À rester totalement seul, on devient fou ! Même les ermites ont un minimum de contact sociaux et sont toujours en lien avec une communauté.
Ce monde complètement bouleversé ne permet plus d’établir le contact comme autrefois. Il était certes plus difficile pour les personnes LGBTQI + de se rencontrer mais quand elles y parvenaient, elles en faisaient au moins l’expérience directe.
Esseulés les gens se tournent donc vers les sites de rencontres via Internet espérant y trouver la perle rare et s’assurant que cela restera écrit et figé dans l’histoire de leur vie.
Alors pourquoi, certains couples se séparent après des années de vie commune ?
Pourquoi d’autres demeurent mais cherchent cependant d’autres relations (parfois en menant une double vie) ?
Je pense que l’amour en tout cas au sens commun où nous l’entendons est comme tout ce qui compose le mouvement de vie qui nous anime (l’univers si vous voulez encore bien que l’univers en fasse partie) il est en constante mutation. Et cela depuis la nuit des temps (Merci Darwin et sa théorie des espèces). Rien n’est donc figé, même pas ce à quoi vous êtes raccrochés. Votre conjoint peut vous quitter du jour au lendemain volontairement ou involontairement (par exemple, en cas de décès) il demeurera pourtant dans votre cœur.
Pour moi, internet doit rester un vecteur (un moyen de communication) conduisant à une démarche vers une vraie rencontre. Car le virtuel à ses limites. Et le virtuel est aussi un facteur d’illusion quand il demeure trop longtemps.
C’est en prenant le risque de rencontrer l’autre dans sa singularité et en tentant l’absence de jugement que vous saurez si il est possible de parcourir ensemble un bout de chemin.
Cependant, je constate de plus en plus qu’il devient difficile de se rencontrer car nous mettons l’un l’autre des filtres bloquants projetants sur l’autre des représentations qui peuvent être erronées.
Dans la rue, si on nous sourit, nous pouvons trouver ça suspect. Si on nous dit bonjour, nous pouvons être gêné et nous demander ce qui se passe, un rien culpabilisé, soit nous y répondons soit nous faisons semblant de rien, baissons la tête et traçons notre chemin.
Dans les transports, au parc, au restaurant, … nous sommes toujours sur notre smartphone souvent les écouteurs dans nos oreilles et cédant aux tentations du marketing nous nous créons une bulle qui nous enferme. Plus besoin de regarder la télé pendant des heures, pour se couper du monde, le smartphone est notre meilleur ami.
Sauf qu’une bulle étouffe le vivant que nous sommes. Ainsi nous nous mortifions sans le savoir. Et il ne faut pas s’étonner alors si nos vies restent fades et vides. En effet, de la sorte, nous ne laissons aucune place à une rencontre.
La solution ? Internet ?
Sur Internet, certains viennent faire carrément leur marché, ne choisissant que l’article qui leur convient, le consomme, puis le jette. D’autres aimeraient tenter quelque chose mais sont prisonniers de leurs représentations passées, de leurs déceptions et nourrissent donc très vite des a-priori sur les personnes.
En fait, nous semblons constituer même de façon inconsciente une sorte de cahier des charges qui doit être absolument favorable et contrôlable avant d’oser une rencontre.
Sauf que l’être humain n’est pas une marchandise. Sauf que l’amour est une alchimie et non du management ! Sauf que nos émotions ne se gèrent pas mais s’accueillent !
Sauf que toute relation ne doit pas avoir forcément un but précis et surtout rentable.
Tout cela empêche de rencontrer pleinement la personne et fait passer aussi au-delà de belles opportunités.
Oui, la rencontre demeure un risque : risque de déception, risque de déchirement, de réouverture de plaies psychologiques non cicatrisées … et pourtant, c’est en risquant, en se rendant vulnérable (attention, ça ne veut pas dire qu’il faut tout accepter en mode « Yes Man » mais en tout cas en acceptant de se laisser toucher que quelque chose pourra émerger. Cette graine, il faudra ensuite la cultiver.
Pour arriver à cela, il est bon d’être au clair avec soi-même, de se connaître et de relativiser ses attentes.
Oui, rencontrer vraiment demande un certain effort, de rentrer en soi, et ce n’est pas une mince affaire ! Ce n’est pas très gai d’aller voir à l’intérieur et en plus ça fait peur. Mais comme l’a dit un grand psychiatre suisse : « Ce n’est pas en regardant la lumière que l’on devient lumineux mais en plongeant dans l’obscurité ».
Sommes nous prêts à lâcher certaines défenses qui nous ont maintenus en vie mais qui aujourd’hui ne sont peut-être plus nécessaires et nous bloquent réduisant notre désir de rencontre à un vague espoir … ?
