Titre assez peu engageant pour un premier post 😂
Disons que depuis toujours je suis le genre de personne qui donne énormément, a tout le monde, en particulier à ceux qu'elle aime, sans jamais rien demander ni exiger en retour. J'ai enchainé beaucoup de galères et surmonté beaucoup de problèmes personnels que je ne detaillerais pas mais qui en gros comprennent des années de harcèlement scolaire, de problèmes familiaux...
J'ai vécu une très longue dépression qui m'a conduite a de l'anorexie jusqu'à un stade assez critique (même pas le fait de me faire vomir, simplement quand tu déprime tu n'as plus faim ni rien et, je me suis pas rendue compte que ça faisait si longtemps que j'avais arrêté de manger).
Mes relations amoureuses et amicales j'y ai toujours tout donné, chacune de mes cellules. Forcément quand on est comme moi, on est un met privilégié pour les profiteurs en tout genre. Trahisons, infidélités, manipulations....... Et d'une certaine manière quand on est une femme, on a aussi les types de comportement des autres vis à vis de nous qui en découlent... Les regards, la jalousie du ou de la partenaire, le rabaissement, le machisme ambiant... Et pourtant j'arrivais toujours a voir des belles choses chez les gens à qui je tenais que ce soit mes amis, mon ou ma chéri(e) ou même les deux car j'ai déjà tenté une relation à trois, de part une profonde ouverture d'esprit et une expérience bonne ou mauvaise si juste on la tentait. Et encore une fois délaissée par la suite. De manière générale il se trouve que je finissais toujours sur le carreau.
Pas assez jolie, pas assez mince, pas assez féminine, pas assez grande, pas le bon âge, pas le caractère assez facile, pas assez conciliante, pas assez sexuelle....
Et là, à l'heure actuelle je me definirais comme étant complètement blasée. J'ai plus envie de laisser entrer quelque personne que ce soit dans ma vie. Ça avait déjà commencé lorsque quand je rencontrais quelqu'un pour de l'amour, la personne s'attendait a ce que je lui donne tout, forcément, et qu'on emménage ensemble et déjà j'étais a ce stade ou je rêvais d'une belle histoire mais je ne voulais pas partager mon cocon avec quelqu'un d'autre. J'avais déjà tenté, et je voulais avoir le droit de ne penser qu'à moi et à mes besoin en priorité (un nouveau tag s'est inscrit sur mon front: "égoïste, pas sérieuse, tapin...").
Et maintenant j'ai juste plus envie d'essayer de m'intéresser aux gens. Je me sens très heureuse toute seule et les questions des gens qui ne voient en moi qu'une bête de curiosité ("ça te manque pas ?", "comment tu fais ?", "et la sexualité dans tout ça ?".....) me blasent très vite. De meme que les insultes que j'ai pu avoir parce que "je te parle tu répond pas, je vois que t'es connectée et tu reponds pas, si tu t'intéresse pas aux gens ça va être complique..." bah je fais ce que je veux en fait, c'est pas parce que j'ai poliment répondu a un bonjour que ça m'engage à quoique ce soit...) ont largement contribué a mon isolement social. Que je vis très bien'
C'est vrai que ça m'arrive encore beaucoup de rêver a du romantisme, a une personne avec qui j'aurais la même vision, les mêmes intérêts, les mêmes passions, les mêmes gouts... Quelqu'un qui m'aimerait entièrement pour ce que je suis sans chercher a me façonner... Un bel amour comme dans les livres quoi, je suis une grande reveuse et fleur bleue. 😊 mais bon, ça implique aussi beaucoup d'efforts de communication et pour le moment je n'ai pas le cœur à ça
Enfin voilà. Ça, c'est moi
💖
(je me permet, parce que j'ai cru me lire et j'aurais put ecrire les 3/4 de ton post)
désespères pas p'tite sœur, simplement continues a être concerné par autrui, tu es dans le juste avec ton ouverture d'esprit, ta sincérité, le don sans attente de retour etc... tu es un anti-poison ^^
Citation de Spiral #480375 Titre assez peu engageant pour un premier post
J'aurais tendance à dire qu'au contraire, cela peut attirer l'attention et/ou la bienveillance de certains ou certaines... ^^
Je... Comment dire cela ? Ton témoignage me trouble profondément autant parce qu'il m'évoque très fortement le passé d'une amie très chère que parce qu'il me renvoie à une partie de mes expériences passées. Et que tout cela est exprimé avec une clarté lucide très saisissante, sans jamais s'enfermer dans le pathos ou l'impudicité. C'est très frappant.
Mais surtout cela m'évoque un concept qui me pose problème mais qui est néanmoins en partie éclairant : hypersensibilité.
Très honnêtement, le concept créé par Elaine Aaron est bancal, sa scientificité n'est absolument pas établie, même si plusieurs spécialistes notent qu'il y a quelque chose à chercher dans cette direction mais il ne semble pas qu'une théorie soit parvenue à faire le tri dans cet amas d'éléments hétéroclites.
Néanmoins, ce besoin de s'offrir corps et âme, cette soif d'absolu dans la relation et ce besoin de cocon aussi. Cette fragilité diaphane. Tout cela me parle et entre en résonance avec mes lectures dans cet univers.
