Bonjour à toutes et à tous,
J'ai 28 ans et j'ai une vie sexuelle, amoureuse et amicale assez complexe. J'aimerai savoir si d'autres femmes (ou hommes) se retrouvent un peu à travers moi et pourraient partager leur histoire avec moi.
Je suis l’aînée de la famille et par conséquent j’ai été aimée et chouchoutée à outrance les 2 premières années de ma vie. Ma mère n’a pas eu de rejet envers moi, mais n’est pas du genre à montrer explicitement qu’elle m’aime. Je n’ai pas subi de violences sexuelles étant petite et j’ai eu un père aimant. J’ai toujours été très indépendante et je n’aime pas que l’on me materne. Pourtant …
… je recherche l’amour des femmes depuis toute petite, dès la maternelle j’ai eu pour ma maîtresse une adoration, l’envie et le besoin qu'elle me prenne dans ses bras, d'être cajolée, de me sentir aimée et appréciée. Idem au CM1 avec une autre maîtresse. Au collège, j’ai jeté mon dévolue sur une jeune professeure entre la 5ème à la 3ème. Pas de désir sexuel. Il m’est arrivé d’imaginer un contact physique de corps à corps nus, mais sans relations sexuelles.
Avec la puberté j’ai compris que les hommes ne provoquaient aucuns intérêts pour moi et j’ai commencé à regarder des films lesbiens et à avoir des fantasmes qu’avec des femmes (ex : avec des personnages de séries …).
J’ai pour la première fois ressenti du désir sexuel pour une autre vers mes 24 ans. Une collègue homosexuelle, en couple et aillant 23 ans de plus que moi. Une femme à la personnalité particulière, froide, avec qui le dialogue était difficile et qui physiquement ne m'attirait pas. C'est elle qui, la première, a montré du désir en cherchant mon contact et ma présence. Elle aussi qui a montré la première de la jalousie. Mon désir pour elle a commencé au même moment que je la découvrais perverse narcissique. Durant 3 courtes semaines, notre attirance réciproque était à son comble, chacune avait compris l’attirance de l’autre, sans pour autant nous l’avouer. Mais j’ai préféré fuir lorsque sa possessivité c’est trop faite ressentir. Je ne l’ai jamais aimé, mais le désir sexuel été présent.
Très récemment je suis à nouveau tombée "en amour" pour une femme. Une vieille femme, de 40 ans mon aînée. Hétérosexuelle, mais féministe et assez masculine dans sa façon d'être. J'ai tout de suite ressenti un intérêt pour elle, mais je n'ai pas cherché à garder contact, me remettant tout juste de mon attirance pour ma collègue. C'est elle qui m’a demandé à ce que l’on reste en contact lorsque j’étais sur le point de changer de boulot.
Au fil des rencontres, mon intérêt pour elle s'est développé et nos quelques rencontres par-ci par-là ne m'ont plus suffit. Sa présence dans un lieu me suffit car elle a une personnalité apaisante. Le problème c’est que cela engendre aussi un manque entre deux rencontres et ça en devient douloureux. Pas de désir sexuel pour cette personne non plus, juste un désir de présence.
J’ai subi visuellement à l’âge de 7-8 ans une relation sexuelle entre ma mère et un inconnu, chose qui m’a traumatisé au point de ne pas réussir à parler de sexualité jusqu’à la fin de mon adolescence et souffrir de vaginisme jusqu’à 24 ans. Je n’ai donc jamais eu de relation de couple, ni de rapports intimes. Par contre j’ai commencé à avoir une sexualité individuelle très tôt, clitoridienne, avec toujours un orgasme.
Donc pour conclure, j’ai du désir sexuel pour une personne dont je n’ai pas de sentiments amoureux. Et à l'inverse, j’aime des femmes sans les désirer sexuellement.
Je me sens totalement perdue. Qui suis-je ? Que suis-je ? Suis-je la seule à 28 ans à ne pas avoir eu de relations ? A aimer et vouloir partager la vie de femmes sans les désirer sexuellement ? Est-ce que je ne sais pas faire la différence entre l’amitié et l’amour (sachant que j’ai des amitiés tout à fait normales avec des hommes et des femmes) ?
Parfois je m’imagine très bien vivre avec une femme et ne pas forcément avoir de vie sexuelle avec elle. Je rêve d’un amour tendre et profond, limite fusionnel, intense en partage. Fait de gestes tendres, de contacts physiques, de câlins, de respect et de confiance. Une relation où l’une et l’autre a sa liberté, son indépendance mais ou les liens d’amour sont forts, avec du dialogue, des échanges. Savoir que l’on est essentielle dans la vie de l’autre. La sexualité serait juste un complément. Je me vois même être capable de libertinage.
