Discrétion et vie infernale

avatar ancien membre
Ancien membre
06/10/2014 à 23:26

Salut tout le monde!! J'ai besoin de parler, alors je me lance. Depuis l'année dernière au lycée, tout le monde me juge sur mon style vestimentaire, ma façon d'être et mes faits et gestes. J'ai déjà connu ça quand j'étais petit mais là j'ai craqué, je n'en peux plus. Entre les discriminations et les moqueries sans cesses.... Heureusement ils ne savent pas mon orientation sexuelle et vaux mieux pas car c'est un lycée avec beaucoup d'homophobes. Je ne sais plus quoi faire, j'ai même l'impression qu'écrire ne m'aide plus...Du coup je deviens discret... Je ne sais plus quoi penser, ni quoi faire.. Pouvez vous me conseiller ? 
avatar ancien membre
Ancien membre
06/10/2014 à 23:32

Alors, déjà, en général les personnes aux lycées sont assez mauvaises entre eux, ils adorent juger (crise d'ado?). Je ne pense pas que tu dois les écouter, c'était un peu près pareil pour moi au lycée mais quand je suis rentré en fac, cette mentalité a totalement disparu ! Si tu te sens mal, la meilleure solution est de parler avec des gens! Amis ou inconnus, peu importe, ça te redonnera toujours du moral de voir que certaines personnes sont là pour toi. :)
avatar ancien membre
Ancien membre
06/10/2014 à 23:35

J'essaye de parler avec la plupart de mes amis mais.. quand on est à l'internat (j'ai oublié de le préciser) que tes amis sont loin et qu'on vit ça h24 c'est juste soûlant :( 
avatar ancien membre
Ancien membre
07/10/2014 à 00:23

Salut, je suis tout à fait d'accord avec toi Bangkok. J'étais  a peu près dans la même situation (moi dans un petit lycée privé à la campagne). Juste impossible de dire que tu es gay, personne ne savait. En plus il y a deux ans, déjà le débat sur le,mariage pour tous je te racontes pas le bordel. Et puis bim arrivé à la fac, je sais pas ce qui c'est passé je l'ai dit a ma meilleure amie et après 2, 3, 4, 5, 10 personnes et tout le monde l'a bien pris, c'est ce qui m'a le plus surpris, la "non-surprise" et le "tu fais ce que tu veux de ta vie, tu es comme ça" des gens. Je n'ai perdu aucun amis, nous liens sont même plus fort. Certains potes clairement homophobes m'ont dit que leur "regard" sur les homos avaient changé grâce à moi. Alors CaimJoshAdam, un conseil soit patient, laisse couler et quand tu seras prêt tu le sauras. :)  Bisous et courage :)
avatar ancien membre
Ancien membre
07/10/2014 à 06:08

CaimJoshAdam es tu renfermé ? Quand on te fait ce genre de remarques, comment réagis-tu ? Il faudrait réussir à retourner la situation en ne subissant plus, en les surprenant dans tes réponses pour qu'ils finissent par comprendre que tu n'est pas leur souffre douleur mais qqun comme les autres et de finalement assez sympa.
avatar ancien membre
Ancien membre
07/10/2014 à 10:51

