Mais ta le droit de me regarder !!!!!!!

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Ancien membre
29/11/2016 à 10:16

Je me demande pourquoi, les personnes que l'on croise dans la rue, dans le métro, au supermarché, dans le bus, le train... S'ignorent toujours ? Pourquoi les gens regardent fixement devant eux, au loin, comme des machines ? Chaque être humain a de la valeur, est unique... et les gens ont l'air de se foutre de tout le monde, comme si ils n'existaient pas. c'est pourtant un signe de respect de regarder directement une personne dans les yeux, plutôt que l'ignorer comme si c'était un animal. C'est trop bizarre. C'est trop inhumain je trouve, tout le monde a l'air trop méchant, glacial, et on dirait des vraies machines. [img]] Vous avez une explication ?
Commencer à faire des rencontres ?
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Ancien membre
29/11/2016 à 11:06

Pourquoi ne pas ignorer des gens qui, dans cinq minutes ne croiseront plus jamais notre route ? Bah, la réponse est dans la question : ils ne croiseront plus jamais notre route. Un humain ne peut pas sans arrêt créer et maintenir du lien social avec tout le monde. Encore moins dans les endroits de passage et de transition comme je cite "la rue, dans le métro, au supermarché, dans le bus, le train". De fait, ce n'est pas non plus inhumain de pouvoir se recentrer sur soi-même, chose que l'on peut difficilement faire quand on est en train de maintenir un lien social, j'entend par là discuter ou faire une activité avec un ou plusieurs individus. 
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Ancien membre
29/11/2016 à 11:13

sans doute, mais les présences à soi-même, à l'autre et aux autres ne sont pas antinomiques, il pourrait très bien se faire que nous soyons les uns les autres dans les lieux publics sous un mode relationnel qui admette une qualité dans rapport quantitatif... la fugitivité dont tu parle n'est que manière de vivre, peut-être la plus facile...
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Ancien membre
29/11/2016 à 12:45

La ville est le lien de l'impersonnel. L'individu prend le pas sur le collectif, on ne se retrouve que pour créer une bonne gestion globale et profitable à tous: pompier, police, etc, mais au fond on reste des êtres individuels. Notre modèle de société est basé là-dessus: le capitalisme est bien le fait de faire passer le "moi" avant le "nous" ou le "vous".  Au delà de ça, je pense que les gens qu'on ne connait pas on a tendance à ne pas forcément créer de lien sauf si quelquechose nous y incite: on est présenter, on veut draguer, etc... Un lieu comme un métro est un lieu impersonnel et désagréable, on se retrouve avec des gens collés contre nous alors que notre corps lui même ne le voudrait pas. Est ce qu'on se collerait comme ça dans un endroit ou on aurait de la place ? Non. Les gens se retrouvent obligés d'aller contre leur nature, contre une forme de décence. En gros pour affronter ce côté de mal aise on a tendance tous à regarder le plafond, le sol, par la fenêtre mais surtout pas dans les yeux quelqu'un qui est coller à nous. Imaginez maintenant la situation inverse, un métro bonder un quelqu'un qui vous fixe alors que sa tête est à 10cm de la votre. Il y aurait de quoi flipper (sauf si la personne vous plait :p ) De plus quand on prend le métro, le train ou de manière général ce genre de transport c'est qu'on veut aller d'un point A à un point B rapidement, ce ne sont donc que des laps de temps très court. Difficile de créer un lien. Personnellement je ne crée jamais de lien dans un métro ou bus, mais il m'arrive de créer du lieu dans un TGV ou un avion ou on reste plus de temps à côté de la même personne et ou on a plus le temps de prendre confiance en nous et d'aborder les gens ou d'avoir l'occasion de parler d'eux. (leurs enfants qui sont mignons, une discussion qui nous interpèle etc) 
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Ancien membre
29/11/2016 à 14:23

Ça arrive d'échanger un sourire de temps en temps face à un visage "avenant", mais vu la foule au métro jme sentirais vite niaise à sourire tout le temps à tout le monde. Le pire c'est quand une personne à remarqué que tu l'as remarqué et te fais un sourire forcé. Rien de naturel à créer des liens dans des lieux si impersonnel donc, à part parfois le regard " bon courage on est dans la même marée humaine ". Autre hypothèse : le fait de rester statique à attendre fait que le moindre geste social, faut le tenir cohérent pendant les dix prochaines minutes avec la personne en face et ça peut être très, très long. Se mettre en mode robot serait donc la solution de facilité.
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Ancien membre
29/11/2016 à 14:32

Citation de SlowGant : Ça arrive d'échanger un sourire de temps en temps face à un visage "avenant", mais vu la foule au métro jme sentirais vite niaise à sourire tout le temps à tout le monde. Le pire c'est quand une personne à remarqué que tu l'as remarqué et te fais un sourire forcé. Rien de naturel à créer des liens dans des lieux si impersonnel donc, à part parfois le regard " bon courage on est dans la même marée humaine ". Autre hypothèse : le fait de rester statique à attendre fait que le moindre geste social, faut le tenir cohérent pendant les dix prochaines minutes avec la personne en face et ça peut être très, très long. Se mettre en mode robot serait donc la solution de facilité.
C'est pas la "solution de facilité". C'est la solution naturelle, tout simplement. Tout comme on n'apprécie pas tout le monde, on ne crée pas de lien avec tout le monde. Encore moins dans les lieux de ce genre. 
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Ancien membre
29/11/2016 à 14:38

