Savons-nous aller vers l'intimité, nous ouvrir ?

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Juliemedit
27/01/2020 à 16:42

Bonjour à toutes et tous. Je voudrais ouvrir ce débat ici, car il me semble que le manque d'accès à notre intimité et la difficulté de la partager avec les autres est un frein à nos relations sociales, à la découverte de ce que nous sommes nous-mêmes qui est une question récurrente, et bien sûr dans nos relations amoureuses. Et peut-être surtout un risque de repli sur soi, voire de sortie de la réalité. Je ne trouve pas cette présentation idéale, mais ce n'est qu'une base de départ. Je pose quelques questions pour que le sujet puisse mieux se développer :

  • Comment aller vers l'intimité ?
  • Doit-on prendre le risque de l'intimité ou se protéger ? Evaluer ce risque.
  • Dans quel cas est-il préférable de se protéger, ne pas se dévoiler ?
  • Peut-on tricher avec l'intimité ? jouer ce que l'on n'est pas, parce qu'on s'y sent contraint – Quel sera le prix à payer. Il n'y a bien sûr pas de limites à ces questions, ce sont de simples pistes. Merci pour votre participation. Julie. IL faut que je redéfinisse, mais je ne pensais pas en parlant d'intimité à l'intimité physique.
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Ancien membre
27/01/2020 à 17:11

Hello Julie :)

Au préalable , s'entendre sur les termes "intimité" et "pudeur" me semble de bon escient .

L'intimité recouvrant un champs plus large que celui de la pudeur ;

Nombreux sont celles et ceux à parler de leur "intimité" , ici .

Beaucoup moins - ceux et celles - par pudeur , à le faire .

La pudeur n'est pas un empêchement à l'intimité - simplement , elle ne s'autorise pas à divulguer ce qui relève de l'intime .

Alors , de quelle intimité s'agit-il ici ?

Celle du rapprochement des corps , sans autre considération ?!

Même un plan Q suppose une "intimité" .

De quelle intimité parles-tu ?

S'il s'agit de s'ouvrir à une intimité 2.0 , il est fort probable que j'y reste sourde ... :)

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Juliemedit
27/01/2020 à 18:04

Merci Suzanne, tu as tout à fait raison.

En fait je ne pensais pas, et même pas du tout à l'intimité physique.

Je parlais, mais je vais avoir du mal à la définir, qui se passe dans les regards, ce qui est échangé ou pas.

Et bien sûr ce qui se dit, s'échange par les mots qui ne sont pas parler de la pluie et du beau temps.

Les mots qui disent ce que nous sommes intimement (là on retrouve le mot intimité), ce que nous sommes au fond de nous.

Ce qui fait que deux personnes vont avoir envie de mieux se connaître, passer du temps ensemble, se rapprocher, sans forcément penser sentiments et encore moins sexe.

Le "je me sens bien avec toi" ou "j'ai passée un bon moment avec toi, je n'ai pas vu le temps passer".

Je ne sais pas définir cette intimité, je vais y réfléchir.

Cette réflexion m'est aussi venue en constatant que contrairement à la vraie vie, où il y a un protocole, des codes (pour autant que j'en sache). Sur une site de rencontre, Beto, notamment, on peut très rapidement échanger des mots beaucoup plus profonds, parler de nous, nous ouvrir à l'autre. Peut-être parcequ'il n'y a pas l'emprise émotionnelle de la présence.

Voilà ma réponse Suzanne, même si je conçois qu'elle soit imparfaite.

Bises (intimité facile !)

Julie

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Ancien membre
27/01/2020 à 18:16

Tout reçu , Julie :)

Avant de parler d'intimité ou de pudeur , l'essentiel reste la confiance .

Il y a ici bien des gens auxquels - sans restriction - j'accorde ma confiance .

Ils sont simples , naturels , sans volonté d'être leader .

Après bien des errances , Beto (son staff et ses membres) a mis de l'apaisement dans ma vie torturée - Merci à vous tous :)

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Jstophe
27/01/2020 à 18:22

Je reprends tes termes : " Ce qui fait que deux personnes vont avoir envie de mieux se connaître, passer du temps ensemble, se rapprocher, sans forcément penser sentiments et encore moins sexe."

Je vois mal comment s'imiscer dans une intimité sans un minimum de sentiments (sauf virtuellement peut-être sur Internet).

A l'inverse, je conçois difficilement des sentiments sans un minimum d'intimité, cette fois bien réelle.


Sauf erreur de ma part, j'ai toujours raison.

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Juliemedit
27/01/2020 à 18:31

Ben, tout est dans l'art d'aller vers l'intimité (celle dont je parle, pour l'autre on voit après) sans s'imiscer dans celle de l'autre.

Et pour çà, je crois que le meilleur moyen est de s'ouvrir soi-même, ne pas avoir peur de "se mettre à nu", de ce que nous sommes au fond de nous - ou croyons être, se confier, faire confiance, c'est un risque à prendre, souvent récompensé, crois le bien.