CaimJoshAdam : Le lycée est toujours une période difficile. Les lycéens entre eux, effectivement, sont mauvais, principalement parce qu'ils cherchent eux aussi leur identité et que le jugement a une part importante dans cette recherche. "Eux ? Kassos. Lui? Au secours! Et eux ? Ils ont l'air cool!" Ca se résume à peu près à ça. L'adolescence est ce moment de crise où on cherche à s'identifier par soi-même mais surtout par qui  on fréquente, si tu ne rentres pas dans leurs "critères" ils te le font savoir. Je prends pas leur défense, je suis passé par là, j'avais peu d'amis au lycée, certaines ont essayé de changer mon look, pas parce que ça ne leur plaisait pas, au fond, mais parce que je ne rentrais pas dans leurs "critères" d'identification, j'étais le garçon manqué donc j'étais marginal. Et devine quoi ? C'est à partir du moment où je suis arrivé à la fac que je suis devenu moi-même et que les personnes que je côtoyais au lycée ont changé de regard. A la sortie du lycée, c'est comme si tout le monde était libéré de ce poids de l'apparence et du "regroupement" en bandes. Mais ce qu'on ne voit pas, à ce moment là c'est que ce sont les marginaux les plus chanceux :P Parce que des amis, tout le monde s'en fait, mais le marginal peut être ami avec qui il veut. Personnellement, j'appartenais à aucune bande mais je trainais souvent avec l'une ou l'autre, quand ça me plaisait, parce que j'avais des amis qui eux s'étaient rapprochés de gens à leur image, à qui ils arrivaient à s'identifier. Aucun de ces amis ne savait que j'étais homo, je "l'assumais" pas totalement parce que j'avais pas vraiment quelqu'un à qui m'identifier. A la sortie du lycée je me suis éloigné de certains, je suis resté très proche d'autres, à qui j'ai finalement révélé mon orientation sexuelle, parce que je me sentais moi-même avec ces personnes, même si j'avais toujours un peu peur de leurs réactions, normal. Mais ces réactions ont été magiques à mes yeux, surtout une, une amie du lycée avec qui j'étais à la fac : "Toi, ça te gêne que je sois hétéro ? Non? Bon ben voilà =)". J'oublierai jamais cette phrase qui à mon sens fait preuve d'une intelligence de plus en plus rare aujourd'hui. Mais ça c'était à la fac, parce qu'au lycée on n'a pas assez de recul pour penser ainsi. On juge. Point. En même temps notre cerveau se développe, on passe par toutes les émotions possibles et imaginables, pourquoi se faire chier à réfléchir, hein? (humour, humour, je préfère préciser xP). Il faut que tu te dises que peu importe ce qu'ils disent, tu as un avantage par rapport à eux : les amis que tu te feras / que tu t'es faits voient en toi autre chose qu'une apparence à laquelle ils devraient / voudraient ressembler et pour autant ils sont à tes côtés. Leur amitié se base donc sur la personnalité, les traits de caractères, une amitié susceptible de durer bien plus longtemps. Bien souvent peu ont la chance de pouvoir se définir par soi-même, tu as cette chance à portée de main. Ne prends pas trop à coeur ce genre de comportements, de paroles. Je comprends que ça puisse être insupportable pour toi, que tu te sens seul. Mais ceux qui méritent de nous connaitre le mieux ne sont pas forcément ceux que l'on voit tous les jours. Une orientation sexuelle est un fait, mais c'est ta vie privée, ce n'est pas ça qui doit te définir. Personnellement je préférais me dire original, et du moment où tu parviens à te considérer comme tel, tout changera, on t'emmerde plus parce qu'on sent que ça ne te fait rien, pire on arrête parce que critiquer et se moquer de l'original est moins logique. Considère toi comme original, marginal, et chanceux, donc pour toutes ces raisons. Tu es un original ;) Mais surtout ne soit pas "discret". Envoie leur tes différences (ton originalité) dans les dents :P Quoi qu'il en soit, il y aura toujours des homophobes quelque part, on peut se faire des amis géniaux sans avoir besoin tout de suite de balancer notre orientation sexuelle sur la table. Et surtout, il y a une vie bien plus intéressante et enrichissante après le lycée. Alors courage, c'est un calvaire qui prend fin heureusement assez tôt, ne perds pas espoir ;) (Si t'as eu le courage de lire tout ça, félicitations xP)
avatar ancien membre
Ancien membre
07/10/2014 à 12:33

Ah INCROYABLE, je ne suis pas totalement d'accord RedFeather :D Je me demandais quand ça arriverait ^^ Bon sur tout le pavé, mon désaccord ne porte que sur 2 lignes, mais quand même :P "Mais surtout ne soit pas "discret". Envoie leur tes différences (ton originalité) dans les dents" Comme tu l'as dit, les lycéens n'ont pas le recul ni la maturité nécessaire, et affirmer encore plus ses différences ne fera que renforcer ce sentiment de rejet qu'on peut avoir. Mieux vaut se fondre dans la masse en attendant d'intégrer "le monde des grands" (après le bac en gros), et d'enfin pouvoir montrer qui l'on est :) Perso j'ai été interne pendant un an, et c'était vraiment la loi de la jungle. Tu fais parti des prédateurs, ou des victimes ... ça me rappelle d'ailleurs énormément la relation Blair-Jenny dans Gossip Girl ! (eh oh, chacun ses références hein ! On ne juge pas !). Enfin bref, ce n'est que mon humble avis, mais il me semble qu'il vaut mieux temporairement cacher sa plaie par un pansement, plutôt que de l'exposer aux nombreux virus peuplant ton lycée ! (Je suis tellement fier de ma métaphore que je vais la mettre en rouge et en gras :P )
avatar ancien membre
Ancien membre
07/10/2014 à 12:34