@Atieno: Et comment ils font les aveugles hein ? T'y as pensé au moins ?
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Ancien membre
29/11/2016 à 14:43

Mickaelsorb  je vous cite : "En gros pour affronter ce côté de mal aise on a tendance tous à regarder le plafond, le sol, par la fenêtre mais surtout pas dans les yeux quelqu'un qui est coller à nous." c'est un très bon résumé sur notre attitude de soumission au milieu transitoire des moyens de transport, les raisons que vous donnez sont pertinentes, celles que je voudrais partagées maintenant vous semblerons peu-être surannées ou même superflus, mais les voici tout de même... 1 / toute occasion utilitaire de déplacement génère une nouvelle délimitation du champs de communication, c'est pourquoi les transports en commun pourraient être un lieu d'échanges privilégiés, si il ne le sont pas c'est comme vous le dites pour raisons de convenances pratiques, et culturelles... 2/ la mise en commun d'un espace est une possibilité d'échange naturel, pour les être vivants en général et l'humain normalement aussi, sauf que, comme vous le dites aussi le capitalisme, c'est-à-dire l'ère de l'appropriation des bien matériels payants ( je vous rejoints entièrement ) met à distances les biens relationnels gratuits...là encore une possible réorientation de nos "valeurs" (j'ai horreur ce mot mais bof )  pourrait avoir raison de cette distanciation... 3 / la cause de notre hominisation suit la capacité de mobilité de notre espèce, du milieu ou elle a évolué et de l'imaginaire collectif ( formation d'une culture) ors la saturation des moyens de déplacement ou comme vous dites" Les gens se retrouvent obligés d'aller contre leur nature, contre une forme de décence." pose la question de la limite naturelle de la proximité, sensible et imaginative, mais il se pourrait que l'amélioration de la sécurité et de l'aisance des moyens de transports ouvre une nouvelle manière de voyager, en retrouvant l'interdépendance qui a inauguré notre préhistoire...
Commencer à faire des rencontres ?
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Ancien membre
29/11/2016 à 18:21

Bonjour, Personnellement, ça m'a frappé aussi et je pense que c'est en partie culturel. En Europe on ne parle pas facilement aux étrangers. Combien de fois les parents ne disent-ils pas aux enfants de ne pas parler aux étrangers parce qu'on ne sait jamais ce qu'ils veulent vraiment. Alors qu'aux États-Unis, par exemple, les gens sont beaucoup plus ouverts (en général). Lors de mon voyage, j'ai été accostée par plusieurs personnes avec qui j'ai discuté un peu et puis c'est tout. Dans les salles d'attente ou la file d'un magasin ou encore dans le métro ... Toutes les occasions sont bonnes. Enfin, la société dans laquelle nous vivons est plutôt axée sur le travail et non sur les relations humaines... Malheureusement! 
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Ancien membre
29/11/2016 à 19:38

Je pense comme certains l'ont dit que les transports en communs sont un lieu temporaire. Personnellement je déteste ca, entre les vieux pervers qui se colles à toi et te scrutes, les poussettes qui prennent toute la place, les gens qui manquent cruellement d'hygiène, le métro bondés ou on est tous collés comme des sardines, sans même pouvoir se gratter le nez si besoin, ca ne donne la nausée et j'étouffe. Dans le métro je lis, j'écoute ma musique, je le prend parceque je veux aller à un endroit rapidement et pas qu'on vienne me causer ! Ca fait du bien d'être tranquille, beaucoup de personnes reprochent que les gens soit individualiste, la capitalisme ect.. bah franchement ca fait du bien, y en a marre de devoir toujours sourire, faire attention aux autres. J'en ai rien à foutre des autres, et pour moi le métro n'est pas un lieu pour les rencontres, un avion, TGV déjà plus mais alors le métro à 8h le matin collés et le soir après le taf crevé ... heureusement que les gens ne commencent pas à parler !  Un bar est nettement plus approprié, pour être ouvert à de nouvelles rencontre il faut être disponible, avoir du temps sinon la discussion sera "coucou, ca va ? ah bah c'ets mon arrêt" ... quel intérêt ?    
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Ancien membre
29/11/2016 à 19:51

De ce que j'avais lu, le cerveau humain tel que connu nous permet de entretenir simultanément une relation humaine stable (familles, proches, amis, boulot, autre) avec à peu près 148 personnes (nombre de Dunbar). Je suppose que ça a directement un lieu avec notre comportement en société, dans la foule, la masse, les faits que nous perdons de vue certaines personnes et allons en rencontrer d'autres.
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Ancien membre
29/11/2016 à 19:55

Ah ! le métro, ce lieu pressant et si charmant. Je me demande encore comment les Japonais et les Chinois font pour accepter de se tasser les uns [s]contre[/s] dans les autres. Leur doit être au plus bas…
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