Citation de gael3592
"car il faut séparer le pro et la privée."
Cet argument est assez hyporcrite parce qu'on l'emploie qu'envers les homos. On repprochera jamais à un hétéro de parler du week-end à la campagne avec sa femme et ses enfants par exemple.
Quand on discute avec nos collègues du même niveau hiérarchique, on parle forcément à différents degrés de sa vie privée à un moment donné pour maintenir un minimum de communication (pendant la pause par exemple).
C'est très difficle de pas du tout parler de sa vie privée au travail et c'est pour cela que les homos sont des maitres dans l'art de la dissimulation malheureusement. On est obligé de mentir quand on est pas out. C'est pas un choix.
Je pense que tes collègues ont surement un bon sentiment mais l'exprime très mal en tous cas.
Citation de gael3592
Je me suis mal exprimé. Je voulais juste dire qu'une grande partie des homos au travail ne parle pas de leur conjoint à cause de l'homophobie au travail et pas juste pour séparer vie pro et vie privée. Je pense que c'est une sorte de "luxe" (le mot n'est pas parfait) pour un homo de pouvoir ne pas faire référence à son conjoint uniquement pour séparer vie pro et vie perso.
Ensuite, parler de son homosexualité au travail n'est pas synonyme de parler de ses pratiques sexuelles. C'est deux choses différentes. On peut parler de son conjoint sans parler de ses pratiques sexuelles en détail. Parler de son homosexualité ne se résume pas à savoir qui encule qui (ou pas) dans le couple homo. Entre l'extrême de rester muet et l'extrême de dire que je me suis fait un plan golden shower avec deux mecs de cité la nuit dernière, il y a quelque chose entre ses deux extrêmes je pense.
Ce qui m'interpelle est que certains homos (je ne vise personne en particulier) qui ne parlent pas de leur conjoint au travail à cause de l'homophobie essayent de "couvrir" la chose et de minimiser l'homophobie au travail en disant que c'est juste pour séparer vie pro et vie perso.
Après, je comprends tout à fait que pour se protéger qu'un homo qui ne veut rien dire de son conjoint à ses collègues adopte le comportement de Step41190 par exemple.
Mais ça sonne un peu faux quand on utilise cet argument entre homos.
Arpès chaque secteur d'activité et chaque entreprise est différence sur les relations entre collègues. Sans parler du caractère de chaque être humain.
Citation de yotuel
Je me suis mal exprimé. Je voulais juste dire qu'une grande partie des homos au travail ne parle pas de leur conjoint à cause de l'homophobie au travail et pas juste pour séparer vie pro et vie privée. Je pense que c'est une sorte de "luxe" (le mot n'est pas parfait) pour un homo de pouvoir ne pas faire référence à son conjoint uniquement pour séparer vie pro et vie perso.
Oki je vois ce que tu veux dire.
Perso, je pense tout simplement que les collègues ne sont pas ceux qui doivent être au courant de mon compagnons. À la maison je ne parle pas de boulot non plus avec mon compagnon. Même si j'ai passé une journée difficile, une fois rentrée, c'est fini. De toute manière, c'est juste un travail.
Moi j´ai toujours trouvé un peu fatiguant ces collègues qui racontent leur vie, ce qu´ils ont fait durant le week end, leurs enfants etc. toutes les quotidienneries .. mais il faut bien s´adapter et faire semblant de s´intéresser à leur vie privée sinon on passe vite pour le mec hautain et froid 😌 La vie est cruelle
Tous les arguments/positions sont défendables . M'enfin quand on a la chance d'être bien entouré(e) au niveau professionnel et sachant qu'on y passe la majorité de son temps , pouvoir se dire sans détours est un grand soulagement . Si je devais aujourd'hui , pour x raisons , me retrouver dans une entreprise où être pleinement moi-même m'était impossible , je démissionnerai sans l'ombre d'un remord , quitte à être en situation difficile .
Il ne m'est plus possible aujourd'hui de composer encore avec les préjugés des autres .
(nb : faire son coming-out ne veut pas dire détailler par le menu son intimité)
Ah ben pourtant , choix déjà fait qui m'a valu d'être en situation de précarité -et de handicap- et d'être (en fin de carrière) toujours au smic , malgré mes compétences . Je ne regrette rien . Je vis beaucoup mieux sur tous les plans . En même temps , je me suis toujours contentée de peu alors je n'ai pas eu (une fois la déception passée) de gros efforts à fournir . Ma situation est certes particulière , l'affect occupant une grande place chez moi , je ne conçois pas/plus de travailler avec des gens qui ne partagent pas mes valeurs .
Très jeune , sachant que j'allais devoir me débrouiller seule , il n'était pas concevable pour moi d'exercer un métier où j'allais possiblement m'ennuyer . Je n'ai pas cherché la sécurité de l'emploi , juste à faire ce que j'aimais . Entre animation , éducation , restauration : il y a un dénominateur commun , le rapport aux autres .
Jeune , il est difficile de choisir . Plus âgé , aussi .
Eh bien pourtant , je ne m'encombre plus avec ces impératifs . Je sais enfin dire "NON" , en toute lucidité .