Complexe d'Oedipe et autres théories freudiennes

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Ancien membre
26/01/2016 à 22:33

Voilà, je suis en train de faire une formation d'auxiliaire de puériculture et aujourd'hui on a attaqué le chapitre du "développement psycho-affectif". Donc, avec des mots moins barbares : Qu'est-ce qu'il se passe dans la tête d'un enfant dès la naissance et jusqu'à l'adolescence. C'est vraiment un sujet très intéressant mais je suis assez mal à l'aise avec l'angle que ça a prit. Apparemment, beaucoup de professionnels de la petite enfance s'appuie encore sur les théories de Freud, et j'ai vraiment du mal à comprendre. On a parlé du stade oral, anal et surtout du complexe d'Oedipe. Pour ceux qui ne connaissent pas, cette théorie est basée sur le mythe antique du même nom. Selon ce mythe, le roi Laïos et son épouse Jocaste eurent un fils, Oedipe. A sa naissance, un oracle prédit qu'il tuerait son père et épouserait sa mère. Pour évité ça, Laïos fit abandonner son fils sur une montagne, lequel fut ensuite trouvé et rammené au souverain du pays voisin, Polype. Lui et son épouse élevèrent Oedipe comme leur fils. Plus tard, Oedipe découvrit la prophétie qui avait été faite à son sujet et décida de partir pour protéger ses parents adoptifs. Pendant son voyage, il se dispuata avec un homme et le tua dans la bagarre. Un peu plus tard, il décida d'affronté le Sphinx qui terrorisait la ville voisine et gagna, obtenant par la même le droit d'épouser la reine veuve. Vous voyez ou je veux en venir ? Au bout de longues années de mariage et après la naissance de plusieurs enfants, Oedipe découvrit que l'homme qu'il avait tué était en fait son père biologique, le roi Laïos et que celle qui l'avait épousé était sa veuve, Jocaste, la mère biologique d'Oedipe. Sous l'horreur de la découverte, Jocaste se suicida et Oedipe se creva les yeux. Glamour, hein ? Bon, passons sur le fait que c'est un peu délirant d'appliquer une histoire aussi violente à la psychologie d'un enfant. La théorie de Freud sur le complexe d'Oedipe annonce que vers 3 ans et jusqu'à environ 5 ans, un enfant va commencer à sentir une forme de rivalité avec son parent du même sexe que lui et va entrer dans une forme de séduction de l'autre parent.  Par exemple, un petit garçon va devenir agressif avec son père, ou une petit fille va dire à sa mère qu'elle n'est pas belle et qu'un jour elle épousera son papa.  Au final, l'enfant finira par abandonner de lui-même ce comportement. La petite fille, par amour pour sa mère, le petit garçon par crainte du père et peur de la castration. ... Je suis la seule que ça stupéfie comme théorie ?  Je sais même pas par ou commencer. Peut-être par le fait que TOUS les enfants n'ont pas ce genre de comportement. Ou bien parce que c'est incroyablement réducteur et que ça écarte toutes les familles monoparentales, homoparentales, les enfants qui ne s'identifient pas à leur sexe biologique, ou qui n'ont pas de comportement de type hétérosexuels. Ou alors parce que c'est appliquer un schéma horriblement misogyne et phallocentré à la psychologie de quelqu'un qui découvre toujours ses organes sexuels et la différence qu'il y a avec ceux des autres. Ou encore parce que c'est une théorie écrite par un mec EUROPEEN qui vivait à l'époque victorienne (donc pas franchement très sain sur tout ce qui a rapport au sexe hein) et qu'on essaye de l'appliquer à des enfants du XXIe siècles, issus du multiculturalisme et de la mondialisation. Je sais pas.  Je vous cache pas que je suis un tantinet sidérée. Je suis la seule ? Non, sans déconner, je suis la seule que ça choque ?
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Ancien membre
26/01/2016 à 23:51

Je suis également choqué d'apprendre que la formation de puériculture puisse avoir un tel contenu. Je pense que cette théorie peut avoir un certain sens dans une société phallocentrée et binaire, exposant dès le plus jeune âge à une différence de traitement en fonction du genre. Mais clairement exposer cela comment étant parole d'évangile aujourd'hui alors qu'on commence à réussir à s'émanciper (peu à peu) du concept de genre, c'est clairement réactionnaire.
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Misterbi
27/01/2016 à 00:05

