physique et émotionnel. Le risque d'isolement, la mise à distance des autres de la part de la personne en souffrance, le refus d'être aidé, la colère, le désespoir, la désociabilisation, l'épuisement sont des symptômes très fréquents et caractéristiques." A moi maintenant de passer de l'acceptation à l'intégration du burnout dans ma vie actuelle. Car moi aussi j'ai du mal à me replacer dans le contexte du burnout. Je me découvre aujourd'hui en fait car j'ai toujours tout fait pour les autres dans la perfection au point de ressentir ne pas exister. A tel point que je me demande si j'ai choisi mon compagnon en étant tout de même un peu moi-même ou ce faux-self. Je veille à mettre en place une compassion bienveillante quand je le peux. Cela ne reste pas évident tous les jours et toutes les semaines. Tout simplement, merci du fonds du coeur à vous deux d'être là présents à travers vos mots qui me réconfortent.
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Ancien membre
12/12/2016 à 16:55

C'est un plaisir de pouvoir te répondre te te soutenir, je te souhaite vraiment d'y arriver et d'aller mieux. La vie nous en apprend chaque jour même en vieillissant. Du courage, prend soin de toi.
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Ancien membre
12/12/2016 à 16:56

Au fond, jusqu'à ce burn out, tu étais dans la compulsion d'évitement de tes besoins (tu évitais à tout prix de reconnaître tes besoins) et puis, tu es arrivé à saturation à force de t'effacer pour les autres, pour leur plaire et te sentir accepté et aimé. Si le burn out peut avoir une vertu, c'est de te faire réaliser que tu peux être aimé, sans plaire à tout prix et que tu peux exprimer tes besoins sans paraître à tes yeux un égoïste et continuer à être aimé, malgré tout.  On a tous des besoins et tu seras d'autant plus aimant et aimé si tu es libre d'être toi-même, donc si tu manifestes clairement aux autres tes besoins.  
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Ancien membre
12/12/2016 à 17:31

Citation de Alexandre33 : C'est un plaisir de pouvoir te répondre te te soutenir, je te souhaite vraiment d'y arriver et d'aller mieux. La vie nous en apprend chaque jour même en vieillissant. Du courage, prend soin de toi. Vous avez dit merci
Merci merci merci. Comme le dit un de mes amis merci d'être toi.
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Ancien membre
12/12/2016 à 17:34

[quote]Citation de Enneathusias : Au fond, jusqu'à ce burn out, tu étais dans la compulsion d'évitement de tes besoins (tu évitais à tout prix de reconnaître tes besoins) et puis, tu es arrivé à saturation à force de t'effacer pour les autres, pour leur plaire et te sentir accepté et aimé. Si le burn out peut avoir une vertu, c'est de te faire réaliser que tu peux être aimé, sans plaire à tout prix et que tu peux exprimer tes besoins sans paraître à tes yeux un égoïste et continuer à être aimé, malgré tout.  On a tous des besoins et tu seras d'autant plus aimant et aimé si tu es libre d'être toi-même, donc si tu manifestes clairement aux autres tes besoins.    [quote] Je n'aurais pu être plus juste. Incroyable. Merci d'être qui tu es et de me soutenir ainsi.
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Ancien membre
12/12/2016 à 18:57

"Je me découvre aujourd'hui en fait car j'ai toujours tout fait pour les autres dans la perfection au point de ressentir ne pas exister. A tel point que je me demande si j'ai choisi mon compagnon en étant tout de même un peu moi-même ou ce faux-self. Je veille à mettre en place une compassion bienveillante quand je le peux. Cela ne reste pas évident tous les jours et toutes les semaines." Je n'ai pas d'expérience sur le sujet, et me pose plus de questions que je ne saurais t'apporter de réponses. Si je te lis bien, tu te forces actuellement à t'interesser aux éventuels soucis de ton copain ? Et tu te demandes si tu ne l'as pas choisi pour exister en te préoccupant de lui, avec un haut niveau d'exigence vis-a-vis de toi-même ? Que tu ne te sentirais plus capable d'assurer car tes forces, ton énergie, ta volonté t'ont momentanément quitté ? Lui as-tu posé la question, car peut-etre que lui-même tient à toi au point de non seulement comprendre cette situation, mais aussi n'avoir pas un besoin aussi vital de tout ce que tu faisais pour lui (que tu faisais peut-etre surtout pour toi), mais que tu sois là tout simplement, jusqu'à ce que ton envie d'entreprendre se reconstruise ? Parce que lorsque notre copain est affaibli, il ne nous viendrait pas à l'idée de lui demander quoi que ce soit au-delà de ses forces. Mais pour commencer simplement qu'il accepte notre présence, jusqu'à ce que petit à petit ses envies et ses passions se reconstruisent. Si vraiment t'occuper des autres est dans ta nature, et te valorise, cette nature a toutes les chances de s'exprimer de nouveau dès que tu iras mieux. A toi de ne pas placer la barre trop haute dans le futur. Ce sont les idées qui me viennent à l'esprit.
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Ancien membre
12/12/2016 à 19:55

