Bonjour à tous,
Auparavent je ne me posais pas de questions sur moi même. Et puis j'ai commencé à comprendre que mon mode de fonctionnement n'était pas celui de tous.
En fait la plupart séduisent, couchent, et puis après il y a un sentiment qui se développe ou pas. ça serait beaucoup plus simple si j'étais comme ça. Mais je fonctionne à l'envers. J'ai des sentiments et après seulement j'essaye de me rapprocher de la personne. Imaginez que toute la population sauf une personne m'indiffère. Etant donné que seulement trois personnes ces cinq dernières années ont attirés mon attention, que la seule qui m'ait avoué un sentiment a tendance au don juanisme, et que la dernière ça ne s'est pas bien passé (alors que je n'ai jamais eu le problème auparavent). Comprennez mon désarroi. En fait je ne supporte plus mon mode de fonctionnement. Je commence même à le haïr. Alors j'aimerais pouvoir échanger avec d'autres demi-sexuels, ça m'aiderait peut-être à y voir plus clair.
Merci
Bonjour
J ai un peu le meme fonctionnement que toi: les sentiments d abord le reste apres mais personnellement je ne vois pas cela du tout comme un probleme bien au contraire: ce n est pas parce su on vit dans une societe hypersecualisee ou le sexe est partout (jusque dans le moindre feuilleton et avec de moins en moins de pudeur) et dans laquelle le sexe est banalise qu on est obliges de tous prendre le meme chemin. personnellement j ai besoin de sentiments ou au moins de debuts de sentiments pour aller plus loin et je ne vois vraiment pas quel mal il y aurait a cela.
j ai toutefois une question: quelle est la definition de la demi sexualite? c est un concept que je ne connais pas.
Bonjour Aislinn,
"Une personne est dite demisexuelle si elle ne ressent de l'attirance sexuelle qu'après avoir formé un lien émotionnel fort avec une autre personne. Ce lien peut être un lien de nature romantique mais pas exclusivement."
Merci pour ta réponse, auparavent oui, je me disais que c'était pas une mauvaise façon de fonctionner. La solitude me pèse, et j'ai l'impression que les trois pauvres fois où quelqu'un m'intéresse la réciproque n'est pas vrai.
Et je suis sapiosexuel, je ne suis pas attirée par un physique.
Salut,
Je fonctionne comme ça également, et ne le vois pas comme un point négatif ni le ressens comme quelque chose de pesant et/ou handicapant.
Effectivement, ça réduit le nombre de personnes qui retiennent l'attention ou avec lesquelles on a envie de s'investir dans une relation, et ça nécessite de ne pas être pressée ni dans l'attente, d'accepter qu'il faille du temps pour rencontrer une des bonnes personnes qui nous correspondent et de vivre bien seule.
Accepter par ailleurs de se sentir en décalage ou à l'envers d'un mode de fonctionnement majoritaire, de "devoir" se justifier souvent et d'apprendre à "rejeter" même quand on n'aime pas ça.
Je n'ai jamais cherché à mettre de nom là-dessus et considère que ça va avec un faisceau de traits de personnalité/caractère, que ça s'inscrit dans un fonctionnement global.
En quoi toi, cela te gêne-t-il précisément ? Parce que ça fait les relations plus rares ? Plus complexes ?
Au plaisir de te lire pour te comprendre (essayer au mieux) 🙂
PS : j'ai lu ta seconde participation qui répond à certaines questions, je comprends mieux. Ne suis pas persuadée qu'on puisse changer ce rapport aux autres et aux relations sans s'engager dans quelque chose qui ne nous correspond pas et nous mènent vers les "mauvaises" personnes, mais ce n'est que mon avis et parce que j'ai appris à me faire confiance pour sentir comment je dois vivre les choses au mieux pour moi 😉 )
je te remercie pour ces deux definitions: dans ce cas j imagine que je suis bi (voire homo?) demi et sapiosexuelle en meme temps lol! on s y perd dans toutes ces definitions! sont elles bien utiles? on se le demande... quoi qu il en soit je crois qu il ne faut pas te tourmenter: tu es toi et c est la l essentiel. je comprends que la solitude te fasse souffrir mais en venant ici tu as fait le bon choix: discuter avec des gens est le premier pas pour nouer des relations et creer des affinites. tu n as peut etre juste pas rencontre la bonne personne pour le moment mais ca viendra. ne te decourage pas prends ton temps discute avec des gens et dans la "vraie vie" aussi. tu verras tot ou tard ca viendra et en attendant ne te flagelle pas. tu es comme tu es et tu n a surtout pas a te changer pour plaire aux autres au contraire reste toi meme sois vraie et sincere envers les autres et l amour finira par montrer le bout de son nez ;) bonne chance :)
Pour te répondre, SensEtVie, ce qui me dérange c'est la complexité que ça engendre, parce que les personnes ne me comprennent pas forcément. Voir projettent des rucs complètement barrés sur ma tête. Exemple à la con, une personne qui a un physique que certains qualifieraient d'ingrat, va automatiquement penser que je cherche à la séduire pour des raisons obscures, alors que je pense juste que c'est quelqu'un avec un tempérament un peu fort, mais quelqu'un de génial. Et je crois qu'effectivement je devrais prendre le temps de décrire ce que je ressens. ça éviterais des quiproquo. Pas toujours facile d'avouer.
