Bonjour,
Avant tout, merci à ceux qui prendront le temps de lire ce qui va suivre. Ça pourrait être long.
Pour l'heure, j'ai besoin de m'exprimer, de poser des mots sur ma situation et ma douleur. Il y a un peu plus d'un an, j'avais déjà eu besoin de le faire suite à ma précédente rupture et ce soir, j'en ressens à nouveau le besoin.
Je viens de me faire quitter par mon copain après un an de relation. Et j'ai mal. Très mal.
Il m'a annoncé sa volonté d'en finir il y a tout juste une semaine, consécutivement à une sévère discussion suite à une réaction émotionnelle forte de sa part (il a du mal à gérer sa colère et il a explosé sa manette de jeu dont des morceaux me sont arrivés à la tête, d'où une réaction d'intolérance vis-à-vis de ça de mon côté).
S'en est suivie une longue discussion où il a finit par m'avouer ne plus avoir de réels sentiments d'amour à mon égard. Que s'il y en avait encore, c'était davantage de la bienveillance plus que de l'amour. En tout cas selon lui.
Il faut dire que notre relation, aussi légère et douce fut-elle les premiers mois est devenue plus compliquée au fil du temps. Que cette relation entre le gémeau que je suis et la vierge qu'il est a pu être prise de tête. Nous avons 7 ans d'écart - 24 pour lui et 31 pour moi. C'était sa 3e relation, la seconde avec un gars me concernant. On s'est mis ensemble quelques semaines après avoir chacun rompu avec nos ex respectifs - dont une courte mais intense relation toxique chez moi. On s'est apportés beaucoup de légèreté au départ. Mais au fur et à mesure, un attachement anxieux s'est développé : lui par crainte terrible de l'abandon, moi par un manque de confiance en moi qui nécessitait de toujours devoir me rassurer.
Il y a six mois, j'ai failli le quitter sur un coup de panique car je nous trouvais trop différent - lui plutôt extraverti et bon vivant, moi plutôt casanier et plus coincé - tout ça en découvrant cette facette de sa personnalité encore peu connue de ma part lors d'une simple sortie au resto avec une de ses amies. Il l'a mal vécu. Très mal. Probablement bien plus que je n'arrive encore à me l'imaginer à ce jour.
C'est arrivé alors qu'on venait juste de mettre en place les démarches pour emménager ensemble. Les mois qui ont suivis, il s'est progressivement fermé à moi. Il a progressivement cessé de se confier. Je ne l'ai pas remarqué tout de suite puisqu'avec ce déménagement - le premier de ma vie, on a été pris dans le tourbillon que cela génère entre stress, tensions et fatigue du quotidien. Et là où chacun pouvait encore se ressourcer plusieurs jours d'affilés lorsque l'on vivait chacun chez nos parents avant d'emménager, on s'est retrouvés à vivre ensemble tous les jours et à devoir gérer notre nouveau foyer. J'ai bien eu du mal à mettre la main à la patte les premiers mois, ayant, je dois bien l'avouer, un poil dans la main sur certaines choses. Heureusement qu'il a su gérer pour nous deux.
Début septembre, nous sommes partis une semaine en vacances. Là-bas, au détour d'une discussion nocturne, il m'a avoué moins m'aimer qu'avant. Ça m'a fait mal. Très mal. J'en ai laissé couler quelques larmes dans son dos. A notre retour, un préavis m'attendait dans la boite aux lettres. J'étais licencié. Bon, en vrai, un boulot que j'ai exercé plus d'un an sans saveur car je ne l'aimais pas. Mais nouvelles craintes apparues : combien allais-je perdre par mois ? Il m'a rassuré en me disant que ce n'est pas la fin du monde, que tant qu'on a la santé, tout va bien. Mais il m'avouera plus tard en être terriblement stressé. Je n'en avais pas idée.
Les semaines ont passés. J'ai perdu mon emploi et je me suis enfin mis à gérer la maison pendant que lui travaillait avec des horaires et un métier peu évidents. Les trois dernières semaines, il a complètement arrêté de s'occuper du foyer hormis les repas. Mais ça n'était pas grave, ça m'a donné l'impression d'être utile et j'ai su évolué sur bien des points.
Avec le recul, la cohabitation à deux est devenue plus distante, moins connectée. Lui étant généralement sur sa Switch ou à regarder la télé, moi à m'atteler sur mon PC. On était dos à dos et plus face à face. On n'allait plus dormir à la même heure. On ne se levait plus ensemble sauf lors de ses congés. On ne faisait plus trop l'amour - le désir s'étend pratiquement éteint. J'ai même cédé à un plan à trois pour lui faire plaisir (c'est moi qui lui ai fait découvrir ces pratiques plus tôt dans la relation).
