STOP à la fétichisation des personnes transgenres. betolerant est le seul site de rencontre trans à ne pas considérer la transidentité comme un vulgaire fantasme fétichisé.
Bonjour à tous.tes
Voilà, j'ai 22 ans maintenant et je suis confus concernant une potentielle identité transgenre ou pas.
Je suis AFAB, aime exclusivement les femmes donc à priori lesbienne mais j'ai toujours eu des choses qui s'apparentent à la dysphorie de genre FTM
Par exemple, vers 2 ans, j'ai eu ma première crise identitaire lorsque je chantais une chanson et la personne à côté de moi ne voulait pas me laisser chanter avec une voix grave, proche de celle du chanteur car pour lui c'était la seule façon correcte que je chante aigue. Cela m'a mis en colère pendant plusieurs jours.
Mais à côté de ça, je m'identifiait comme une fille pendant toute la maternelle et le primaire car on m'avait dit que j'en étais une mais systématiquement j'étais très mal à l'aise par les "petits noms" du style "princesse/ma jolie" et tout ces diminutifs "mignons" qu'on réserve aux filles. Je détestais et déteste toujours qu'on me qualifie de "jolie".
Je sais aussi que devant les dessins animés, je méprisait autant les dessins animés "pour garçons" que les dessins animés "pour filles" donc je privilégiait toujours les séries inclassables avec des animaux, des voitures, de l'humour... mais dans le même temps, ma préférence finissait toujours par aller vers des séries masculines "modérées" (qui peuvent un peu inclure tout le monde tout en utilisant des codes très masculins), par exemple je regardais beaucoup Batman.
Je ne me suis jamais identifier à presque aucun personnages féminins toute série confondue. Il s'agissait presque toujours de personnages masculins. Je ne me suis jamais attardé sur les vêtements féminins de ces persos (robes, paillettes ect), parcontre, j'ai été envieux de ceux de certains persos masculins. (tenue classe à noeud pape, chapeau haut de forme, cape de "chevalier")
J'avais une sorte d'insouciance heureuse de ne pas savoir ce à quoi mon corps ressemblait et je trouvais que je pouvais le faire se mouvoir comme je l'entendais, jusqu'à la puberté où j'ai été obligé de réaliser qu'aller à la piscine public sans se couvrir le haut, c'était terminé. Je me souviens que vaguement, mais je crois que ça m'a plongé dans une sorte de déprime et j'ai eu l'impression avec le recul d'abandonner certains centres d'intérêts suite à ces changements.
Dans l'identité sociale femme, j'ai toujours détesté la partie "dévoiler son corps/être beau pour les autres/plaire aux hommes" pour la simple et bonne raison que je n'ai jamais souhaiter plaire aux hommes, ils ne m'ont jamais intéressé.
Aussi loin que je m'en souvienne, m'intéresser à mon corps ne m'a jamais intéressé et m'a toujours fait sentir une sorte de malaise où je sentais que je devais me mettre des barrières et mettre des barrières aux autres afin qu'ils ne me touchent pas et ne parle pas de mon corps dans un sens qui me perturbe. Je suis plutôt asexuel même si pas totalement, disons que je suis plus en sécurité au quotidien lorsque je prends cette position "aromantique asexuelle" (lorsqu'on parle de couple ou de sexualité je l'ignore délibérement pour ne pas y penser et être "tranquille" et je me concentre sur autre chose comme les sciences, le cinéma).
J'accepte en partie mes parties "basses" naturelles mais refuse catégoriquement la pénétration où le contact masculin en général. Je me suis rendu compte que me bander la poitrine me faisait du bien (temporairement car même si je sais que me la faire retirer ne me dérangerait absolument pas, je pense aux conséquences respiratoires, je voudrais garder un corps en état de fonctionner.)
Je n'ai jamais compris le concept de jalousie dont parlent les femmes entre elles lorsqu'elles disent souffrir de voir une femme etre plus belle qu'elle ou réussir mieux qu'elle. Moi, ce genre de chose je le vis plutôt envers les hommes, j'ai des rapports plutôt compétitifs avec eux même si je n'aime pas trop ça et je préfère les éviter plutôt que de jouer à ça. Mais en tout cas j'envie leur possessions matérielles codées "masculines" tandis que j'ai conscience que de mon côté, on m'aura plutôt encouragé au cours de ma vie à avoir des possessions et une esthétique "féminine" ou androgyne. Il s'agit en tout cas bien d'une comparaison et c'est sur eux qu'elle se fait en priorité, c'est en fonction de ça que mes actions sont dirigées en partie. (ex : si je vois que celui ci à réussi à refaire du sport ou toute autre forme de réussite, je vais surement ressentir un complexe et essayer d'aller faire du sport)
Mais malgré ça, depuis que j'ai été en contact avec la communauté lesbienne et ses différentes identités, j'ai petit à petit réaliser une sorte de connexion avec l'identité butch (lesbienne codée masculine) et l'identité lesbienne non binaire. Je trouve que quand j'entends parler ces personnes, il y a une identification assez forte, je pense vraiment "c'est quelqu'un comme moi, je me reconnais" sauf que ces personnes sont cis, donc n'ont pas le même rapport au corps donc ma perception est probalement fausse.
