Le consentement relationnel dans les relations polyamoureuses

Bonjour,

je souhaite partager une réflexion au sujet du consentement dans les relations polyamoureuses, car cela me semble fondamental d'y réfléchir et je suis curieux de connaître l'avis d'autres personnes à ce sujet, d'ouvrir la discussion. Il est aussi probable que cela amène de la clarté chez beaucoup de personnes.

L'article suivant pose le problème et tente d'y répondre d'une manière plus précise et utile que je ne saurais le faire ici en quelques phrases.

« Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel.

https://polyamour.info/-hH-/Poly-yes-Polyamour-20-la-question-du-consentement-relationnel-1/

Je pense que ce texte mériterait d'être déchargé d'une certaine charge affective pour gagner en clarté et éviter de générer de la culpabilité chez les personnes qui le lisent. Le point de vue de personnes qui ne seraient pas cis-hétéro me semble aussi indispensable. Je suis curieux de connaître vos réactions après sa lecture. Chaque partie prend environ 20 minutes à lire.

Le manifeste est intéressant.

Étant aromantique , je ne me sens pas concerné directement vu que je ne peux pas être polyamoureux dans mes fonctionnements si je ne ressens pas de l'attirance amoureuse pour autrui.

Par contre , je peux avoir des fonctionnements similaire au polyamour dans un cadre n'impliquant pas de relations amoureuses mais des relations sexuelles.

Merci pour ta participation qui montre la diversité des façons de vivre l'amour.

Que veux-tu dire par "des fonctionnements similaires au polyamour" ? Tu veux dire que tu ne telimites pas à un-e seul-e partenaire sexuel-le

Évidemment il y a un soin à prendre dans les relations sexuelles multiples, ne serait-ce que concernant les IST. Perso je fais toujours attention aux émotions et attentes de la personne après avoir fait l'amour.

"Tu veux dire que tu ne telimites pas à un-e seul-e partenaire sexuel-le"

Je veux dire que je n'ai aucun problème avec l'idée d'avoir plusieurs partenaires avec les autres qui sont au courant et que je ne m'imagine pas demander l'exclusivité à des partenaires pensant que chacun est libre.

Je ne veux pas d'enfants. Mais je n'ai pas de problèmes à m'imaginer avoir des enfants avec plusieurs femmes (Même si je ne les aimerais pas dans un contexte amoureux mais amicale) et qu'elles ont des enfants avec plusieurs hommes.

Je m'imagine bien m'occuper de mes enfants biologiques (Qui sont donc également mes enfants légaux que je reconnaîtrais après des tests ADN effectués à l'étranger pour que l'on identifie qui est le père) ainsi que de leurs demi-frère et demi-sœurs (Donc leurs frères et sœurs utérins) sans oublier les quasi-frères et les quasi-sœurs (Enfants ni issues de moi ou de leur mère mais des enfants de partenaires de mes partenaires avec qui je n'ai pas d'enfants).

Je pense que ce genre de famille étendue est un rempart face à la charge mentale pour s'occuper des enfants.

C'est assez amusant de constater que dans tout état de choses, l'être humain a besoin de cadrage par les dogmes ou les lois ou même par d'hypothétiques règles inventées de toutes parts par des gens qui s'estiment détenir un savoir et pouvoir donner des réponses.

Dans tout ça, on oublie la légèreté que nous apporte notre philosophie.

Bien sûr que comme partout:

• un poly peut -être un ursupateur

• être poly n'est pas facile...

• être poly c'est faire des choix... qui marchent ou pas...

...bref, on peut se poser des questions sur TOUT ce qui existe ! Mais à un moment, il faut savoir si ce n'est pas le fait de se poser trop de questions qui est une question !?

La base d'une relation quelle qu'elle soit... c'est déjà qu'elle parte d'un esprit sain... et après le terrain est tout aussi parsemé d'embûche que dans une randonnée en montagne. Mais en montagne, se pose-t-on autant de question ?

Mais en montagne, se pose-t-on autant de question ?

Pour filer la métaphore, on ne va pas en montagne en claquettes et t-shirt. Oui c'est léger les claquettes, c'est sympa d'avancer les pieds à l'air, et c'est chouette de pas se fatiguer mentalement à lire une carte ou repérer les chemins, d'avancer gaiement au rythme de ses envies.

En montagne on prend de bonnes chaussures de rando, un sac à dos contenant les choses nécessaires pour parer à certaines éventualités, une carte IGN, de l'eau, et on prend le temps de préparer sa rando, de voir le chemin qu'on va prendre, de pas laisser traîner par terre ses déchets, etc.

Pour parler en termes philosophiques : oui une opinion commune circule selon laquelle une belle relation, une relation saine c'est une relation "fluide", "simple", "légère". Beaucoup croient à ça et ont tendance à fuir la relation dès qu'elle provoque un peu de remue-ménage intérieur, qu'elle nous ramène face à notre souffrance à nos responsabilités, à nos inconstances, nos distractions ou notre dédain de l'autre. Alors souvent on accuse l'autre ou la relation, alors que se poser quelques questions peut amener justement quelque chose de vraiment sain dans la relation.

Ce que j'en dis c'est qu'une relation amoureuse qu'elle soit poly ou mono, où on ne se pose pas de questions, notamment des questions abordées dans l'article ci-dessus (comment prendre soin de toutes ses relations, comprendre ce que peuvent ressentir les autres, respecter le consentement surtout), ce n'est pas une relation profonde et certainement pas saine non plus. Bien sur des personnes qui souhaitent des relations légères, fuir leur souffrance et se distraire par la relation vont s'y retrouver au moins un temps, mais en générant de la souffrance autour d'elleux.

Ce qui permet de préserver la santé relationnelle c'est précisément de s’arrêter, de faire le point, de vérifier si tout va bien, de poser des questions régulièrement ("est-ce que je te comprends bien ?" est-ce que j'ai dit quelque chose qui a pu te blesser et que tu aurais gardé pour toi dernièrement ?" "qu'est-ce que je peux faire pour prendre soin de toi ?") de faire un petit effort intellectuel de temps en temps et d’être là pour l'autre, formellement et entièrement.