Suis-je trop complexe ? Trop hors-norme pour espérer une vie de couple ?
Et vous, vous en pensez quoi ?
Holla Universworld.
Tu pense que c'est ton traumatisme entre ta mére et une inconnu qui sont en partie la cause de ce probléme ?
Salut Universlword,
Je n'ai pas un parcours ordinaire en terme de timing.. que ce soit en terme d'amour ou de sexualité (plus que 28 ans^^).
Pourtant, avec le recul, je pense que c'est plus une force qu'une faiblesse. Un peu comme si mon palais surdéveloppé attendait un restaurant gastronomique et ne s'intéressait pas aux nombreuses opportunités de fast food..
A te lire, j'ai l'impression que ton restau gastro est composé d'amour ET de désir.. Et ne crois pas que tout le monde fonctionne comme ça.. Du coup si tu cherches une pièce de puzzle bien particulière, c'est peut être pas si anormal de chercher plus longtemps que les autres (que la "norme")..
Bref, ne cherche plus et tu trouveras.?
Plume
Citation de mimoza
Merci pour ta réponse :). Justement pour moi les deux peuvent facilement être divisé et ne vont pas forcément de paire. Pour preuve, je me vois pas du tout avoir de rapport charnelle avec la femme avec qui j'ai plus de 40 ans d'écard. Pourtant je l'aime, j'aime son esprit, être à son contact, j'aime être avec elle et je désire partager tout les moments de vie avec elle. Cet amour est également différent de celui que je peux avoir pour ma grand-mère (qui à le même âge).
Peut-être est-il possible de ne tomber amoureux que de l'esprit de la personne ? Que le désir sexuel ne vient que par l'attirance du corps de l'autre ?
Effectivement, je me pose peut-être tout simplement trop de questions, hihi.
Citation de Kendany
Oui il y a surement eu un impact sur ma vie sexuelle avec autrui du fait d'avoir vu ma mère en pleine action avec un parfait inconnu. A 7-8 ans ce n'est pas quelque chose que l'on est censé voir lorsque l'on se rend dans le salon en pleine nuit parce que l'on a soif. D'autant plus que dans ma famille nous sommes pudiques, donc voir cet homme nu sur ma mère, ça m'a choqué en plus de me sentir fautive d'un acte dont je ne suis pas responsable.
Ca a certainement fait que je n'ai pas pu explorer ma sexualité à deux aussi facilement que mes camarades de classe et qu'une fois adulte le contact physique devient de moins en moins évident avec le temps qui passe et le corps qui vieillit.
Plume, merci pour ta message, je garde très précisement l'image du resto gastro en tête, cela m'aidera à faire taire l'horloge qui compte dans ma tête les années passées en tant que "vierge" haha.
Citation de universlword
J'ai l'impression que tu fais de "l'autopsychanalyse", je te propose d'arrêter cette torture.
"dès la maternelle j’ai eu pour ma maîtresse une adoration, l’envie et le besoin qu'elle me prenne dans ses bras, d'être cajolée, de me sentir aimée et appréciée. Idem au CM1 avec une autre maîtresse. "
L'enfant a des besoins affectifs avec les adultes, aussi autres que ses parents, cela se traduit par l'envie d'être cajolé.e., il n'y a rien à chercher de bizarre.
"Au collège, j’ai jeté mon dévolue sur une jeune professeure entre la 5ème à la 3ème. Pas de désir sexuel. Il m’est arrivé d’imaginer un contact physique de corps à corps nus, mais sans relations sexuelles."
L'enfant vers cette tranche d'âge comment à se questionner, le besoin d'affection, envers l'adulte devient "je suis amoureux.se de mon. ma prof" puis on se tourne vers nos potes .tines qui en fait peuvent aussi nous donner de l'affection( on est grand maintenant )et ce sont les prémices de flirts.
Je n'ai pas tout compris alors je résume et tu me diras si c'est cela.
A la puberté, tu comprends que tu es homosexuelle.
À 24 ans, tu as de l'attirance sexuelle mais pas physique? pour une femme de 23 ans ton ainée, sans affection pour elle. Vous vivez une période d'attirance sexuelle silencieuse et intense, sans passage à l'acte, quand vous vous croisez.