En plus j'ai vécu une première "expérience trans" lorsque j'avais une expression de genre plus masculine dans la rue et qu'une dame s'est "trompée" et m'a appelé "monsieur". Cela à refait ma journée et j'étais vraiment très heureux. Alors que juste avant, j'étais parti du principe d'être simplement butch.
Il y a aussi le fait que la première fois que j'ai entendu parler d'une personne FTM, il avait été décrit comme "ça avait toujours été un garçon dans sa tête" et je n'arrivais pas à m'identifier à ça car à l'époque pour moi (c'était au collège) quelqu'un qui est un garçon dans sa tête aime forcément le foot, faire des exploits sportifs et la mécanique or, j'ai un genre plus modéré et neutre. (Je me dis cenrell : c'est à dire que j'aime être perçu neutre donc ni l'un ni l'autre MAIS dans ma tête je reste attaché à la masculinité mais elle n'est pas "stéréotypée" je dirais). De plus j'ai essayé de jouer le rôle social masculin cliché pendant un temps et ce n'était pas pour moi, je n'ai pas réussi à le faire.
Jusqu'à maintenant ma dysphorie restait modérée mais maintenant à 22 ans, j'ai des attaques d'angoisses à cause de mon corps (mais renforcé aussi par une dépression) et une grande frustration de ne pas pouvoir exprimer ma vraie identité dans le monde, de devoir toujours la cacher. Du coup c'est comme si je ne vivais pas quand je portais le "masque cis acceptable" et que je me "réveillais" quand j'exprimais ma vraie identité (par les vêtements, l'attitude, en étant honnête sur les qualificatifs qui me gêne ect). Aussi, je n'avais jamais ressenti le besoin conscient de me bander la poitrine mais lorsque je l'ai fait pour la première fois, la tension et le stress à tout de suite chuté, c'est très bizarre car je n'avais même plus remarqué que ce stress était là.
Un dernier point est mon rejet du féminin, il y a une part d'honnêteté dedans car il y a réellement des choses dedans qui ne me vont pas mais je me rappelle dans l'enfance et adolescence avoir boycotter souvent tout les contenus "pour femmes" (par exemple ne jamais regarder un film de princesse) de manière calculée.
Je ne suis pas complètement fermé à ces contenus mais dans les faits, je me suis forcé à m'exposer à beaucoup de contenus féminins et cela à entrainer un mal être alors qu'au contraire je deviens ouvert d'esprit et posé avec ça après avoir eu ma dose de contenu masculin et d'euphorie de genre. Voir même, je me mets à pouvoir apprécier un peu.
Donc voilà pardon pour le pavé mais j'essayais d'entrer le plus possible dans les détails pour donner des informations
Le fait est que je suis confus. Suis-je non binaire, butch, autre... et surtout trans ou cis ? D'après vous ?
Merci d'avance des réponses et bonne soirée.
Salut, il me semble aussi que tu donnes toi meme toutes les réponses à tes questions.
Peux tu nous dire ce qui t'en fait douter?
Ps: j'aime beaucoup ton pseudo 😀
Citation de Harmonique #436062
Merci pour ta réponse, Harmonique :)
Je vois, oui j'imagine que ce n'est pas commun d'aimer être appelé par un diminutif d'un autre genre. ^^
Malgré tout, je continue à ne pas être sûr à cause du fait de ne ressentir de dysphorie "en bas" que partiellement car ça ne colle pas avec la transidentité où changer cette partie est un besoin, non ?
Il y a aussi d'autre petits trucs qui ne collent pas mais globalement, je pense que vous avez raison.
PS : J'aime bien aussi ton pseudo, Lyys 😉
Malgré tout, je continue à ne pas être sûr à cause du fait de ne ressentir de dysphorie "en bas" que partiellement car ça ne colle pas avec la transidentité où changer cette partie est un besoin, non
Tu veux dire couper ou ajouter un zizi ?
Alors tu te trompes on est toustes différents la dessus l'important est de respecter le choix. Il n'y a pas de trans à 2 vitesses. Si le bas te convient cela ne remets pas en cause ton éventuel légitimité
Monique 💋👠🎼❤️
Bonjour à toi Lis’,
J’ai, comme mes collègues l’impression que tu as déjà la réponse mais que tu attends une confirmation.
Mais le problème que je vois a travers ton témoignage c’est plutôt l’image très cliché que tu as des 2 genres , féminin et masculin , et c’est peut être ça qui te bloque.
Il n’y a pas une seule manière d’être homme ou femme mais autant qu’il existe d’être humain.
Tu as toi même essayer de rentré dans ce que l’on attends de l’homme et n’y est pas arrivé, tu as essayé de rentrer dans l’image de la femme qui est imposée et tu t’y reconnais pas non plus… c’est sûrement parce que aucune de ces 2 idées de genres ne sont pour toi ?
Peut-être qu’en piochant dans les 2 tu te créera ta propre identité ? Pas Il, pas Elle peut-être Iel ?
Ou cela peu varié selon ton ressenti du moment ?
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