Ceci est une demande de conseils car vraiment cette douleur m'obsède
voici mon histoire vécue dans mon enfance.
Nous sommes 4 frères et une soeur, parmi ceux-ci un seul m'a fait du mal en profondeur,
je devais avoir 7 ou peut-être 8 ans quand c'est arrivé, l'aîné le soir avec mon autre frère et moi dormions dans la même chambre
à chaque fois que j'essayais de m'endormir l'ainé me demandait de le rejoindre dans son lit ce que je refusais bien évidemment !
mais cela a prit de l'ampleur quand j'ai vu que c'était tous les jours sinon il me menaçait et des fois, il voulait venir dans le mien, et il me forçait à faire des trucs que je n'avais pas envie de faire, mais il m'obligeait et du coup vu que je n'étais encore qu'un enfant j'acceptais avec un profond dégoût de moi-même !
Cela a duré presque 1 an et je n'en ai jamais parlé à personne même pas à mes vieux car jamais ils ne croyaient à ce que je disais..
Aujourd'hui, j'ai 53 ans et je vis avec ça mais cela me fait énormément souffrir et j'avais presque envie à certains moments, de le voir mourir mais je ne suis pas comme ça, même les médecins ne croyaient pas en mes paroles donc je me suis retrouvé seul et pratiquement avec l'affiche d'un menteur. Que dois-je faire ?
J'ai une terrible souffrance pour moi et je ne sais pas comment m'en débarrasser ! donc j'ai besoin de conseil pas de soutien juste des conseils pratiques pour oublier, j'ai déjà pensé au suicide à cause de cela d'ailleurs j'en ai fait 9 mais je me suis dit que ce n'était pas la solution mais je me sens tout de même responsable, donc je suis complètement perdu...Voilà
Merci à vous de me lire
Citation de Laplume #487613
Je suis peinée de ces horreurs que tu as subi, et révoltée contre ces adultes qui ne croient pas, pire, qui cachent les faits et protègent les auteurs...
Je ne prétends pas t'apporter de réponse qui pourrait te convenir, tu ne pourras jamais oublier, un tel traumatisme ne s'oublie jamais. Tu ne peux qu'apprendre à vivre avec ces blessures béantes que tu portes, ce qu'on appelle la résilience.
Certains y arrivent seuls, en gardant leur terrible secret bien enfoui et se cachent quand la souffrance déborde.
D'autres font appel à des psychologues, plusieurs mêmes, le temps de trouver un qui sera vraiment à l'écoute. Histoire de mettre des mots sur ces maux et de trouver le chemin d'un "mieux-être ".
Courage....
La vie est trop courte pour se prendre la tête
Citation de RedRose #487617 Merci infiniment pour ta sollicitude, mais j'en ai vu des psy et ils ne m'ont pas cru non plus, alors je ne peux ni me retourner vers ma famille avec laquelle je suis en guerre pour diverses raisons ni vers les médecins qui eux ne comprennent rien et comme je leur ai dit souvent, je souffre d'un mal que personne ne peut guérir, et ils m'ont cette phrase magique '' Vous vous en remettrez avec le temps ''
Mais j'apprécie le geste et surtout tes mots qui me porte à réfléchir ! alors MERCI
Chaque histoire est différente, mais l'age, l'ainé, les abus tout ca se rapproche de la mienne. J'ai aussi beaucoup souffert de la peur de ne pas etre cru (c'etait même un des outil de mon frere pour mon silence: "on ne te croira jamais"), mais aussi d'avoir perdu mon grand frere (forcement c'est plus pareil apres ).
Par contre , là ou nos histoires diffèrent , c'est que j'ai sut en parler tôt, jamais a des pro, mais a des amis, ou mes amours dès que ca devenait sérieux... je suis passer par la case TS, neurolleptique et conduite a risque, hypersexualité aussi... A ta difference , c'est qu'une 15zaine d'année plus tard je l'ai absoue (pour diverse raison, notamment qu'il foutait sa vie en l'air de culpabilité et j'avais aussi deviné un viol qu'il avait subit).
Aujourd'hui, c'est fort lointain pour moi (moins prégnant), ca m'est constitutif, je suis même un peu boiteux qd meme, mais ce n'est en rien mon identité.
Ce que je vais te dire va te paraitre étrange, Essaie d'avoir de la bonté pour le p'tit gars que tu étais a cette époque (on peut pleurer de compassion pour celui qu'on a été je t'assure), tu peux même etre impressionner de ce que ce p'tit gars est devenu et n'a pas répeter.... Tu peux réellement etre fier ... regarde ca avec des yeux juste, comme si il ne s'agissait pas de toi et tu verras a quel point tu es exceptionnel.
Certain appelle ca "la pleine conscience" d'autre "savoir passer de sujet a objet" , on s'en fout... En parler à d'autres , mais aussi à soi. Après, j'ai eu d'autres trucs a vous flinguer la psyché gamins et ados, donc nos histoires sont forcement différentes, j'ai eu des refuges aussi....
Je ne sais pas si je serais d'une grande aide, mais ici ou même en MP on peut en échanger si tu veux.
Amicalement
Citation de Prométhé #487622
Vraiment, je te remercie pour ton réconfort et sache que je compatis aussi à ta peine, perso j'ai essayé d'oublié j'y étais arrivé et ça reviens dans ma tête comme si je n'avais pas encore trouvé le bon chemin pour m'en éloigner.
