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Bonjour,
Un sujet maintes fois évoqué qué mais dont je n'arrive pas à me dépêtrer : la masturbation intime en couple.
Je précise déjà que je me masturbe et mon compagnon aussi. Et là pas de souci tant que cela ne prend pas le dessus sur notre intimité partagée.
Sauf que... C'est le cas....
La masturbation pour moi intervient qd il n'est pas là ou bien quand je sais que nous n'aurons pas de rapports (fatigue, soirée occupée, sorties etc)
Pour sa part c'est quand il veut.... C'est à dire qu'il ne va pas faire "ce calcul" comme moi pour privilégier la relation à 2 plutôt que seul.
Je précise aussi que j'oppose les deux pratiques car on sait bien que l'énergie erotique chute après la masturbation et donne moins l'envie pour autre chose et pour l'autre forcément.
Je conçois tous les bienfaits de la masturbation mais je ne conçois pas qu'en couple elle prenne le dessus. On a tous eu des habitudes auparavant, célibataires....
Oui nous en avons déjà parlé. Les effets de la discussion sont visibles quelques temps et puis, ce que je crois être ancré comme une habitude pour lui, revient au galop.
Dernièrement, une semaine sans se toucher tous les deux intimement, ça ne le dérange pas. Moi c'est tout autre.
Nos derniers rapports depuis 1 mois ont été des fellations et rien d'autre. Or il sait que je préfère varier les plaisirs.
Je ressens de la distance qui se créée comme de l'égoïsme de sa part de penser à lui et moins à nous.
Dans la demande, je suis à 90% toujours celui qui demande du sexe.... Ça aussi c'est usant...
Si je ne demande rien, il ne vient pas vers moi mais continue ses plaisirs solitaires.
Encore une fois, je ne critique pas une seconde sa masturbation mais le fait qu'elle remplace notre sexualité. Il se masturbe plus qu'on ne fait l'amour.
J'ai déjà proposé des jeux, accessoires pour innover, ça marche un temps. Je suis le seul à proposer...
J'ai mis en place un "cahier de communications" pour exprimer ce qui ne va pas par écrit, plus simple qu'a l'oral pour entamer les discussions..... Je suis le seul à écrire dedans.
Il sait aussi que j'ai besoin d'être chauffé pour faire monter le désir (pics, messages dans la journée...) et bien j'attends toujours...
Je ne suis vraiment pas celui qui est dans le calcul habituellement, mais là j'en viens à tenir les comptes d'apothicaire et je déteste ça. Il sait qu'il n'est pas bon dans la communication par rapport à ça et je l'entends mais ça n'avance pas et ça me travaille beaucoup trop.... En clair, je vis tout ça de plus en plus mal....
J'ai beaucoup travaillé, en me faisant aider, sur la place de la sexualité dans ma vie et je suis parvenu à lui donner moins de place qu'auparavant où elle était une obsession. Petite précision pour indiquer que j'ai équilibré cet aspect dans ma vie et que je vois aujourd'hui malgré tout qu'il y a qd même un manque et de la frustration qui se créée chez moi.
Si quelqu'un partage ma situation, je suis preneur de toute confidence qui pourrait m'aider à débloquer tout ça.
Je précise que je ne lui mets pas la pression et qu'avant d'écrire ce post, j'ai attendu que du temps passe pour en revenir au constat que je suis bien frustré sexuellement.
Cher Dim
Bien sûr tout ce qui suit n’engage que moi et repose sur mon expérience personnelle directe (ma vie) et indirecte (les amis et gens que j’ai pu aider plus ou moins)
1) le rôle de la masturbation à titre individuel (solo sans témoin surtout pas le conjoint)
A) régulateur d’humeur / de stress
B) étalonnage de la vie sexuelle de couple c’est à dire : le plaisir minimum requis
Quantitatif : si les besoins de soi sont supérieurs (a un moment donnés) aux capacités / humeur de l’autre afin de ne pas provoquer un conflt ; et une vérification de la qualité de sexe à deux versus le sexe en solitaire
2) le rôle dans le couple
A) partage de complicite/ fantasme et invitation a de nouvelles expériences
B) signal d’alarme / invitation à renouveler la vie du couple
3) la vie du couple
A) facteurs objectifs ponctuels : la gestion des aléas de la vie
L’expérience de couple s’inscrit dans le temps, et dans le temps chacun traverse des problèmes qui n’ont pas de lien avec le couple mais qui impactent sur lui
Évidemment il est plus sain que l’autre (qui a un problème) le dise mais celui qui perçoit peut ouvrir le débat… car les hauts et les bas font partie de la vie
Les non dits sont pesants
Dire ne résoud pas le problème extérieurs mais peut rassurer sur la solidité du couple et redonner confiance en sa sexualité
B) facteurs subjectifs : se redonner des objectifs communs
Le temps, l’âge, imposent dés renouvellements
La vie sexuelle est baromètre de l’état du couple
Ces renouvellements peuvent être tactiques (sexualite et gestion du quotidien) et/ou stratégiques (nouveaux objectifs)
Encore plus que le couple hetero le couple gay est à reenergiser sinon chaque jour du moins périodiquement
La routine du quotidien est le piège de tout engagement
La sexualité est un symptôme et pas forcément une cause
Et le couple c’est à deux : ce qui était vrai hier peut évoluer demain simplement
Bref pour revenir à la question il y a dans chaque couple un double enjeu de rénovation de la sexualité et des objectifs du couple
Citation de Stefrem #433368
Impressionnant ! Je tenais à saluer ton esprit de synthèse et la pertinence des éléments.
