Informations
Citation de Regenesis : Complètement surdiagnostiqué, le TDAH permet aux parents d'enfants turbulents et aux adulescents mal élevés de se donner bonne conscience en justifiant par une pseudo-maladie leur problème de comportement et d'intolérance à la frustration.Est-ce que l'on peut essayer trois secondes de ne pas être dans le registre de la culpabilisation et la morale à deux balles ? Je ne connaissais pas le TDAH et je ne suis pas médecin, mais présenté ainsi, un tel diagnostique me semble tout à fait envisageable. D'ailleurs, il n'y a pas encore si longtemps, il y avait des gens, à la manière de Regenesis, pour culpabiliser les parents d'enfants autistes en leur disant que c'était de leur faute, que c'était un problème d'éducation, que les mères étaient absentes ou au contraire castratrices, alors que l'on sait maintenant que c'est un handicap. Idem, pour les gens qui culpabilisent les personnes qui souffrent de dépression, en niant le fait que c'est une maladie. Bref, ce serait bien de ne pas tout moraliser, mais de prendre en compte les souffrances réelles des gens.
Citation de Regenesis : Je n'ai pas dit que ça n'existait pas, j'ai dit que c'était largement surdiagnostiqué et j'ai avancé les raisons qui me paraissent les plus probables. C'est justement dans l'intérêt général que je dis cela, parce que je ne trouve pas ça normal que 10 % des enfants soient sous amphétamines (ce qui est quasiment le cas aux Etats-Unis). Le premier post de ce topic pourrait être sponsorisé par Novartis...D'après les études cliniques, on observe en moyenne entre 5-7% de TDA/H dans les sociétés occidentales. Ce qui n'est pas négligeable, proportionnellement !
Citation de Regenesis : La définition du TDAH est tellement floue qu'il suffit de pas grand chose pour passer d'une prévalence < 1> 10 %. Il faut aller plus loin en se demandant ce qui motive ceux qui financent ces études et ceux qui les réalisent. Car, je répète, il y a de l'argent à gagner, aussi bien pour ceux qui vendent des médicaments que pour ceux qui vendent des livres et se font payer grassement pour faire des conférences sur le sujet. Aucun des deux n'ont intérêt à ce que le TDAH soit une maladie rare.J'ai réalisé un stage chez un neuropsychologue spécialisé dans les troubles neuro-développementaux (TDAH inclus, donc). Il m'a mis en garde contre le sur-diagnostic de cette pathologie (avec les enjeux financiers des grandes firmes phamarceutiques) et m'a donné ce seuil variant de 5 à 7% d'une population d'âge. On ne pourra jamais avoir de pourcentages exacts étant donné le nombre de comorbidités associées. On peut aussi se poser la question de la médication, celle-ci étant donnée par les médecins, alors que l'expertise des troubles neuro-développementaux relèvent du champ de la neuropsychologie. ps: le DSM IV-TR indique une prévalence de 3 à 7%. Certes, le DSM n'est pas une bible (d'autant que la 5ème version est sortie depuis 2013) mais reste quand même une bonne référence pour tout ce qui touche aux pathologies mentales.
Citation de Orpheos : Pour ma part, je trouve ça dommage d'opposer normal et pathologique...Ce n'est qu'un abus de langage. Normal n'est pas un mot technique ici.
Citation de CrowsB4Hoes Ce n'est qu'un abus de langage. Normal n'est pas un mot technique ici.Hobbes démontrait dans le Léviathan qu'il était impossible de raisonner justement avec des abus de languages... Et l'abus de languages avec "normal" est sans doute le plus dangereux (mais c'est un autre sujet)... Notamment pour l'homosexualité, et les minorités de façon plus général. En plus c'est au coeur du sujet, on peut souffrir de TDAH et pour autant ne pas entré dans a case du pathologique... G. Canguilhem l'a démontré, la santé quelque part consiste à réussir à établir de nouvelle normes au quotidien pour à atteindre nos objectifs, indépendamment de nos handicaps. Ainsi, les TDAH bien que non-normaux ne doivent pas causer de fatalisme, chacun à des handicaps qu'il doit compenser (même si certains sont plus lourds de d'autres). Ça devient pathologique quand on arrive plus à équilibrer la balance entre nos objectifs et nos limites... (C'est une vision assez philosophique de la santé... mais elle me semble plus juste que la vision statistique).
Citation de Orpheos : on peut souffrir de TDAH et pour autant ne pas entré dans a case du pathologique...Je comprend le sentiment de ne pas vouloir aliéner les personnes atteintes de troubles mentaux, mais on doit quand même poser une barrière quelque part, et je pense qu'en disant "ne pas entrer dans la case du pathologique", vous reconnaissez déjà que la distinction doit être faite. Je donne deux raisons: - En psychiatrie, on a deux choix: prescrire ou non des médicaments appropriés. Pour des raisons citées en haut, on voit bien comment cela peut être néfaste. - On risque de créer une société dépendante de la sympathie des autres, surtout avec internet, et les sites d'auto-diagnostic où des gens exagèrent leur auto-description vis-à-vis des symptômes pour donner un terme à ce qu'ils ont (malheureusement les gens cherchent toujours à "s'étiqueter"). Il y a des jeunes qui se décrivent comme TOC parce qu'ils font leur lit et gardent leur chambre propre, d'autres comme bipolaires quand ils se sentent irrités de temps à l'autre, et finalement, des parents qui décrivent leurs enfants comme TADH parce qu'ils n'arrêtent pas de courir au parc. La distinction entre pathologique et non-pathologique doit être faite. Finalement, le message original est complètement déplacé: ce n'était pas un débat. Cela me semble de la publicité (de Annick Vicent?), clairement du copié collé et la personne n'a contribué au "débat".