La curiosité !
Mot facile mais que contient-il ? Avec quoi sommes-nous curieuses.x ? quel est le support de la curiosité ? Est-ce un effort... un jeu... un don ? Peut-on booster la curiosité ou la réfréner ? La curiosité est-elle malsaine ? Est-ce un désir ou bien une aversion ? Est-ce innée ou acquis ?
Historiquement sa première apparition faisait état d'un souci, d'une préoccupation exagérée...
Par le site CNRTL.FR, la proxémie de ce mot se répartie en trois groupes entre "baroque", "convoitise" et "espionnage" avec une cinquantaine de mots proches...
Avec la base de recherche sur ce mot, il apparaît qu'il est préférable de ne pas être curieuses.x ! Et pourtant...
Depuis notre naissance, c'est bien la curiosité qui nous anime. Nous découvrons le monde proche puis moins proche jusqu'à une "distance" variable selon chacun... Quelle est donc cette distance ? Qui la décide : soi-même ou nos proches ? l'entourage ?
Je vous propose de commencer par cela, par cette "distance variable" qui compose la limite de notre curiosité.
Imaginez que l'ensemble de votre connaissance sur tous les sujets qui vous intéressent forme un volume cubique ou patatoïde selon que votre esprit est cartésien (cubique) ou poétique (patatoïde) ;o)
Ce volume contient ce que vous connaissez, concernant vos connaissances professionnelles, nous classons ces connaissances en "notion", "savoir", "savoir-faire" et "maîtrise" (maîtrise nommée parfois "faire-savoir"). Nous pouvons utiliser ce classement pour les autres domaines de connaissances.
Ce volume se classe aussi sur une autre échelle concomitante : le classement personnel de valeur du plus intéressant au plus repoussant en passant par une valeur neutre du "je-sais-mais-je-m'en-fout" ou bien "sans intérêt" !
Ensuite, je vous propose de définir la curiosité qui nous anime. C'est en effet une activité comme l'athlétisme qui développent les muscles, la curiosité développe la connaissance, le savoir tout azimut ! Et comme le sportif qui ne peut pas faire son activité préférée, les curieuses.x sont frustrées également de ne pas accéder à certaines informations...
Alors, si je combine ces deux approches précédemment développées (le domaine de connaissance et l'activité de curiosité), quel est le point de contact ? Quel est le lien ?
Je vous propose de nommer la zone où commence l'activité de curiosité, la limite de la "zone de confort" !
Le cœur de la Zone de Confort est le meilleur pour vous-même. Vient ensuite une partie périphérique de ce que vous évitez complètement, la zone de non-confort et enfin une autre partie périphérique, floue, incertaine, une nébuleuse de choses sans intérêt...
C'est là que nous avons l'activité de curiosité : dans la frange floue de votre zone de confort. La curiosité permet de sortir du brouillard de l'ignorance des choses floues qui bordent votre zone de confort... Donc, cela vous permet de mieux apprécier une chose, de pouvoir vous positionner avec cette chose. "Chose bonne" pour vous ou "chose toxique" pour vous, de façon binaire pour faire simple ici. Vous agrandissez votre zone de confort ou de non-confort. Vous approfondissez la connaissance de votre monde environnant...
Le refus de curiosité produit le déplacement de la zone floue vers la partie périphérique de non-confort. Chaque nouvelle information va passer un temps variable selon chacun dans cette zone floue pour finalement terminer dans le rejet. La zone de non-confort va grandir bien plus vite que la zone de confort. Cela se concrétise par des angoisses voire des phobies...
La curiosité est donc le premier pas vers la connaissance et celle-ci mène à accroître votre zone de confort. Plus ce volume augmente, plus vous serez à l'aise dans plusieurs domaines. Vous pourrez accéder à la sérénité car le monde dans lequel vous évolurez sera suffisamment prévisible pour limiter ou réduire les surprises désagréables...
De plus, le ratio Non-Confort versus Confort vous permettra de négliger le Non-Confort ou bien de se tenir à bonne distance... Apprendre et comprendre sont les deux pieds qui vous permettent d'avancer vers la sérénité. Ne pas apprendre, ne pas comprendre sont les signes de la reculade de votre zone de confort par l'augmentation journalière de la zone de floue et ensuite de la zone de non-confort... Vous nourrir de connaissances est primordial pour votre équilibre psychologique général.
Enfin, la curiosité est un désir, une envie. Que faire si vous n'avez ni l'envie ni le désir ?... le repli sur soi est-il provoqué ou bien subi ?
Sans même comprendre, il est une première étape d'admettre. Admettre c'est prendre connaissance d'un aspect incompréhensible d'un fait, d'un comportement. C'est de réaliser qu'il existe d'autres formes de pensée ou d'acte que vous n'imaginiez pas possibles. Cela n'est pas de la croyance car la croyance ne s'appuie pas sur le réel. Partant de ces observations, il est préférable de chercher la motivation qui mène une personne à penser différemment de vous plutôt que de juger car les actes dépendent des interactions personnelles. Son choix de vie dépend de son histoire. être curieuses.x de son histoire permet de se positionner au plus près de lui pour comprendre voire d'appréhender son cheminement de pensée. Ensuite, vous allez pouvoir remplacer le jugement par la compréhension.
Dans l'attente de vous lire dans ce fil pour compléter et apporter votre rapport à la curiosité mais surtout : restez curieuses.s ! 🤗
Citation de OffRoad #530956 Je vous propose de commencer par cela, par cette "distance variable" qui compose la limite de notre curiosité.