Qu’en pensez-vous ?
Ce que j'en pense ? Tu as 3000% raison, et il n'y a pas grand chose à redire à ce que tu as écris. C'est exactement ça, et exactement ce que je pense aussi.
l'apologie de la différence est requise.
Merci ! Il me semble toutefois important de préciser que je ne suis absolument pas contre la technologie mais bien contre l’addiction à celle-ci. En d’autres termes, pour moi, la technologie a pour vocation de servir l’humain et non le contraire.
c'est tout à fait clair dans ton post il me semble....
l'apologie de la différence est requise.
Bonjour.
Très juste tout ce que tu dis.
Mais la solitude reste un fléau dans notre société pourtant hyperconnectée.
Et c'est surtout une souffrance pour beaucoup d'entre-nous.
Je refuse d'être l'esclave des écrans. Pour moi ce sont seulement des outils mais pas des amis .
Et vivre dans le virtuel ne comble pas tous nos besoins affectifs.
La main de l'amitié.
Je suis d'accord avec l'idée que la technologie peut parfois nous isoler et nous empêcher de véritablement nous connecter avec les autres. Le fait de toujours être sur nos smartphones peut créer une barrière entre nous et les personnes qui nous entourent, nous empêchant ainsi de vivre des expériences authentiques.
Je suis également d'accord sur l'importance de prendre des risques dans nos relations et d'être prêts à nous rendre vulnérables pour permettre des connexions significatives. Cela peut être effrayant d'ouvrir son cœur et de se laisser toucher par quelqu'un d'autre, mais c'est souvent nécessaire pour que de véritables liens se forment.Enfin, je pense que la clé réside dans le fait d'être authentique avec soi-même et avec les autres. Se connaître et être clair sur ses propres attentes et désirs peut aider à créer des relations plus authentiques et satisfaisants.
Merci d'avoir partagé ce texte
Merci à vous pour vos retours et intérêt pour mes écrits.
Rencontrer l'autre, cela requiert des efforts...
L'utilisation comme telle de la technologie révèle peut-être plus profondément une volonté inconsciente de solitude par manque de considération pour l'autre...
Rencontrer l'autre, c'est aussi rencontrer ses défauts, ses faiblesses et tout ce qui nous sépare. Cela necessite de prendre en considération un avis différent et des besoins différents des nôtres. Pas certain que nous soyons toutes et tous encore suffisament altruistes pour faire ces compromis ...
Je trouve que tu poses le problème de la solitude selon une vision qu'on n'a pas l'habitude de lire sur le forum. Si je résume bien, ta vision consiste à dire que la solitude est liée à sa peur de souffrir en couple. De ce fait on préfère rester seul.
C'est peu habituel parce que la majorité des sujets porte la responsabilité de sa solitude sur les autres ou sur des circonstances extérieures.
En vrac ce qu'on entend souvent, "je suis seul parce que :
j'ai été trompé / trahi
j'ai été victime d'un pervers narcissique
j'ai été ghosté
je suis considéré comme de la marchandise
on me considère seulement comme un plan cul
on me considère trop vieux
les gens qui me plaisent ne s'interessent pas à moi
c'est géographiquement trop loin
je vis dans un milieu homophobe
Je ne sais pas si beaucoup de gens se reconnaîtront dans cette cause de solitude que tu décris.
Citation de Kilik #501318
je ne sais pas où tu as lu ça, mais soit.... (faut lire un peu plus attentiveme,t quand tu réponds dans un forum ;-) )
Et de fait, tous les arguments de la solitude que tu cites ne sont que croyances bien ancrées, et qui n'ont pas ieu d'être, contrairement à ceux que cite Jonathan, qui sont bien des réalités.
l'apologie de la différence est requise.
Citation de Jonathan84 #501227
Très joli sujet, qui va rejoindre mon prochain hypothétique sujet. Il y a d'un côté ce que nous aimerions ce que l'humain soit et ce que l'humain est, avec ses failles " de conceptions" si facilement domptable et malléable.
Je n'ai pas le temps de répondre pleinement mais les pistes de réflexions :
le numérique comme un outils, un vecteur... OUI MAIS, les applications recherchent à vous retenir et utilisent la neuroscience pour gratouiller nos failles.
influence de ces outils sur la société
Citation de Phoenix73 #501354Et mon futur post : l'IA et sa disponibilité 24h/24 -7/7j pour vous, son immediateté, son adaptation à vous, cette impression d'être "écouté " et j'en passe.... plus l'effet "solitude" , je n'aime pas ce que j'entrevois et cherche des arguments pour contrer cette idée.... que le "bonheur" et la non solitude sera comblée par ça.