Et quand elle s'impose, tu arrêtes la relation.
Tu rencontres une femme de 40 ans ton ainée, avec qui tu te sens très bien, qui te manque quand elle n'est pas proche de toi. Tu as énormément de sentiments amoureux pour elle, et aucune attirance sexuelle.
A 28 ans tu as eu des plaisirs sexuelles solitaires, pas à 2.
Tu aimerais être en couple pour la sécurité affective sans sexualité. Avoir des relations sexuelles hors couple peut-être du libertinage, avec ta compagne de couple donc?
Tu es paumée....
Tu cherches des explications dans ton enfance, citées ci dessus ainsi que le fait d'avoir surpris ta mère en pleine ébats amoureux/sexuels.
Tu peux arrêter ta psychanalyse de comptoir qui te fais du mal et faire simple.
Tu as peur de passer le cap de faire l'amour avec quelqu'un que tu aimes, peur de décevoir, d'être déçue, donc tant que tu ne connais pas tu préfères séparer les 2 dans ta tête, ainsi pas de déception avec l'amoureuse? Tout simplement. Nous sommes très nombreux à avoir vécu et vivre encore cela, dans une nouvelle relation amoureuse .
Alors vis ce que tu as envie, tu souhaites une la sécurité affective, de la tendresse, des câlins, des contacts physiques...qui mènent à la sensualité et celle-ci débouchera certainement naturellement sur un plaisir charnel partagé à 2... C'est tout le mal que je te souhaite!! 🤭 😇
Citation de Maya67
Bonjour Maya,
Tu as tout bien résumé. Sauf :
Tu aimerais être en couple pour la sécurité affective sans sexualité. Avoir des relations sexuelles hors couple peut-être du libertinage, avec ta compagne de couple donc ?
J'envisage aussi bien une vie de couple avec sexualité que sans sexualité. Disons que ce n'est pas un élément primordial pour moi. Un petit plus en somme. Je pense que je tombe amoureuse sans forcément désirer physiquement la personne, juste de part son esprit.
Mais je pense que tu as raison, tant que je ne connais pas, c'est plus rassurant pour moi de séparer les deux. Car si les deux il y a, cela voudrait surement dire "relation" et c'est certainement le franchissement de ce cap qui m'effraie.
Si je ne suis pas passer à l'acte avec ma collègue c'est surtout parce que nous n'en avons pas eu le temps. Mon contrat prenait fin à ce moment-là, sa personnalité perverse se matérialisait de plus en plus et il y avait le fait qu'elle soit en couple. J'ai tout simplement laissé les choses où elles en étaient sans chercher à aller plus loin, surtout pour me protéger de sa possesivité et aussi par respect pour sa compagne. D'un côté le timing a été parfait, car je n'aurai pas pu resister longtemps et ça m'a permi de fuir sans donner d'explications.
Citation de universlword
Je pense vraiment que tu fonctionnes comme beaucoup: l'amour est l'élément premier et essentiel dans le couple. Ensuite chacun.e apprécie le plaisir charnel partagé en couple avec plus ou moins d'intensité, c'est un équilibre à trouver en couple.
Ouf!! Le calendrier a bien fait les choses à te lire cette personne était vraiment toxique, quand tu as ce ressenti, fais toi confiance et fuis sans explication, Aucun espoir!
Être à la fois dans l'inquiétude et l'envie, un ressenti tellement particulier, profite de ce moment qui est en train de basculer vers l'envie... cela ne se reproduit pas toute la , positive!
Woooooow ?................
je ne sais pas quoi dire.
Moi qui n'aime pas lire, je me suis surprise entrain de terminer ton récit accrocheur.
Vraiment je n'ai pas de conseil à donner mais bon enfin ...tu es normale tu as seulement besoin d'affection d'une femme et de sa présence illimité dans ta vie pour l'instant. L'envie du sexe en plus de l'amour viendra tout seul quand tu te decideras à vivre en couple avec une que tu aimes.
Citation de GrillePain
Je te remercie pour ton retour, tes mots me rassurent et me font du bien ! Merci beaucoup !
Universlword ,
j' ai lu le témoignage de personnes n' ayant jamais eu de rapport sexuel , tu n' es donc pas la seule .
Tu devrais faire des recherches sur l' asexualité . Je ne te garantis pas que se soit la bonne piste mais tu n' as rien a perdre . Si cette orientation ne te convient pas , tu cesses tes investigations mais si elle te convient , cela t' apportera quelques réponses à tes questions .