Sauf qu'il est malaisé de définir cette "distance variable"...
Il y a des sujets dont j'ignore même l'existence. De ce fait, avant même de les rencontrer et d'apprendre leur existence, je n'ai même pas de sentiment quant à leur caractère a priori attirant/intéressant ou repoussoir/chiant.
Et même un sujet que je qualifierais moi-même de chiant a priori peut s'avérer brusquement passionnant si je le découvre sous un angle inattendu.
Par exemple, pendant des années, la préhistoire ne m'intéressait pas plus que ça. Et puis lors d'une visite d'une grotte de Dordogne le guide nous raconta de quelle manière ceux qui avaient peint les œuvres que nous avions devant les yeux devait progresser de nombreuses minutes au cœur des ténèbres pour venir peindre là où nous nous trouvions...
Soudain, le mystère surgit.
Les hypothèses fusent.
On sent obscurément qu'il y a quelque chose ici de sacré, de viscéral à venir peindre ce plafond, allongé dans une faible cavité, loin sous terre.
Alors l'envie d'en savoir plus, comprendre la société de ces êtres, leurs croyances, leur mode de pensée.
La curiosité jaillit alors que j'avais suivi au départ l'envie de ma compagne sans trop rechigner mais sans passion.
Un angle inattendu, un élément qui se rattache à une problématique déjà connue, l'enthousiasme d'un passeur de savoir, mille hasards font naître la curiosité là où elle ne semblait pas être.
Citation de OffRoad #530956
J'ai une question pour toi, vois-tu la curiosité porté que sur l'extérieur ?
Bonjour,
Je suis curieuse, depuis toute petite.une curiosité dévorante.je n ai jamais ressenti ce sentiment de sortir d une quelconque zone de confort.. je sais qu il faudrait mille vies pour caresser seulement la surface des choses...mais tel un fractal, au sein d un domaine donné , les sujets de curiosité surgissent sans cesse.
J ai choisi depuis 20 ans d'exercer ma curiosité dans les sciences du comportement dans les univers virtuels.
Pour moi, la curiosité nait des sensations. Toucher, sentir, voir...et l esprit se met en marche dans un paysage extraordinaire, avec sans cesse le murmure du "pourquoi" dans le creux de l oreille.
Être curieuse, pour moi c'est être joyeuse. Je ne sais pas pourquoi au juste, mais le fait meme que les choses existent continue de me fasciner.
Encore et encore.
Bonjour Phoenix73, Narikya, Occamj, Toustes
Citation de Phoenix73 #530963 : "... la curiosité porté que sur l'extérieur ?"
Extérieur et intérieur de quoi ? Quel est la limite entre les deux ?
La curiosité porte sur l'extérieur de chaque zone de connaissance (propre à chacun). Il n'est pas possible d'être curieux de quelque chose déjà bien connu.
Cela m'amène à exprimer la notion de lassitude. En effet, ne pas être curieux ou ne pas pouvoir être curieux amène à "tourner en rond". Par exemple, la jalousie du partenaire implique une probable frustration...qui mènera à la séparation par l'attrition de la zone de confort.
Citation de Narikya #530962 : "...Il y a des sujets dont j'ignore même l'existence...."
La curiosité permet de découvrir de nouveaux horizons... La lecture, les discussions, l'écoute sont les pistes de départ qui mènent vers de passionnantes découvertes !
Citation de Occamj #530966
Merci de votre participation joyeuse !
Citation de Narikya #530962 : "...alors que j'avais suivi au départ l'envie de ma compagne..."
Voici un exemple de lâcher-prise qui provoque votre intérêt, votre curiosité...
Citation de Phoenix73 #530958 : "Autrement dit vu qu'il est un peu raciste des langues"
:thinking : qui est raciste des langues ?
À bientôt, la beto's family ! 🤗
Citation de OffRoad #531011
Il y a la curiosité tourné vers l'extérieur à la découverte du monde qui nous entoure. Et il peut y avoir la curiosité tourné sur soi aussi.
Citation de Phoenix73 #531012 : "... la curiosité tourné sur soi aussi."
En effet, c'est un domaine énorme et complexe à appréhender !
Il me semble que Narikya (#530962 : "l'envie d'en savoir plus, comprendre la société de ces êtres, leurs croyances, leur mode de pensée.") a exprimé cette recherche dans le "domaine intérieur".
Précision : le mot complexe a un faux ami : compliqué !
La complication est l'œuvre des hommes pour rendre incompréhensible ou confus un domaine de connaissance.
Il convient d'attacher au mot complexe un sens d'hétérogénéité qualitative, se superposant à la multiplicité quantitative, le tout imbriqué... (cnrtl.fr).
Aussi, se concentrer sur son propre comportement risque de pencher vers le narcissisme ! Se pencher sur le comportement des autres peut-être source de réflexion sur soi.
Par ailleurs, la biologie neuronale apporte un éclairage très lumineux et précis des interactions animales (tous les êtres dits "vivants" qui ont des combinaisons de neurones, les cerveaux) à commencer, par exemple, aux cellules photosensibles des fibres de la tige des tournesols qui provoquent la rotation de la fleur vers le soleil (les végétaux).
Vaste domaine passionnant pour moi...
Salutations, le betos curieuses.x 👋 😃
Je suis curieuse, je suis allée voir la définition du mot attrition..
Pas sûre que je m'en souvienne demain 😏