Je ne peux que compatir :/ Au lycée j'en ai bavé en seconde surtout. J'suis arrivé en étant un peu indécis et j'étais en pleine phase de recherche à tous les niveaux. C'est une période où on a tendance à se construire pas mal. Il faut que tu gardes les priorités à l'esprit et que tu penses à toi. Il n'y a pas de "solution miracle" je dirais mais pour ma part, j'ai commencé à me hisser dans la hiérarchie et j'ai pris pas mal de "Responsabilités" dans l'administration. J'faisais plein de rencontres avec divers échelons de la vie politique et je me suis remis au Théâtre dans le cadre du Lycée. Ca m'a ouvert déjà les portes d'une certaine "popularité" puis j'ai eu l'occasion de gagner pas mal en respect sur scène et à droite à gauche quand j'aidais les gens autour de moi. C'était un peu ma revanche devant le chaos ambiant de mes débuts. Ma sexualité a toujours été publique en ce qui me concerne, donc les gens savaient à quoi s'en tenir avec moi à ce niveau là. Du coup je ne peux pas vraiment me prononcer sur ce point, mais pour les quelques moqueries / harcèlements dont j'ai fait l'objet, j'imagine sans mal le problème. Quoi que, la CPE de mon Lycée avait fait une faute très grave quand j'étais en seconde en essayant de me faire parler de ma sexualité dans son bureau. Elle voulait expliquer "mes soucis" en classe à cause de ça et elle a été très maladroite. Faut se dire une chose : La plupart des gens qui savent pas et qui veulent faire croire qu'ils comprennent sont nocifs. Vaut mieux garder ces sujets pour des personnes qui peuvent comprendre de part leur vécu.  Les autres ont raison, faut s'ouvrir et aller vers l'extérieure =)
avatar ancien membre
Ancien membre
07/10/2014 à 12:56

Noooooon, Azertyhg, pas çaaaa ! Mais pourquoiiiii? xD Hum. Un peu de sérieux. Je comprends ce que tu veux dire mais il s'agit d'une mauvaise tournure de ma part. Je voulais surtout dire "Affirme toi et montre leur que tu es heureux comme ça". D'ailleurs c'est con j'aurais dû le dire ^^" (mais j'ai dormi que 4h cette nuit, j'ai une excuse!) Mais voilà, en gros, au lieu de se laisser "marcher dessus" et se laisser percevoir comme une victime idéale, assumer ses différences et exprimer un refus de se faire marcher dessus, dire "Je suis bien comme je suis et j'aime mon style, point". C'est de l'envoi-dans-les-dents pacifiste :P Et moi non plus je suis pas d'accord avec toi, voilà ! (VOILA ! VOILA!!! As-tu vu la belle quenouille ?! ... J'ai dormi que 4h j'vous diiiis T___T) Se laisser enfermer dans cette lutte bidimensionnelle n'est pas le meilleur moyen d'arranger les choses. On peut sortir de cette "guerre" des rôles, par exemple en étant marginal. Et les marginaux sont plus nombreux que ce que l'on peut penser. Encore une fois ce sont les plus chanceux, selon moi, parce qu'ils "font chier personne" : ils laissent couler (la plupart ne fait qu'accuser le coup mais ils ont raison, ne pas laisser voir qu'on est touché par les attaques, ça finit par dissuader, les "aggresseurs" finissent par se lasser) et en plus, ils ne prennent pas partie en critiquant les autres. 2 points pour Gryffondor :D Certains lycéens ont quand même plus de maturité que d'autres, dans leur cas ils n'attendent pas le "monde des grands". On peut l'atteindre avant si on échappe à ce "théâtre" à deux voies exclusives. C'est comme une ville : t'as la grande avenue que tout le monde emprunte parce que c'est leur routine (ils continuent à gueuler contre la lenteur du traffic, ça les empêche pas de recommencer, enfin bref passons), et d'autres, plus malins, empruntent les détours, les petites rues, au final ils arrivent tous au même point / parking (sauf s'il y a plus de place mouahaha). Tu vois ce que je veux dire ? ^^ Après j'ai bien dit que tu peux assumer tes apparentes différences (les vêtements, le style) sans crier sur tous les toits ton orientation se.xuelle, comme je l'ai dit ça ne regarde que toi, t'es pas obligé de dire quoi que ce soit. Mon discours est surtout basé sur la question des jugements sur les apparences, etc. On peut très bien vivre normalement / aussi normalement que possible ses années lycées sans mettre le sujet sur la table. Le mieux est de montrer que nous, on est tolérant, c'est déjà pas rien. Ca fait une différence ^^ Et puis c'est pas une plaie d'é^tre homo. C'est un fait, rien de plus. On peut très bien vivre sans l'évoquer, après tout c'est pas le genre de trucs qu'on place dans chaque conversation xP (alors ta métaphore, hein.. xP héhé! Je blague ^^ mais je reste en désaccord, nah!)
avatar ancien membre
Ancien membre
07/10/2014 à 14:30