Selon la psychologie les gays étant jeunes auraient en général trés proches de leurs mères et en grandissant ils se disent inconsciemment que si ils aiment des filles/femmes ils vont trahir leurs mères Pour les lesbiennes elles, elles auraient, jeunes, trop proches de leurs pères et en grandissant elles se tourneraient vers les filles/femmes pour pas trahir leurs pères En général les gays sont proches de leurs mères même en grandissant J'avais rencontré une fois une lesbienne, lesbiennes à 100 % qui avait perdu sa mère quand elle était jeune et avait été élevé par un père militaire de métier  : Hasard ? 
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Ancien membre
27/01/2016 à 00:13

On peut se demander quelle est l'utilité d'une telle théorie.
Misterbi a écrit : J'avais rencontré une fois une lesbienne , lesbienne s à 100 % qui avait perdu sa mère quand elle était jeune et avait été élevé par un père militaire de métier  : Hasard ? 
Est-ce intéressant de pouvoir expliquer une identité ou une orientation par tel ou tel facteur ? Est-ce intéressant de connaître le processus de formation de l'orientation sexuelle pour pouvoir la prédire voire la "contrôler" ? Je préfère personnellement me dire que les gens sont comme ils sont et ne pas me perdre dans des généralisations qui laissent toujours de côtés des individus, parce que les "cas particuliers" sont aussi des êtres humains.
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Misterbi
27/01/2016 à 00:16

C'est pour cela que je me demande si c'est u hasard...
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Ancien membre
27/01/2016 à 00:19

Bien sûr, je mettais juste en garde de ne pas valider une théorie alors qu'on n'a que quelques confirmations éventuelles sous la main.
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Ancien membre
27/01/2016 à 00:36

Ceci dit, rendons à César, ce qui est à César : ma formatrice est une jeune femme très intelligente. Elle a tout de suite vu ma réticence et elle a bien prit soin d'expliquer qu'il y avait de nombreux autres spécialistes de la psychologie infantile, que tout le monde n'était pas d'accord et qu'il y avait des théories beaucoup plus moderne. Je suis une formation qui est financée par l'Etat et qui donc à un programme très strict, calibré à l'heure près. Je soupçonne qu'elle eut préféré prendre plus de temps sur ce chapitre et aborder les choses différemments parce qu'elle nous a vraiment encouragé à faire nos propres recherche là dessus. Le problème c'est qu'elle n'avait vraiment pas toute les lattitudes pour le faire, mais ça, c'est un autre sujet. De plus elle nous a bien dit qu'on avait parfaitement le droit de ne pas être d'accord mais qu'il était important qu'on connaisse ces théories, parce que beaucoup de professionnels de la petite enfance les utilisent encore. C'était plus un cours "pour réussir l'examen" et pour "savoir argumenter avec nos futurs collègues" que véritablement une méthodologie du développement psycho-affectif. J'ai essayé de le dire a ma classe (et vous n'avez pas idée de la stupéfaction des autres élèves quand j'ai dis que je restais très sceptique sur les théories de Freud. Je les aurais moins choqué si j'avais pété dans une église) mais c'était très difficile sans lancer un grand débat et ce n'était ni le lieu ni l'heure. J'espère juste avoir l'occasion d'en rediscuter au calme.
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Ancien membre
27/01/2016 à 00:40

Misterbi a écrit : En général les gays sont proches de leurs mères même en grandissant
Ah ? Et sur quoi se base cette généralité ?
J'avais rencontré une fois une lesbienne , lesbienne s à 100 % qui avait perdu sa mère quand elle était jeune et avait été élevé par un père militaire de métier  : Hasard ? 
Je pense en effet qu'il s'agit de hasard. Tout comme tu trouveras des lesbiennes qui ont vécu avec leur mère, et des hétérosexuelles qui ont vécu sans. Extrapoler à partir d'un seul cas, c'est pas tellement viable.
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