Aislinn, merci pour tes petits encouragements ;)
Bonsoir NoLove,
Tu viens de m'apprendre quelque chose d'important; je ne savais pas que j'étais "demisexuel"...!
Car, moi aussi, je ne peux envisager de rapport avec une personne qu'en ayant, auparavant ressenti de forts sentiments pour elle.
Et ce, malgré l'âge que j'ai pu avoir, j'ai toujours fonctionné comme ça. Au risque même de paraître "ringard", je peux même te dire que je peux tomber amoureux d'un regard souriant, d'un visage que je trouve agréable,... On appelle ça le coup de foudre. Il parait que ça n'arrive pas souvent... Faut voir...
Alors, comme nous ne sommes pas que quelques uns à fonctionner comme ça, il faut en conclure que, une fois encore, c'est un des très nombreux traits de caractères qui différencient les êtres humains, les uns des autres... Il n'y a pas de règle établie. Pas de "mode d'emploi". C'est toi et seulement toi qui agit. Mais tu n'es pas un cas isolé, rassure-toi.
Pour tout te dire, ce mode de fonctionnement, non seulement je le supporte (contrairement à toi), mais je le trouve magnifique ! Déjà, je ne pourrais pas faire autrement, puisqu'il fait partie de moi... ; Etre émerveillé par une personne que tu as vue ou croisée. Sentir ton coeur battre et prendre de la vitesse quand tu la revois. Réaliser que plus rien n'est comme avant et que tu te sens heureux mais prisonnier... Savoir désormais que tu ne pourras plus vivre sans elle. Engager le dialogue et en vouloir encore et encore. Et puis t'avouer vaincu par cet Amour grandissant qui investit ton être... et qui te conduit dans les bras de celle ou de celui qui t'attend.
Pour rien au monde, je ne changerait ça...
Bonne soirée, Frango.
Bonsoir
je pense qu'il faut arreter de se prendre la tête. Si, la sexualité est un besoinpour certains, ce n'est pas une vérité générale. On peut aimer sans avoir de rapports, rien n'oblige à rien et si les personnes que tu rencontres ne partage pas ton point de vue, il y a des milliards d'humains qui penseront différemment que ces personnes. En tout cas, ne te mets pas de pression en te disant qu'il faut suivre une norme sociétale, alors même que nos normes actuelles sont dictées par le patriarcat. Suis simplement tes envies et ne laisse personne te faire douter de tes choix , au contraire attendre d'aimer qqn pour aller plus loin c'est logique et je pense que beaucoup vont dans cette direction mais ne le crient pas forcément sur tous les toits.
Concrètement, pour moi la définition même de la demisexualité est ce qui doit être normale en matière de relation
Après j'ai quand même eu des amis qui me disent que je chipote, que "je dois baisser la barre" du genre limite sauter sur le premier brouteur qui me contacte
Mais étant donné que j'ai pas mal de mauvaises expériences avec les gens, je continue de dire "vaut mieux être seul que mal accompagné"
Coucou,
Je rejoins ce qui a été dit précédemment. Pour ma part, je ne me suis jamais demandée comment j’aime. Mais on peut sûrement me définir de demisexuelle.
Je me rappelle comment ma mère me mettait la pression parce qu’à 20 ans passés j’étais toujours vierge. Je le vivais très mal et je culpabilisais à mort. Moi, je voulais aimer et être aimée en retour. Et je n’avais malheureusement aucune chance dans ce domaine. Ma chère maman avait même demandé à notre médecin de famille si j’étais « normale » !
Je me trouvais totalement « anormale » (déjà que je souffrais de solitude, que j’avais un physique particulier et que je galérais dans mes études). Je déprimais tellement, que j’ai aimé le premier type qui me faisait des sourires et qui acceptait de passer un peu de temps avec moi. Pourtant, je sentais bien qu’il ne me correspondait pas du tout. Bon, aller avec lui, ça n’a pas été l’idée du siècle !
Je ne fonctionne qu’avec des coups de foudre (un regard et les inconscients qui se parlent en silence). Le nombre de personnes qui me tapent dans l’œil est très très réduit (des fois c’est rien du tout pendant des années). C’est à la fois rare, délicieux et douloureux. Mais quel bonheur !
Les plans Q m’ont toujours frustrée. En plus, j’ai souvent été le dindon de la farce à ce petit jeu-là.
