Par la suite d'une conversation initiée dans un autre poste, je me permets d'ouvrir celleci car ça me fera beaucoup de plaisir de lire vous analyses.
Même si je dois déjà Aller dormir, je vous lirai dès que possible.
J'ai adoré ce film. Même si je préfère le regarder en espagnol car en français malheuressement je continúe à ne Pas comprendre la totalité des discours.
Belle soirée!!
Super! Merci! Dès que j'aurai un moment je vais les regarder, celui-ci et les autres que vous avez proposé antérieurement
Je crois toujours vous avoir tutoyée...et je viens de remarquer votre vouvoiement. Préférez-vous interagir ainsi?
Par rapport au sujet, nous pourrions le faire.
Et même ajouter un défi supplémentaire.
Mais laissons le public décider de cela:
Nous exprimer en bels(?) alexandrins...ou pas!
J'ai vouvoyé car pendant nous premières conversations vous l'avez fait. Mais je préfère largement le tutoiement 😁
Je ne suis pas sur de ce que vous entendez par analyse. La pièce est truculente. Le verbe de cyrano est tellement vif et acéré que je l'envie.
Ce qui me touche dans ce film c'est le fait que ce nez immense, qui dans sont esprit, le défigure, l'empêche de voir que la beauté des uns. N'est pas celle des autres dans le sens ou ça reste quelque chose de complètement subjectif. A aucun moment, lui qui domine lson monde, n'est capable de lâcher prise pour faire confiance à l'élu de son coeur. Il n'a peur de rien, sauf d'être rejeter et il vit comme si cela allait de soi. L'amour est un risque ... encore faut il oser !
Je crois que cette pièce, avec beaucoup d'habileté, nous place devant nos propres pensées limitantes. Celles qui nous empêchent de nous accomplir.
Elle parle aussi surement du poids du regard des autres et de la façon dont il formate notre pensée mais ça, j'avoue, j'y suis moins sensible.
Su un autre sujet, il était question de mauvaise foi. Là il es victime du regard qu'il porte sur lui-même . Et toute ces bravade n'y change rien
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
Tu peux expliquer ton dernier paragraphe s'il te plaît Kitsune? Ou peut-être nous donner ta définition ou représentation de la mauvaise foi?
Citation de Sen_ad_luc #384538
Je fais cette différence parce que dans le sujet sur la mauvaise foi, ma soeur n'est pas dupe. C'est comme une pièce de théâtre. C'est justement là qu'est l'humour et se manifeste la tendresse.
Dans la pièce de théâtre, Cyrano est réellement en difficulté, à l'interieur de lui. Il sait que ce nez est disgracieux. C'est une réalité et il la vie au quotidien. Cette tirade sur le nez qui si prodigieuse, c'ewt sa façon de dire moi je suis peut-être moche mais au moins j'ai de l'esprit, alors que toi qui te moques, rien ne te distingue !
Il n'utilise pas la mauvaise fois mais le sarcasme et l'ironie.
Pour moi la mauvaise fois, c'est le nom que l'on donne à un mensonge dont on essaie de nous (ou de se) convaincre, alors que les intéressés, savent pertinemment que c'est faux.
Ce qui distingue à mon sens, la mauvaise fois, c'est l'évidence.
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
Je comprends mieux, merci:) Je n'avais pas saisi que tu parlais de ton autre sujet. Je suis d'accord avec toi sur la quasi totalité de ton propos. La dernière phrase toutefois...la mauvaise foi est évidente pour autant que les deux protagonistes aient la même somme de connaissances sur un événement, un sujet, etc ou des éléments qui peuvent être amenés comme preuve. Pourtant il suffit d'une ignorance de l'un pour que la mauvaise foi de l'autre se transforme en expression de son point de vue...
Citation de Alma08 #384955
Je ne suis pas d'accord avec toi sur ce point parce qu'il est tellement ancré dans sa carapace qu'il n'a jamais donné aucune chance a Roxane ET ne s'est jamais donné aucune chance de la séduire ou au moins de partir à sa conquête.
L'amour, c'est un risque. Quand on se retrouve face à un coup de foudre, il n'y a pas beaucoup d'alternative. Il y a un moment ou il faut faire le grand saut, se devoiler et mettre à nu cette endroit si fragile et si tendre qu'est le coeur.
Pour moi le regard des autres, dans cette pièce de théâtre, même s'il est omniprésent, n'est qu'un décor. Un contexte qui permet des rebondissement mais au même titre qu'on situe tarzan dans sa jungle.
A mes yeux, la vraie histoire c'est celle d'un homme pourvu d'immenses qualités mais qui passe à côté de l'amour de sa vie parce qu'il n'a pas assez foi en lui pour comprendre qu'il a ses chances, pour peu qu'il sache jouer avec les cartes que la vie lui a donné.
Au-delà de ça, je pense que c'est notre lot à tous (ou presque) de ne pas comprendre qu'on ne peu pas être parfait mais qu'en osant et en utilisant NOS qualités, il est possible parfois, d'atteindre des objectifs inespérés.