Citation de Lindos : "Je me découvre aujourd'hui en fait car j'ai toujours tout fait pour les autres dans la perfection au point de ressentir ne pas exister. A tel point que je me demande si j'ai choisi mon compagnon en étant tout de même un peu moi-même ou ce faux-self. Je veille à mettre en place une compassion bienveillante quand je le peux. Cela ne reste pas évident tous les jours et toutes les semaines." Je n'ai pas d'expérience sur le sujet, et me pose plus de questions que je ne saurais t'apporter de réponses. Si je te lis bien, tu te forces actuellement à t'interesser aux éventuels soucis de ton copain ? Et tu te demandes si tu ne l'as pas choisi pour exister en te préoccupant de lui, avec un haut niveau d'exigence vis-a-vis de toi-même ? Que tu ne te sentirais plus capable d'assurer car tes forces, ton énergie, ta volonté t'ont momentanément quitté ? Lui as-tu posé la question, car peut-etre que lui-même tient à toi au point de non seulement comprendre cette situation, mais aussi n'avoir pas un besoin aussi vital de tout ce que tu faisais pour lui (que tu faisais peut-etre surtout pour toi), mais que tu sois là tout simplement, jusqu'à ce que ton envie d'entreprendre se reconstruise ? Parce que lorsque notre copain est affaibli, il ne nous viendrait pas à l'idée de lui demander quoi que ce soit au-delà de ses forces. Mais pour commencer simplement qu'il accepte notre présence, jusqu'à ce que petit à petit ses envies et ses passions se reconstruisent. Si vraiment t'occuper des autres est dans ta nature, et te valorise, cette nature a toutes les chances de s'exprimer de nouveau dès que tu iras mieux. A toi de ne pas placer la barre trop haute dans le futur. Ce sont les idées qui me viennent à l'esprit. 
Cher Lindos, Merci pour ces conseils avisés qui m'aident beaucoup à prendre du recul. Mots justes qui sonnent vrais en moi et ton positivisme me donnent un bel espoir. Merci du fonds du coeur.
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Ancien membre
13/12/2016 à 09:36

Bonjour à tous, Hier soir, mon compagnon et moi sommes allés au restaurant afin de pouvoir échanger et parler en terrain neutre. J'ai commencé par planter le décors comme dans pour une pièce de théâtre. Il a pu s'exprimer ce qu'il n'arrivait pas à faire avant. Tout simplement, je l'ai écouté et je lui ai donné l'opportunité de dire ce qu'il ressentait et ce qui était difficile pour lui. C'est déjà une bonne base de départ. Merci à vous tous.
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Ancien membre
13/12/2016 à 12:50

se réserver des moments privilégiés en terrain neutre comme ça, c'est vraiment une excellente idée, Elrohir. Et c'est en effet, une bonne base de départ pour qu'une vraie communication reprenne entre vous. C'est la voie royale vers une relation plus authentique où il n'y a pas de non dits, de sous-entendus qui empoisonnent la relation. Par exemple ( ce n'est pas forcément ton cas) : "s'il m'aimait vraiment, il devrait comprendre ce que je veux, sans que j'aie à lui dire explicitement. Je fais tellement pour lui que je trouve injuste qu'il ne s'intéresse pas davantage à mes besoins. Pourtant, je lui donne de nombreux indices." : la plupart des gens ne savent pas lire dans les pensées, donc il ne faut pas hésiter à être plus explicite et que l'écoute ne soit pas toujours que dans un sens. C'est un équilibre, il faut oser s'exprimer clairement autant que d'écouter l'autre.  
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Ancien membre
13/12/2016 à 13:10

Citation de Enneathusias : se réserver des moments privilégiés en terrain neutre comme ça, c'est vraiment une excellente idée, Elrohir. Et c'est en effet, une bonne base de départ pour qu'une vraie communication reprenne entre vous. C'est la voie royale vers une relation plus authentique où il n'y a pas de non dits, de sous-entendus qui empoisonnent la relation. Par exemple ( ce n'est pas forcément ton cas) : "s'il m'aimait vraiment, il devrait comprendre ce que je veux, sans que j'aie à lui dire explicitement. Je fais tellement pour lui que je trouve injuste qu'il ne s'intéresse pas davantage à mes besoins. Pourtant, je lui donne de nombreux indices." : la plupart des gens ne savent pas lire dans les pensées, donc il ne faut pas hésiter à être plus explicite et que l'écoute ne soit pas toujours que dans un sens. C'est un équilibre, il faut oser s'exprimer clairement autant que d'écouter l'autre.
Merci pour ta contribution. Cela me soutien vraiment. Surtout quand développement personnel et relations d'aide sont des compétences innées chez moi et que j'aide les autres sans difficultés. Je suis plutôt assez autodidacte dans le domaine. Donc les aides de tous les contributeurs sont les bienvenues pour prendre le recul nécessaire.  Je m'adresse à moi maintenant de façon bienveillante en mettant dans le rôle du meilleur ami. Merci. Je suis très touché de tant de gratitude et de partage de ta part.
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Ancien membre
13/12/2016 à 13:22

Bonjour Ton histoire sonne comme un déjà vu. .. Ma compagne, enfin mon ex compagne à vécu quelque chose d'assez similaire... elle a aujourd'hui 31 ans et ne trouves plus aucune raison de continuer sa vie... plus rien ne l'intéresse, elle ne connaît pas grand monde et ne cherche plus à rencontrer des gens, le travail elle veut même plus en entendre parler... j'ai tout fait pour l'aider mais ya rien à faire... il n'y a que toi qui peux te sortir de ça. .. mais en tout cas ce que je peux te conseiller si tu aimes encore ton homme, c'est de le quitter, le temps de te reconstruire... on ne peut pas être heureux avec quelqu'un si on est pas heureux soi même. .  Je te souhaite plein de courage et que tu retrouves le goût de la vie. ..


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