Bonsoir,
Nous sommes le 25 Janvier 2025, et il est très exactement 23h15.
Pour écrire ce message, je m’inspire directement d’un épisode de la série « The Big Bang Theory ».
Dans le dit épisode, Sheldon découvre une lettre perdue du père d’Howard, celui-ci l’ayant abandonné peu après sa naissance, l’a ouverte, puis lue.
Pour se faire pardonner, tout ses amis decident de raconter à Howard 4 versions possibles du contenu de cette lettre : L’une d’entre elles étant vraie.
Ainsi il saura, mais sans vraiment le savoir, ce que contenait cette lettre.
Cela peu sembler long, mais de toute façon, je n’écrirai plus rien d’autres.
Voici donc mes 4 histoires, l’un d’entre elles étant la vraie.
Mais cela ne l’a, finalement pas plus dérouté que cela. J’ai donc finis par continuer ma route, en tant qu’hétérosexuel.
J’ai commencé, peu à peu, à comprendre que je me sentais mieux « au féminin », en tant que femme.
J’ai donc pris mon courage à deux mains, et j’ai commencé à contacter des associations. À m’informer sur le sujet, et à, petit à petit, imaginé ma vie en tant que femme.
J’ai finalement quitté le domicile familiale, trop conservatrice à cette époque, pour me lancer et commencer à assumer ma véritable identité.
18 ans plus tard, c’est aujourd’hui chose faite. Je vis heureuse, épanouie, et surtout, loin de toute cette société. Dans ce que les gens appelleraient « un petit coin de Paradis », qui n’a finalement de Paradis que d’être simplement éloigné de la nature humaine.
Quelque part, en route, j’ai dû faire les bons choix.
J’ai commencé, peu à peu, à comprendre que je me sentais mieux « au féminin », en tant que femme.
Malheureusement, à l’époque, le sujet n’était absolument pas développé, tant au niveau associatif, que de mentalité ou encore de « faisabilité » (chirurgie). C’était dans les années 2010.
J’ai malgré tout entamé des recherches, mais celle qui m’a anéanti était qu’absolument rien n’était pris en charge par la Sécurité sociale.
J’avais 17 ans, sans le moindre sous, en proie aux conflits et doutes de tout ados, instable, misérable.
Je ne savais pas quoi faire. Impossible de le dire à quoique ce soit, étant issue d’une famille arabe, les mentalités étaient très .. conservatrices.
Ce n’est pas un reproche. Ils vivent avec les enseignements que la vie et le temps leurs ont données.
Pour des raisons personnelles, et ayant connu la guerre entre autres choses, j’ai était traumatisé par le fait que tout ce qu’on l’on croyait, tout ce que l’on m’a enseigné sur ce monde, était faux. Comme une histoire raconté aux enfants. Ou une pièce de théâtre géante, amèrement médiocre et malsaine.
Je me suis donc raccroché à un concept simple pour éviter la folie : la vérité et les faits. Et le fait est que j’étais un homme, né homme, et homme aux yeux de tous.
J’ai donc renfermé profondément, très profondément, cette envie d’être moi même, et j’ai continué ma vie.
Presque 10 ans plus tard, au cours d’un soirée où j’envoyé des Snapchat a un ami (c’était l’époque des filtres), il y avait un filtre féminin. Qui vous faisait apparaître « comme une femme ». Et cela m’est revenus comme un boomerang en pleine face.
Comme l’impression de me voir dans un miroir pour la 1ere fois, tel que j’étais. Ça paraît bête en l’écrivant …
Depuis, je n’arrive plus à avancer. Amoureusement, professionnellement, amicalement … Bref tout.
Je passerai les détails mais aujourd’hui, presque 18 ans plus tard en tout donc, je suis pour ainsi dire ruiné, endetté, plus rien dans les poches mais cette envie encore dans le cœur.
J’ai perdu la seule personne qui était « comme un phare » pour moi, car Mère nature a décidé que les bienveillants avaient des cancers et les corrompus des comptes en banques aux îles Caïmans.
J’ai assemblé et scotché des cartons, rangé mes affaires et nettoyé mon appartement.
Et ce soir, à 3 heure précise, je rejoindrais cette personne.
J’ai commencé, peu à peu, à comprendre que je me sentais mieux « au féminin », en tant que femme.
Étant dans les années 2010, rien n’était … disons « avancé », sur plusieurs aspects de ce domaine.
J’ai finalement pris mon mal en patience : après j’étais jeune, j’avais encore la vie devant moi.
Petit à petit j’ai finalement commencé les démarches. Pas après pas, j’ai avancé dans cet unique et seul objectif : pouvoir être moi-même.
Cela m’a value plusieurs sacrifices, plusieurs pertes… Des gens qui ne comprenaient pas. D’autres qui m’effaçaient carrément de leur vie.
Après tout, perdre quelqu’un incapable de vous regarder dans les yeux, reflet de l’âme, et vous voir tel que vous êtes, est-ce vraiment une perte ?
La réponse est oui.
Parce que, comme le disait Charlie Chaplin dans ce célèbre film « you’re not machines, you’re men » et que perdre quelqu’un fait toujours souffrir.
Seuls les menteurs ou les fous diront l’inverse.
Les cicatrices font partis intégrantes de la vie. Comme les rires et les larmes, le bonheur et le malheur.
C’est comme ça, c’est la vie.
Malgré tout, c’est ce qui fait toute sa beauté.
Et en parlant de beauté, aujourd’hui je me sens belle, je me sens moi-même, je n’attends plus que la vagino-plastie, pour le côté physique, et de déménagé au Canada, pour le côté moral.
Là-bas il y a une ville du nom de « Mont-Tremblant », qui, ironiquement, est apaisant, calme, insouciant. Tout le contraire d’un « tremblement ».
J’ai vraiment hâte !..
Voilà, c’était mes 4 histoires. L’une d’entre elles est vraie.
Je ne suis pas quelqu’un qui parle ou qui écrit. Je pense beaucoup, mais n’écris jamais.
Ce doit bien être la première fois que j’écris autant, surtout à ce sujet.
Merci de votre attention et de m’avoir lue.
Bien que nous ne nous connaissions pas, comme l’aurait dit M.Truman :
« Et au cas où je ne vous verrais pas, bon après-midi, bonsoir et bonne nuit »
Citation de Aloy #527187
Si je consulte ton profil la première mais si c"est le cas j'imagine la douleur pour écrire les 3 autres.
Bonjour Aloy,
J'espère qu'avec le recul, vos choix vous apportent des satisfactions, et que dans tous les cas, vous n'aurez pas suivi les terribles conclusions du cas n°3 pour laisser du 🌞🌞🌞 rentré dans votre vie.
Très belle journée à vous.