Le truc c'est que comme la société formate notre regard, on accueille les standards qui nous sont proposé comme des obligations.
Mais ce formatage n'est qu'une toile de fond. Il ne tient qu'à nous de la dépasser.
Tu te souviens de Phillipe Croizon ?
il a traversé la manche, malgré ses infirmités !!!
Nous sommes tous des cyrano et si j'osais, je dirai que matrix est un cyrano 2.0
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
On envisage l'amour qu'avec un aboutissemet, être à 2. Mais l'amour est en nous. Ça suffit de le ressentir et c'est deja magique
Citation de Alma08 #384960
C'est vrai, c'est magique. L'amour rend fort et plus volontaire. On dit qu'il donne des ailes ...
mais sans la possibilité de se vivre il terrasse. c'est destructeur pour l'amour-propre et l'estime de soi.
Enfin il me semble que pour ceux qui n'ont pas d'autre choix que de suivre leur coeur, c'est une forme de violence. Un peu comme une drogue.
D'ailleurs il me semble que c'est en partie pour ça que Cyrano accepte d'écrire toute ces lettres enflammées. Ça lui donne l'opportunité de la caresser, d'une certaine manière. Une forme attendu de soulagement qui finalement exacerbe son sentiment.
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
Ouverture de parenthèse:
La sociologie est très à la mode ces dernières années et son créneau 'la société fixe des normes et tue l'individu' donne loisir à toute personne de le scander dans de nombreuses crirconstances. Et comme l'individu chérit son individualité, je pense que ce domaine académique a des beaux jours devant lui.
Dans son expansion toutefois, la sociologie a choisi de faire table rase (je doute que ce soit par ignorance mais l'accuser de ne pas être transparente ferait de moi qqn de suspicieux) des études faites en psychologie au lieu de chercher, comme toute science, à les infirmer. Je fais référence à des études menées dans les années 70 et 80 concernant la beauté. Les premières publications étonnèrent et plusieurs expériences tentèrent de les invalider. En vain. Il se trouve que des l'âge de 2,5 mois (études des années 2000) un bébé préfère regarder un visage jugé beau par 'les normes standard' à un autre.
Ma première proposition de sujet pour mon travail de master en psychologie découlait ces résultats.
Fermeture de la parenthèse.
Oui Kitsune, Cyrano aurait pu choisir de se dévoiler et peut-être Roxane l'aurait-elle aimer. Mais l'amour de Cyrano tire sa force et la beauté de ses vers de son impossibilité. Il doit déployer tout son panache pour aider Christian à séduire Roxane. Et une fois le mariage entre Roxane et Christian prononcé, Cyrano continue d'alimenter une fausse image de Christian puisqu'il franchit tous les jours les lignes du camp ennemi pour envoyer une lettre! à Roxane! Il donne donc à croire que Christian est quelqu'un que Roxane veut. Elle souhaite un homme beau à la belle plume, héroïque et romantique: un homme impossible donc! Sa retraite dans le monastère peut être perçue comme un acte noble mais ne s'agit-il pas de se rapprocher d'un autre amour impossible, transcendant celui-là: l'amour de Dieu?
Oui, je pense que l'amour etait le sens de SA vie. Un amour inconditionnel, sans attendre de retour
Alma,
Tu fais référence à Cyrano dans ton précédent commentaire?
Oui, Send_ad_luc
Pour moi il ne s'agit pas d'un amour inconditionnel alors mais bien d'un amour impossible et pas seulement pour Cyrano mais pour les trois personnages. Cyrano et Christian sont conscients de ce qui leur fait défaut pour être aimés de Roxane alors qu'elle vit dans une quête idéale d'un amour de la beauté (corps et esprit).
Pour conclure, en ce qui me concerne, je te remercie d'avoir créé ce sujet et à Kitsune d'avoir également participé. J'en sors avec une réflexion plus aboutie (d'un point de vue personnel).
Citation de Sen_ad_luc #385218
Oui, c'est un très beau sujet. Je t'avoue que j'avais oublié que Roxanne se mariait à Christian. J'avais le souvenir d'un cyrano mourant et expirant dans les bras de sa douce mais pas de ce qui précédait. Le fait que tu me le rappelle et de me rendre compte que je n'avais retenu que ce qui me convenait (ou rassurait, sans doute) m'a laissé perplexe et j'en suis revenu à considérer tout mon échange avec Alma.
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
Je ne garde Pas l'idée d'amour impossible. Je le perçois plus comme un amour platonique. Dans le cas de Cyrano
Ok...tout mon commentaire a disparu. J'en ferai un autre, plus tard!
😅
Bonjour,
Je reprends l'écriture de mon commentaire en espérant qu'il ne disparaisse pas 🤞
@alma: tu évoques un amour inconditionnel puis un amour platonique...les considères-tu comme similaires?