Les personnes qui te jugent se jugent elles mêmes !

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Ancien membre
27/01/2020 à 18:32

(@Julie - s'il y a bien un endroit où "l'emprise émotionnelle" peut s'exercer - c'est bien sur le Net."

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Jstophe
27/01/2020 à 18:36

Confiance, voilà un des mots-clés dans ce sujet.


Sauf erreur de ma part, j'ai toujours raison.

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Ancien membre
27/01/2020 à 18:37

Salut Julie.

Si je te comprends bien, tu sembles vouloir dire "etre dans la vérité", vérité de soi, de son ressenti, vérité face à l'autre (ce qui suppose aussi d'etre receptif aux ressentis de l'autre) et vérité dans ses propos. Si c'est cela que tu signifiais, c'est en effet trés important à mes yeux( je n'y parviens pas toujours d'ailleurs). Sur le net, c'est bcp plus facile, car c'est de l'écrit seulement. Il faut enlever déjà tout le visuel (l'effet que nous fait la personne), tout le contexte qui justifie que l'on fréquente cette personne (travail, voisinnage, famille ou autre), tous les conditionnements oraux et de posture que l'on a acquis. Sur internet, je me sens personnellement trés libre d'exprimer ma pensée en toute vérité. Par contre les écrits restent assez froids par rapport aux contacts réels dans lesquels il y a une dimention émotionnelle évidente.

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Juliemedit
27/01/2020 à 19:12

@Mimoza

Tu analyses bien comment çà fonctionne, merci Mimoza

@Suzanne TD

en parlant d'emprise émotionnelle, je crois que tu veux parler des brouteurs-brouteuses.

En effet, ce n'est pas rien comme emprise, de nombreuses personnes doient s'y laisser prendre.

Cependant, les schèmas de conditionnement sont toujours un peu les mêmes, l'emploi des mêmes formules

que l'on retrouve mot pour mot, et les attaques très vite décelables, mais il faut un peu d'expérience - les échanges avec ces personnes sont parfois intéressantes et riches (pas toujours sincères-pas facile de faire le tri !)

Merci pour ta participation !

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Ancien membre
27/01/2020 à 20:26

Bonsoir Juliemedit,

L'intimité est sans doute plus facile à vivre sur le Net que dans la "vraie vie" (même si nous sommes des êtres réels, non ? Rassurez-moi !), pour plusieurs raisons, à mon avis.

Tout d'abord, sur Beto, le mot d'ordre, c'est la Tolérance (avec un grand "T"). Donc, là, pas de jugement hâtif, pas de tribunal inquisitoire.

Ensuite, l'écrit, qui nous permet de "peser" nos mots et, contrairement aux paroles, pouvoir "rectifier le tir" si une phrase nous semble trop forte ou ambigue.

Il y a aussi le fait de ne pas nous connaitre (même si certains font apparaitre leur photo) dans la vie de tous les jours. Nous ne sommes pas voisins, ni collègues de travail. Nous n'allons pas prendre l'apéro ensemble, le samedi soir... Cette sorte d'anonymat assure une certaine liberté de parole, qui facilite l'accès à cette intimité dont tu parles...

Attention, je n'y voit pas du tout de lacheté, comme certains pugilats et autres règlements de compte, écrits sur facebook... Je dis simplement que cette relative "discrétion", que nous avons les uns vis à vis des autres, nous aide, peut-être, à ressentir plus d'intimité, en nous apportant plus de liberté. Comme si nous étions débarrasés de certaines pudeurs hypocrites...

Bonne soirée, Frango.

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Juliemedit
27/01/2020 à 21:06

Salut Frango ! tu as tout à fait raison, Beto est un lieu privilégié où on peut plus se dévoiler sans prendre de coups de bâton.

Je pense (çà doit être une obsession) à ces personnes plutôt jeunes en général qui n'arrivent pas à se trouver, se posent des questions, et qui je crois (mais je peux me tromper) ont comme principal obstacle la difficulté, voire l'impossibilité d'aller vers l'autre en croyant en elles-mêmes.

En ouvrant ce débat, c'est surtout à elles que je pensais, en ouvrant un débat large - ce qui est le cas, de voir des idées émerger.

le problème me semblant plus complètement posé maintenant, les réponses vont s'enrichir ! Merci à toi.

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Ancien membre
28/01/2020 à 11:16

Coucou Julie,

Je pense que tu veux évoquer plusieurs choses :

  • ce qu'on attend des autres et notre fragilité psychique, émotionnelle (réelle ou supposée) ;

  • ce qu'on peut ressentir pour l'autre : d'un côté, on peut trouver un attachement toxique qui nous enchaîne, nous aveugle et nous rend vulnérable, et, d'un autre côté, on peut éprouver une affection qui apporte le bien-être, dans une complicité mutuelle et une relation de liberté ;

  • notre capacité d'empathie et de compassion envers les autres, sans but et sans rien attendre en retour ;

  • la confiance qu'on accorde ou pas à l'autre et qui permet à un dialogue serein de s'installer ;

  • la compréhension mutuelle et la recherche de la connaissance qui permettent un échange de points de vue et, parfois, de faire bouger les lignes (ou pas).

