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Osanagokoro a écrit : "Nul n'est censé ignorer la loi", signifie pour moi que chacun doit être en mesurede connaitre la loi, mais pas forcément de la connaitre effectivement.Je suis d'accord sur le fait que la société doit permettre aux citoyens de pouvoir s'informer sur les textes, sinon ce serait un comble de leur demander de connaître la loi. En revanche, je pense que cette citation signifie bel et bien qu'on est censé la connaître, et pas juste avoir la possibilité de la connaître (grâce à des outils mis à notre disposition). le but est que jamais quelqu'un ne puisse se défendre d'un délit ou d'un crime en disant "Maisje ne savais pas qu'on avait pas le droit de faire ça..." Évidement, il n'est pas crédible de croire que tout le monde pourra connaître ces lois. C'est donc une petite phrase magique pour donner une légitimité au système judiciaire, à l'instar des "petites lignes" dans les contrats.
Evilheart21 a écrit : Il faut essayer de raisonner à froid sur ce genre de situations (les juges sont habitués à le faire, heureusement), mais ceci est presque impossible pour bon nombre de personnes...car ils se mettent quasi-automatiquement à la place de la victime ("et si c'était ma fille/mon fils..."), ils sont débordés par les émotions et il devient impossible d'être impartial.Vous allez trouver que je m'acharne sur le droit pénal (et c'est vrai ^^), mais il me semble important de constater que justement, la justice pénale souffre d'un défaut flagrant d'objectivité et de professionnalisme. Le système des jurés, à la Cour d'Assises, fait que le sort de l'accusé repose entre les mains d'individus passionnés et probablement incapables de raisonner avec la froideur que l'exercice de la justice requiert. Même si mes propos sont à nuancer, étant donné qu'il arrive plus souvent que le jury se prononce pour une peine plus faible que celle qu'aurait proposé le juge seul. Mais qu'il s'agisse de pitié ou de vengeance, les sentiments n'ont selon moi aucune place dans une cour de Justice.
Osanagokoro a écrit : Pour la peine de mort, je n'avais encore jamais vu les choses de cette façon. Pour moi, ça aurait surtout un intérêt pratique : un condamné à perpétuité (ou équivalent, à partir du moment où une condamnation à plus de 20 ans de prison détruit irrémédiablement une vie), il faut s'en occuper. Pas un mort.C'est carrément extrême ce genre de pragmatisme: tuer des humains pour libérer de la place ? Vraiment ? Et je ne pense pas qu'il faille 20 ans en prison pour détruire la vie de quelqu'un. Cela dépend principalement des vulnérabilités individuelles (6 mois, 1 an, 5 ans peuvent suffire). En particulier si l'individu est innocent (il perd confiance en la justice, dans le système, et au final, la société dans son ensemble).
Osanagokoro a écrit : Effectivement, l'Homme n'étant pas parfait (je suis une exception), la Justice ne saurait l'être. Mais si les erreurs judiciaires font autant parler d'elles, c'est aussi parce qu'elles sont exceptionnelles. La Justice est faillible, mais globalement elle fonctionne bien.A partir du moment où la Justice repose sur un système flexible (elle doit nécessairement s'adapter à la société au risque de devenir archaïque), le pire sera évité...ou atténué au moins.