Un ouvrage m'a intéressé : "Attentions, cœurs fragiles !" de Saverio Tomasella. Il est loin d'être parfait, et ne répond pas à mes critères de rationalité scientifique, cependant il est truffé de témoignages de personnes "hypersensibles". Alors, on y trouve de tout, mais justement parce qu'on y trouve de tout, on s'y trouve soi-même parfois.
Et un certains nombres de témoignages ont résonné avec mon expérience et m'ont permis de mettre des mots et des concepts (même encore imparfaits) sur ma vie, ma nature, ma manière d'être, m'accepter, me connaître et pouvoir petit à petit commencer à établir des relations aux autres plus équilibrées et moins destructrices pour moi.
Peut-être que si tu as l'occasion de le feuilleter dans une bibliothèque ou une libraire ?
Ma psychothérapeute, qui est méfiante envers les machins qui tiennent plus du développement personnel que du consensus scientifique, préfère la notion d'hyperstimulabilité. Peut-être que tu pourrais fouiller dans cette direction, voir si cela te parle, cette propension à vivre des émotions fulgurantes et imposantes comme des immeubles, à vouloir s'y perdre et s'y consumer et parfois à y perdre son âme.
Bon courage à toi.
Citation de Spiral #480375
Tu nous offres un très beau témoignage, plein d’authenticité. Tu es la seule actrice de ta vie et tu as su écouter ton cœur et tes envies. Tu te sens bien ainsi, et c’est le plus important. La vie est faite de surprises en tout genre, parfois bonnes, parfois mauvaises, mais toujours enrichissantes. Je te souhaite que les futures pages de ton livre ne soient écrites que par ta main, avec passion et sincérité.
Bonjour
je comprends ce que tu ressens, j'ai vécu la même chose il y a pas si longtemps, j'ai eu du mal à me reconcentrer sur moi-même et je me suis senti complètement perdu et inutile. Avec le temps, je me considérai plus comme une simple '' Merde '' sans rien attendre de personne, ne pouvant ni me confier ni me donner, j'ai exercé des choses qui m'ont ouverts les yeux '' Le suicide '' à plusieurs reprises, mais je suis encore là.
Avec cette expérience de fin de vie, je me suis rendu compte de ce que je faisais et la question c'est posée : Pourquoi je fais ça ? est-ce pour que les gens est de la sympathie pour moi ou même un regard, de l'empathie et que sais-je !
Aujourd'hui je me rend compte que mon attitude à beaucoup changé et que quoi qu'il puisse m'arriver de bon ou de mauvais jamais plus je n'attenterai à ma vie...
Citation de Spiral #480375
Excuse moi mais en te lisant, le truc qui me saute aux yeux, c'est que toi tu ne t'aime pas. Tu as besoin des autres pour t'aimer à travers eux.
Le truc, c'est que les autres sont beaucoup de choses mais pas des oeuvres de bienfaisance.
Le jour ou tu t'aimera toi (et là il n'est pas question d'egoïsme forcené mais de t'aimer comme une meilleur amie ; une soeur, quelqu'un avec qui tu aimes passer des moments privilégiés.) Tu verra que les autres t'aimeront d'autant plus qu'ils ne sentiront pas de pressions.
Parce que même si toi, tu as l'impression d'aimer sans retour, au fur et a mesur que tu donnes, tu accumule une dette. Et cette dette génére une pression et chacun(e) reagit à sa façon.
Tu as l'impression d'être bienvaillante mais cette dette est une forme de maltraitance. Limite, du terrorisme.
Les enfants ont besoin de cadre pour grandir. Les relation aussi. Si il n'y en a pas, ça tourne à l'eau de boudin.
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
Solitude
Chère solitude, je me permets de vous écrire
tout ce dont j'aurai voulu vous dire
je ne sais par où commencer tellement il y a de choses
mon coeur est fort serré car ma vie n'est point rose...
Chère solitude, je me permets de vous écrire
tous ces moments sombres de mon avenir
toute cette fragilité, cette inquiétude et ce désarroi
aujourd'hui, je ne sais plus quoi penser de moi !
J'ai eu souvent si mal de toutes ces erreurs
qui m'ont fait perdre la raison, laissant entrer la rancoeur
mon esprit ne pense plus, il est pour ainsi dire, vide
mes yeux ne cessent de pleurer et ça me fait mal au bide...
Chère solitude, je me permets de vous écrire
car je souffre comme un pauvre martyr
jusqu'ici vous m'avez suivi et beaucoup soutenu
montré le chemin et redonné la vue !
Vous avez tellement oeuvré pour mon bien-être
en me faisant oublier tout ce que j'ai pu connaître
votre présence, votre douceur et votre sympathie
m'ont fait prendre conscience que nous étions amis...
Chère solitude, je me permets de vous écrire
et c'est de ma plume qui semble s'appauvrir
que je viens par ces mots, honorer votre mémoire
en gardant près de moi, la force et l'espoir...
La plume de Bruno
Merci pour ce beau poème sur la solitude. Thème cher à mon coeur.
Il me fait penser à " La nuit de décembre" d'Alfred de Musset, poème dans lequel je me reconnais si bien.
La main de l'amitié.