Cela résume bien à mon sens les enjeux et les axes de réflexions en vue d'apporter des solutions. Chacun pourra adapter la réponse à sa situation. 👍
Je pense que le problème n'a pas grand-chose à voir avec la masturbation. Mais plus un problème d'équilibre.
Tu es beaucoup en attente de l'autre, tu as envie qu'il pense à toi, qu'il pense à tes plaisirs et désirs. Et je te rassure, dans un couple, c'est tout à fait normal de penser à son plaisir et aussi au plaisir de l'autre.
La sexualité est souvent un sujet tabou, même dans les couples homosexuels. Ici, dans ton cas, ton copain a du mal à s'exprimer malgré les différents outils que tu as pu mettre en place. Et il faut faire attention, car habituellement la sexualité est une échappatoire, comme l'a dit Stefrem, le sexe permet de libérer la pression, de se détendre. Merci la petite molécule du plaisir.
Or, si le sexe devient un "sujet" dans le couple, il se peut que ton copain voit le sexe avec toi comme une obligation, un devoir... et là, c'est hélas le drame. Nous aimons le plus souvent le sexe, et le problème, c'est que si le sexe devient une contrainte avec toi il peut se donner au plaisir solitaire, voire autre.
Tu as bon essayé de te changer, mais comme nous disons le plus souvent, chassez le naturel, il revient au galop ! Beaucoup de personnes s'accommode de leur plaisir, le mettent de côté en se disant c'est pas grave, c'est moi... Or c'est une erreur qu'il ne faut pas commettre au risque de s'enfermer dans une prison et se rendre compte plus tard que cette vie, ce couple n'est pas fait pour nous.
Si tu tiens à garder ton copain, je t'invite à essayer de comprendre ses désirs sexuels, nous en avons tous. Même ceux les plus fous. Des fois, il faut remettre un peu d'essence dans la machine, pour pouvoir ensuite prendre son plaisir. Hélas, parfois, ça ne suffit pas. Des couples de 5 ou 10 se brisent car l'envie n'est plus partagée.
Il se peut aussi que les soucis de la vie de tous les jours empiètent sur le désir sexuel. Il faut également penser à réussir à les atténuer s'ils sont trop forts.
Il n'y a pas de 50/50. Le sexe dans un couple peut représenter une base du couple un moment de 70% et ensuite 30%... De plus, nous sommes différents avec des envies différentes et une vie différente. Il est donc naturel ne pas avoir toujours la même intensité sexuelle que son conjoint.
Comme tu peux le voir, il n'y a pas de solution miracle et tu trouveras dans ton entourage plein d'exemples et de contre-exemples. Sache que tu n'as qu'une vie et c'est la tienne. C'est donc à toi de faire des choix : soit tu persistes et tu réussis à l'attirer à nouveau vers toi, soit hélas le problème est plus profond.
Bonsoir @polaris, @stefrem, @trkl93,
Je vous remercie pour vos messages, différents et en même temps complémentaires à mon sens.
Je pense effectivement que je ne mets pas derrière la sexualité la même importance, priorité que lui.
Pas la même envie aussi. Je préfère largement les ébats à deux car suis très sensible au toucher, aux odeurs et à la sensation d'un corps à corps plutôt que la jouissance solitaire.
Finalement, je prends ses habitudes comme de l'égoïsme de sa part lorsque cela devient vraiment long entre les rapports. Il sait ça.
Je lui avais même dit une fois : j'ai l'impression que tu es dans ta vie de célibataire avec tes habitudes et moi en plus.
Le couple est pour moi synonyme de partage, de compromis, de moments pour soi aussi évidemment mais que pour la sexualité et bien c'est qd même plus agréable d'avoir l'autre sous la main.
J'ai beaucoup appris à accepter la différence mais je dois encore travailler sur celle-ci bien que je sache tout ce que vous m'avez dit sur les rythmes etc.
Et effectivement je n'ai pas envie de qqn d'autre bien que par moment, l'idée s'instille doucement, surtout en période de manque.
Du fait qu'il semble souvent gêné pour parler sexe (c'est toujours moi qui lance la discussion), cela me fige aussi et suis pas toujours à l'aise pour le houspiller ou discuter sur ce sujet sur lequel il n' est pas toujours à l'aise. Il pourrait creuser d'ailleurs ce sujet mais se contente de ce qu'il est... Il a peut être raison.
Là où je tique qd même c'est quand toute cette situation me touche personnellement dans ma personne (je ne me sens pas desiré qq fois,) et je ressens cela comme de l'irrespect pour ma personne.
Au fond il aime le sexe mais quand il a envie lui.
Je pars du principe qu'en couple on fait des compromis et pour l'avoir testé, si je le titille un peu il part au 1/4 de tour. C'est une question de motivation.
Je sais je parle pour moi et comme moi je fonctionne. Pas lui.... Ça j'ai compris.
J'ai simplement peur que cette situation m'éloigne de lui et mette de la distance malgré l'amour que l'on partage.
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