On y est déjà à fond, non ? Parce que comme tu dis:
les applications recherchent à vous retenir et utilisent la neuroscience pour gratouiller nos failles.
et ça, c'est déjà fait....
l'apologie de la différence est requise.
Bonjour,
La réflexion que je partage porte sur la peur de la rencontre et les illusions et projections qui impactent cette dernière.
La solitude en soi ne me semble pas mauvaise, elle est même parfois salutaire mais ne peut-être exclusive du point de vue de la santé mentale. L’isolement peut en effet poser problème à plus ou moins long terme voire entraîner la mort sociale.
Je pense donc qu’il est important de souligner la différence fondamentale entre la solitude souhaitée et la solitude subie.
Merci encore pour l’intérêt que vous manifestez à mon sujet !
Phoenix73, je me réjouis d’avance de lire ta réflexion sur l’impact de l’I.A. ;)
Citation de Jonathan84 #501364:Je pense donc qu’il est important de souligner la différence fondamentale entre la solitude souhaitée et la solitude subie.
à méditer...
l'apologie de la différence est requise.
Citation de Jonathan84 #501364
Des belles réflexions et bien exprimées.
C'est difficil de lutter contre la peur. Elle est en nous et apparaît des fois, quand on l'attend pas. C'est une défense, necessaire pour notre équilibre psychologique.
Cela n'empêche pas d'aimer.
En couple ou seul, l'important c'est de le vivre bien.
"Alors pourquoi, certains couples se séparent après des années de vie commune ?"
On change, on essaie de corriger ce qui va pas, plusieurs fois pendant les longues relations, jusqu'à arriver à l'irréparable. On peut réessayer, mais on est plus heureux. A nouveau vouloir vivre de ce qui a été et n'est plus, et cet essai te détruis. A ce moment la, il faut trouver des solutions plus drastiques car on mort en vie .
"Pourquoi d’autres demeurent mais cherchent cependant d’autres relations (parfois en menant une double vie) ?"
J'imagine que pour les mêmes raisons que pour la question précendente, l'envie d'être bien, de ne pas survivre.
Vouloir une vie à 2 et être seul doit être très difficil à vivre. Etre en couple et malheureux aussi.
L'équilibre n'est jamais facil à trouver
Bonsoir Alma08,
Tu as tout à fait raison, la peur est nécessaire et heureusement que nous l’avons sinon nous nous prendrions tous pour des super-héros ! XD
Par contre, je ne pense pas qu’il faudrait lutter contre la peur mais plutôt l’accueillir, l’apprivoiser, apprendre à la connaître afin de ne plus subir ses assauts dans des situations non vitales instaurant en nous des croyances limitantes.
Je crains que si je lutte contre mes peurs, elles me terrasseront. Si j’en fait des alliés, je pense que je trouverais l’équilibre.
Citation de Jonathan84 #501370
La vie est toujours une lutte pour la recherche d'équilibre, avec des hauts et des bas ; pour la confiance en soi, pour s'aimer soi-même, pour avoir une vie Sociale sans être blessé, pour être épanouie Au travail.....
Citation de Alma08 #501371
Si par lutte, tu entends un travail sur soi (même si je n’aime pas trop le mot « travail » ) une rentrée intérieure par le biais d’un effort d’accueil et compassion envers soi-même » alors oui, je suis tout à fait d’accord. :)
Je suis d'accord avec tout ce que tu as dit, heureusement qu'il reste des gens moi y compris qui font partie de la vieille école et qui se déplacent, organisent des rendez-vous. Parle au téléphone avant une rencontre. Passe du virtuel au réel sans trop se poser de questions.
Citation de Jonathan84 #501372
Oui, c'est la lutte à l'intérieur de soi
J'ai lu les messages et je rejoins Pasgamine sur le cotés vieil école. Je plaint un peu ceux qui aujourd'hui ont leurs téléphone greffé à la main partout ou ils vont, comme hypnotiser par les trend tiktok ou insta, qui de surcroit ajoute un cotés ironique au fait que ces gens qui se veulent connecté au virtuel se retrouvent déconnectés de la réalité. C'est peut être une partie du problème de ceux qui ont peur de concrétiser la connaissance virtuel dans le monde réel. Leurs appréhension ne découle t elle pas du simple fait que sur le virtuel les gens triches pour se montrer sous leurs meilleurs jours en n'hésitant pas à utiliser d'artifices factices tel que filtres en tout genre ? Combien de personne ont elle été déçu après une rencontre car la personne ne ressemblait pas à sa photo, ou inversement combien on peur justement qu'on puissent les voir sans ces filtres qui les rends plus acceptable/désirable à leurs propre yeux ? Comme l'ont souligné alma et jonathan, la fameuse lutte de l'acceptation de soi semble inévitable si l'on espère être épanouie dans notre vie, à n'importe quel niveau ( amour, travail, santé etc). Tout cela pourrait être éviter à partir du moment ou l'on décidera de rester honnête vis à vis de nous même, arrêter de vouloir ressembler à quelqu'un d'autre, apprendre à s'aimer avec nos qualités et nos défauts car oui, personne n'est parfait et ce sont nos imperfections qui nous rendent spécial.