Lors de mes relations libertines (ce n’étaient pas des aventures d’un soir), j’avais besoin de bavarder durant plusieurs heures avec la personne avant de faire quoi que ce soit. Si le physique m’attirait mais que les caractères ne correspondaient pas, ce n’était pas la peine. Du coup, le nombre de mes partenaires tenait aisément sur les doigts d’une seule main.
Pour moi, c’était compliqué de ne pas m’investir et je souffrais au bout du compte. Quelle misère de tomber amoureuse d’un homme qui cherche juste une fille pour aller au resto et coucher !
Il est plus facile de trouver un(e) partenaire juste pour les galipettes, qu’une personne avec qui la passion et la complicité s’installent. Cependant, les relations superficielles sont-elles vraiment enrichissantes ? Font-elles grandir l’âme ?
Eh bien, tu m'en apprends des choses avec ton post. "Demi-sexuel", je n'avais pas connaissance de cet (énième) terme, et vu la définition qui en est faite ici, visiblement je dois l'être. Et par ailleurs, ce que tu décris m'a toujours semblé être la norme en fait (en tout cas ma norme, puisque c'est mon fonctionnement). Comme pour tout, tant qu'on ne nous "labellise" pas, on a l'impression d'être dans une norme tout ce qu'il y a de plus banal. Mais comme le dit Aislin, est-ce bien utile de mettre des étiquettes sur tout ? (Je porte déjà l'étiquette "lesbienne", ça me suffit amplement :p)
Du coup je rebondis à nouveau sur ce que tu dis : "En fait la plupart séduisent, couchent, et puis après il y a un sentiment qui se développe ou pas" "J'ai des sentiments et après seulement j'essaye de me rapprocher de la personne. Imaginez que toute la population sauf une personne m'indiffère". Tu décris exactement ce que je suis, et ce que je vis. Et, je rétière, pour moi c'est une "norme" à vrai dire. Je ne vois là rien de choquant, et c'est plutôt le contraire que tu évoques qui m'effare. Si cela peut te rassurer ou réconforter, sache qu'en 27 ans d'existence je ne suis sortie qu'avec deux filles : la première à mes 18 ans, cela a duré 2 ans et demi, la seconde à mes 23 ans et cela a duré 3 ans et demi. Ça s'est terminé il n'y a pas si longtemps d'ailleurs, et je sais très bien que je vais devoir m'armer de patience avant de retrouver une personne avec qui faire un (long je l'espère) bout de chemin ^^
Mais je suis comme ça (moi aussi), je ne tombe pas amoureuse d'une personne pour son physique – et aussi avantageux soit-il, si la fille ne me correspond pas mentalement, psychologiquement, il ne se passera rien en moi –, mais pour son caractère, son vécu, son histoire, sa psychologie, ses valeurs, etc. Et pour poursuivre avec ce que tu dis (ou d'autres dans leurs réponses), je ne couche pas non plus avec la personne dès le premier soir (malgré toutes les nombreuses heures à échanger, se voir, etc., au préalable). Il faut que quelque chose se soit déjà installé, que je sache que ce sera une relation durable, qu'on est en phase sur nos attentes, nos besoins, nos ressentis.
Je n'ai jamais couché sans "connaître" la personne – je veux dire, vraiment – et je ne compte pas changer cela.
J'aime beaucoup le dernier paragraphe de Frango d'ailleurs, que je partage assez. Je trouve ça chouette comme mode de fonctionnement, et même si je sais qu'il demande de la patience, de la résilience (parce que ouais, comme je l'ai dit, je ne m'attends pas à retrouver quelqu'un de sitôt, et c'est pas toujours facile d'attendre, je le reconnais), le gain derrière me paraît quand même beaucoup plus worth que d'autres fonctionnements (après chacun fait ce qu'il veut et vit comme il l'entend, tant qu'il est en accord avec lui-même, eh bien tant mieux :)).
Bref, tout ça pour essayer de te rassurer (déjà parce que je pensais que c'était "normal" en fait de base :p ahah) et puis pour apporter ma petite pierre et montrer que tu n'es pas seule comme ça ;)
Etiquettes, étiquettes !.... Tant qu'ils ne nous épinglent pas dans des boîtes vitrées !
Citation de PhilPhil
Tu préfères qu'on dise des "frigides" pour les demi et asexuels et des "putes" pour des personnes hypersexuelles? Je préfère voir des termes qui n'ont pas l'effet d'un insulte
Surtout qu'il y a beaucoup de personnes qui veulent se comprendre, donc leur dire "mais on s'en branle des étiquettes" c'est leur dire "on veut pas savoir qui tu es". En plus du fait que beaucoup de personnes se sentent seules parce qu'elles ne trouvent pas de personnes qui les ressemblent
Plutôt demi-bien
Plutôt demi-bien organ ;)
C'est à dire?