Dans quels cas accorde-t-on notre confiance ? Est-ce que le numérique facilite ou au contraire complique la mise en place de cette confiance ?

Certes on ne s'engage pas beaucoup puisqu'on garde une relative discrétion. En plus, on n'est pas intimidé par l'autre. Mais, comme on ne voit pas la personne, on peut aussi gamberger sur ses intentions, craindre d'être manipulé. D'autant plus que nous sommes dans un monde de méfiance…

Reste que l'écrit est un excellent support pour réfléchir, s'apaiser ou faire remonter des souvenirs enfouis. Il permet l'instrospection et la mise à distance des problèmes. À mes yeux, c'est un très bon moyen de guérir des blessures. Si écrire pour soi est complexe, écrire pour une personne empathique facilite le processus, en plus de pousser la réflexion plus loin. Encore faut-il trouver la personne qui ait envie d'entendre, et avec qui on se sente assez en confiance pour désirer feuilleter les pages de notre livre. Un échange réciproque des vécus et des cheminements est sans doute utile pour établir une complicité.

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Juliemedit
28/01/2020 à 18:16

@reglisse

Coucou Réglisse, j'aime toujours tes mots qu'ils soient longs ou "courts" !

Je vais approuver pour tout, sinon, je ne ferais que reformuler ce que tu as écrit !

Tu montres bien toutes les facettes de l'intimité et ce qu'elle implique pour y arriver.

Le numérique apporte beaucoup de possibilités, d'accès plus aisé, avec l'incertitude sur l'authenticité de la personne en contact. En n'oubliant pas la prudence la plus élémentaire, et en dernier ressort la possibilité de couper une connexion, un contact. Avec ou sans "explication".

Dans la communication l'idéal est d'être à l'écoute, je préfère dire que ce que dit une personne est sa réalité du moment, on l'entend comme tel, et dans une communication bien équilibrée, chacune (çà marche au féminin aussi-clin d'oeil) chaque personne peut s'exprimer pleinement, sinon, il y a risque effectivement d'une relation toxique.

Prêter une intension à quelqu'un est plus fréquent par l'écrit, car l'écrit s'interprète plus "facilement" ex: "qu'est-ce qu'il veut dire là ? – la lecture laisse du temps à la réflexion constructive ou pas.

Ecrire pour soi permet de formuler, d'ordonner ce qu'on a dans la tête, et je pense même de l'enrichir de plus s'approcher de l'inconscient. Lorsque j'ai fait un rêve que je trouve "intéressant", je le retranscris par écrit, et au fur et à mesure que j'écris, une la mémoire de ce qui s'est passé revient, associée à des images qui sont des pistes d'interprétation – Mais là, je sors du sujet si ce n'est que c'est aller vers sa propre intimité.

C'est juste mes petites idées.

Bises, à très bientôt !

Julie

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Ancien membre
29/01/2020 à 00:53

Coucou Julie.

Je vais relater mon expérience personnelle.

Je ne me suis jamais ouvert à qui que ce soit sur mon intimité ou ma vie passée mise à part à ma douce.

Mais ici j'ai démarré une correspondance avec un être charmant, doué d'une grande empathie et qui a su naturellement éveiller en moi le désir de m'ouvrir.

Sans m'en rendre compte je me suis mis à nu pour lui et, il le sait, cela m'a fait un bien fou car j'avais de nombreuses valises assez lourdes à porter.

Il m'a permit de m'en débarrasser de certaines.

Je n'ai pas pensé au fait que ce soit du 2.0 car, dans l'écrit, je me suis toujours senti en confiance avec lui au point de vouloir le connaitre dans la vraie vie.

Je ne sais pas si j'ai su aller vers mon intimité, mais assurément je l'ai ouverte à un homme qui m'a apporté beaucoup de bien, et probablement plus qu'il ne peut l'imaginer.

J'ai aimé toutes vos interventions/reflexion et tout particulièrement celle de réglisse (on se demande bien pourquoi ^^ )

Bonne soirée à tous et faites de beaux et doux rêves.

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Juliemedit
30/01/2020 à 15:08

@Otentik

En te confiant, en t'ouvrant à cet homme, tu as ouvert le livre de ton intimité.

Cet homme t'a beaucoup apporté, toi aussi en retour, tu lui as apporté, çà ne fonctionne pas autrement (à mon sens).

Merci beaucoup Otentik d'avoir amené si généreusement ta touche personnelle à ce débat.

Bises.

Julie



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