@alma
@kitsune
(@ celles et ceux qui suivent en cachette 🤫)
Il y a deux autres points qui me questionnent parce qu'ils sont rarement mis en évidence lorsque des personnes parlent de cette pièce:
L'esprit est considéré comme ayant plus de valeur que l'apparence...et l'on pourrait croire qu'il est possible de compenser son absence de beauté par son esprit. Or, la qualité d'esprit dont Cyrano est pourvu est aussi rare que la beauté remarquable de Christian. Pourtant, le suicide de ce dernier (se jeter dans les lignes ennemies est-ce autre chose) arrive lorsqu'il réalise qu'il ne sera jamais aimé pour ce qu'il est c'est-à-dire pour sa qualité d'esprit parce qu'il juge que seule celle de Cyrano a de la valeur.
Citation de Sen_ad_luc #385281
Comme à chaque fois, je trouve ta réflexion pleine de bon sens.
Si je suis honnête, je te répondrais par rapport à mon vécu. (Je me le permet dans la mesure ou je ne prends pas les questionnements seulement pour les heros d'une histoire. Comme on s'identifie toujours à eux, eux, c'est un peu nous. )
Je pensais que pour me plaire, une femme devait être a mon goût. Je ne te ferais pas l'hypocrisie de dire un esprit fin et une belle âme. Non, j'avoue qu'il fallait qu'elle ait le cul qui allait avec . Et quand je rencontrait une femme que je trouvais très belle mais dont la pensée, ne me correspondait pas, cela me confortait dans mon idée. Ça me donnait même la fausse 'impression que l'apparence était secondaire.
Puis j'ai rencontré ma soeur.
Pour faire court, elle n'est pas belle, elle est splendide et en plus elle est passionnante, vivante, volontaire, débrouillarde intelligente, en bref, tout ce qui aurait pu combler mon coeur ... oui mais ... nous ne sommes pas attirer. On s'aime d'amour, ça c'est indéniable. Mais nous ne sommes pas attirés sexuellement. C'ewt pour ça que nous sommes comme frère et soeur au yeux de tous (mm de nos parents respectif)
Si je te raconte ça c'est pour illustrer le fait que l'amour relève d'une alchimie. On peut se fourvoyer, on peut être dupé mais l'amour relève d'une alchimie. C'est pour ça que beaucoup de chose qui semble importante pour plaire peuvent passer au second plan.
Là ou c'est flagrant, ce sont les femmes* qui avoue que leur conjoint n'a rien pour plaire mais qu'elle sont amoureuse
*je parle de femme parce qu'ayant vécu plus de 40 ans dans un corps de femme, j'ai récolté plus de confidences de femmes que d'hommes
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
L'amour inconditionnel n'est Pas exclussif de l'amour de couple. L'amour platonique oui. C'est là que je vois la diférence.
Suite a ton analyse...Je pense que c'est justement le questionnement de l'apparence qui est le sujet principal du film. On passe à côté par la beauté du discours employé, le scénario magnifique aussi.
Je trouve que les personnages sont des caricatures. Même si les mêmes personnages on peut le retrouver dans la vie réel
@kitsune
Oui je pense aussi que l'amour relève d'une alchimie...mais pas forcément le couple. J'ai appris à me méfier des sincères confidences de mes ami.e.s ou d'autres personnes car elles ne sont bien souvent que la pointe (amicalement, socialement) acceptable ou l'image qu'ils ou elles souhaitent donner d'eux-mêmes et d'elles-mêmes...quand il ne s'agit pas de ce qu'ils ou elles essaient de se convaincre d'être.
Tu as dans un autre commentaire au sujet de ta transition dit que tu avais pris le temps de la réflexion et d'un accompagnement thérapeutique durant 4 années pour te connaître et être sûr d'effectuer ta transition. C'est une attitude sage et bienveillante vis-à-vis de toi-même que tu as eue, je trouve. Mais lorsque l'on est guidé par nos désirs, nos fantasmes, nos illusions et nos peurs sans en avoir conscience ou pire encore, en refusant d'en prendre conscience, que pouvons-nous nommer "moi"? Et donc qu'est-ce que ce "moi" sait-il de l'amour?
Citation de Kitsune #385289
"Et quand je rencontrait une femme que je trouvais très belle mais dont la pensée, ne me correspondait pas, cela me confortait dans mon idée.Ça me donnait même la fausse 'impression que l'apparence était secondaire."
Et le contraire ne t'est jamais arrivé? Connaître une personne qui ne t'attire pas sexuellement et la connaître, tomber amoureux et aimer tout le reste??
Citation de Alma08 #385290
Il y a dans la littérature des personnages caricaturaux bien sûr...mais souvent, l'auteur.e met en évidence une caractéristique et la traite de plusieurs manières dans le but de nous faire réfléchir ou ressentir...
Je ne comprends pas ton explication au sujet des différentes sortes d'amour, désolée. Ça t'ennuie de développer?
Citation de Sen_ad_luc #385292
Je crois que ta question soulève un autre problème. Celui de la maturité.
Vivre, tomber, se relever, faire le point, repartir
Vivre, tomber à nouveau, faire le point ET la part des choses (pour les plus degourdi(e)s et repartir (...)
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
Une maturité qui peut aussi ne jamais arriver...même en vivant 300 ans hélas.