Bref, on a fini par perdre ces moments légers, ces moments de connexion l'un avec l'autre, cette alchimie. Mais le pire, c'est qu'on a surtout oublié de travailler sur notre couple et de prendre soin de soi, l'un comme l'autre. Alors il a fini par étouffer. Il a fini par perdre patience avec ce côté où j'ai grand besoin d'être rassuré et où je manquais de bienveillance à son égard, lui reprochant bien des choses que je n'acceptais pas totalement chez lui. Il n'y arrivait plus. Il avait envie de légèreté et de décompression, coincé dans une routine pesante et oppressante. Lui m'acceptait totalement tel que je suis, avec mes faiblesses et mes tords. Et il a finit par craquer : il m'a annoncé vouloir arrêter la relation lorsque je le lui ai demandé la semaine dernière. Deux jours plus tard, j'avais embarqué toutes mes affaires pour retourner vivre chez mon père. Non sans avoir passé une dernière nuit ensemble, collés l'un contre l'autre - l'une des plus belles nuits que j'ai pu passer avec lui depuis si longtemps.
Je n'étais pas prêt à ça. Je n'étais pas prêt et je n'avais absolument aucune envie de rentrer chez papa, dans cette maison que je n'aime désormais plus et que j'ai envie de fuir. J'étais bien dans cet appartement, avec lui et notre "train-train". J'étais désespéré. Je redoutais chaque nuit à l'idée de me retrouver désormais seul, dans le froid et sans plus jamais avoir ses bras autour de moi.
Et durant toute la semaine, j'ai gardé un infime espoir de le reconquérir. Je l'ai supplié, presque à genoux, de me reprendre. Je me suis retrouvé dans des états dont jamais je ne m'étais retrouvé pour quelqu'un avant ça. Ho non jamais ! Sa décision a littéralement brisé mon cœur en mille morceaux. Et je crois qu'inconsciemment, je l'ai manipulé pour tenter qu'il me reprenne. On a failli recoucher ensemble mais il a arrêté lorsqu'il a vu que ça me faisait souffrir d'encore espérer. Moi je souffrais de la rupture, lui de me voir souffrant. On s'est appelés en visio et revus plusieurs fois afin que je termine de récupérer mes affaires. Et on est restés ensemble des heures à chaque fois, retrouvant cette complicité et cette tendresse du début. Alors j'ai continué d'espérer. Jusqu'à aujourd'hui où, n'y tenant plus, je lui ai envoyé un message afin qu'il me dise clairement les choses. Je n'en pouvais plus, je devais savoir. Il a voulu qu'on s'appelle mais j'ai refusé. Alors il a tranché : c'est fini. Il s'est choisi lui et estime qu'il sera mieux seul désormais. C'est son choix et je le respecte et l'admire pour cela. Il a envie de vivre sa vie de son côté. Il estime vouloir vivre des expériences qu'il ne saurait pas vivre en couple. Je le comprend mais en même temps, j'ai mal. Il ne me reste plus qu'à faire pareil. Et ce, malgré l'amour et les sentiments qui existent toujours entre nous et qu'on s'est avoué hier encore.
Je suis désormais "célib à terre", meurtri d'avoir pris le risque d'ouvrir mon cœur à un inconnu devenu mon premier véritable amour. Mais le jeu en a valu la chandelle : il m'a tellement apporté... Je lui en serait éternellement reconnaissant. Lui voulait qu'on reste en contact voire amis. Mais non, pas possible pour moi. On ne donne pas à manger à quelqu'un qui a soif. Alors j'ai demandé à ce qu'on se bloque afin que je n'ai plus accès à sa vie désormais.
Il ne me reste plus qu'à me reconstruire sans lui. Je n'ai plus qu'à accepter l'idée que je dois désormais tracer ma route en n'étant plus que face à moi-même. Face à moi et moi seul. Mais je fais confiance à la vie et à mon intuition. Que même si je souffre, me sens vide et en état de choc, le temps fera son œuvre, comme toujours...
Mais pour tout ce qu'il m'a apporté dans ma vie, je lui dis MERCI. Merci de m'avoir aimé comme il l'a fait et merci de m'avoir laissé l'aimer.
Merci.
Citation de Octopus Il ne me reste plus qu'à me reconstruire sans lui.
Bonjour à toi,
Je suis désolée par ce qu'il t'arrive.
Est-ce que tu n'aurais pas le moyen de sortir plus souvent avec des ami.e.s pour te changer les idées ? Ou te rendre dans une association ? Ce n'est pas bon de rester seul.e quand on doit faire le deuil de quelque chose. Il faut rester dans l'interaction au milieu des vivant.e.s afin d'oublier tout ce poids qui accable, se sentir plus léger.
Mais pour tout ce qu'il m'a apporté dans ma vie, je lui dis MERCI. Merci de m'avoir aimé comme il l'a fait et merci de m'avoir laissé l'aimer.
Tu ne cultives pas le ressentiment et tu es reconnaissant, c'est un premier pas vers la résilience et je te dis bravo ! Tu es une belle personne. Il y a une chanson des années 80 qui dit : "la mort d'un amour donne la vie à un autre".
https://youtu.be/vPtggMc8U9U?si=tDUIdnMPy1dUOrQq
Je suis persuadée que tu trouveras sur ta route un homme aimable avec lequel construire une belle histoire et aller plus loin. Garde foi en la vie, aies confiance, laisse-toi porter par le hasard des rencontres et surtout prends soin de toi, fais-toi du bien, cultive tout ce qui t'apporte du plaisir. 😉
Je t'ai lu, je comprends et je compatis 😔 Je pense que désormais tu as besoin d'équilibre entre du temps pour toi et du temps entouré de tes proches ou même connaissances, le temps de te "relever". Je te souhaite beaucoup de courage !