Mouais ... Dans le fond c'est beau ce que tu dis, mais en pratique, faire fi des jugements des autres n'est pas si facile ... ça dépend de la force psychologique de la personne concernée ! (Oui c'est grave court mais je me suis déjà exprimé sur le sujet ... :P ) PS : Ta métaphore routière n'est pas mal, mais elle n'égale pas la mienne, si somptueuse :3 ) Et puis moi j'ai mis des couleurs ! Nah !
avatar ancien membre
Ancien membre
07/10/2014 à 18:35

Azertyhg : C'est gentil xP Je sais que dans la pratique jamais rien ne se passe comme ça le devrait en théorie xP C'est la même pour moi ! Mais si j'avais su tout ça à la période du lycée... certaines choses auraient été différentes, et si je peux aider quelqu'un avec ça (mon vécu, mes conseils...), j'en serais absolument ravi ^^ Concernant la force psychologique, je suis moyennement d'accord (BIM !! Et en couleuuuuur haha ! xP) Et c'est pas parce que je fais des études de psychologie que je dis ça xP J'ai simplement constaté qu'à un moment de notre vie, on regarde en arrière et on se trouve con (ou pas hein), on se demande "pourquoi j'ai agi de cette manière ?" ou "pourquoi j'ai merdé à ce point ?".. Parce qu'à ce moment là on a la "force d'esprit" d'agir d'une autre manière si on était dans cette situation précise. Mais si la force psychologique dont nous sommes capables avait toujours été là ? Je veux dire : on l'acquiert pas comme ça, un bon matin. Elle se révèle à nous à un moment, mais elle était là, tapie dans l'ombre tel mon chat quand il me fait sauter au plafond de terreur ! (Je divague. Vague. Hum BREF!)... Je me suis auto-paumé haha! Disons simplement que c'est pas parce qu'on la "ressent pas consciemment" qu'elle est pas là, c'est fichue force psychologique ! Notre cerveau arrive beaucoup moins à remarquer l'absence de quelque chose que sa présence. Exemple tout simple : quand tu perds un truc, tu t'en rends compte au moment où tu le cherches en t'arrachant les cheveux et en hurlant sur tes meubles ou ton entourage s'il y en a. Je pense pas, du coup, qu'on puisse vraiment parler de force psychologique, déjà parce que j'aimerais bien que ce que je viens de dire ait un minimum de sens x) ensuite parce que ce n'est pas un fait objectif. C'est un "concept" au sens populaire mais pas pour la science de l'Homme (la psycho quoik... ba dum tssss). C'est pas vérifiable. Et facilement falsifiable comme théorie. Pour finir... C'toi la routière!
avatar ancien membre
Ancien membre
07/10/2014 à 22:01

écoute ne les calcules pas tout simplement plus tu y prête trop d'attention et ils continuerons à t'emmerder chacun à son style vestimentaire tu à le tiens donc ne change pas pour plaire aux autres.


Suivez-nous
Téléchargez l'application
Application android
conçu avec par Carbonell Wilfried
© Copyright 2024, betolerant.fr