Bonjour ;-)
Oui ça: encore hier je me suis fait rentrer dedans (heureusement à pied) par un gars oreillettes dans les oreilles et rivé à son téléphone....
De toute façon, c'est un héritage du "game boy", (et "game girl"... lol) bien sur tout est fait pour rendre adict à ce genre d'engins (il suffit de voir les jeux qui sont dessus...)
Non: perso: je me suis fixé des limites, dont la première est: si je suis avec quelqu'un (qui que ce soit) de réel, le téléphone ou whatsapp ou je ne sais quoi est prié d'attendre... Simple discipline de vie, comme celle de fermer l'ordi à 19 heures, et mon téléphone ne va jamais dans ma chambre, à moins que j'attende un coup de fil important pour aller chercher quelqu'un à la gare... par exemple.
Et désolé: oui: mon téléphone de 20 h à mon heure de reveil (plus le temps du petit déjeuner) est en mode avion.
Sinon:
A propos de la solitude: elle est intolérable. Et je ne crois pas un seul instant quelqu'un qui me dis être "content" de "vivre seul avec soi même". C'est pour moi alors juste un refuge, afin de ne par réaliser la détresse dans laquelle il se trouve... "mieux vaut être seul que mal accompagné", c'est de la fumisterie. Seul: on meurt. On s'enterre soi même, et d'autant plus que le smoyens virtuels nous donnent "'limpression" de participer à une "communauté". Non, l'homme a besoin de ses semblables, et oui, on parlait d'ermites, mais oui: même les moines de la Chartreuse ont des frères...
Non, je suis désolé: seul: on ne va nulle part, on ne construit rien. On regarde les jours passer et c'est tout. Et même quand on a une vie sociale (histoire de...) la confrontation du lit vide le soir est redoutable. Irrémédiablement.
Or pourtant: si l'on arrive pas à vivre bien avec soi même, il parait difficile de vivre avec quelqu'un d'autre....
Ceci étant: ill y a nécessairement une "solitude souhaitée", et même au sein d'un couple il est important de la respecter. Elle est variable selon les individus, et chacun et chacune a à en définir le besoin. Mais oui, les "couples fusionnels", désolés mais ce n'est pas bon: on fait tout ensemble et en même temps.. non, là je ne suis pas d'accord. Et je dis cela parce que je suis moi même quelqu'un qu peut être à la fois très social, mais qui a besoin de sa dose de silence et de "foutez moi la paix", y compris de celui que j'aime (pour le moment je suis célibataire.) Pour moi il est très important de gérer ce "besoin de solitude" qui est en chacun de nous, je dirais presque: ce besoin "d'intimité avec nous même".
J'ai eu des grand parents qui m'ont appris cela: l'un à un bout de la maison, l'autre à l'autre bout... Ce qui ne voulait pas dire que lorsque que l'un apellait l'autre celui ci ne répondais pas "présent" immédiatement ("ha! je crois que ta Bonne Maman nous a apellé...") Mais pour autant, oui: chacun vaquait à ses activités (en prévenant l'autre évidemment) et le lien était incroyablement fort pourtant, sans pour autant qu'il y ait nécessité de cette "proximité immédiate". Sauf: la nuit, bien sur.
Car n'oublions jamais que la solitude, et ce quelque soit le niveau de "vie sociale", irrémédiablement, nous prive de la chose la plus fondamentale dont l'être humain à besoin, quasi de manière vitale: les câlins. Et cela, que l'on soit bébé où que l'on ait 90 ans, on est à ce niveau là tous pareils. Et même si nos smartphnes et les commerciaux s'emploient à nosu donner "l'illusion" que l'on est pas seul, rien à faire: la dimension "tactile" (et c'est le comble pour tous ces appareils qui sont justement dits "tactiles") et bien c'est justement celle que ces appareils ne donneront jamais.
l'apologie de la différence est requise.
En lisant le sujet de ce topic et les commentaires qui s'ensuivent, une idée me vient à l'esprit, peut-être en marge ou hors de propos, mais je la donne ici : Sans connection, une porte grande ouverte s'offre à nous, avec connexion, nous nous contentons d'un trou de serrure.
voilà une très belle image.
l'apologie de la différence est requise.