Le petit gars que j'étais à toujours séquelles et je suis là pour le réconforter et ça marche alors depuis le petit gars que j'étais et l'homme que je suis devenu, j'ai beaucoup mûri et suis devenu une personne respectable contrairement à lui et c'est là toute la différence entre lui et moi, je sais ce que je suis et ce que je vaux lui, ne sais qui il est ni ce qu'il vaut...Mais en tout cas tous tes mots m'ont faits beaucoup de bien et je t'en remercie profondément ! mais si tu as envie de parler d'autres sujets de ce genres je suis preneur et je pense que nous avons quelques similitudes...
je n'aime pas dire comment faire ou quoi penser, je ne peux parler que de ma propre expérience (que je peine même a définir moi mm^^), "on ne peut être sage que de sa propre sagesse" comme dit l'adage (sous entendu, pas de celles des autres), bref, ces mises en gardes posées, J'ai l'impression d'identifier plusieurs écueil, que ce soit l'oubli ou la compétition, ils t'accrochent a lui et/ou a ca... et en font ton identité.
L'écueil de l'oubli est celui du boomerang: il te reviendra forcement dans la tronche... exemple: si je te dit surtout ce soir en t'endormant, ne penses surtout pas à un boomerang... j'insistes, c'est super important... ne penses surtout pas au boomeran....il y a fort a parier que tu y penseras.... bah là c'est pareil ^^
Perso entre les deux,, j'ai fais l'écueil de la boite de pandore: j'avais un coffre fort mental que je m'étais interdit d'ouvrir, il renfermait nombres de traumas, de mensonge a moi-même, de complexe et autre origine de dysfonctionnalité, franchement, ca m'a aidé, va savoir, sauvé peut être, le temps d'etre assez grand pour pouvoir osé l'ouvrir , là j'étais accompagné par une pro qd mm au début et j'ai fini tout seul. Mais le coup de cette vigilance/vérrouillage mentale a été élever tout de même que se soit en terme d'addiction, d'estime de soi et autres incomplétudes....
L'eceuil de la compétition est d'exister " par rapport à", hors, non: on existe c'est tout, L'autre n'est pas une echelle de valeur, à l'extreme limite; tout au plus une source d'inspiration, de dédain ou de dégout (par contre si tu sens qu'il y a un risque de récidive là, il faut agir). Un adage boudhiste dit que "l'observateur est la chose observé" et je l'aime bien ^^: a trop se focalisé sur la merde, on va en avoir plein la tête, a savoir s'emerveiller, l'esprit s'ouvre, et là encore, je ne dis pas d'oublier ou de détourner le regard, simplement de ne pas se focalisé sur un seul point.
Un dernier point, un truc me titille dans ta tournure de phrase, comme si ce p'tit gars était toujours là, c'est comme si tu ne l'avais pas assez cojoler ^^, pas assez compris, admirer sa résilence... En tout cas ca a été mon cheminement pour passé du trauma au souvenir désagréable puis en souvenir constitutif... Après je ne sais pas pour toi, mais pour moi, c'était aussi rassurant de m'y raccrocher, et de me dire que tout mes problèmes venaient de là, alors qu'au final non ^^ (pas tous, mais ca m'a bien flingué une enfance, une adolescence et une vie normal qd mm, et après tout, c'est pas un drame au final, ca peut etre aussi un genre de super pouvoir d'avoir ce point vue/vie décalé)
Amicalement
(et dispo pour de nombreuses digressions^^)
Oui, tu as raison il est toujours là tous les jours quelquefois, je m'en retourne sur lui pour qu'il m'aide à me comprendre en tant qu'adulte.
Aujourd'hui, je suis entouré de très bons amis avec qui je me sens bien mais le trauma est toujours là surtout à l'intérieur, j'ai arrêté de boire, j'ai arrêté les joint et la drogue en général, j'ai arrêté de fumer il y a peu, j'ai envie de tourner la page sur certaines choses mais il y a tout de même une phase énorme de ma vie ou je me sens coupable et je ne peux rien y faire, on a beau me dire que je n'y suis pour rien, je suis le seul responsable de mes erreurs et de mes échecs mais même ça, c'est dur à dire !
Tu es probablement moins bancale que moi, mais ca ne change rien au fait que le connard dans l'histoire ce n'est pas toi et si je dois prendre la defense du p'tit gars je vais le faire face à toi qui le/te culpabilise, explique moi ce qu'il aurait pu faire? Quand un grand est une figure d'autorité et qu'on est mome? on fait comment? Putain!!! c'était un mome!!! tu étais un mome.... un gosse de debut de primaire utiliser comme objet sexuel, merde!!! tu réalises? le connard dans cette histoire ce n'est ni le ptit gars, ni toi.... (je suis persuadé que ce serait un autre que toi tu t'insurgerais pareil que je le fais)
c'est le matin et je n'ai pas vraiment la t^te ni le temps pour développer, simplement, le titre Blizzard de fauve pourrait ressembler à ce que je voudrait exprimer: https://www.youtube.com/watch?v=HMpmedi_pH4
mes escuses si j'ai été trop direct...
Amicalement,